Taiwan fait partie inaliénable de la Chine
     
 

Taiwan, située au sud-est du continent chinois, est la plus grande île de la Chine et forme, avec la partie continentale de celle-ci, un tout indivisible.

Taiwan appartient à la Chine depuis l'antiquité. Elle fut appelée, dans les temps anciens, d'abord Yizhou, puis Liuqiu. Nombreux sont les livres et documents historiques qui dépeignaient des scènes montrant la mise en valeur de Taiwan par le peuple chinois dans l'antiquité très reculée. Il y a plus de 1 700 ans par exemple, pendant la période des Trois Royaumes, le nommé Shenying des Wu rédigea la Chorographie des Régions côtières, qui rapportait des activités en la matière. Il s'agit de la plus ancienne littérature de par le monde à propos de Taiwan. Aux IIIe et VIIe siècles, les autorités de Sun Quan, roi des Wu dans la période des Trois Royaumes, et le gouvernement de la dynastie des Sui envoyèrent respectivement un contingent de plus de 10 000 personnes à Taiwan. Dès le début du XVIIe siècle, le peuple chinois se consacra aux activités d'exploitation à Taiwan sur une échelle de plus en plus vaste. A la fin du XVIIe siècle, le nombre des exploitants continentaux qui immigrèrent à Taiwan s'éleva à plus de 100 000 personnes. En 1893 (19e année du règne de l'empereur Guangxu de la dynastie des Qing), il fut porté à plus de 2 540 000 personnes composant quelque 507 000 foyers, soit un accroissement de 25 fois en l'espace de 200 ans. Ils apportèrent un mode de production avancé à Taiwan, où, du nord au sud comme de l'ouest à l'est, ils se frayèrent des chemins au travers des épines et des ronces et, en tant que pionniers, surmontèrent obstacles et difficultés dans leur entreprise, contribuant ainsi à l'accélération rapide de la mise en valeur de Taiwan dans son ensemble. Ces faits historiques démontrent que Taiwan, tout comme les autres provinces et régions chinoises, fut défrichée par des Chinois de diverses ethnies, lesquels s'y installèrent d'ailleurs en permanence. L'évolution de la société taiwanaise s'accompagna toujours du prolongement des traditions de la civilisation chinoise; cet état fondamental des choses resta inchangé même durant les 50 ans d'occupation japonaise. L'histoire du défrichement et du développement de Taiwan fut scellée par le sang, la sueur et l'intelligence du peuple chinois, y compris les ethnies minoritaires aborigènes.

