Plein épanouissement dans tous
lesdomaines de la vie sociale
     
 

Dans l'ancienne Chine, les femmes étaient en marge de la vie sociale. Depuis la fondation de la Chine nouvelle, elles ont connu un développement surprenant dans les domaines de la vie sociale, notamment dans les secteurs de l'éducation, des recherches scientifiques et technologiques, de la culture, du sport et de la santé publique.

Le gouvernement chinois développe activement l'enseignement pour femmes. L'Etat a pris des mesures énergiques pour accroître le taux de scolarité des femmes, le pourcentage de celles poursuivant leurs études jusqu'à la fin de la promotion et le taux d'accès à un niveau d'enseignement supérieur. Dans certaines régions limitrophes, pauvres et de minorités ethniques, ont été créés des cours pour fillettes et des écoles pour jeunes filles où l'on diffuse un enseignement gratuit, dans le but d'éliminer les obstacles et de permettre à toutes les femmes de pouvoir recevoir une éducation. En 1992, 96,2% des jeunes filles entre 7 et 11 ans sont allées à l'école, contre moins de 20% avant la fondation de la République populaire; parmi les élèves du secondaire, les étudiants d'université et les aspirant-chercheurs, les femmes représentent respectivement 43,1%, 33,7% et 24,8%, et même des diplômés en sciences appliquées, 27% sont des femmes. Depuis le rétablissement du système des titres universitaires en 1982 et jusqu'en 1993, la Chine a formé 1 149 femmes docteurs, soit 9,4% du nombre total. Le gouvernement s'attache également au développement de l'éducation pour femmes adultes, de la formation professionnelle et de l'enseignement élémentaire pour éliminer l'analphabétisme. Actuellement, ont été ouvertes 1 679 écoles professionnelles secondaires pour femmes et 3 universités réservées à la formation professionnelle des femmes, lesquelles ont établi plus de 60 spécialités qui conviennent aux caractéristiques des femmes. Plus de 13 millions de femmes suivent des cours du niveau supérieur pour adultes. Grâce aux efforts menés par le gouvernement au cours de ces 40 dernières années, 110 millions de femmes ont appris à lire et à écrire, de sorte que la proportion des femmes analphabètes est passée de 90% en 1949 à 32% en 1993.

De leur côté, les femmes chinoises ont apporté une contribution remarquable au développement de l'éducation. En 1992, les enseignantes représentaient 30% à 44,5% du corps enseignant dans les écoles des différents niveaux et des diverses catégories. L'Université de Beijing, l'un des plus célèbres établissements d'enseignement supérieur de Chine, compte environ 1 000 femmes parmi ses 3 000 professeurs, dont 19 directrices d'études pour le doctorat, 68 professeurs titulaires et plus de 300 professeurs assistants. Dans l'ensemble du pays, une vingtaine de femmes assument les fonctions de présidente ou vice-présidente d'université. En 1990, ont été sélectionnés dans le pays quelque 50 000 enseignants hors grades, mais 70% d'entre eux étaient des femmes. En 1993, la Chine a cité en exemples et primé 5 971 enseignants d'élite et travailleurs d'avant-garde du milieu de l'éducation, dont 1702 femmes, soit une proportion de 28,5%. Dans le même temps, il a aussi été sélectionné 592 travailleurs modèles du secteur de l'enseignement, dont 25,3% (soit 150) étaient des femmes.

Le gouvernement attache de l'importance à la formation des travailleuses scientifiques et techniciennes, en s'efforçant d'améliorer leurs conditions de vie et de travail, en les encourageant et les aidant dans leurs recherches scientifiques. Beaucoup de femmes s'attaquent maintenant à des techniques de pointe, comme par exemple la physique des hautes énergies, l'ingénierie génétique, la micro-électronique et les techniques du lancement de satellites artificiels, et de concert avec leurs collègues masculins, elles ont réalisé bien des percées dans ces domaines. En 1993, la Chine comptait 8,097 millions de femmes scientifiques, soit 35% du corps des chercheurs. Au sein de l'Académie des sciences de Chine, 186 femmes sont chefs de bureau de recherche, soit 11,9% du total, et 514 directrices de projets de recherche, soit 14,8%. A l'Académie des sciences médicales, plus de 40% des scientifiques possédant le titre supérieur de qualification professionnelle sont des femmes, et 47,3% des 112 projets-clés définis par l'Académie sont dirigés par des femmes. En 1993, 29 femmes ont été nommées membres du comité scientifique de l'Académie des sciences de Chine, soit 5,4% du nombre total. Fin 1992, 204 femmes sont devenues experts au niveau d'Etat, soit 5,7% du total. Parmi les experts et savants qui bénéficient d'une allocation gouvernementale, il y a 11 374 femmes, soit 10% du nombre total. Les femmes chinoises constituent ainsi une force importante dans les milieux des sciences et techniques.

La sagesse et la compétence des femmes chinoises ont été pleinement mises en valeur dans les domaines de la culture et des arts. Les femmes membres sont très actives au sein de douze associations littéraires et artistiques nationales, dont l'Association des écrivains de Chine, l'Association des artistes du cinéma de Chine, l'Association des artistes des beaux-arts de Chine et la Société de littérature folklorique. La proportion la plus élevée de membres féminins dans ces organisations est de 41,8%. Les femmes écrivains, actrices, peintres, metteuses en scène et musiciennes sont devenues toujours plus nombreuses. Depuis la réforme et l'ouverture au monde extérieur, l'apparition d'un groupe de femmes écrivains a apporté une prospérité sans précédent dans les créations littéraires. De 1980 à 1988, lors des concours artistiques internationaux de ballet, de piano, de violon et de chant, les femmes artistes chinoises ont gagné plus de la moitié des prix que la Chine a remportés, et les femmes acrobates ont rapporté au pays plus de 70% des titres gagnés.

