Droits et intérêts légitimes des femmes et des enfants
     
 

La Chine a déployé de nombreux efforts pour promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes et sauvegarder les droits et intérêts légitimes des femmes. En vertu de la loi, les femmes jouissent de droits égaux à ceux des hommes sur le plan de la vie politique de l'Etat. A la fin de 1996, le nombre de femmes cadres dans les départements du gouvernement, les entreprises et les institutions avait grimpé à 13,28 millions de personnes, ce qui représentait 33,8% du total des cadres en Chine. Ce nombre représente 200 fois celui des femmes cadres de la période suivant immédiatement la fondation de la Chine nouvelle. Il y a 626 députées à la VIIIe Assemblée populaire nationale, soit 21,03% du total. Le nombre de femmes détenant des postes de direction dans les divers départements du gouvernement a également augmenté. Le nombre de vice-gouverneuses de province est passé de 18 en 1994, à 21 en 1996, celui des maîtresses et des vice-maîtresses est passé de 174 à 225, et celui des chefs et des chefs adjoints féminins de district, de 1 329 à 1 540.

Les droits économiques, sociaux et culturels des femmes ont aussi été garantis. En 1995, les travailleurs féminins représentaient environ 44% du total des travailleurs de la Chine, un taux plus élevé que le taux moyen dans le monde, lequel est de 34,5%. Le nombre de travailleurs féminins dans les villes et les bourgs est passé de 54,65 millions en 1994 à 57,55 millions en 1995, soit 38,6% de la main-d'œuvre totale des villes et des bourgs du pays. Le nombre de scientifiques et de techniciens de sexe féminin est passé de 8,097 millions de personnes en 1993 à 9,881 millions de personnes en 1995, soit 36,91% du total. La Chine applique le principe de l'égalité salariale entre les hommes et les femmes pour un travail égal. Le travail des femmes bénéficie d'une protection spéciale: les femmes jouissent d'une attention spéciale durant leur période menstruelle, leur grossesse, leur congé de maternité et l'allaitement, et les travailleuses qui donnent naissance peuvent prendre un congé de trois mois payé.

Les droits des femmes à l'éducation ont été protégés davantage. Au cours des quatre décennies et plus depuis la fondation de la Chine nouvelle, le pays a aidé 110 millions de femmes analphabètes à apprendre à lire et à écrire, faisant ainsi passer le pourcentage des femmes analphabètes, de 90% en 1949, à 32% en 1995. En 1996, le taux de fréquentation scolaire des fillettes en Chine a atteint 98,63%, alors qu'il était de 80% en 1990. L'écart entre les taux de fréquentation scolaire des filles et des garçons est passé de 2,9% en 1991 à 0,35% en 1996. Le taux des étudiantes dans les lycées, les collèges et les universités est passé de 42,2% et de 33,7% respectivement en 1990, à 45,5% et 36,4% en 1996. En 1995, la Chine avait construit 1 679 écoles secondaires professionnelles pour femmes, trois universités professionnelles pour femmes et avait ouvert 60 disciplines spécialisées pour femmes. Plus de 13 millions de femmes avaient été admises dans les écoles pour adultes partout dans le pays.

Les conditions de santé des femmes se sont améliorées de beaucoup. Des réseaux de soins de santé pour femmes et enfants ont été construits, tant dans les régions rurales que les régions urbaines. En 1995, la Chine avait construit 349 centres hospitaliers pour femmes et enfants et 2 832 cliniques pour les soins de santé des femmes et des enfants, 49 hôpitaux en obstétrique et gynécologie et 35 hôpitaux pour enfants. Le taux de mortalité des femmes enceintes et des femmes en couches est passé de 67,3 par 100 000 habitants en 1993, à 61,9 par 100 000 en 1995. L'espérance de vie moyenne des femmes est passée de 36 ans en 1949, à 72 ans en 1995, trois ans de plus que l'espérance de vie moyenne des hommes en Chine, et sept ans de plus que l'espérance de vie moyenne des femmes, laquelle a été fixée à 65 ans par les Nations Unies pour l'an 2000.

