La coopération internationale sur la sécurité
     
 

En tant que pays membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et grand pays d'Asie-Pacifique, la Chine attache une grande importance et participe activement à la coopération internationale sur la sécurité. Elle reste fidèle aux principes, tient sa promesse, traite sincèrement les autres, attache de l'importance à l'amitié et développe la coopération. Ces dernières années, sur la base d'égalité et d'avantages réciproques, elle a développé activement des échanges avec des troupes étrangères. La Chine a encore participé activement aux dialogues et coopérations multilatéraux et bilatéraux sur la sécurité de la région d'Asie-Pacifique et aux activités du maintien de la paix des Nations unies, jouant ainsi son rôle dans la sauvegarde de la paix mondiale et régionale.

Les échanges militaires avec l'étranger

Les échanges militaires avec l'étranger, une importante composante de la diplomatie chinoise, servent et répondent à la défense nationale et à l'édification de la modernisation des troupes. Fidèle aux Cinq principes de coexistence pacifique, la Chine traite d'une façon indépendante et autonome les rapports militaires avec l'étranger et développe les échanges et les coopérations militaires. Au cours des échanges militaires avec l'étranger, elle préconise toujours de se respecter mutuellement, de renforcer la compréhension, de développer l'amitié et d'entreprendre une coopération sur la base des avantages réciproques. L'armée chinoise participe activement aux activités diplomatiques militaires multilatérales, jouant ainsi un rôle actif dans le traitement des affaires militaires internationales.

La Chine développe sa diplomatie militaire tout azimut et à tous niveaux. A l'heure actuelle, l'armée chinoise a établi des relations militaires avec une centaine de pays du monde. Elle a créé un service d'attaché militaire dans plus de 90 ambassades de Chine à l'étranger. Et une soixantaine de pays étrangers ont établi un service d'attaché militaire en Chine. Ces 20 dernières années, la Chine a envoyé plus de 1 300 délégations militaires pour visiter plus de 80 pays étrangers dont 180 ont été conduites par les officiers supérieurs. Plus de 2 100 délégations militaires étrangères, composées de plusieurs dizaines de milliers de personnes, sont venues visiter la Chine. Parmi elles, plus de la moitié est conduite par un ministre de Défense nationale, un commandant en chef des trois armées, ou un chef d'état-major général.

LLa Chine a toujours donné la priorité au développement des échanges militaires avec des pays voisins. Fidèle aux principes de relations d'amitié et de bon voisinage avec les pays limitrophes, coopération sur la base des avantages réciproques et de stabilité à long terme, elle a entrepris de nombreux échanges favorables avec les troupes des pays voisins, des échanges de haut niveau en particulier. En 1996 et 1997, l'armée chinoise a envoyé une centaine de délégations pour visiter successivement la plupart de pays périphériques et reçu, en même temps, 130 délégations militaires limitrophes. La Chine attache une grande importance aux échanges et coopérations militaires amicaux avec les pays en voie de développement. Elle a apporté son aide à plus de 70 pays dans la formation et l'entraînement du personnel, le matériel, la médecine et l'hygiène, etc. Depuis 1973, la Chine a aidé les troupes des pays en voie de développement à former 10 000 commandants aux divers échelons et personnes techniques et envoyé plus de 8 000 experts dans les pays en voie de développement. La Chine a développé activement les relations militaires avec les Etats-Unis et les pays européens. A partir du maintien de la paix mondiale et de l'intérêt fondamental du peuple de différents pays étrangers, et selon le principe de renforcer les dialogues et de réduire la divergence, elle a rétabli et amélioré progressivement ses relations militaires avec les troupes de ces pays, renforçant ainsi la compréhension mutuelle.

Dans les années 90, la flotte de guerre de la Chine a effectué une visite dans 20 pays. Du mois de mars au mois de mai 1997, deux flottes de guerre chinoises ont effectué respectivement une visite amicale aux Etats-Unis, au Mexique, au Chili, au Pérou, à la Thaïlande, aux Philippines, et à la Malaisie, renforçant ainsi l'amitié entre les troupes et les peuples de la Chine et de ces pays.

L'armée chinoise attache de l'importance aux échanges techniques spécialisés. Elle a commencé de larges échanges et a coopéré avec les troupes de différents pays du monde dans les domaines de la recherche scientifique des études théoriques, de l'éducation militaire, de la gestion des troupes, de la culture, du sport, de la médecine et de l'hygiène.

