Position égale dans la vie matrimoniale et familiale
     
 

La fondation de la Chine nouvelle a mis fin aux systèmes matrimonial et familial féodaux qui duraient plusieurs milliers d'années. A notre époque, le mariage issu de la décision propre du couple et basé sur leur sentiment d'amour, et la vie familiale reposant sur l'égalité des deux sexes constituent l'aspect dominant de l'actuelle situation matrimoniale et familiale de Chine.

Les femmes chinoises ont acquis l'autonomie de leur mariage. Dans l'ancienne Chine, plus de 95% des mariages étaient commercialisés ou arrangés. Ces 40 dernières années, le nombre de mariage décidés par les époux eux-mêmes s'est fortement accru. D'après les résultats d'une enquête sur les échantillons tirés, 74% des unions conjugales ont été décidées par les époux eux-mêmes ou après consultation de leurs parents, et le taux de mariage autonome parmi les femmes mariées de moins de 40 ans a atteint 80%. En même temps, on assure aux femmes le plein exercice de leur autonomie de divorce et de remariage. Tout cela a non seulement permis l'élévation de la qualité des mariages et la stabilité des familles, mais les bases sentimentales ont aussi été jetées pour établir l'égalité entre époux.

Le droit au nom est un important aspect du droit sur la personne acquis par les femmes chinoises. Dans l'ancienne Chine, le nom de famille était signe de la perpétuation de la famille, et la plupart des femmes n'avaient pas leur propre nom avant leur mariage, et devaient porter le nom de famille de leur mari après leur mariage. Les enfants, quant à eux, étaient tous obligés de porter le nom de famille de leur père. Après la fondation de la Chine nouvelle, mari et femme sont égaux sur le droit au nom, et les anciennes coutumes concernant le nom des enfants ont également changé dans une certaine mesure. Dans les villes en effet, beaucoup d'enfants portent déjà le nom de famille de leur mère.

L'indépendance économique des femmes mariées a amélioré leur position au sein de la famille. Dans l'ancienne Chine, la majorité écrasante des familles étaient gouvernées par les hommes. Après la fondation de la Chine nouvelle, grâce à leur travail, les femmes ont leur propre revenu, qui intervient dans les revenus globaux de la famille pour 40%, contre 20% dans les années 50, et dans certaines familles, notamment dans celles de paysans spécialisées dans une ou des occupations avec les femmes comme la main-d'œuvre principale, ce pourcentage s'est élevé jusqu'à 60-70%. Leur indépendance économique permet aussi aux femmes d'avoir le droit de prise de décision dans les problèmes économiques et les affaires importantes de la famille. Selon les résultats d'une enquête menée sur les échantillons tirés, dans plus de 58% des familles chinoises, ce sont les époux qui prennent ensemble la décision sur les problèmes importants de la famille, et cette tendance continue de s'accroître.

Tout comme les hommes, les femmes chinoises jouissent des droits de possession et de succession des biens familiaux. Mais, dans l'ancienne Chine, c'étaient les droits exclusifs des hommes. Lors de leur remariage, les femmes veuves n'avaient pas le droit d'emporter avec elles des biens familiaux; les filles mariées ne pouvaient pas non plus hériter de leurs parents. Aujourd'hui, dans presque toutes les familles chinoises, le mari et la femme, propriétaires communs des biens familiaux, en disposent et s'en servent sur un pied d'égalité. Par ailleurs, sont également garantis l'héritage mutuel entre les époux et l'héritage des parents recueilli d'égal à égal par leurs fils et filles.

