Promouvoir activement le contrôle des armements et le
désarmement à l'échelle mondiale
     
 

La Chine a toujours pensé que le désarmement et la sauvegarde de la paix mondiale demandaient des efforts communs de tous les pays du monde. Depuis longtemps, la Chine attache une grande importance et apporte son soutien aux efforts continus de la communauté internationale pour promouvoir le contrôle des armements et le désarmement. Depuis son rétablissement dans tous ses droits légitimes aux Nations Unies en 1971, la Chine participe plus activement au contrôle des armements et au désarmement à l'échelle mondiale.

La Chine a participé très consciencieusement à l'Assemblée générale, à la Première Commission traitant des questions du désarmement et de la sécurité ainsi qu'à la Commission du désarmement. Elle a envoyé de hautes délégations aux conférences spéciales de l'ONU sur le désarmement, et sur les "relations entre le désarmement et le développement".

La Chine prend en considération et soutient la conclusion des accords et des traités sur le contrôle des armements et sur le désarmement par voie de négociation. Elle participe officiellement depuis 1980, aux travaux de la Conférence de Genève sur le désarmement, afin de promouvoir, pour sa part, toutes sortes de négociations sur le désarmement, et les résolutions des conventions concernées.

La Chine approuve et soutient les activités du désarmement préconisées par l'ONU. En tant que pays hôte, elle a convoqué à Beijing, en 1987, en coopération avec l'ONU, le symposium régional sur le "Mouvement du désarmement mondial". En réponse à l'appel de l'ONU, la Chine a fait une vaste propagande sur les questions de désarmement, et a développé, à l'échelle nationale, des activités comme "l'Année de la Paix internationale" et "Dix ans pour le désarmement", etc. La Chine a envoyé plusieurs fois ses représentants prendre part aux sous-commissions d'experts ou conférences chargées d'étudier les questions du désarmement et de la sécurité, et a apporté sa propre contribution à l'élaboration de rapports de recherche justes et rationnels.

Dans les activités du désarmement internationales, la Chine soutient toujours les propositions d'un désarmement judicieux avancées parde nombreux pays du tiers monde. Au début des années 70, la Chine a offert son appui à la proposition des pays comme le Sri Lanka pour établir une zone de paix durable dans l'Océan Indien. En 1973, et en 1987, la Chine a signé le protocole complémentaire 2 du "Traité sur l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans la mer des Caraïbes" et les protocoles complémentaires du "Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud". La Chine respecte et soutient les demandes d'établissement de zones dénucléarisées présentées par les pays concernés selon la situation réelle de leur région, et sur la base de consultations volontaires. Partant de cette position, la Chine accueille favorablement le "Traité de zone dénucléarisée en Afrique" conclu par des pays africains, et soutient les propositions d'établissement de zones dénucléarisées dans la péninsule coréenne, en Asie du Sud, en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient. La Chine procède aussi à des consultations bilatérales régulières ou irrégulières avec d'autres pays sur les questions du contrôle des armements et du désarmement.

La Chine a signé une série de traités ou de conventions internationaux importants sur le contrôle des armements et le désarmement, dont les principaux sont: Le "Protocole sur la prohibition de l'emploi de gaz asphysiant, toxique ou autres gaz, et des méthodes bactériologiques, en cas de guerre"; la "Convention sur la prohibition ou les restrictions d'emploi de certaines armes conventionnelles estimées trop meurtrières et extrêmement pernicieuses"; le "Traité du Pôle Sud"; le "Traité des principes directeurs pour les activités des Etats dans l'exploration et l'utilisation de l'espace, y compris la lune et les autres corps célestes"; la "Convention sur la prohibition du développement, de la production et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) et toxiques et sur leur destruction"; le "Traité sur la prohibition de la mise en place d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive dans les mers et océans et dans leurs sous-sols"; et le "Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires", etc. La Chine a signé la "Convention sur la prohibition du développement, de la production, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction". La Chine attache une grande importance aux effets positifs de ces documents législatifs internationaux dans le processus du contrôle des armements et du désarmement à l'échelle mondiale et accomplit, avec le plus grand sérieux, ses obligations. La délégation chinoise participe activement aux travaux de négociations du "Traité sur l'interdiction totale des essais nucléaires" et de la "Convention sur l'interdiction de la production de matières radio-actives à fission susceptibles d'être utilisées dans la fabrication d'armes nucléaires".

