Participation active à la gestion
des affaires d'Etat et sociales
     
 

En Chine, les femmes participent, dans tous les domaines, à la gestion des affaires d'Etat et sociales, et elles ont apporté une contribution considérable à la mise en place du système démocratique et de la législation en Chine.

Les femmes occupent une place importante dans l'assemblée populaire aux divers échelons. Lors de la première Assemblée populaire nationale (APN) en 1954, on comptait 147 femmes députées, soit 12% du nombre total, tandis qu'à la 8e APN en 1993, le nombre de femmes députées en représentait 21,03%, pour atteindre 626. Parmi les membres du Comité permanent de l'APN, son organe exécutif, le nombre des femmes est passée de 4 (5%) à la première Assemblée à 19 (12,3%) lors de la 8e. Entre-temps, 8 femmes ont été successivement élues vice-présidentes du Comtié permanent de l'APN, dont Soong Ching Ling, He Xiangning, Cai Chang et Chen Muhua.

Les femmes députées ont joué un rôle important dans la législation et la gestion des affaires d'Etat et sociales. Elles ont prêté une attention toute particulière aux problèmes de l'éducation et de la santé publique, de l'environnement écologique, de la protection des droits et intérêts des femmes, des enfants et des handicapés, du maintien de l'ordre public et des bonnes mœurs sociales. Elles ont émis des motions et des propositions en matière de législation et de politiques concernées, en vue de stimuler le progrès de ces secteurs. La "Loi sur la protection des droits et des intérêts des femmes" et beaucoup d'autres lois ont vu le jour grâce à leur initiatives et à leurs efforts de participation.

Les femmes chinoises prennent également part aux activités de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). Les membres du 8e Comité national de la CCPPC qui s'est réuni en 1993, comprenaient 283 femmes, dont 29 ont été encore élues membres du Comité permanent du Comité national de la CCPPC, ce qui représentait respectivement 13,52% et 9,2% du nombre total. Ces femmes membres sont toutes des personnalités d'élite de divers milieux sociaux, et elles ont donc une vaste représentativité. Sous divers angles, elles formulent leurs opinions sur les affaires d'Etat et sur les activités du gouvernement, tout en jouant un rôle consultatif et de supervision démocratique. Sept femmes dont Deng Yingchao, Kang Keqing et Qian Zhengying ont assumé les fonctions de présidente ou de vice-présidente du Comtié national de la CCPPC.

Le système de coopération et de consultation politique entre les divers partis sous la direction du Parti communiste chinois est un système politique fondamental de la Chine. Il y a maintenant 7 millions de femmes membres du Parti communiste, soit 14% du nombre total. Beaucoup de femmes élites assument les fonctions de direction des différents échelons au sein du PCC. Parmi les membres et membres suppléants du 14e Comité central du PCC, on compte 24 femmes, et 6 femmes sont chefs ou chefs adjoints de différents départements relevant du Comité central du PCC. Dans les huits partis démocratiques de Chine, il y a environ 110 000 femmes membres; elles représentent même 41% du nombre total au sein de certains partis. Dans la direction centrale de ces huit partis, travaillent 203 femmes, dont Mme Lei Jieqiong, savant de grand renom et femme d'Etat, est à la fois vice-présidente du Comité permanent de la 8e APN et présidente de l'Association chinoise pour le progrès de la démocratie.

Participer aux activités du gouvernement constitue, pour les femmes chinoises, une voie importante de prendre part aux affaires d'Etat et sociales. Depuis la fondation de la Chine nouvelle, une femme assumait les fonctions de vice-présidente et de présidente honoraire de la République populaire; deux femmes, celles de vice-premier ministre du Conseil des affaires d'Etat et deux autres, celles de conseillère d'Etat. La pratique de réforme et d'ouverture au monde extérieur en Chine a non seulement stimulé le développement économique et le progrès social, mais a aussi offert aux femmes plus de possibilités pour participer à des affaires politiques. En 1993, les femmes représentaient 32,44% des fonctionnaires des organismes gouvernementaux. En 1994, on compte 16 femmes ministres ou vice-ministres dans les ministères et les commissions d'Etat, 18 femmes gouverneurs et gouverneurs adjoints de province. Dans les 517 villes du pays, plus de 300 femmes ont été élues maires ou maires adjointes.