Les gouvernements chinois qui se succédèrent dans le passé établirent, l'un après l'autre, des institutions administratives à Taiwan afin d'y exercer leur pouvoir juridictionnel. Au milieu du XIIe siècle déjà, le gouvernement des Song envoya des troupes tenir garnison dans les îles Penghu, qui furent placées sous la juridiction du district de Jinjiang, dans le département de Quanzhou de la province du Fujian. Le gouvernement des Yuan instaura, dans les îles Penghu, un "service de contrôle et d'inspection", qui s'occupait des affaires d'administration. Entre le milieu et la fin du XVIe siècle, le gouvernement des Ming rétablit ledit service, supprimé pendant un certain temps, et renforça les troupes qu'il cantonnait dans les îles Penghu pour se défendre contre les invasions étrangères. En 1622 (1ère année du règne Kangxi des Qing), l'amiral Zheng Chenggong fonda la "préfecture de Chengtian" à Taiwan. Le gouvernement des Qing y multiplia, par étapes, les institutions administratives, et la gestion de Taiwan se trouva ainsi renforcée. En 1684 (23e année du règne Kangxi des Qing), furent instaurés le "haut-commissariat de gestion administrative et d'inspection militaire de Taiwan et de Xiamen" et la "préfecture de Taiwan", subdivisée en districts de "Taiwan"(Tainan aujourd'hui), de "Fengshan"(Gaoxiong aujourd'hui) et "Zhuluo"(Jiayi aujourd'hui), qui relevaient de la province du Fujian. En 1714 (53e année du règne Kangxi des Qing), le gouvernement des Qing fit effectuer le levé topographique dans l'île de Taiwan et mesurer sa superficie pour dresser la carte de Taiwan. Par ailleurs, en 1721 (60e année du règne Kangxi des Qing), on institua le poste de "commissaire impérial chargé du contrôle et de l'inspection de Taiwan" et transforma le haut-commissariat susdit en "haut-commissariat d'inspection de Taiwan et de Xiamen". Par la suite, furent créés le "district de Zhanghua" et le "canton de Danshui". En 1727 (5e année du règne Yongzheng des Qing), le "haut-commissariat d'inspection de Taiwan et de Xiamen "fut remplacé par le "haut-commissariat d'inspection de Taiwan "(lequel changea plus tard son nom pour devenir le "haut-commissariat de gestion administrative et d'inspection militaire de Taiwan"); dans le même temps, on fonda le "canton des Penghu", et "Taiwan" devint une appellation officielle unique. En 1875 (1ère année du règne Guangxu des Qing), pour exploiter davantage Taiwan et en assurer une meilleure administration, le gouvernement des Qing mit sur pied de nouvelles institutions en instaurant la "préfecture de Taibei", les districts de "Danshui", de "Xinzhu" et de "Yilan" ainsi que le "canton de Jilong". En 1885 (11e année du règne Guangxu des Qing), le gouvernement des Qing fit officiellement de Taiwan une province administrative unitaire et nomma Liu Mingchuan comme premier gouverneur. Taiwan fut alors divisée en 3 préfectures et 1 département, dont relevaient 11 districts et 5 cantons. Durant le mandat de Liu Mingchuan, on travaillait à aménager des voies ferrées, à exploiter des mines, à installer des fils télégraphiques, à construire de navires marchands, à fonder des entreprises et à créer de nouvelles écoles, de sorte que Taiwan connut un développement considérable sur les plans social, économique et culturel.

En 1945, après la victoire de la guerre de résistance menée par le peuple chinois contre le Japon, le gouvernement chinois rétablit les organes administratifs de la province de Taiwan.

Les Chinois de part et d'autre du détroit menèrent inlassablement une lutte de longue haleine contre l'invasion et l'occupation de Taiwan par des puissances étrangères. Depuis la deuxième moitié du XVe siècle, les colonialistes occidentaux s'acharnèrent à conquérir des colonies. En 1624 (4 e année du règne Tianqi des Ming), les colonialistes hollandais s'emparèrent du sud de Taiwan, et en 1626 (6e année du même règne), les colonialistes espagnols envahirent le nord de cette île. En 1642 (15e année du règne Chongzhen des Ming), la Hollande remplaça l'Espagne dans l'occupation du nord de Taiwan. Sous diverses formes, y compris l'insurrection armée, les Chinois sur les deux rives du détroit combattirent l'invasion et l'occupation de Taiwan par les colonialistes étrangers. En 1661 (18e année du règne Shunzhi des Qing), Zheng Chenggong, à la tête d'un contingent, partit pour Taiwan, et l'année suivante, en chassa les colonialistes hollandais qui se cramponnaient dans l'île.

En 1894 (20e année du règne Guangxu des Qing), le Japon déclencha une guerre d'agression contre la Chine. L'année suivante, le gouvernement des Qing, vaincu, fut forcé par le Japon à signer le Traité de Shimonoseki, document qui aliénait la souveraineté de la Chine et la couvrait d'opprobre et par lequel Taiwan fut cédée au Japon. A l'annonce de cette nouvelle, toute la Chine se souleva d'indignation. Plus d'un millier de lettrés participant aux concours impériaux à Beijing et venus de 18 provinces, y compris Taiwan, "adressèrent en commun une pétition aux autorités centrales" pour affirmer leur opposition à la cession de Taiwan. Dans toute la province taiwanaise, "des sanglots retentissaient jusqu'aux cieux", et on battait des gongs pour sonner la fermeture des boutiques. Liu Yongfu, général de l'armée des Qing chargé des affaires militaires de Taiwan, et d'autres commandants livrèrent, ensemble avec les populations locales, une lutte à mort contre les troupes japonaises qui occupaient l'île. Les habitants des régions sud-est du continent chinois appuyèrent cette lutte contre l'agression japonaise, soit en fournissant de l'argent collecté, soit en partant massivement de chez eux pour combattre à Taiwan. Durant l'occupation japonaise, les compatriotes taiwanais, indomptables, persévérèrent dans leur lutte héroïque. Au début, regroupés en unités de volontaires, ils menèrent, sous forme de guérilla, une résistance armée, qui dura 7 longues années. Après le renversement du gouvernement des Qing par la Révolution de 1911, ils organisèrent, avec le soutien des habitants du continent, une dizaine d'insurrections armées. Et dans les années 20 et 30 du XXe siècle, les mouvements populaires contre la domination coloniale du Japon balayèrent, avec une impétuosité accrue, le nord comme le sud de l'île de Taiwan.