La Chine soutient activement le processus du contrôle des armements et du désarmement non seulement par des actes, mais aussi par des propositions réalistes et judicieuses.

Dès 1963, le gouvernement chinois a publié une déclaration, dans laquelle il préconisait l'interdiction et la destruction complètes et radicales des armes nucléaires. La Chine a toujours fait preuve d'une grande maîtrise dans le développement de ses armes nucléaires, et maintient ses arsenaux d'armes nucléaires à un niveau très limité. Si la Chine possède des armes nucléaires, c'est uniquement pour son autodéfense, sans avoir recours à la menace, ni participer à la course aux armements. Aussi ses essais nucléaires sont-ils toujours très limités.

Le gouvernement chinois s'oppose depuis toujours à la politique de chantage et de dissuasion nucléaires. Le 16 octobre 1964, le gouvernement chinois a solennellement proposé la convocation d'une conférence au sommet des pays du monde pour discuter des questions sur l'interdiction totale et la destruction complète des armes nucléaires. Tous les Etats détenteurs d'armes nucléaires devraient assumer l'obligation de ne pas utiliser les armes nucléaires contre les Etats n'en possédant pas ou les zones dénucléarisées, ni les utiliser entre eux. Dès que la Chine a possédé l'arme nucléaire, elle s'est engagée solennellement à ne pas être la première à l'utiliser à aucun moment et en aucune circonstance, et à ne l'utiliser ou menacer de l'utiliser, sous aucune condition, contre les Etats n'en possédant pas ou les zones dénucléarisées. En tant que pays doté d'armes nucléaires, la Chine qui n'a jamais décliné la responsabilité qui lui incombe, préconise que tous les Etats producteurs d'armes nucléaires doivent s'engager à ne pas être le premier pays à les utiliser. A cet effet, elle propose, une fois de plus, à ces pays, d'entamer des négociations en vue de signer un traité international en cette matière. En janvier 1994, la Chine a officiellement soumis un projet de "Traité d'engagement à ne pas être le premier pays à utiliser l'arme nucléaire" aux Etats-Unis, à la Russie, à la Grande-Bretagne, à la France et à d'autres pays et a proposé la convocation à Beijing de la première négociation sur ce thème, le plus tôt possible, entre les cinq Etats détenteurs d'armes nucléaires. Le 5 avril 1995, la Chine a réaffirmé, dans une déclaration officielle, qu'elle offrait sans condition l'"assurance de sécurité passive" et l'"assurance de sécurité active" à tous les Etats dénucléarisés. Ces propositions de la Chine ont gagné le soutien de nombreux pays dénucléarisés.

Pour réaliser l'objectif de la destruction des armes nucléaires, la Chine est pour la non-prolifération des armes nucléaires. En mai 1995, au cours de la conférence de délibération et de prolongation du "Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires", la Chine a soutenu la décision de prolonger sine die ce traité, et en même temps a approuvé les trois résolutions suivantes: les "Principes et objectifs de la non-prolifération nucléaire et du désarmement", le "Renforcement du système de délibération des traités" et la "Zone dénucléarisée du Moyen-Orient". La Chine pense que le résultat de cette conférence se conforme aux intérêts de tous les pays signataires, et contribue à sauvegarder la paix, la sécurité et la stabilité dans le monde. La Chine estime que la prolongation sans limite de ce traité va dans le sens de l'objectif de réduction des armements nucléaires, de non-prolifération des armes nucléaires et de l'accélération de coopération internationale en matière d'utilisation pacifique de l'énergie nucléaires; on ne doit pas l'interprêter comme étant une assurance aux Etats détenteurs d'armes nucléaires de les posséder toujours.

