Les droits du peuple à l'enseignement, à la
culture et à la santé
     
 

Depuis les années 90, l'enseignement, la culture et la santé publique ont été considérablement développés au Tibet, ce qui a permis au peuple de jouir de multiples droits dans ces domaines.

Pour développer l'enseignement au Tibet, l'Etat a pris un grand nombre de mesures politiques particulièrement avantageuses, par exemple: l'internat dans les régions agricoles et d'élevage où une partie des élèves tibétains bénéficient de la gratuité des repas, de l'habillement et du logement; la distribution des récompenses et des bourses d'études aux élèves et aux lycéens citadins et le recrutement prioritaire des élèves tibétains ou d'autres minorités ethniques au Tibet.

Aujourd'hui pour l'essentiel, un système éducatif moderne a été mis en place dans la Région autonome du Tibet où l'enseignement se généralise de plus en plus. En 1997, le Tibet possédait 4 251 écoles primaires avec 300 453 écoliers. Les enfants d'âge scolaire sont scolarisés à 78,2%, ce qui est une augmentation de 32,6 points par rapport à 1991. Aujourd'hui, le Tibet a 90 écoles secondaires, comprenant 17 155 élèves de plus qu'en 1991. En outre, la Région autonome du Tibet possède 4 établissements d'enseignement supérieur et 16 écoles professionnelles. Le taux d'analphabétisme parmi les jeunes et adultes a diminué de 41 points par rapport à l'époque précédant la libération pacifique du Tibet.

De 1991 à 1997, le Tibet a créé 27 écoles secondaires, 278 écoles primaires au niveau de canton, 1 359 écoles primaires au niveau du village. Il a construit 580 000 m2 de bâtiments scolaires, en a transformé et restauré 300 000 m2. Depuis ces dernières années, le gouvernement a augmenté régulièrement la part du budget consacrée à l'éducation. En 1997, les investissements destinés à l'éducation représentaient 18% des dépenses du budget de la Région autonome du Tibet, ce qui constitue un contraste net avec la situation dans l'ancien Tibet où les serfs et les esclaves étaient privés du droit à l'enseignement. Seuls les enfants d'un petit nombre de dignitaires religieux et de nobles jouissaient du droit à l'enseignement, ce qui représentait une scolarisation inférieure à 2%.

Depuis le milieu des années 80, les autorités centrales ont accordé des crédits spéciaux grâce auxquels des classes pour les élèves tibétains du premier cycle de l'école secondaire ont été créées dans certaines provinces et municipalités à l'intérieur du pays, et trois écoles secondaires pour les élèves tibétains ont été créées à Beijing, Tianjin et Chengdu. C'est l'Etat qui prend en charge leurs dépenses quotidiennes, telles que le transport, la nourriture, le logement, l'habillement et les soins médicaux. Pour créer à l'intérieur du pays des écoles ou des classes destinées aux élèves tibétains, le gouvernement central a investi 73 millions de yuans pour les travaux d'infrastructure, alors que les provinces et les municipalités intéressées ont accordé plus de 100 millions de yuans. Chaque année, le gouvernement central accorde 6 millions de yuans, auxquels s'ajoutent des subventions spéciales destinées aux dépenses d'étude et de vie des élèves tibétains, données par les provinces et les municipalités. De 1985 à 1997, les écoles et les classes à différents niveaux et de différentes catégories ouvertes pour les élèves tibétains dans les régions intérieure du pays ont recruté en tout 18 000 élèves tibétains. Plus de 5 000 diplômés d'université ou d'école secondaire sont retournés au Tibet pour participer à l'édification de la région. A l'heure actuelle, 13 000 élèves tibétains font leurs études dans une centaine d'école de 26 provinces et municipalités.

La remarquable culture traditionnelle du Tibet fait partie de la culture de la nation chinoise. L'Etat accorde de l'attention à la protection et à la mise en valeur de la culture traditionnelle tibétaine, au développement et à la prospérité du travail culturel au Tibet.

Dotée d'un caractère ethnique accentué et jouant un rôle très important dans la continuité et le développement de la culture traditionnelle tibétaine, la tibétologie fait l'objet du soutien énergique de l'Etat. A l'heure actuelle, il existe en Chine une cinquantaine d'établissements de recherche sur la tibétologie, regroupant plus de 2 000 personnes spécialisées ou chargées d'un travail secondaire, dont le Centre chinois de recherches tibétologiques à Beijing et une dizaine d'établissements au Tibet qui assument et accomplissent une centaine de programmes importants de recherche. Ces dernières années, les différents établissements de tibétologie de Chine ont organisé une soixantaine de séminaires sur des sujets très divers: l'histoire, la langue, la religion, les ethnies, la philosophie, la littérature, l'art, l'éducation, l'astronomie, la médecine, etc. Ils ont terminé quelque 300 programmes de recherche importants, en ont publié (ou sont en train de publier) quelque 400 ouvrages de tibétologie. Le Précis d'histoire du Tibet, le Miroir pour l'histoire du Tibet et d'autres œuvres sont hautement appréciés en Chine comme à l'étranger.

