Le développement économique et les droits du peuple
à la vie et au développement
     
 

Accélérer l'édification économique du Tibet, élever graduellement le niveau de vie du peuple tibétain, permettre au peuple tibétain de jouir pleinement des droits à la vie et au développement, c'est l'objectif essentiel du gouvernement central et la tâche primordiale des gouvernements aux divers échelons de la Région autonome du Tibet. Des succès remarquables ont été obtenus grâce aux efforts du gouvernement central et des gouvernements aux divers échelons de la Région autonome.

Depuis 1992, l'économie du Tibet s'est développée rapidement. En 1997, le produit intérieur brut du Tibet est estimé à 7,35 milliards de yuans, soit une augmentation de 96,6% par rapport à 1991 et une augmentation annuelle moyenne de 11,9%. Depuis 1987, la production céréalière du Tibet a eu 10 bonnes récoltes consécutives pour établir en 1997 un record historique de 820 000 tonnes, avec une augmentation de 41,4% par rapport à 1991 (580 000 tonnes). La production globale de viande s'élève à 119 000 tonnes en 1997, avec une augmentation de 25,5% par rapport à 1991. Actuellement, la tâche primordiale de la Région autonome du Tibet est de faire reculer la pauvreté pour permettre au plus grand nombre de Tibétains de mener une vie relativemnt aisée.

Depuis 1992, le Tibet a accéléré la construction des installations de base dont dépendent étroitement la vie et la production quotidiennes des Tibétains, comme par exemple les transports, les ressources énergétique, les P.T.T., ainsi que le développement des secteurs du logement, des matériaux de construction, de l'industrie légère et textile, de l'industrie alimentaire, de l'artisanat ethnique. L'aéroport de Gonggar à Lhasa a été agrandi, et celui de Bamda à Qamdo a été reconstruit. Ainsi, plusieurs vols quotidiens relient le Tibet à d'autres villes chinoises, et chaque semaine a lieu un vol international. Le Tibet a réalisé un réseau de transports basé essentiellement sur les communications aérienne et routière. En 1996, le volume du fret routier a augmenté de 15,6 fois par rapport à 1965, et le trafic-passagers, de 28,9 fois. Le trafic aérien de passagers atteint cent mille personnes chaque année. Le transport et les communications reposant exclusivement sur l'homme et sur les animaux de bât connaissait l'ancien Tibet sont complètement changés. Des relais de télécommunication par satellite ont été construits dans les sept préfectures (villes), et des systèmes téléphoniques programmés ont été installés dans 51 districts. La programmation des télécommunications par satellite et des systèmes téléphoniques a été réalisée dans 98% des districts du Tibet, et est incorporée aux réseaux national et international. L'urbanisation des principales villes comme Lhasa, Xigaze, Nagqu, Qamdo, Zetang et Shiquanhe a été accélérée. Depuis les années 80, rien qu'à Lhasa, plus de 300 000 m2 de vieilles maisons ont été reconstruites, et 5 226 foyers se sont établis dans de nouvelles maisons. Tout cela permet d'améliorer l'environnement de l'habitation urbain et rural, tout en y élevant la qualité de vie.

Le développement économique du Tibet est parti de très bas. Avec une altitude moyenne de 4 000 m, un climat rigoureux et un air raréfié, le développement économique du Tibet est placé dans des conditions naturelles extrêmement difficiles. Le servage féodal de l'ancien Tibet a également freiné la croissance économique et l'élévation du niveau de vie du peuple. Aussi, le gouvernement central s'est-il appliqué à lui apporter un soutien particulier sur le plan de la force humaine, matérielle, financière et technique. On lui a appliqué une politique préférentielle particulière qui convient à la situation actuelle du Tibet. A partir de 1980, les paysans et les pasteurs tibétains ont été dispensés du payement de l'impôt et de la vente de produits à l'Etat et ils gardent l'intégralité de leurs revenus. Ces dernières années, le gouvernement central a accordé annuellement une aide financière fixe qui dépasse 1,2 milliard de yuans. On a adopté des mesures particulières consistant à alléger les charges, à présenter des investissements avantageux, à investir dans la formation pour utiliser au mieux la capacité d'intelligence, à déterminer des actions efficaces dans la lutte contre la pauvreté. Du début des années 50 à 1997, le gouvernement central a investi plus de 40 milliards de yuans au Tibet. De 1959 à 1996, 6,74 millions de tonnes de matériaux y ont été transportés, dont 1,1 million de tonnes de marchandises, 1,3 million de tonnes de céréales, et 1,48 million de tonnes de pétrole.