Le gouvernement chinois a fait de grands efforts pour créer toutes les conditions nécessaires à la participation des femmes, au même titre que les hommes, aux entraînements et aux compétitions sportives internationales. Les sportives chinoises, décidées à aller toujours de l'avant, ont obtenu des succès remarquables. De 1985 à 1993, la Chine comptait 404 sportives de premier ordre au niveau international, soit 51% du nombre total. Depuis la fondation de la Chine nouvelle jusqu'en 1993, les athlètes chinois ont remporté au total 775 titres de champion mondial, dont 460 ont été gagnés par des femmes, soit 59%. Par ailleurs, ils ont battu et amélioré 725 records du monde, dont 458 sont des records féminins, soit 63%. Lors des 25 es Jeux olympiques en 1992, les Chinoises ont remporté 12 médailles d'or, ce qui représentait les trois quart du nombre des médailles d'or gagnées par la Chine. Les sportives chinoises ne craignent pas les rudes épreuves, elles font preuve d'un esprit inflexible dans les compétitions, témoignant de la physionomie de la nation chinoise dans la nouvelle époque.

Les femmes chinoises ont apporté une contribution éminente au développement de la santé publique. Fin 1993, la Chine disposait de 2,27 millions de travailleurs spécialisés dans le domaine de l'hygiène et des soins médicaux pour femmes et enfants, soit 55% de l'effectif médical. Lin Qiaozhi fut vice-présidente de l'Académie des sciences médicales de Chine et membre présidente de la Société de gynécologie relevant de la Société de médecine de Chine. Réputée par son art raffiné et sa haute conscience professionnelle, elle s'appliquait pendant longtemps à l'enseignement et à la recherche en gynécologie ainsi qu'à l'enquête et au traitement des maladies les plus fréquentes chez les femmes. Fondatrice de la science de gynécologie moderne de Chine, elle incarnait typiquement l'humanisme en sauvant les mourantes et soignant les blessées. En 15 ans de réforme et d'ouverture, 382 acquis des sciences médicales ont obtenu la prime d'Etat, dont un quart fut réalisé par des femmes à elles seules, et plus de 50% grâce à leur participation. De 1983 à nos jours, 15 infirmières chinoises ont été lauréates du Prix Nightingal, le plus grand honneur des infirmières du monde.

Les femmes chinoises ont joué un rôle irremplaçable dans la promotion de la civilisation sociale, le progrès de la morale et le maintien de la stabilité sociale.

Les comités de quartier qui sont mis en place partout dans les villes et les bourgs de Chine sont des organisations d'autonomie des masses populaires, avec comme l'une de leurs fonctions de concilier les conflits entre voisins. La plupart des travailleurs au sein de ces comités sont des femmes. Patientes et minutieuses, elles font tout leur possible pour réconcilier les opposés, empêchant ainsi l'exacerbation d'un nombre considérable de contradictions qui pourraient devenir des affaires criminelles, et stimulant la bonne entente entre voisins. Beaucoup de femmes chinoises coopèrent de leur propre chef avec le gouvernement pour rééduquer les personnes ayant fait un faux pas. Au lendemain de la fondation de la Chine nouvelle, pas mal de femmes dévouées à l'intérêt public profitaient de leurs jours de congé ou de fête pour voir dans les prisons des criminels inconnus, et leur écrivaient des lettres afin de les encourager à bien se rééduquer et se transformer en hommes nouveaux. Ces dernières années, de plus en plus nombreuses sont les femmes qui participent à cette activité, et on compte par dizaines de milliers les groupes d'aide aux jeunes délinquants. En plus de faire, auprès de ces derniers, un travail idéologique, elles prennent aussi l'initiative d'aider les personnes ayant purgé leur peine à résoudre leurs problèmes de l'emploi et du mariage. Si la Chine est un des pays au taux le plus bas de criminalité et de récidivité, les femmes y ont joué un rôle indispensable.

Répondant activement à l'appel du gouvernement pour créer un mode de vie scientifique, progressiste et plus civilisé, les femmes chinoises s'adonnent dans les œuvres de service d'intérêt public. Dans les nombreux hospices de vieillards et maisons de bien-être, la plupart des travailleurs sont des femmes. Elles entourent de soins minutieux les personnes âgées et les petits enfants, comme si c'étaient des membres de leur propre famille. Dans les villes comme à la campagne, beaucoup de femmes entretiennent bénévolement des vieillards sans soutien ou des veufs et veuves, et adoptent des orphelins. Des femmes en retraite dans certaines villes ont pris l'initiative de s'occuper du travail de service dans les quartiers, en créant des jardins d'enfants, des boutiques de fast-food, des épiceries et des postes de surveillance de la propriété; leur travail est hautement apprécié par le public. Dans beaucoup d'endroits, des femmes se sont organisées pour contrôler les jeux, sauvant ainsi un certain nombre de familles au bord de la séparation à cause de la pratique des jeux. De la sorte, elles ont stimulé l'amélioration des mœurs de la société.

Pour des raisons historiques et limitées par le niveau économique et culturel de la société, les femmes chinoises rencontrent encore des problèmes non négligeables dans leur participation à la vie sociale. Cela est d'autant plus vrai que la plupart des femmes chinoises ont un niveau d'instruction peu élevé, et que les jeunes filles dans certaines régions rurales et particulièrement dans les régions limitrophes, ne peuvent pas pleinement exercer leur droit à l'instruction. Actuellement, le gouvernements et les groupements sociaux prennent les mesures nécessaires pour résoudre ces problèmes.