La coopération internationale dans les activités maritimes
     
 

Toutes les mers du monde entier constituent un seul ensemble. Les recherches su les mers, leur mise en valeur et leur protection exigent des efforts communs à tous les pays du monde. En tant que grand pays en voie de développement, la Chine se rend profondément compte de ses responsabilités et de ses devoirs dans les activités maritimes internationales. La Chine se prononce sans ambiguïté pour l'utilisation pacifique des mers, leur exploitation et leur protection en coopération et pour le règlement impartial des litiges maritimes. Elle participe activement aux activités maritimes internationales et régionales, stimule la coopération et les échanges dans ce domaine, et remplit consciencieusement ses obligations pour contribuer au progrès des activités maritimes internationales.

La Chine soutient les différentes activités maritimes organisées par l'ONU et y prend une part active. Elle a adhéré successivement à une vingtaine d'organisations internationales dont la Commission océanographique intergouvernementale (OMCI) de l'UNESCO, le Comité scientifique pour les recheches océaniques, la Commission sur la météorologie maritime, l'Organisation maritime internationale, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, l'Organisation des sciences marines du Pacifique nord, la Conférence sur les sciences et les technologies du Pacifique. La Chine coopère et procède à des échanges avec des dizaines de pays en ce domaine.

La Chine a participé à toutes les sessions de la IIIe Conférence sur le Droit maritime des Nations unies, et pris part à l'élaboration de la Convention des Nations unies sur le droit maritime, devenant un des pays signataires de ladite Convention. En outre, la Chine a assisté à la réunion du Comité préparatoire de l'Administration internationale sous-marine des Nations unies, de la Cour internationale de justice maritime. La Chine a pris part à la création de l'Administration internationale sous-marine, en a été élue pays membre de la catégorie B au premier Conseil de ladite Administration. Un spécialiste chinois a été élu l'un des premiers juges de la Cour internationale de justice maritime. La Chine a joué un rôle actif dans les affaires internationales maritimes. Elle est un des premiers pays à exploiter le domaine sous-marin international et a consacré beaucoup de ressources financières, techniques et humaines à l'exploitation des fonds des mers, tout cela sauvegarde non seulement les droits et intérêts de notre pays sur les fonds des mers internationales, mais aussi contribue beaucoup à l'exploitation et à l'utilisation des ressources océaniques.

La Chine accorde une grande importance à la protection et à la gestion des eaux internationales et de leurs ressources. De 1993 à 1995, la Chine a participé à l'élaboration du traité des Nations unies sur la protection et la gestion des bancs de poissons au delà de la limite territoriale et des poissons de grande migration. Elle a successivement entrepris des négociations sur l'exploitation et la protection des ressources fournies par la pêche en Mer de Béring avec la Russie, les Etats-Unis et le Japon, vérifié et signé la Convention sur la protection et la gestion des bancs de morues au moyen détroit de Béring. Dans le but de protéger les ressources fournies par la pêche dans les eaux internationales, la Chine s'est engagée dans les activités internationales visant à protéger le thon, la baleine et les espèces en voie d'extinction. Ell a adhéré à la Convention internationale sur la conservation du thon de l'Atlantique, participé à l'élaboration de l'Accord pour le respect par les bateaux de pêche des mesures sur la protection et la gestion des eaux internationales.

Les mers sont la voie principale du trafic international. La coopération internationale dans le domaine des transports et des communications maritimes revêt une signification importante pour promouvoir la circulation des marchandises et le développement économique du globe. En tant que pays membre de l'Organisation maritime internationale, la Chine a signé des traités bilatéraux sur le transport maritime avec 51 pays. Elle intensifie la coopération et les échanges internationaux dans le domaine des transports et des communications maritimes. Aux XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe Conférence de l'Organisation maritime internationale, la Chine a été élue pays membre du Conseil de la catégorie A. Elle a successivement adhéré à une trentaine de conventions élaborées par l'Organisation maritime internationale comme la Convention internationale de 1965 sur les facilités du transport maritime, la Convention internationale de 1990 sur la réaction, la coopération et la prévention contre la pollution pétrolière, la Convention internationale de 1995 sur la formation, la délivrance du certificat et sur le critère de service pour les marins, la Convention internationale de 1974 sur la sécurité humaine en mer, la Convention internationale de 1973/1978 pour prévenir la pollution causée par les bateaux et les additifs relatifs à ladite Convention, la Convention d'Athènes de 1974 sur les trafic maritime des passagers et de leurs bagages, la Convention internationale pour unifier certains règlements législatifs sur les collisions de bateaux, etc.