Pendant la guerre froide, la Chine s'est résolument opposée à la course aux armements entre les deux grandes puissances, les Etats-Unis et l'ex-U.R.S.S., en soulignant que l'engagement réel des deux grandes puissances avant les autres pays déciderait de la réalisation du désarmement. Au cours de la 1ere Conférence mondiale spéciale sur le désarmement de l'ONU tenue en 1978, la Chine a indiqué que, puisque les deux grandes puissances possédaient beaucoup plus d'armements conventionnels et nucléaires que les autres pays, il leur fallait procéder les premiers au désarmement. Au cours de la 2e Conférence mondiale spéciale sur le désarmement de l'ONU en 1982, la Chine a avancé encore des propositions concrètes: les Etats-Unis et l'ex-U.R.S.S. devaient cesser de faire des essais, de moderniser et de produire des armes nucléaires, et prendre la tête en réduisant dans de fortes proportions toutes sortes d'armes nucléaires et leurs engins porteurs. La proposition: "les deux grandes puissances avant les autres" avancée par la Chine a gagné l'approbation unanime de la communauté internationale, et a joué un rôle actif pour accélérer les négociations entre les Etats-Unis et l'ex-U.R.S.S. et pour faire progresser réellement le désarmement.

Afin de réaliser graduellement l'objectif d'un monde sans arme nucléaire, la Chine a fait encore une proposition complète sur le processus du désarmement nucléaire à la 49e Assemblée générale tenue en 1994: Tous les Etats détenteurs d'armes nucléaires doivent s'engager sans condition à ne pas être les premiers à utiliser les armes nucléaires, négocier et signer immédiatement le traité pour ne pas être les premiers à utiliser les armes nucléaires; soutenir les efforts pour établir des zones dénucléarisées, offrir l'assurance de ne pas utiliser ou menacer d'utiliser les armes nucléaires contre les Etats n'en possédant pas ou les zones dénucléarisées; s'efforcer de conclure, par voie de négociations, un traité sur l'interdiction totale des essais nucléaires avant 1996; les principales puissances nucléaires doivent appliquer à temps les traités du désarmement nucléaire existants et réduire leurs armements nucléaires dans de fortes proportions; conclure une convention, par voie de négociations, sur l'interdiction de la production de matières radio-actives à fission susceptibles d'être utilisées dans la fabrication d'armes nucléaires; signer la convention sur l'interdiction totale des armes nucléaires; tous les Etats en possession d'armes nucléaires ont l'obligation de détruire complètement leurs armes nucléaires, sous un contrôle international effectif; en même temps que la prévention de la prolifération des armes nucléaires et l'accélération du processus du désarmement nucléaire, il faut promouvoir activement la coopération internationale en matière d'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

La réduction des armes nucléaires et des armes conventionnelles restent toujours les deux tâches prioritaires dans le domaine de désarmement. En 1986, la Chine a présenté pour la première fois à l'Assemblée générale deux motions sur la réduction des armes nucléaires et des armes conventionnelles, dans lesquelles elle indiquait que les Etat-Unis et l'ex-U.R.S.S. avaient une responsabilité toute particulière tant pour la réduction des armes nucléaires que pour la réduction des armes conventionnelles. Pendant les cinq années suivantes, la Chine a soumis ces "deux motions" à la Première Commission de l'Assemblée générale, qui ont été toutes adoptées à l'unanimité après consultations. Il s'en est suivi un réel progrès dans la réduction des rarmements nucléaires et des armements conventionnels à la fin des années 80 et au début des années 90.

La Chine s'oppose également à la course aux armements spatiaux. A partir de 1984, elle a soumis à plusieurs reprises à l'Assemblée générale un projet de résolution sur la prévention de la course aux armements spatiaux. D'après elle, l'espace apppartient à toute l'humanité; il doit être utilisé à des fins pacifiques; aucun pays ne doit développer aucune sorte d'armes spatiales, afin de maintenir le "non-armement" de l'espace.