La Chine accorde de l'importance à la protection des intérêts et des droits des enfants. Elle a édifié un système légal relativement complet pour la portection des droits et intérêts des enfants, avec la Loi sur la protection des mineurs comme pilier. Puisque les Grandes Lignes sur le développement des enfants chinois au cours de la décennie 1990 ont été promulguées en février 1992, 30 provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale, ainsi que 80% des préfectures (villes) et plus de 50% des districts (arrondissements) de la Chine ont élaboré leurs propres plans de développement pour les enfants. Afin d'assurer efficacement la saine croissance des enfants, les départements législatifs, judiciaires et autres concernés, ainsi que les organisations sociales en Chine, ont mis en place des institutions qui prennent en charge la coordination et la promotion des départements gouvernementaux concernés, afin qu'ils accomplissent un bon travail dans la sauvegarde des intérêts et des droits des femmes et des enfants. Le Conseil des Affaires d'Etat a fondé le Comité de travail sur les femmes et les enfants. Trente provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale ont également créé des comités pour travailler sur le problème des femmes et des enfants ou des comités pour la protection des mineurs. La majorité des préfectures (villes) et des districts (arrondissements) ont également établi des comités de travail sur les femmes et les enfants.

Les conditions pour le développement des enfants chinois se sont améliorées de manière remarquable, et les objectifs à moyen terme pour le développement des enfants pendant la décennie 90, fixés par l'Etat, ont été atteints. Depuis 1991, la Chine a mené une campagne de grande envergure orientée vers les bébés. A la fin de 1995, la Chine avait construit 2 957 hôpitaux offrant des services pour enfants. Les taux de mortalité des nourrissons et des enfants de moins de cinq ans ont décliné d'année en année, chutant respectivement à 36,4 par mille et à 44,5 par mille en 1995. De 1991 à 1995, les taux de mortalité des nourrissons et des enfants de moins de cinq ans ont chuté, en moyenne, annuellement, de 7,7% et de 7,6%. Selon une enquête à multi-indices des ménages, effectuée en 1995, le taux de malnutrition, dans les pires cas et les cas modérés, en se basant sur les normes acceptées au plan international, parmi les enfants de moins de cinq ans en Chine, était de 15,8%, soit 23,83% de moins que le taux de 20,74% enregistré en 1990. La Chine a commencé un programme universel d'immunisation pour les enfants en 1978. Les rapports démontrent que, en 1995, 92,3% des enfants en Chine avaient été vaccinés, 92,1% avaient été vaccinés contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos, 93,8% contre la polio et 92,9% avaient été immunisés contre la rougeole.

Le gouvernement chinois accorde une grande importance aux besoins de rééducation des enfants handicapés. En 1995, plus de 2 000 centres de rééducation pour enfants handicapés avaient été établis dans les grandes villes et les villes de moyenne importance dans le pays. A la fin de 1995, plus de 60 000 enfants sourds avaient reçu une formation grâce à des cours d'audition et de langage, et 100 000 enfants handicapés mentaux avaient amélioré, grâce à une formation, leur capacité à prendre soin d'eux-mêmes et leur capacité d'apprentissage. Plus de 30 000 enfants ayant une piètre vision avaient reçu des dispositifs leur permettant d'améliorer leur vue. Les enfants souffrant des sequelles de la paralysie infantile et de cataractes congénitales ont reçu un traitement médical, et plus de 200 000 enfants handicapés se sont rétablis de 1991 à 1995.

Les institutions sociales de bienfaisance s'occupent principalement des orphelins qui ont perdu leurs parents et qui n'ont aucun tuteur légal. Afin d'assurer la subsistance, les soins médicaux et la convalescence des orphelins, les gouvernements locaux ont versé, de 1990 à 1994, 515 millions de yuans aux institutions de bienfaisance. Pendant cette période, le gouvernement central a alloué 740 millions de yuans en fonds spéciaux pour l'amélioration des conditions de vie des enfants dans ces institutions. Ces dernières années, plusieurs institutions de bienfaisance pour enfants ont amassé des fonds pour y pratiquer des opérations de rétablissement pour enfants handicapés. En 1995, le pays a lancé une campagne nationale pour la rééducation des enfants handicapés, enjoignant les hôpitaux d'échelon trois et plus à opérer les enfants handicapés vivant dans les institutions de bienfaisance. En conséquence, plus de 200 enfants handicapés dans ces institutions se sont rétablis.

Le gouvernement chinois déploie des efforts énergiques pour développer des projets de soins de santé pour femmes et enfants, et pour améliorer la qualité des soins et de l'éducation des jardins d'enfants et des garderies. Actuellement, il y a 187 300 jardins d'enfants dans le pays. La demande pour entrer dans ces jardins d'enfants a été satisfaite, pour l'essentiel, dans les grandes villes et les villes de moyenne importance.