La Chine a participé aux recherches océanographiques organisées à l'échelon mondial, comme par exemple l'étude et le contrôle de la pollution maritime du globe, la recherche sur les océans tropicaux et l'atmosphère du globe (TOGA), les expériences sur la circulation des eaux dans les océans mondiaux (WOCE), la recherche commune sur les courants océaniques du globe (JGOFS), la recherche sur l'interaction des régions côtières maritimes et terrestres (LOICE), la dynamique de l'écologie maritime du globe (GLOBEC), etc. Elle a beaucoup contribué à la coopération mondiale des sciences et techniques océanographiques. De 1985 à 1990, 3 bateaux avec plus de 300 océanographes chinois ont participé à des expérimentations sur l'océan et à l'étude de son influence sur les phénomènes atmosphériques dans la zone tropicale du Pacifique ouest. Ils ont ramené beaucoup d'observations scientifiques, fournissant une importante base à la recherche sur l'interaction de l'océan et de l'atmosphère du "bassin chaud" du Pacifique ouest dans les changements climatiques du globe, permettant d'améliorer les prévisions météorologiques maritimes et générales mondiales, notamment d'étudier le phénomène El Nino. La Chine a adhéré, en 1990, à l'Organisation océanographique du Pacifique nord (PICES), et en 1992, à la sous-commission pour le Pacifique ouest de la Commission océanographique intergouvernmentale. En outre, la Chine a adhéré à des organisations régionales comme le groupe de travail sur les conditions océaniques et la recherche océanographiques relevant de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique. La Chine a pris part au Plan d'observation océanique du globe (GOOS) lancé et organisé par la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO et d'autres organisations internationales. Elle a pris l'initiative de mettre en place le système d'observation océanique pour le Nord-Est asiatique.

A partir des années 80, la Chine a entrepris une large coopération dans le domaine des sciences et techniques océanographiques avec des dizaines de pays dont les Etats-Unis, l'Allemagne, la France, le Canada, l'Espagne, la Russie, la République populaire démocratique de Corée, la République de Corée et le Japon. Ils ont mené des enquêtes et des recherches portant sur l'embouchure du Changjiang et du Huanghe, la marée noire, l'interaction de l'atmosphère maritime, la diversité biologique sur l'île de Hainan, etc. Des résultats encourageants ont été obtenus. Pour la seule étude sur la marée noire ménée par la Chine en coopération avec le Japon de 1986 à 1992, plus de cent enquêtes sur place ont été effectuées, nécessitant l'échange de plus de 200 spécialistes. Cette enquête a fourni une riche documentation pour connaître les mouvements de la marée noire, les lois qui régissent ses changements et sa formation, ainsi que les variations des ressources des zones de pêche du Pacifique ouest.

La Chine entreprend activement la coopération sur la pêche maritime régionale conformément au principe d'égalité et de profit réciproque. Dans le cadre de l'Accord sur la pêche sino-japonaise signé en 1975, la Chine et le Japon négocient chaque année la mise en valeur et la protection des ressources de la pêche. Un nouvel accord sur la pêche a été signé entre les deux pays en 1997, ce qui a jeté la base d'une coopération à long terme dans ce domaine. La Chine a entrepris des négociations sur la pêche avec la République de Corée, les Philippines et d'autres pays limitrophes, pour décider de l'exploration et de la protection des ressources fournies par la pêche dans l'étendue maritime limitrophe.

La Chine s'est engagée à aider les pays en voie de développement à former du personnel spécialisé dans l'océanographie et la gestion polyvalente. Elle a organisé maintes fois des réunions internationales maritimes. Un stage de la gestion maritime organisé par l'Institut océanographique international a été ouvert pour la première fois en Chine, à Beijing, en 1987. Le centre chinois dudit Institut a été créé en octobre 1994. Il a organisé 3 stages jusqu'ici, formant une cinquantaine de personnes spécialisées dans l'océanographie et la gestion maritime. La XXIVe Conférence mondiale sur la paix et les océans a eu lieu en 1996 en Chine et a publié la Déclaration de Beijing. Des résultats positifs y ont été obtenus.

La Chine a fait des efforts assidus pour le développement des activités maritimes, l'exploitation et la protection des mers. En même temps, le gouvernement chinois se rend compte clairement qu'en tant que pays en voie de développement, la Chine dispose d'un faible niveau de développement et d'une puissance économique limitée, qu'il existe encore des écarts entre la Chine et les pays développés dans le domaine de l'exploration et de la protection des mers. En Chine, le niveau des sciences et des techniques océanographiques est encore assez bas, les équipements techniques de l'exploitation sont relativement arriérés, quantité de domaines de l'exploitation océanique se trouvent encore à un stade extensif. Il est à noter en particulier que, ces dernières années, l'augmentation continue de la population et le développement accéléré de l'économie dans les régions côtières représentent une grande menace pour la protection de l'environnement maritime et l'exploitation rationnelle des ressources de la mer. La Chine a intégré la mise en valeur, l'utilisation rationnelle et la protection des ressources et de l'environnement maritimes dans le programme général du développement de l'économie nationale et du progrès social, prévu pour le siècle prochain. Le développement durable des activités maritimes est considéré comme une stratégie fondamentale. Au fur et à mesure du développement continu de la productivité, de l'augmentation de l'ensemble des puissances du pays, et de l'élevation continuelle de la prise de conscience du peuple, des activités maritimes connaîtront sans aucun doute en Chine un développement croissant. Comme toujours, la Chine agira en accord avec les autres pays du monde et avec les organisations internationales concernées, et apportera sa contribution au développement de l'exploitation et de la protection des mers pour une voie de développemen durable.