Les relations humaines au sein de la famille ont aussi connu un changement historique. Les relations familiales traditionnelles, caractérisées principalement par le pouvoir marital et le patriarcat, ont été progressivement remplacées par les rapports familiaux modernes, marqués par l'égalité, la démocratie et l'harmonie. Aujourd'hui, le mari et la femme, les beaux-parents et la bru, ils sont tous égaux dans la famille. Le fait que le mari maltraite sa femme, et que les beau-parents malmènent la bru, est intolérable. De plus, la dignité de la femme, son droit aux études et au travail, ainsi que son idéal et ses souhaits font l'objet du respect de la part du mari et des autres membres de la famille. Autrefois, c'était la femme qui prenait en charge tous les travaux ménagers. De nos jours, dans la grande majorité des familles, ce sont les époux qui s'en occupent ensemble. Par ailleurs, les époux s'accordent soutien mutuel dans leur travail professionnel, s'entraident dans leur vie quotidienne, si bien qu'ont surgi de nombreuses familles qui se distinguent par l'amour et le respect mutuel et par le progrès commun de leurs membres.

La Chine compte actuellement 267 millions de familles. Tous les ans, quelque 10 millions de mariages sont enregistrés. Le gouvernement chinois a toujours préconisé la protection de mariages et des familles, mis l'accent sur la continuation de la tradition de la nation chinoise, à savoir l'égalité entre époux, la bonne entente entre les membres de la famille, le respect pour les vieillards et l'amour pour les enfants. Actuellement, le taux de divorce n'est que de 1,54‰ en Chine. Grâce à leur stabilité, les familles chinoises peuvent pleinement remplir leur devoir, qui est de bien mener la vie familiale, élever et éduquer les enfants, et entretenir les vieillards. Ainsi, la plupart des personnages âgées font l'objet de soins et d'assistance de la part de leurs enfants et de la société.

Le gouvernement chinois a prêté une grande attention aux problèmes de la famille, en considérant leur stabilité et leur progrès comme base de la stabilité et du progrès de la société. Les gouvernements aux diverses instances ont inclu la vie culturelle des familles dans leur programme général de développement de la civilisation spirituelle, et ont accompli à cet effet un travail fructueux. Dans bien des régions, ont été établies des associations de respect des vieillards, de morale, de cérémonies de mariage et de funèbres, ce qui a fortement amélioré les mœurs familiales et sociales. Les activités pour la création des familles les plus civilisées et des familles exemplaires ainsi que le développement de la vie culturelle au sein des familles ont joué un rôle positif dans l'élévation de la qualification de leurs membres, dans le développement du style démocratique familial, dans le maintien de la bonne entente entre époux et dans l'amélioration des relations familiales.

Le gouvernement chinois a déployé beaucoup d'efforts pour le développement des services de bien-être et l'accélération de la socialisation des travaux ménagers. Pour faciliter la vie quotidienne des habitants, il a accordé de l'importance et de l'aide à la création d'œuvres de service dans les quartiers, et développé l'industrie alimentaire, la culture maraîchère, le commerce, la production du gaz et l'industrie légère, secteurs qui sont étroitement liés à la vie quotidienne du peuple. Aujourd'hui, les services sous diverses formes et catégories pour réduction des travaux ménagers connaissent une expansion rapide dans les villes et les campagnes, entre autres, 450 000 crèches et jardins d'enfants, qui reçoivent 70% des petits enfants dans les villes et 32% dans les campagnes. Par ailleurs, de plus en plus de produits alimentaires rapides et d'appareils électroménagers sont entrés dans les familles, ce qui a permis aux femmes actives de consacrer moins de temps aux travaux ménagers: 3,75 heures par jour pour les citadines actives, ce qui approche le niveau des pays développés.

L'autonomie des femmes en matière de procréation a été garantie. Dans l'ancienne Chine, les femmes étaient considérées comme des "instruments de reproduction". En cas général, les femmes stériles et les femmes qui n'avaient pu donner naissance à un fils étaient traitées de façon discriminatoire par leurs beaux-parents ou même abandonnées par leur mari. Après la fondation de la Chine nouvelle, les femmes sont devenues autonomes dans la procréation; elles peuvent prendre la décision à cet égard, ensemble avec leur mari sur un pied d'égalité. Victimes, dans l'histoire, du mariage précoce et de nombreuses naissances, les femmes chinoises témoignent d'un grand enthousiasme pour la mise en application du planning familial. La grande majorité des femmes pratiquent de leur propre chef le mariage et la naissance tardifs et la limitation de naissances. Actuellement, 83% d'entre elles ont pris des mesures contraceptives, et cette proportion a même atteint 90% dans certaines régions. En 1992, le taux de natalité fut de 18,24‰, et la croissance démographique naturelle, de 11,6‰, soit une réduction respective de 45,4% et 55% par rapport à 1970. La moyenne des naissances est passée de 5,81 en 1970 à 2,0 en 1993.