L'Etat prête attention à l'étude, à l'utilisation et au développement du tibétain dans la Région autonome du Tibet, et garantit rigoureusement au peuple tibétain la liberté de l'utilisation et du développement de sa langue et de son écriture. Le tibétain est la matière principale enseignée dans toutes les écoles du Tibet ainsi que dans les écoles ou les classes ouvertes aux élèves tibétains dans l'intérieur du pays. A la fin de leurs études secondaires, les élèves doivent pouvoir lire et écrire couramment en tibétain. Le Tibet a terminé la compilation et la traduction en tibétain de 500 manuels différents destinés à l'enseignement obligatoire dans les écoles primaires et secondaires. Il a entrepris en outre la traduction en tibétain et la publication des titres en tibétain de documents scientifiques, ainsi que la collection des documents scientifiques en tibétain. Pour promouvoir la normalisation, la standardisation et l'informatisation du tibétain, le Tibet a commencé, depuis 1994, à entreprendre la codification internationale des caractères et signes en tibétain, aidé en cela par les organismes compétents de l'Etat. Le résultat de cette recherche a été approuvé en 1996 à Copenhague au Danemark, ce qui a donné une base solide pour l'introduction du tibétain dans les media informatisés modernes, et la réalisation du traitement et des échanges d'informations sur l'internet. En 1995, le Tibet a créé la Commission de la standardisation terminologique du tibétain pour entreprendre la standardisation du tibétain et la normalisation de son vocabulaire.

Une grande importance est toujours accordée à la médecine et à la pharmacopée tibétaines traditionnelles. A l'heure actuelle, il existe au Tibet 14 établissements de médecine tibétaine, et une soixantaine de services de médecine tibétaine dans les hôpitaux au niveau du district. Chaque année, le nombre des consultations, toutes disciplines confondues, atteint plus de 500 000 en moyenne dans les hôpitaux (ou services) de médecine tibétaine, et on fabrique 100 tonnes de produits pharmaceutiques de la médecine tibétaine regroupant 350 spécialités. Une dizaine de médicaments traditionnels tibétains ont obtenu des médailles d'or ou d'argent décernées par l'Etat ou par la Conférence internationale de médecine traditionnelle.

L'enquête générale, la collection, le recueil, la mise en ordre, la recherche et la publication de l'héritage folklorique du Tibet se poursuivent sur une grande échelle, et de manière systématique et accélérée. Dans la collection Le théâtre en Chine, le tome sur le Tibet où sont rassemblés plus de 300 illustrations et des textes de 800 000 caractères a été publié en décembre 1993. De même, dans le Recueil des chansons populaires chinoises, le tome sur le Tibet comprenant 1,37 million de caractères a vu le jour en 1995. Les dix volumes de la collection traitant des arts folkloriques et de l'art religieux du Tibet sont à paraître. Le Roi Gesar, l'épopée historique créée et arrangée par des artistes populaires tibétains et transmise oralement par des chanteurs populaires, a été classé, par la Région autonome du Tibet, dans les programmes de recherche importants. Des organismes spéciaux ont été créés pour entreprendre le sauvetage et la mise en ordre de l'épopée. Il ont déjà recueilli des documents chantés par des artistes populaires et enregistrés sur 5 000 cassettes et des centaines de vidéocassettes, ainsi que des textes écrits de 40 millions de caractères, et publié un millier de thèses et une trentaine d'ouvrages et recherche. Grâce à ces efforts, Le roi Gesar, qui s'était perpétué sous forme de littérature orale dispersée, est devenu enfin une œuvre littéraire systématique et complète, pour la grande satisfaction des chercheurs et des personnalités religieuses du Tibet qui voient ainsi réalisé un souhait du peuple tibétain tout entier. En outre, la Région autonome du Tibet a créé les Editions de livres anciens tibétains, qui bénéficient du soutien financier de l'Etat et qui sont chargées de recueillir, de mettre en ordre et de publier les livres anciens en langue tibétaine. Une grande quantité de livres, de tablettes en bois, et d'inscriptions sur bronze ou sur pierre, qui remontent loin dans l'histoire, sont bien protégés. Parmi les livres anciens publiés pour être sauvés, citons par exemple: l'Histoire religieuse de Diwu, qui a fait l'objet d'une édition unique traitant l'histoire de l'ethnie tibétaine, le Recueil des lois et règlements du Tibet des différentes époques, le Recueil des livres et textes anciens sur les arts artisanaux tibétains, le Recueil des traités de la médecine et le Recueil de monuments historiques du Tibet