Les femmes chinoises sont une force majeure pour renforcer la légalité et assurer la sécurité du pays. Beaucoup de femmes travaillent dans des organes judiciaires, notons en 1992, 21 012 femmes juges, 4 512 avocates et de nombreuses femmes procureurs.

Les femmes chinoises suivent de tout près les grandes affaires de l'Etat et les activités du gouvernement, tout en participant avec chaleur aux affaires politiques. Depuis les premières élections des représentants à l'assemblée populaire aux échelons de base qui ont eu lieu en 1953 jusqu'à celles toutes récentes, plus de 90% des femmes ont voté et ce chiffre a atteint 95% depuis 1984. En plus de formuler leurs souhaits et demandes par l'intermédiaire des différentes organisations de masse, les femmes chinoises présentent aussi aux services concernés, par lettres et visites, leurs critiques et leurs propositions au sujet des activités du gouvernement et des problèmes sociaux. Leurs points de vue sont également exprimés par les mass média.

Représentant les femmes des divers milieux et des différentes appartenances ethniques, les fédérations des femmes aux divers échelons exercent une gestion et une supervision démocratiques aux affaires d'Etat et sociales. C'est, en quelque sorte, une autre voie importante de la participation des femmes aux affaires politiques. En Chine, les fédérations des femmes peuvent participer, au nom des femmes, à l'élaboration de lois et de règlements concernant les intérêts des femmes lorsque l'assemblée populaire et le gouvernement y procédent, et elles surveillent aussi la mise en application de ces lois. Elles peuvent par ailleurs proposer à l'autorité compétente du gouvernement de délivrer des documents d'ordre politique concernant la résolution des problèmes des femmes, et recommander des femmes cadres aux organismes gouvernementaux, aux groupements sociaux ou aux entreprises et institutions.

Le Parti communiste et le gouvernement chinois considèrent la participation des femmes aux affaires politiques comme l'une des tâches les plus importantes pour mettre en place un système démocratique. Pour améliorer l'environnement offert à la formation des femmes cadres, permettre à davantage de femmes de participer aux affaires politiques et garantir que le femmes jouissent réellement des droits politiques confirmés par la Constitution, le Parti communiste et le gouvernement chinois ont maintes fois émis des documents de travail concernant la formation et la sélection de femmes cadres, convoqué des réunions spéciales à ce sujet et élaboré une série de règlements concernés. Actuellement, des femmes font partie des équipes de direction du Parti ou du gouvernement dans 23 provinces, régions autonomes et municipalités relevant de l'autorité centrale, dans 244 préfectures, villes, départements et ligues autonomes, et dans 2 106 districts, bannières et arrondissements. Le gouvernement accorde une attention toute particulière à la formation des femmes cadres de minorités ethniques, dans le but de promouvoir l'égalité, l'union, le progrès et la prospérité commune des diverses ethnies. Afin de permettre un développement rapide aux femmes cadres de minorités ethniques, il a créé des écoles pour minorités ethniques, a organisé des stages de formation à leur intention, et en a envoyé un grand nombre à des cours de perfectionnement. Grâce à ces mesures, on comptait, en 1992, 607 600 femmes cadres de minorités ethniques dans l'ensemble du pays, soit 26,6% du nombre total des cadres de minorités ethniques. Parmi les députés à la 8e Assemblée populaire nationale, 106 sont des femmes de minorités ethniques, ce qui représente 17% des femmes députées. Et trois d'entre elles ont été élues membres du Comité permanent de l'APN. De toute évidence, les femmes cadres de minorités ethniques jouent déjà un rôle de premier plan dans le développement politique, économique et social des régions de minorités ethniques.

Le gouvernement chinois est en train de mettre au point un "Plan de développement des femmes chinoises", afin de promouvoir la participation des femmes aux affaires politiques et à l'œuvre du développement dans tous les domaines.