Participation active aux activités
internationales des femmes
     
 

La Chine reconnaît et observe le principe de la Charte des Nations unies préconisant l'égalité entre homme et femme; elle apprécie et soutient ses efforts faits pour améliorer la condition de la femme et réaliser l'égalité entre les deux sexes. En outre, elle prend une part active à leurs activités pour les femmes et, conformément à sa position extérieure d'indépendance et de paix, développe avec enthousiasme les échanges d'amitié et la coopération avec les femmes des différents pays du monde, déployant ainsi des efforts inlassables pour réaliser l'égalité entre homme et femme dans le monde, pour encourager les femmes à participer au progrès social et pour sauvegarder la paix mondiale.

Après avoir rétabli son siège légitime dans l'Organisation des Nations unies en octobre 1971, la Chine a toujours pris une part active aux activités organisées pour les femmes sous les auspices de l'ONU.

La Chine a joué un rôle positif dans les organismes l'ONU concernant les femmes. Depuis 1974, elle a été élue, à cinq reprises, pays membres de la Commission de la condition de la femme des Nations unies. Au cours des réunions de cette commission, les représentantes chinoises ont exprimé, sous différentes formes, les opinions des femmes chinoises à propos de la sauvegarde de la paix, de la participation des femmes au développement et de la promotion de l'égalité entre homme et femme; elles ont procédé à un large échange avec les représentantes des autres pays, sur les expériences et les informations favorables à l'élévation du statut des femmes et à la mise en valeur de leur rôle. Ceci a contribué au renforcement de la compréhension mutuelle et au développement des relations d'amitié et de coopération. Depuis 1982, les experts chinois ont été élus, à quatre reprises consécutives, membres de la Commission pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes; ils ont pris une part active à l'examen des rapports soumis à ce sujet par les gouvernements des divers pays, œuvrant ainsi activement à l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes. Entr 1985 et 1988, la Chine était aussi membre du conseil d'administration du Centre international de recherche et de formation pour l'amélioration de la condition des femmes, et elle a consenti de grands efforts dans les recherches et la formation des femmes.

La Chine est un des premiers pays qui ont signé en 1980 la "Convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes". Elle a soumis à la date prescrite son rapport sur l'exécution de la convention en Chine. Elle a également participé à la mise au point et à l'examen de la "Stratégie préétablie de Nairobi sur l'amélioration de la condition des femmes avant l'an 2000" et selon ses réalités, elle a mis au point une série de lois et décrets en la matière et pris des mesures effectives pour réaliser les objectifs définis par la "Stratégie de Nairobi". Respectant depuis toujours le principe selon lequel l'homme et la femme reçoivent un salaire égal pour un travail égal, la Chine a officiellement approuvé en 1990 la "Convention sur le salaire égal pour un travail égal entre hommes et femmes", établie par l'Organisation internationale du travail.

La Chine soutient les activités de l'"Année internationale pour les femmes" et de la "Décennie des Nations unies pour les femmes" et y participe activement. Le gouvernement chinois a envoyé ses délégations pour participer aux conférences mondiales des femmes tenues à Mexico, à Copenhague et à Nairobi. Les délégations chinoises ont également présentes à cinq reprises aux réunions préparatoires internationales et deux fois aux réunions préparatoires régionales de ces conférences. Au cours de ces rencontres, les représentants chinois ont pleinement apprécié les activités de la "Décennie des Nations unies pour les femmes" et exprimé la position et les points de vue du gouvernement chinois au sujet de l'élaboration d'une stratégie pour l'amélioration de la condition des femmes et des problèmes internationaux d'importance majeure, contribuant ainsi à la réussite de toutes ces réunions. Les organisations de femmes de Chine ont également envoyé des représentants à des forums des organisations non-gouvernementales, qui ont eu lieu en même temps que les trois conférences mondiales des femmes. Les femmes chinoises se sont jointes à 17 stages de formation et symposiums organisés par l'ONU pour réaliser les objectifs de la décennie des femmes, et à ces occasions, elles ont partagé leurs expériences avec les femmes d'autres pays et resserré les liens d'amitié avec elles.

Les femmes chinoises développent avec force leurs échanges avec les organisations des femmes et les personnalités des milieux des femmes des divers pays du monde. Actuellement, la Fédération nationale des femmes de Chine a établi des relations d'amitié avec quelque 480 organisations gouvernementales ou non-gouvernementales des femmes et des enfants de 130 pays et unités territoriales du monde. Ces dernières années, la Chine a reçu au total plus de 10 000 visiteuses venues des quatre coins du monde, parmi lesquelles on remarquait des épouses de président, ministres, parlementaires, industrielles, experts, savants, responsables et travailleuses des organisations des femmes et des enfants. En 15 ans, la Chine a envoyé au total 280 délégations de femmes à l'étranger. Les Chinoises ont des amies partout dans le monde.