Ayant pour objectif le développement économique et social et en considérant la spécificité des besoins du Tibet aux différents moments, l'Etat a apporté des aides ciblées considérables pour la construction au Tibet. Après la réalisation de 43 projets de construction grâce à l'aide de neuf provinces ou municipalités, sur proposition de l'Etat en 1984, le gouvernement central a décidé, en 1994, de réaliser encore au Tibet, pendant trois ou quatre ans, 62 projets de construction dans les domaines agricoles, hydrauliques, énergétiques, industriels, de transport et télécommunication, d'œuvres sociales et d'urbanisme. Actuellement, ces ouvrages sont pour la plupart terminés et en service. L'investissement global de ces ouvrages est passé de 2,38 milliards de yuans à 3,66 milliards de yuans. Le gouvernement central a investi un milliard de yuans dans l'exploitation des bassins moyens du Yarlung Zangbo, du Lhasa et du Nyang Qu. De 1991 à aujourd'hui, la production de céréales et le revenu net des paysans et pasteurs de cette zone ont considérablement augmenté. La centrale hydro-électrique du lac Yamzho Yumco est construite avec un investissement de l'Etat de 2 milliards 14 millions de yuans, et est entrée en service en 1997. Quatorze provinces et municipalités chargées d'aider le Tibet ont réalisé 151 autres projets de construction pour un investissement total de 490 millions de yuans. La réalisation de ces projets de construction permet d'élever le niveau de développement économique du Tibet, et le niveau de vie des Tibétains accède à un nouveau palier.

Le progrès économique influence manifestement la vie de tous les Tibétains. En 1996, le revenu annuel moyen des citadins était de 5 030 yuans, soit 2,4 fois plus qu'en 1991, ou une augmentation annuelle de 19%, et le revenu net des paysans et des pasteurs était en moyenne de 975 yuans, c'est-à-dire en augmentation de 48,3% par rapport à 1991, ou avec une croissance annuelle moyenne de 8,2%. En 1997, le revenu annuel moyen des citadins a atteint 5 130 yuans, et celui des paysans et pasteurs, 1 040 yuans. A la fin de 1997, les dépôts bancaires des habitants urbains et ruraux étaient de 3 milliards 45 millions de yuans alors qu'ils n'étaient que de 510 millions de yuans en 1991. En 1996, les Tibétains disposaient en moyenne de 372 kg de céréales, soit une augmentation de 28% par rapport à 1991. Bien que la population tibétaine ait augmenté de 2,5 fois du début des années 50 à 1996, les céréales dont chaque Tibétain dispose ont augmenté de trois fois. La consommation de viande en 1996 était de 48,6 kg par habitant, soit une augmentation de 17,2% par rapport à 1991. Si l'on compare 1996 à 1991, on voit que les urbains ont consommé en moyenne 26% de légumes en plus, 14,5% d'huile comestible en plus, 2,1 fois d'œufs et 4,2 fois de gâteaux et confitures. Avec le développement économique, les biens familiaux augmentent. De nombreuses familles de paysans et de pasteurs s'approprient des moyens de production. Chaque foyer de paysan et de pasteur possède en moyenne des biens immobiliers productifs dont la valeur est supérieure à 8 000 yuans. Pour cent foyers, on compte 9 automobiles, 6 tracteurs grands ou petits, 3 machines à décortiquer, et 12 voitures à traction animale. Dans les familles urbaines, le nombre d'appareils électroménagers augmente d'année en année. En 1996, pour cent foyers urbains, on comptait 88 téléviseurs en couleur, 6 téléviseurs noir et blanc, 42 machines à laver, 50 réfrigérateurs, 46 appareils photo, 9 motos, et 222 bicyclettes, ce qui représente une grande augmentation par rapport à 1991. Selon un recensement effectué par le gouvernement local de l'ancien Tibet en 1950, 90% des Tibétains n'avaient pas de logement. Maintenant, à l'exclusion de quelques régions pastorales exceptionnelles, les foyers tibétains sont tous sédentarisés. De 1990 à 1995, la surface habitée moyenne passe pour les urbains de 18,9 m2 à 20 m2 et pour les ruraux de 11 m2 à 14 m2. Selon une enquête partielle faite dans les bassins moyens du Yarlung Zangbo, du Lhasa et du Nyang Qu, certaines familles paysannes ont une réserve de céréales suffisante pour la consommation de un à trois ans. Dans certains cantons, 90% de foyers paysans ont construit une nouvelle maison.