Ces dernières années, la transparence des armements a suscité une vive attention de tous les pays du monde. En 1991, la Chine a soumis à la Commission du désarmement un document de travail nommé "Position fondamentale sur les questions d'informations objective de la situation militaire" dans lequel elle a exposé en totalité sa position sur le problème de la transparence des armements: la transparence des armements doit avoir pour but de renforcer la paix, la sécurité et la stabilité du monde entier; elle doit se conformer au principe fondamental de ne porter atteinte à la sécurité d'aucun pays. Tous les pays du monde ont le droit de participer et sur un pied d'égalité, aux discussions concernant les mesures concrètes de la transparence des sarmements, et de les déterminer conjointement. Ces principes de la Chine ont eu un effet actif dans l'application des mesures appropriées pour la transparence des armements.

La Chine attache aussi de l'importance au désarmement régional. En 1991, la Chine a soumis à la Commission du désarmement de l'ONU un document de travail sur le désarmement régional, dans lequel elle présentait sa position de principe: il faut promouvoir réciproquement un désarmement bilatéral, régional et multilatéral; il est nécessaire de créer des conditions extérieures favorables pour le désarmement régional; les pays hors de la région, surtout les pays à gros arsenaux, doivent accorder leur coopération et leur soutien aux efforts de désarmement régional; tout en prenant en considération le désarmement régional, il faut prendre en compte et respecter l'environnement de sécurité et les niveaux d'armements différents entre les régions; concernant les mesures et le processus de désarmement régional il n'existe pas un mode universel adoptée dans l'ensemble par la Commission du désarmement de l'ONU dans son acte final.

La Chine, pays d'Asie-Pacifique, attache une grande importance à la sécurité, à la stabilité, à la paix et au développement de cette région. En 1994, la Chine a avancé trois objectifs fondamentaux pour la sécurité dans la région Asie-Pacifique: Maintenir la stabilité et la prospérité de son pays; sauvegarder la paix et la stabilité de son entourage; sur la base d'égalité et de respect réciproque, entamer des dialogues et des coopérations. En fonction des particularités de la région Asie-Pacifique, la Chine préconise que la sécurité et la coopération en Asie-Pacifique doivent suivre les principes et adopter les mesures suivants: établir des relations interétatiques de type nouveau marquées par le respect mutuel et l'amitié sur la base de la Charte des Nations Unies et des Cinq principes de la coexistence pacifique; dans le but de promouvoir le développement commun de l'économie, établir des relations économiques d'égalité, d'intérêts réciproques et de coopération mutuelle; régler les différends et les conflits entre pays d'Asie-Pacifique et éliminer graduellement les facteurs instables de la région selon les normes de consultations égalitaires et de règlements pacifiques; dans le but de promouvoir la paix et la sécurité dans la région, s'en tenir au principe d'utiliser les armements à des fins défensives et d'arrêter la course aux armements sous quelle que forme que ce soit; dans le but d'accroître la compréhension et la confiance, promouvoir toutes sortes de dialogues et de consultations sur la sécurité bilatérale ou multilatérale. La position de la Chine a gagné la compréhension et le soutien des nombreux pays d'Asie-Pacifique.

La Chine attache depuis toujours une grande importance aux relations d'amitié et au bon voisinage avec les pays limitrophes et a fait des efforts dans la promotion de la compréhension mutuelle. Ces dernières années, la Chine a respectivement mené des négociations à différents niveaux avec des pays voisins et a pris une série de mesures réelles. La Chine et l'ex-U.R.S.S. ont signé l'"Accord sur les principes directeurs pour la réduction mutuelle des forces militaires et l'accroissement de la confiance dans le domaine militaire dans les régions frontalières", et les chefs d'Etat chinois et russe ont publié conjointement une déclaration de "ne pas utiliser les premiers les armes nucléaires l'un contre l'autre, de ne pas viser leurs propres armes stratégiques l'un sur l'autre." La Chine et l'Inde ont conclu l'"Accord sur le maintien de la paix et de la tranquillité le long de la ligne de contrôle réel dans les régions frontalières". Aux demandes de l'Ukraine et du Kazakhstan, la Chine a aussi déclaré qu'elle offrait l'assurance de sécurité à ces deux pays.