La Chine estime que, en dépit de leurs différences historiques, politiques et économiques, les divers pays sont confrontés aux mêmes problèmes concernant les femmes, rencontrent une situation ou des difficultés semblables. Les femmes chinoises veulent procéder à des échanges, apprendre les unes auprès des autres et améliorer leur condition avec les femmes des autres pays. Ces dernières années, les milieux des femmes chinoises ont organisé des séminaires sur les problèmes des femmes conjointement avec les organisations des femmes américaines, russes et japonaises, et à ces occasions, ont été menés en profondeur des discussions et des échanges en ce qui concerne les problèmes d'intérêt commun à propos des femmes.

La Chine a entrepris activement des projets de coopération internationale en faveur des femmes. A la demande de l'UNESCO, du Centre de développement d'Asie-Pacifique et de l'Université des Nations unies, la Chine a procédé à maintes reprises à l'étude des problèmes des femmes chinoises. Ses rapports d'étude présentés ont été généralement appréciés et largement distribués. Depuis une dizaine d'années, avec le Fonds des Nations unies pour l'enfance, le Fonds de développement des Nations unies pour la femme, l'Université des Nations unies et l'Administration de développement international du Canada ainsi que des organismes d'assistance gouvernementaux et non-gouvernementaux de certains pays, la Fédération nationale des femmes de Chine a réalisé plus de 700 projets de coopération qui couvraient 30 provinces, régions autonomes et municipalités relevant de l'autorité centrale, et elle a formé plus de 300 000 personnes en Chine. Ces projets concernent l'élimination de l'analphabétisme et la formation technique des femmes rurales, la formation des jeunes filles citadines en attente d'un emploi, la formation d'enseignement chargés de l'instruction préscolaire et la vulgarisation des connaissances sanitaires à l'égard des femmes et des enfants et des connaissances en matière d'éducation à domicile. Les résultats obtenus dans cette coopération ont été généralement appréciés, et le "projet de l'aide aux jeunes pour trouver un emploi" a remporté une prime hors série décernée par le Fonds de développement des Nations unies pour les femmes. Ainsi, la Fédération nationale des femmes de Chine est considérée comme étant un partenaire idéal de la coopération internationale.

La Chine soutient constamment les pays en voie de développement dans leurs efforts pour encourager les femmes à participer au développement économique. Depuis 1980, elle a offert aux organisations des femmes et des enfants de 50 pays, 101 lots de matériel d'assistance dont des machines à coudre, des métiers à broder, du matériel scolaire et sportif, des vêtements et des jouets, apportant une assistance à la formation de jeunes filles en attent d'un emploi et au travail des femmes dans les pays bénéficiaires. Ces dernières années, compte tenu de la demande de l'expansion économique des pays en voie de développement et de leurs besoins pratiques, la Chine a envoyé au Mozambique, au Mexique, à l'île Maurice, à l'Ouganda et à l'Equateur des groupes techniques spécialisés dans la broderie et le tressage de la paille, du chanvre et de la paille de maïs, et leur assistance pour former des femmes de la localité a fait l'objet des louanges de la part du gouvernement et du peuple de ces pays.

Au cours des activités internationales bilatérales et multilatérales des femmes, la Chine a soutenu invariablement le thème "l'égalité, le développement et la paix" lancé par l'ONU.

La Chine insiste depuis toujours sur l'égalité entre les deux sexes. Elle estime que l'égalité de leurs droits concerne non seulement les intérêts vitaux des femmes, mais aussi la pleine mise en valeur de la sagesse de l'humanité et la libération complète des forces productives sociales. L'égalité constitue donc une des conditions importantes qui garantissent la participation des femmes au développement. Au cours de la 3e réunion préparatoire de la Conférence mondiale qui était consacrée à l'appréciation des résultats de la Décennie des Nations unies pour les femmes, la déléguée de la Chine a indiqué:"La réalisation de l'égalité entre homme et femme est un des objectifs que le mouvement des femmes cherche depuis longtemps à atteindre. La Décennie de femmes a remporté des résultats évidents dans le domaine de la législation à propos de cette égalité. Mais cela ne suffit pas pour garantir la réalisation réelle de l'égalité... Nous estimons qu'il faut mettre l'accent, dans la stratégie, sur la mise au point de mesures d'action par la communauté internationale, les régions et les divers pays pour assurer sa réalisation réelle, que les organisations intéressées gouvernementales et non-gouvernementales des différents pays doivent fournir aux femmes les services de consultation sur la loi et les aider à pouvoir recourir réellement à cette arme qu'est la loi pour protéger leurs droits et intérêts légitimes." A l'heure actuelle, existe dans des pays une centaine discriminations à l'égard des femmes, que ce soit dans les domaines politique, économique, social, familiale ou raciale. Il en résulte que la réduction de l'écart entre l'égalité et l'égalité réelle est toujours un objectif important à atteindre de la communauté internationale et des gouvernements de tous les pays.