Dans certaines régions éloignées de la Région autonome du Tibet, la vie d'une partie de la population est encore très difficile. Les gouvernements aux divers échelons de la Région autonome mettent en application, selon les directives et la demande du gouvernement central, le plan d'aide aux pauvres. Ils aident activement les masses locales à développer la production dans le but de sortir de la pauvreté et de s'avancer dans la voie d'une vie aisée. En 1996, la Région autonome a affecté aux pauvres une somme de 114 millions de yuans. Depuis le mois de septembre 1997, certaines régions du Tibet, les régions septentrionales en particulier, ont été frappées par des tempêtes de neige d'une intensité rarement vue dans l'histoire, rendant très difficiles la production et la vie des paysans et des pasteurs. Le Conseil des Affaires d'Etat s'est consulté spécialement sur les modalités des secours. Jusqu'en janvier 1998, le gouvernement central a attribué 42 millions de yuans destinés au secours des régions sinistrées et envoyé une grande quantité de matériaux de secours. Le Conseil des affaires d'Etat a envoyé encore une mission d'assistance pour réconforter les sinistrés, situer les priorités de la région sinistrée et l'aider à résoudre les problèmes cruciaux. Les gouvernements aux divers échelons de la Région autonome du Tibet ont investi aussi beaucoup de ressources humaine, matérielle et financière dans le travail de secours, jouant ainsi un rôle important pour atténuer les difficultés apportées à la vie et à la production des paysans et des pasteurs.

Pour garantir l'environnement de vie et améliorer la qualité de vie du peuple des différentes ethnies, la Région autonome du Tibet a appliqué strictement les lois et les règlements de l'Etat concernant la protection de l'environnement. Elle a défini et promulgué, depuis 1992, une vingtaine de lois locales et de règlements administratifs sur la protection de l'environnement, dont les Règlements sur la protection de l'environnement de la Région autonome du Tibet. Depuis la fondation de la première station moderne de contrôle de l'environnement à Lhasa en 1990, on en a construit une autre en 1993 à Xigaze. D'autres sont en construction, formant petit à petit un réseau régional de contrôle de l'environnement. Ce contrôle de l'environnement a montré que l'évacuation de trois sortes de déchets industriels (gaz usé, eaux usées et résidus) était faible au Tibet. Le taux du traitement des fumées industrielles a atteint 88%; et celui des eaux usées industrielles, plus de 50%. La qualité des eaux des principaux cours d'eau égale la meilleure qualité des eaux sur le plan national. Les lacs se trouvent pour la plupart dans l'état d'origine. La qualité des eaux souterraines est relativement bonne. Jusqu'à aujourd'hui, il n'y a pas eu de cas de pollution au Tibet; il n'y a pas eu de pluie acide; il n'existe pas de pollution radioactive artificielle. Les résultats du contrôle pour la protection de l'environnement prouvent que la radioactivité naturelle au Tibet est au-dessous des normes définies par l'Etat dans le domaine de la protection contre le rayonnement.

Au Tibet, le peuple jouit pleinement des droits à la vie et au développement, ce qui contraste manifestement avec la misère endémique du Tibet ancien, où le peuple tibétain survivait dans l'incertitude du lendemain. Dans l'ancien Tibet, au régime féodal de servage caractérisé par la fusion du temporel et du spirituel, le progrès de la force productive était entravé gravement, ce qui condamnait l'économie du Tibet à un état d'arriération primitive. La production agricole stagnait, limitée par un mode d'exploitation reposant essentiellement sur la force humaine; dans certaines régions, survivait un mode de production primitif. En 1952, le rendement de céréales par mu (15 mu équivalent à un hectare) était en moyenne de 80 kg, et chaque Tibétain ne disposait que de 125 kg de céréales. Dans l'ancien Tibet, l'industrie n'existait quasiment pas. En 1950, dans toute la région, il n'y avait qu'une fabrique de monnaies, qu'une centrale hydraulique de 125 kW qui servait de temps en temps, et seulement 120 employés. Qui pis est, plus de 95% des biens sociaux étaient à la disposition d'un petit nombre de seigneurs, de fonctionnaires, et de moines de haut rang qui représentaient moins de 5% de la population globale tibétaine, tandis que 95% de la population vivaient dans la misère. A l'époque, un dicton populaire du Tibet disait que "les serfs n'ont que leur ombre à emporter, et que leur empreinte de pied à laisser". De nombreux serfs et esclaves étaient privés de liberté, et même, leur droit à la vie n'était pas assuré. Avant 1959, année où a commencé la réforme démocratique, un millier de foyers vivaient pauvrement ou mendiaient à Lhasa, chef-lieu du Tibet qui n'avait que 20 000 habitants. On voyait souvent des gens morts de faim ou de froid dans la rue. Aujourd'hui, ce terrible spectacle ne se voit plus au Tibet.