Dans les années 90, le Tibet a terminé pour l'essentiel l'enquête générale sur les objets et monuments historiques dans l'ensemble de la région et découvert 1 768 reliques culturelles diverses. Les objets historiques précieux sont placés sous une protection générale. Depuis les années 60, le Conseil des Affaires d'Etat a classé 18 monuments historiques et sites culturels de la Région autonome du Tibet parmi les vestiges culturels importants placés sous la protection de l'Etat, et 67 monuments historiques et sites culturels parmi les vestiges culturels importants placés sous la protection de la Région autonome. En 1994, le célèbre palais du Potala a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel mondial par l'UNESCO. Les Archives de la. Région autonome du Tibet représentent une des plus riches collections locales de Chine. En octobre 1997, le Musée du Tibet, construit grâce à un investissement de l'Etat de 90 millions de yuans, a été mis en service et couvre une superficie bâtie de 22 500 m2.

Aujourd'hui, le peuple tibétain jouit de larges droits pour la création et l'accès à la culture. On compte au Tibet 35 maisons de la culture et de l'art polyvalentes, et 380 centres culturels à la campagne. Un réseau de 650 services de projection et de diffusion des films a été créé sur le vaste territoire du Tibet, tant en ville qu'à la campagne. La projection est gratuite dans les régions agricoles et d'élevage. En 1996, 25 films ont été doublés en tibétain dont ont été faites 500 copies. Depuis les années 90, 630 films au total ont été doublés en tibétain et donné lieu à 8 500 copies. Le Tibet compte aujourd'hui 4 maisons d'éditions de livres et d'audio-visuel parmi lesquelles les Editions du Peuple du Tibet ont publié au total 6 589 titres pour un tirage de 76,94 millions d'exemplaires. Le Tibet possède 23 journaux et périodiques en tibétain. En 1996, le Tibet a 2 stations de radiodiffusion, 2 stations de télévision, 35 stations d'émission ou de transmission de radiodiffusion, 240 émetteurs et relais de télévision, 700 stations terrestres de réception par satellite. La Bibliothèque de la Région autonome du Tibet où ont été investis presque 100 millions de yuans a été mise en service en juin 1996. Elle conserve 590 000 livres dont plus de 100 000 livres anciens en tibétain.

L'essor de la culture et des arts fortement imprégnés de folklore local rend la vie culturelle de plus en plus riche au Tibet. La Région autonome du Tibet compte quelque 10 000 artistes en majorité tibétains, 10 troupes importantes d'artistes professionnels, 15 troupes artistiques professionnelles plus petites, 160 troupes d'amateurs dont des troupes de l'opéra tibétain. Les troupes professionnelles partent souvent à la campagne pour offrir gratuitement des spectacles. En outre, il existe 11 établissements professionnels d'enseignement et de recherche sur les arts ou unités littéraires et artistiques. En 1996, les artistes tibétains ont obtenu un prix international et 10 prix au niveau national. A l'occasion des fêtes traditionnelles et pour les grandes occasion, comme le Jour de l'An du calendrier tibétain, le festival Shoton, le festival des lampes à beurre, et le festival de la reconnaissance de la bonne récolte, des spectacles artistiques riches et variés sont donnés dans tout le Tibet, en ville comme à la campagne. Depuis les années 90, une trentaine de délégations artistiques et culturelles se sont rendues dans une trentaine de pays et de régions dont les Etats-Unis, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Autriche, pour y présenter des spectacles, entreprendre des échanges culturels ou organiser des expositions d'objets anciens, de livres, de beaux-arts, de vêtements, de parures ethniques et de produits de l'art artisanal.

Les autorités centrales et les gouvernements à différents échelons du Tibet s'appliquent à la protection de la santé du peuple tibétain. Grâce à de nombreuses années d'efforts, un réseau médical couvre toute la Région autonome du Tibet, tant dans les zones urbaines que rurales. Fin 1997, le Tibet disposait de 1 324 services médicaux, soit 127 de plus qu'en 1991, et de 6 246 lits d'hôpital, soit 1 169 de plus qu'en 1991, c'est-à-dire plus de 2,5 lits d'hôpital pour mille personnes. L'on comptait 10 929 travailleurs médicaux professionnels, soit 1 189 de plus par rapport à 1991. Il y a 1,84 médecin et 0,7 infirmière pour mille personnes. Depuis 1991, le nombre des médecins et des infirmières a augmenté de 24,46% pour atteindre 4 402 personnes à la campagne. Dans l'ancien Tibet sous le régime féodal de servage, il n'y avait que trois services de médecine tibétaine à l'équipement rudimentaire et un petit nombre de cliniques privées, occupant moins de cent personnes. En comptant tous les médecins populaires, on arrivait à 400.

