Le droit à la liberté de croyance religieuse
     
 

Le gouvernement chinois respecte et protège le droit des citoyens à la liberté de croyance religieuse. Selon la Constitution chinoise, la liberté de croyance religieuse est un droit fondamental des citoyens. Les lois chinoises comme la Loi sur l'autonomie des régions ethniques, le Code pénal, les Principes généraux du droit civil, la Loi sur l'éducation, la Loi du travail et la Loi électorale des assemblées populaires, portent chacune des stipulations explicites au sujet de la protection du droit des citoyens à la liberté de croyance religieuse, et sont scrupuleusement appliquées au Tibet. Actuellement, il existe au Tibet 1 787 lieux de culte réservés aux activités du bouddhisme tibétain avec 46 380 moines. Au niveau de la Région autonome et dans les sept préfectures (villes) du Tibet a été créée une association des bouddhistes. L'Association bouddhique de la Région autonome édite des revues bouddhiques et imprime des canons en tibétain.

Depuis la libération pacifique du Tibet, le gouvernement chinois respecte et protège le droit des Tibétains à la liberté de croyance religieuse. En 1951, le gouvernement central et le gouvernement local du Tibet ayant à sa tête le dalai-lama ont signé l'Accord en 17 articles concernant la libération pacifique du Tibet, selon lequel, "la politique de la liberté de croyance religieuse est appliquée au Tibet, la croyance et les coutumes des Tibétains sont respectés, et les lamaseries protégées. Les autorités centrales ne prélèvent pas les recettes des temples." En 1959, la réforme démocratique a été mise en place au Tibet. Tout en abolissant les privilèges féodaux accordés aux trois grands seigneurs dont les moines de la couche supérieure et le système d'exploitation, le gouvernement central a mis en application la politique de séparation du temporel et du spirituel, réaffirmant qu'il fallait respecter la liberté de croyance religieuse et les coutumes du peuple tibétain et que les temples seraient gérés par des personnalités des milieux religieux, de façon autonome et selon le principe démocratique. Le gouvernement central et le gouvernement de la Région autonome du Tibet ont placé respectivement sous la protection de l'Etat ou de la Région autonome, les célèbres lieux de culte tels que le Potala, les monastères Jokhang, Tashilhunpo, Drepung, Sakya et Sera. A partir des années 80, l'Etat a affecté chaque année une somme spéciale, complétée par une quantité d'or et d'argent, à l'entretien, à la restauration et à la protection des temples. Les fonds ainsi utilisés dépassent 300 millions de yuans à ce jour.

Les temples suivants ont été entretenus et restaurés avec le financement de l'Etat et de la Région autonome: les monastères Jokhang, Palkor, Tsela-Yungdrung, Mindrol et Samye (construit au VIIIe siècle); les quatre grands monastères de la secte Gelugpa Tashilhunpo, Drepung, Sera et Gandan; le monastère Jampa Ling à Qumdo; le monastère Razheng; le monastère Sakya de la secte Sakya; les monastères Tshurphu et Karmagdansa de la secte Karma; le monastère Drigung de la secte Drigung; les monastères Meru et Rala Yumgdrung Ling de la religion Bon; le monastère Shalu de la secte Shalu, etc. La restauration du Potala couvrant une superficie de 33 900 m2 à laquelle l'Etat a accordé une somme de 55 millions de yuans a duré 5 ans. La restauration des stupas et des salles culturelles du Ve au IXe panchen-lama a coûté 6,7 millions de yuans, utilisé 111 kg d'or, 2 000 kg d'argent et un grand nombre de perles précieuses, offerts par l'Etat. Pour construire le stupa et la salle culturelle du Xe panche-lama, l'Etat a accordé une dotation unique de 66,2 millions de yuans et de 650 kg d'or. En 1994, l'Etat a affecté aussi une somme de 20 millions de yuans à la restauration du monastère Gandan.