Les échanges militaires de l'armée chinoise avec l'étranger ont renforcé la compréhension et la confiance mutuelles entre les troupes de Chine et celles des pays du monde. L'armée chinoise ouverte à la communauté internationale a créé une image de la civilisation et de la paix dans le monde, apportant ainsi sa propre contribution à la sauvegarde de la paix mondiale et régionale.

La promotion de la compréhension mutuelle

- Sauvegarder la paix mondiale et s'opposer à l'agression et à l'expansion. La Chine reste fidèle aux Cinq principes de coexistence pacifique, traite les affaires militaires étrangères de façon indépendante et autonome, entreprend les échanges et la coopération militaires. Elle ne pratique ni l'hégémonisme, ni l'expansion militaire, ne forme pas de clan militaire, n'envoie pas de troupes ni n'établit pas de bases militaires à l'étranger. La Chine lutte contre la course aux armes, préconise le contrôle efficace des équipements militaires et le désarmement suivant un principe juste, rationnel, complet et équilibré. Elle soutient les actions engagées par la communauté internationale utiles pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité mondiales et régionales, et les efforts déployés par la communauté internationale dans le but de régler de manière juste et rationnelle les conflits internationaux, ainsi que la question du contrôle des armements et du désarmement.

La promotion de la compréhension mutuelle entre les Etats est un moyen efficace pour sauvegarder la sécurité. La Chine a fait des efforts dans la promotion de la compréhension mutuelle. Ces dernières années, elle a signé, avec des pays voisins, les accords sur la promotion de la compréhension mutuelle et sur le désarmement dans les régions frontalières. C'est une importante mesure prise par la Chine pour se dévouer au développement des relations entre les Etats et pour assurer la paix et la stabilité régionales. Ces accords reflètent l'idée nouvelle sur la sécurité préconisée activement par la Chine et expriment les principes et l'esprit des dialogues et de la coopération sur la sécurité d'Asie-Pacifique: les deux parties sont égales sur la sécurité; les deux parties recherchent la sécurité par la compréhension mutuelle, les dialogues et la coopération; elles ne profitent pas de la coopération sur la sécurité pour s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays et pour se coaliser contre un pays tiers; les forces militaires ne peuvent pas menacer ou léser la sécurité et la stabilité des autres pays; les deux parties appliquent une politique de défense nationale à caractère défensif; sur une base bilatérale, les deux parties accordent une confiance convenable aux régions frontalières et contestées; les forces armées effectuent des échanges amicaux.

L'Accord sur la consolidation de la confiance militaire dans les régions frontalières, conclu en avril 1996 par la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan, stipule que: les forces militaires stationnées dans les régions frontalières ne s'agressent pas mutuellement, n'entreprennent pas des manœuvres militaires dirigées contre la partie adverse, limitent l'envergure, la sphère et le nombre de leurs manœuvres militaires, échangent des informations sur les activités militaires importantes à l'intérieur d'une bande de 100 km de part et d'autre des frontières, s'invitent mutuellement à observer les manœuvres militaires, préviennent des activités militaires dangereuses, renforcent les échanges amicaux entre les troupes dans les régions frontalières, etc.

L'Accord sur les mesures pour accroître la confiance militaire le long de la ligne de contrôle réel dans les régions frontalières, conclu en novembre 1996 entre la Chine et l'Inde, stipule que: les deux parties ne mènent aucune activité militaire qui puisse être une menace réciproque et qui porte atteinte à la paix, à la tranquillité et à la stabilité des régions frontalières; avant de résoudre définitivement le problème frontalier, les deux parties respectent strictement la ligne de contrôle réel dans les régions frontalières sino-indiennes, les activités de chacun ne peuvent empiéter sur cette ligne de contrôle réel; selon le quota maximum déterminé, les deux parties réduisent ou limitent les troupes terrestres, les troupes de défense frontalière, les troupes paramilitaires, et d'autres forces armées déterminées, les armes et les équipements dans l'espace géographique déterminé de part et d'autre de la ligne de contrôle réel; elles n'entreprennent pas de manœuvre militaire dirigée l'une contre l'autre dans les régions voisines de la ligne de contrôle réel, limitent l'envergure des manœuvres militaires et échangent des informations sur les manœuvres militaires d'une certaine envergure dans les régions voisines de la ligne de contrôle réel; elles évitent que les avions militaires survolent la ligne de contrôle réel; elles préviennent des activités militaires dangereuses dans les régions de la ligne de contrôle réel; elles renforcent les échanges et la coopération entre le personnel et les organismes militaires des deux parties dans les régions près de la ligne de contrôle réel, etc.