La Chine est d'avis que laisser les femmes participer, sur un pied d'égalité, au développement est la clé de la réalisation de l'égalité entre les deux sexes. La femme représente une grande force dans le développement de l'humanité. Sans sa participation, il est impossible de réaliser un développement. A présent cependant, il existe encore beaucoup d'obstacles à sa pleine participation au développement. Ainsi, en plus de l'élaboration des lois et décrets garantissant les droits des femmes identiques à ceux des hommes dans la participation au développement, il faut déployer de gros efforts pour développer l'éducation des femmes, former des femmes qualifiées et élever leur niveau scientifique et culturel et leur capacité de gestion. Pour des raisons historiques et limités par l'ordre économique international injuste et irrationnel, la plupart des pays en voie de développement souffrent du bas niveau de développement économique et du retard dans le domaine scientifique et technique. Cela a empêché les femmes de ces pays de participer au développement social et économique et abouti à un statut inférieur des femmes. De ce fait, il faut changer radicalement le vieil ordre économique international et développer la coopération économique et technique bilatérale et multilatérale, de façon à permettre aux femmes de tous les pays, en particulier des pays en voie de développement, de participer au développement social, et de réaliser réellement l'égalité entre homme et femme.

La Chine insiste sur le fait que la femme constitue une force importante pour la sauvegarde de la paix mondiale. La paix intéresse l'avenir du monde et le destin des peuples des divers pays et notamment celui des femmes. Sans paix, il ne peut être question d'égalité entre les deux sexes. Malheureusement, on voit encore dans le monde d'aujourd'hui que de grands et puissants pays malmènent des petitis et des faibles, on constate des cas d'intervention dans les affaires intérieures d'autrui, d'atteindre à la souveraineté d'autres pays, d'agression armée, d'occupation du territoire d'autres pays ainsi que d'autres actes d'infraction à la Charte des Nations unies et aux normes du droit international. Notons que les guerres locales et les conflits régionaux n'ont jamais cessé. La Chine soutient fermement les peuples et les femmes de tous les pays dans leurs efforts pour s'opposer à l'agression et à l'intervention étrangère, sauvegarder la souveraineté du pays et l'indépendence nationale, développer l'économie nationale et promouvoir le progrès des femmes. La Chine soutient que tous les pays sont égaux, qu'ils soient petits ou grands, riches ou pauvres, puissants ou faibles, que les peuples de tous les pays doivent vivre en bonne entente, conformément aux Cinq Principes de la coexistence pacifique, que les affaires des différents pays doivent être réglées par les peuples de ces pays, et que les affaires internationales le sont à l'issue des consultations entre les différents pays. Depuis des années, les femmes chinoises ont fait des efforts inlassables pour sauvegarder la paix mondiale et combattre l'impérialisme, le colonialisme et le néo-colonialisme, l'hégémonisme, le racisme de tout genre, le fascisme et le terrorisme sous toutes ses formes.

En tant que pays hôte, la Chine est en train d'accomplir activement tous les travaux préparatifs de la 4e Conférence mondiale des femmes. Depuis que l'ONU a accepté la requête du gouvernement chinois et décidé de convoquer en 1995 à Beijing cette conférence, le gouvernement chinois attache une grande importance à la préparation de la conférence. En août 1992, le Conseil des affaires d'Etat de Chine a établi un comité d'organisation composé des responsables de 30 unités, dont des ministères et des commissions d'Etat intéressés, le gouvernement municipal de Beijing et des organisations de masse, pour qu'il en prenne en charge les travaux préparatifs. Avec à sa tête, Mme Peng Peiyun, conseillère d'Etat, ce comité a souligné que tout en accueillant la convocation de la 4e Conférence mondiale des femmes, il faut promouvoir sous les divers angles la participation des femmes au développement et réaliser l'égalité des droits et intérêts. Le premier ministre chinois Li Peng a remarqué, dans son rapport sur les activités du gouvernement présenté à la 1re session de la VIIIe Assemblée populaire nationale tenue en mars 1993, qu'"il fallait bien organiser la 4e Conférence mondiale des femmes qui aurait lieu en 1995 à Beijing". Il s'agit d'un effort du gouvernement chinois pour mobiliser de façon générale le peuple chinois; c'est également son engagement solennel adressé à la communauté internationale. A l'heure actuelle, le gouvernement chinois est en train de remplir avec sérieux les obligations propres au pays hôte, de renforcer les liens et la coopération avec les organismes concernés des Nations unies, les gouvernements de tous les pays et les organisations non-gouvernementales intéressées, et de faire tout son possible pour assurer le plein succès de la convocation de cette conférence et pour promouvoir le progrès des femmes du monde entier.