L'Etat pratique une politique spéciale en faveur des Tibétains en ce qui concerne les soins médicaux. Dans les régions agricoles et d'élevage, les soins médicaux sont gratuits, et dans les villes, on applique une méthode dite "le partage des frais de soins médicaux entre l'individu et l'Etat". Entre 1992 et 1997, le gouvernement central et les instances locales aux divers échelons du Tibet ont affecté une somme de 964,61 millions de yuans à la cause de la santé publique.

Au Tibet, on accorde une importance particulière à la protection de la santé des femmes et des enfants. Fin 1996, on dénombrait 34 services de protection des femmes et des enfants et 8 hôpitaux réservés aux bébés. Un service gynécologique et obstétrique a été créé dans 108 hôpitaux au-dessus du niveau du district, 110 salles de prophylaxie pour femmes et enfants ont été installées dans les cantons pilotes, et une enquête générale sur la croissance, un examen et un traitement des maladies courantes et fréquentes ont été effectués sur 250 000 enfants. Depuis 1986, on a pris au Tibet des mesures immunitaires de base touchant 85% des enfants, avec la vaccination contre la tuberculose, la polio, la rougeole, et la vaccination associée contre la coqueluche, la diphtérie et le tétanos. Un réseau de protection des enfants de moins de 7 ans couvre 51,25% de la région du Tibet. Actuellement, 50,8% des femmes tibétaines en couche acceptent une nouvelle méthode d'accouchement. Ce taux atteint 100% dans la ville de Lhasa. dans les districts pilotes, la mortalité des bébés est passée de 91,8‰ en 1989 à 55,21‰ aujourd'hui.

Actuellement au Tibet, l'état de la santé du peuple s'est sensiblement amélioré par rapport à celui de l'encien Tibet. A partir des années 60, la variole a été éliminée au Tibet, et les antres maladies infectieuses et endémiques très dangereuses ont été contrôlées de façon efficace ou ont disparu totalement. En 1996, la morbidité et la mortalité causées par 14 maladies contagieuses comme la fièvre typhoïde, l'hépatite, l'encéphalite épidémique et la grippe étaient tombées respectivement de 45,52% et de 67,16% par rapport à 1991. En 1995, la poliomyélite a pratiquement disparu. Le gouvernement de la Région autonome du Tibet promet la disparition de la carence en iode en l'an 2000, comme dans le reste du pays. Les graves maladies infectieuses comme la variole et la peste sévissaient de temps à autre dans l'ancien Tibet. Selon les archives, au cours des 150 ans précédant la libération pacifique du Tibet, la variole a frappé quatre fois. Celle de 1925 a fait 7 000 morts rien que dans la région de Lhasa. En 1934 et 1937, 5 000 personnes ont trouvé la mort à Lhasa à cause d'une épidémie de fièvre typhoïde.

La garantie de la santé et le niveau de vie du peuple qui s'améliorent sans cesse permettent aux habitants du Tibet d'élever leur espérance de vie de 36 ans dans l'ancien Tibet à 65 ans aujourd'hui. En même temps, la population tibétaine a augmenté dans de grandes proportions, changeant complètement la situation de l'ancien Tibet, caractérisée par la longue stagnation démographique. Un recensement détaillé effectué en 1734 et 1736 par le gouvernement central des Qing montre que la population tibétaine d'alors était de 941 200 habitants. Plus de 200 ans après, c'est-à-dire en 1953, la population déclarée par le gouvernement local du Tibet n'a pas pu franchir le cap du million. En plus de 200 ans, la population du Tibet n'a augmenté que de 58 000 personnes, et se trouvait pratiquement dans un état de stagnation. Après la libération pacifique du Tibet, la population du Tibet a plus que doublé pendant les 40 ans entre 1953 et 1993 et est passée d'un million à 2,3 millions avec une augmentation de 1,16 million de Tibétains. Fin 1996, la population du Tibet a atteint 2,44 millions d'habitants dont les Tibétains représentent 95%. Ceci dément la rumeur qui, lancée par le dalai-lama et certains Occidentaux, répand "la chute de la population tibétaine" et "le génocide des Tibétains", et contraste avec l'état des droits de l'homme dans l'ancien Tibet.