En outre, la Chine et la Russie ont signé, en 1994, l'Accord sur la prévention des activités militaires dangereuses et publié la Déclaration conjointe du président de la République populaire de Chine et du président de la Fédération russe pour ne pas être la première à employer les armes nucléaires ni pointer les armes nucléaires stratégiques respectives l'une sur l'autre. En janvier 1998, la Chine et les Etats-Unis ont signé l'Accord sur l'établissement et le renforcement du mécanisme de consultations sur la sécurité militaire en mer. En juin de la même année, le président chinois Jiang Zemin et son homologue américain Clinton ont déclaré que les engins nucléaires contrôlés par les deux pays ne doivent pas être pointés sur la partie adverse. La Chine a établi, avec la Russie et les Etats-Unis, une ligne téléphonique secrète et directe entre les chefs d'Etat.

La coopération régionale sur la sécurité

Sur la base de participer sur un pied d'égalité, rechercher l'unanimité par voie de consultation, rechercher les points communs en laissant de côté les divergences et progresser par étapes, la Chine a entrepris de dialoguer et coopérer sur la sécurité régionale à de multiples niveaux, par divers canaux et sous diverses formes. Elle a participé aux activités du Forum régional de l'ASEAN, de la Conférence sur la coopération mutuelle et la promotion de la confiance en Asie, du Conseil de coopération sur la sécurité d'Asie-Pacifique et du Dialogue sur la coopération d'Asie du Nord-Est, et proposé de renforcer, par ces importantes voies gouvernementales et populaires dans la discussion sur les problèmes de sécurité, la compréhension et la confiance mutuelles entre les différents pays, et de promouvoir la paix et la stabilité régionales.

La Chine a participé à toutes les réunions des ministres des Affaires étrangères et des hauts fonctionnaires du Forum régional de l'ASEAN. Les représentants des Affaires étrangères et de la Défense nationale de Chine ont participé aux réunions officielles et non-officielles sur la promotion de la confiance, le maintien de la paix, la recherche et le secours en mer, le secours aux sinistrés et la lutte contre les calamités naturelles, la diplomatie à caractère préventif, la non-prolifération et les principes de direction dans le cadre du Forum. En 1996, la Chine et les Philippines ont organisé conjointement à Beijing une réunion sur les mesures pour accroître la confiance. Au cours de cette réunion, les représentants étrangers ont été invités à visiter les unités militaires de Chine et à assister à une représentation militaire. Cette réunion a été couronnée de succès. La Chine a soutenu la recherche créative du Forum régional de l'ASEAN sur les mesures pour accroître la confiance et présenté une série de suggestions et d'opinions constructives, par exemple, la coopération multilatérale sur la médecine militaire, le droit militaire et le transfert de l'industrie militaire vers l'usage civil, l'encouragement aux visites mutuelles des militaires de haut rang et des flottes de guerre, aux échanges de personnel, à la coopération dans les secours aux sinistrés, dans la lutte contre les calamités naturelles, dans la sécurité de navigation en mer et dans la protection de l'environnement marin, etc. De plus, chaque année, la Chine a présenté au Forum une déclaration sur la politique de défense nationale avec les documents afférents.

La Chine a toujours participé activement à la Conférence sur la coopération et la promotion de la confiance mutuelle en Asie, préconisée par le Kazakhstan. Elle a estimé que les principes de cette conférence sont identiques aux objectifs de la sécurité asiatique de la Chine. Et elle a proposé que la conférence se développe en tenant compte de la particularité et de la diversité de la région asiatique. La Chine a participé, en 1996, au Conseil de coopération sur la sécurité d'Asie-Pacifique et créé, en 1997, le Comité de Chine du Conseil de coopération sur la sécurité d'Asie-Pacifique. Le Comité de Chine a toujours participé sérieusement aux activités du Conseil de coopération sur la sécurité d'Asie-Pacifique. Depuis la mise en place du Dialogue sur la coopération d'Asie du Nord-Est en 1993, la Chine a participé à toutes les réunions. Elle a organisé, en 1996 à Beijing, la 4e session du Dialogue. La Chine et les autres pays-membres sont parvenus à une identité de vues sur les grands principes de la coopération des pays d'Asie du Nord-Est.