Le Tibet ne cesse de renforcer son travail pour recueillir, mettre en ordre, éditer et étudier les livres sacrés. Depuis les années 90, ont été successivement publiés: Tripitaka de la Chine-Explications et commentaires des soutras bouddhiques (édition révisée et en tibétain), Catalogue de Tripitaka du Tibet en tibétain-chinois, Sept traités de cause et de logique, Cinq traités de la bonté, Explications de la logique-Magnifique pays des neiges, Œuvres complètes de Mani, etc. La collection tibétaine des soutras bouddhiques a été portée à 1 490 volumes; en plus de cela, un grand nombre de tomes séparés des livres sacrés traitant des rituels du bouddhisme tibétain, des biographies et des doctrines ont été imprimés et distribués aux temples pour satisfaire les besoins des religieux et des fidèles. Les organismes de recherche théologique, les moines jouissant d'un grand prestige et les savants ont édité eux aussi de nombreux livres. Citons comme exemple La classification et l'étude du soutra écrit sur les feuilles de pattra, La classification du soutra écrit en sanscrit sur les feuilles de pattra, existant à Lhasa, Tibet, Etude de l'histoire des religions tibétaines et de leurs écoles, Le système de la réincarnation du bouddha vivant, L'histoire du bouddhisme de Guta, La chronique de la religion Bon au Tibet, Les lamaseries en Chine, L'art des fresques aux lamaseries du Tibet.

Au Tibet, on compte 3 270 religieux qui suivent des cours sur les livres sacrés organisés par les divers temples. Ces dernières années, les diverses sectes religieuses ont recommandé et envoyé une cinquantaine de bouddhas vivants, de Geshi (docteur en bouddhisme) et de membres du comité de la gestion démocratique du temple se perfectionner à l'Institut supérieur du bouddhisme tibétain de Beijing, parmi eux une vingtaine de moines-étudiants ont reçu leur diplôme.

L'Etat respecte le système de réincarnation du bouddha vivant, système de transmission pratiqué par le bouddhisme tibétain, les rituels religieux du bouddhisme tibétain et toutes les règles traditionnelles. En 1992, le Bureau d'Etat des Affaires religieuses du Conseil des Affaires d'Etat a approuvé, selon les rituels religieux, la succession du XVIIe Gamaba (bouddha vivant). En 1995, toujours selon les rituels religieux et les règles traditionnelles, le tirage au sort dans l'urne d'or a été ratifié par le Conseil des Affaires d'Etat. Ainsi a été réglée une affaire fondamentale du bouddhisme comprenant la recherche et l'identification de l'enfant incarné du Xe panchen-lama, la cérémonie pendant laquelle est conféré le titre, l'intronisation et la réception des préceptes du XIe panchen-lama.

Les instances locales aux divers échelons témoignent d'une impartiale équité envers les différentes religions ou sectes du Tibet et envers les croyants comme les non-croyants, tout en respectant ou protégeant, en vertu de la loi, les activités religieuses. Un respect mutuel et une cohabitation harmonieuse existent entre les croyants et les non-croyants et entre les différentes sectes du bouddhisme tibétain. Les affaires religieuses des temples sont administrées, de façon indépendante, par un comité de gestion démocratique élu. Les religieux organisent de leur côté les activités religieuses comme l'étude du soutra, le débat sur le soutra, l'audience du soutra, le baptême du bouddhisme ésotérique, l'étude des rituels, la récitation du soutra, la délivrance de l'âme, la bénédiction, etc. Quant aux fidèles, ils peuvent aller librement en pèlerinage au temple, dans la montagne sacrée, ou au bord du lac sacré, faire le tour de la montagne secrée, la circumambulation, des sacrifices, l'aumône aux moines, brûler les sacrifices et réciter les soutras. Au Tibet, on rencontre partout des bannières de prière, des pierres gravées de soutra, ainsi que des fidèles se prosternant, faisant une circumambulation ou un pèlerinage. Les foyers croyants installent presque tous une petite salle de soutra et une niche abritant le bouddha. Selon une estimation, on compte chaque année un million d'entrées au monastère Jokhang à Lhasa.