Avant, pendant et après leur accouchement, la santé des femmes fait l'objet de la protection de l'Etat. Dans l'ancienne société, il n'existait aucun service sanitaire pour femmes et enfants, nombreuses étaient les femmes qui sont mortes pendant leur période de grossesse ou d'accouchement, ou d'autres maladies gynécologiques. La Chine nouvelle a attaché une grande importance au développement des services de protection maternelle et infantile. Au sein des gouvernements des diverses instances, ont été mis sur pied des départements compétents, et dans les villes et les campagnes, ont été établis un ensemble de services sanitaires à tous les échelons pour femmes et enfants. Fin 1992, on comptait en Chine plus de 346 hôpitaux et 2 841 dispensaires pour femmes et enfants, ainsi que 34 hôpitaux pédiatriques, formant ainsi un réseau sanitaire national en faveur des femmes et des enfants. De nos jours, 98% des femmes citadines et 70% des femmes rurales en période de grossesses peuvent subir des examens prénataux, et les nouvelles méthodes d'accouchement sont adoptées dans 84,1% des cas d'accouchement du pays. Le taux de mortalité des femmes pour raison de leur grossesse ou accouchement est passé à 0,947‰ actuellement, contre 15‰ au lendemain de la fondation de la Chine nouvelle, alors que le taux de mortalité infantile, à 31,42‰ contre 200‰. Des maladies courantes et fréquentes portant atteinte à la santé des femmes ont été bien contrôlées, et les femmes qui subissent chaque année un examen général ont dépassé les 40 millions. Pour améliorer les conditions sanitaires et médicales des régions de minorités ethniques et réduire le taux de contraction de maladies des femmes, l'Etat a privilégié le développement des services sanitaires pour femmes dans ces régions, en généralisant les nouvelles méthodes d'accouchement, les soins médicaux pour femmes et enfants, la prévention et le traitement des maladies fréquentes et les connaissances contre les maladies. Par ailleurs, il a développé activement la formation des travailleurs médicaux et sages-femmes dans les régions de minorités ethniques. De leur côté, les gouvernements aux diverses instances organisent régulièrement des tournées d'experts et de travailleurs médicaux dans les régions d'élevage et les régions de minorités ethniques. Pour garantir la santé des femmes minoritaires, l'Etat pratique la gratuité des soins médicaux pour les femmes du Tibet et d'autres régions. L'espérance de vie moyenne des femmes chinoises est passée de 36,7 ans avant la fondation de la Chine nouvelle à 72 ans actuellement, soit 3 ans de plus que les hommes, et 7 ans de plus que la norme mondiale prévue par les Nations unies pour les femmes en l'an 2000.

Du fait de l'influence des idéologies traditionnelles féodales et du développement économique et culturel déséquilibré entre les différentes régions, existent encore des mariages arrangés ou commercialisés dans certaines régions rurales, notamment dans celles qui sont reculées ou économiquement retardataires, de même que des cas de noyade de petites filles et de trafic de femmes enlevées. Le gouvernement chinois fait grand cas de ces problèmes. En prônant l'idée de l'égalité entre homme et femme, il apprend aux femmes à maîtriser l'arme qu'est la loi pour se protéger; il réprime sans merci toutes les infractions à la loi et tous les actes criminels qui agressent les femmes, en vue d'assurer l'inviolabilité des droits et intérêts légitimes de ces dernières.