La Chine a mené des négociations de sécurité ou de défense sous diverses formes sur des problèmes d'intérêt commun avec les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la France, le Canada, l'Australie, etc. Les fonctionnaires et savants du ministère chinois de la Défense nationale et d'autres départements concernés ont participé largement aux séminaires et aux activités concernant la sécurité d'Asie-Pacifique, renforçant ainsi la compréhension et la confiance mutuelles entre la Chine et les pays concernés et traduisant la volonté et les efforts de la Chine pour maintenir une paix durable en Asie-Pacifique.

La participation au maintien de la paix des Nations unies

En tant que pays membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine se dévoue toujours pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales. Elle attache de l'importance et apporte son soutien pour sauvegarder la paix et la sécurité internationales sous la direction de l'esprit de la Charte des Nations unies. Pour que l'opération du maintien de la paix par les Nations unies soit couronnée de succès et se développe sainement, la Chine estime qu'il faut définir et respecter les principes directifs suivants:

- Il faut respecter les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies, respecter la souveraineté de l'Etat et ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures d'autrui en particulier;

- On doit régler les conflits par les voies pacifiques telles que médiation, conciliation et négociation, et on doit s'interdire de recourir à la contrainte. Même pour lancer une opération humanitaire, on ne doit pas recourir à la force;

- Il faut s'opposer à l'application d'un double critère. On ne peut pas imposer la politique et le point de vue d'un ou d'une minorité de pays au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies. On ne peut pas permettre à une minorité de pays d'entreprendre une intervention armée sous couvert des Nations unies;

- L'adoptation d'une opération de maintien de la paix doit suivre une série de principes efficaces justifiés par l'histoire: recevoir d'avance l'approbation du pays intéressé, observer une stricte neutralité, ne pas recourir à la force sauf en cas d'autodéfense, etc;

- On recherche la vérité à partir des faits et ajuste ses entreprises à ses forces. On ne peut pas entreprendre une opération de maintien de la paix quand la situation n'est pas encore mûre. Et en plus, on ne peut pas entrer en conflit pour dévier l'orientation fondamentale de l'opération de maintien de la paix.

Suivant les principes ci-dessus, la Chine a participé aux opérations de maintien de la paix des Nations unies. Depuis que la Chine a envoyé pour la première fois des observateurs militaires à l'opération de maintien de la paix des Nations unies en 1990, elle a successivement envoyé 32 groupes d'observateurs militaires, soit 437 personnes pour participer à 6 opérations de maintien de la paix des Nations unies dont l'Organisation des Nations unies de la supervision de l'armistice au Moyen-Orient, la Mission d'observation des Nations unies en Irak-Koweït, l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge, la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental, l'Opération des Nations unies en Mozambique et la Mission d'observation des Nations unies au Liberia.

En 1992, le gouvernement chinois a envoyé son génie militaire pour participer à l'opération du maintien de la paix organisée par l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge. Il a envoyé, deux fois, 800 officiers et soldats au Cambodge. Ils ont terminé, en 18 mois, la construction et l'entretien d'aéroports, de routes et de ponts, et d'autres ouvrages de services auxiliaires. 4 aéroports ont été remis en état et agrandis; 4 routes d'une longueur totale de 640 km ont été remises en état; 47 ponts ont été construits ou remis en état, contribuant ainsi à la mise en application de l'opération du maintien de la paix des Nations unies au Cambodge.

A l'heure actuelle, 32 observateurs militaires chinois sont en train d'accomplir leur mission dans l'Organisation des Nations unies de la supervision de l'armistice au Moyen-Orient, la Mission d'observation des Nations unies en Irak-Koweït et la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental. En mai 1997, le gouvernement chinois a accepté, en principe, d'attendre l'ordre d'agir dans les opérations de maintien de la paix des Nations unies, et d'envoyer, en temps voulu, des observateurs militaires, des agents de la police civile, et des unités de travaux de construction, de médecine et de transports.

Les agents chinois ont rempli sérieusement leurs fonctions et devoirs, certains ont fait le sacrifice de leur vie, en apportant ainsi une grande contribution à la sauvegarde de la paix mondiale. Désormais, la Chine prendra une attitude active et réaliste pour continuer à participer aux opérations du maintien de la paix des Nations unies.