En 1937, le peuple chinois entama contre l'agresseur japonais une guerre de résistance, qui mobilisa toute la nation chinoise. Dans la "Déclaration de guerre de la Chine au Japon", le gouvernement chinois proclama en termes explicites, devant le monde entier ceci:Tous les traités, accords et contrats relatifs aux relations sino-japonaises sont annulés. Bien entendu, le Traité de Shimonoseki rentre dans la catégorie des documents abrogés. Par ailleurs, cette déclaration annonçait solennellement que la Chine allait"recouvrer Taiwan, l'archipel Penghu ainsi que les terres des quatre provinces du Nord-Est". Le peuple chinois, au terme d'une guerre de résistance ardue de huit ans contre le Japon, remporta en 1945 la victoire finale et récupéra son territoire de Taiwan. Les compatriotes taiwanais, vivement réjouis, firent claquer des pétards et offrirent des sacrifices aux ancêtres pour fêter cette grandiose victoire qu'est le retour de l'île dans le sein de la mère patrie.

La communauté internationale reconnaît universellement que Taiwan appartient à la Chine. La Guerre de résistance du peuple chinois contre le Japon, qui s'inscrivait dans le cadre de la lutte mondiale contre le fascisme, bénéficia d'un large soutien de la part des peuples de partout. Durant la Seconde Guerre mondiale, la Chine, pour combattre les pays fascistes de l'Axe, l'Allemagne, le Japon et l'Italie, devint un pays allié aux côtés des Etats-Unis, de l'Union soviétique, de la Grande-Bretagne, de la France et d'autres régions. La "Déclaration du Caire", signée le 1er décembre 1943 par la Chine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, indique: Si nos trois pays menaient cette guerre, c'était pour... priver le Japon de toutes les îles qu'il avait prises ou occupées dans le Pacifique après le commencement de la Première Guerre mondiale en 1914 et lui faire restituer à la Chine les territoires chinois qu'il avait occupés comme la Mandchourie, Taiwan et l'archipel Penghu. La "Déclaration de Potsdam", signée le 26 juillet 1945 par la Chine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne (l'Union soviétique y adhéra par la suite), réaffirme:"Les termes de la Déclaration du Caire doivent être appliqués". Le 15 août de la même année, le Japon annonça sa capitulation: et dans la "Lettre de capitulation du Japon", il est précisé:"Le Japon accepte les clauses de la Déclaration de Potsdam, signée conjointement, le 26 juillet 1945, par la Chine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, avec la participation plus tard de l'Union soviétique. Le 25 octobre, eut lieu à Taibei une cérémonie d'acceptation de la reddition des troupes japonaises pour la province de Taiwan, dans la Zone de guerre des Etats alliés en Chine; et l'officier en chef, chargé de l'acceptation de la capitulation du Japon, déclara au nom du gouvernement chinois: A partir de ce jour, Taiwan et l'archipel Penghu sont formellement réincorporés dans le territoire chinois, et toutes les terres, les populations et les affaires politiques sont placées sous la souveraineté de la Chine. Depuis lors, Taiwan et l'archipel Penghu sont donc rentrés dans le domaine de la souveraineté chinoise.

Depuis la fondation de la République populaire de Chine, 157 pays ont noué successivement des relations diplomatiques avec la Chine. Ils reconnaissent tous qu'il n'y a qu'une Chine, que le gouvernement de la République populaire de Chine est l'unique gouvernement légal de la Chine et que Taiwan fait partie intégrante de la Chine.