Les sports

 

Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le sport en Chine est entré dans une nouvelle ère. A partir de mars 1959, année où le pongiste chinois Rong Guotuan a remporté le premier titre de champion du monde de l'histoire du sport chinois, lors des 25e Championnats du monde de tennis de table en Allemagne, jusqu'en 1999, les sportifs chinois ont remporté au total 1 298 titres de champions du monde. La Chine, qui se distingue déjà parmi les pays d'Asie, est en train de devenir une puissance sportive mondiale.

Les sports de masse et le "Programme de mise en forme du peuple tout entier" Depuis la fondation de la Chine nouvelle il y a 50 ans, les sports de masse ont pris un essor considérable, et on compte actuellement 300 millions de personnes qui pratiquent régulièrement des sports. La pratique sportive de la population urbaine et rurale est toujours liée au développement économique et social.

Au début, les sports de masse se pratiquaient sous forme de gymnastique radiodiffusée et de rencontres sportives au printemps et à l'automne dans les unités de travail. En 1951, la Fédération nationale des sports de Chine a publié la première série d'exercices de gymnastique radiodiffusée, suivie successivement de plusieurs séries pour adultes, adolescents et enfants. En 1954, le gouvernement chinois a émis un avis stipulant que le personnel des organismes gouvernementaux devait faire quotidiennement de la gymnastique pendant dix minutes lors de la récréation le matin et l'après-midi, encourageant en outre le personnel à pratiquer diverses activités sportives. Cette année-là, l'Etat a mis en place et appliqué dans tout le pays un système sportif dit de "Préparation au travail et à la défense de la patrie", qui a été transformé dans les années 60 en "Critères sportifs pour jeunes et adolescents", puis dans les années 70 en "Critères sportifs d'Etat". Depuis 50 ans, un milliard de personnes-fois dans le pays ont atteint ces critères.

Depuis 20 ans de réforme et d'ouverture, les activités sportives sont de plus en plus riches et variées, avec le développement de l'économie nationale et l'élévation du niveau de vie du peuple. Aujourd'hui, il est difficile de trouver une épreuve sportive de masse qui se pratique dans toutes les villes et les campagnes. Nombreux sont ceux qui considèrent le sport comme une composante de la vie quotidienne.

En 1978, la première rencontre sportive nationale des personnes âgées sous le nom de "Nouvelle Longue Marche", a eu lieu à Beijing. En avril 1983, a été fondée l'Association sportive des personnes âgées, suivie successivement d'autres organisations sportives de masse comme l'Association de la pêche, l'Association des cerfs-volants, l'Association des barques-dragons, etc. Les activités sportives de masse ont permis de former des amateurs excellents, qui ont grossi ensuite les équipes nationales. Aux Jeux olympiques de Séoul en 1988, les sportifs chinois issus du milieu rural ont obtenu 26 médailles sur 94.

Au Nouvel An de 1995, le gouvernement chinois a lancé un "Programme de mise en forme du peuple tout entier" visant à élever le niveau de la constitution physique et de la santé du peuple. Appelé aussi "Programme 121", il met l'accent sur la santé des adolescents et des enfants, et propose au peuple tout entier de prendre part, une fois par jour, aux activités sportives, d'apprendre au moins deux méthodes pour fortifier le corps et de passer une fois par an un test physique. Le 29 août de la même année, le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale a voté à l'unanimité la Loi de la République populaire de Chine sur la culture physique et les sports, c'est la première fois que la mission "développer les sports et fortifier la constitution physique du peuple" est définie comme une volonté de l'Etat.

M. Samaranch, président du Comité international olympique (CIO), a proposé l'organisation de courses de vélo de masse dans cent villes chinoises. En 1995, plus d'un million de personnes réparties dans 107 villes ont participé à cette compétition, que le représentant du président Samaranch a qualifiée d'événement sans précédent dans l'histoire du sport. En 1998, dix mille amateurs chinois et étrangers rassemblés en une gigantesque formation carrée firent une démonstration de taijiquan sur la place Tian'anmen. Ce fut un spectacle magnifique. Ces dernières années, de nouvelles épreuves sportives comme l'escalade, la course de chevaux à la campagne, le saut à l'élastique, le bowling, le skateboard, la boxe féminine, le Tae Kwon Do (sport de combat coréen) et le golf sont de plus en plus appréciés, notamment par les jeunes citadins. Les gymnases dans les villes sont toujours occupés par de nombreux amateurs. Prenons l'exemple de Beijing: les piscines des divers arrondissements qui ouvrent, en plus des séances ordinaires, deux fois par jour le matin et le soir, sont toujours combles. Malgré l'augmentation du nombre des gymnases, on voit toujours des gens se bousculer dans les patinoires et les files d'attente s'allonger près des tables de ping-pong ou sur les terrains de tennis. Selon une enquête effectuée dans certaines villes, ces dernières années, le nombre de personnes qui pratiquent des exercices physiques augmente annuellement de 2%.

 

Les sports traditionnels chinois Les sports traditionnels chinois font partie du patrimoine culturel de la nation chinoise. Beaucoup d'épreuves sportives traditionnelles ont non seulement une valeur fortifiante et artistique, mais aussi une vocation récréative et éducative. Depuis l'avènement de la Chine nouvelle, le gouvernement accorde une attention particulière aux sports traditionnels des minorités ethniques, et a répertorié et mis en ordre 1 000 épreuves sportives. Par exemple, les Mongols pratiquent la lutte, la course de chevaux, le tir à l'arc; les Hui, le jeu de volant et la lutte de traction à la corde; les Tibétains, la course de yacks; les Miao, la balançoire et les concours de barques-dragons; les Zhuang, le lancer de boule brodée (une façon d'exprimer l'amour qui s'est transformée en une activité sportive); les Coréens utilisent le tremplin; les Mandchous pratiquent le patinage; les Dong ont des courses de chevaux de bois (échasse); les Yao, le jeu de toupie; les Gaoshan, le lancer de cerf-volant; les Kirgiz, la poursuite des jeunes filles; les Bulang, le lancer de boule de rotin, etc. Les activités sportives traditionnelles comme le concours des barques-dragons, le lancement de cerf-volant, la danse yangge, le jeu de go, le qigong et le taijiquan sont appréciées tant par les Han que par les autres minorités ethniques.

Le dragon est le symbole de la nation chinoise. La barque en forme de dragon ou barque-dragon se retrouve chez diverses ethnies de la Chine et est liée à des pratiques et des activités sociales traditionnelles. Le concours de barques-dragons, organisé largement dans les régions au sud du Changjiang, pays sillonné par les cours d'eau, est un sport à la fois de récréation et de compétition.

Le cerf-volant est une des plus belles inventions de la Chine antique, et aussi le plus ancien aéronef du monde. Sa confection, généralisée dans toute la Chine, est surtout notable à Beijing, à Tianjin, à Weifang dans le Shandong et à Nantong dans le Jiangsu. Dans ces villes, les cerfs-volants ont acquis une renommée mondiale grâce à leur style original. Le festival annuel de cerfs-volants de Weifang qui a lieu le premier avril rassemble de nombreux amateurs, qui viennent des quatre coins du monde pour échanger des points de vue techniques et nouer des amitiés.

La danse yangge, danse folklorique accompagnée de musique très rythmée, est pratiquée principalement dans les régions de la Chine du Nord. Cette danse est pratiquée aujourd'hui comme un exercice corporel, et est très appréciée par les dames d'un certain âge, en raison de l'ampleur de ses mouvements.

Le jeu de go, d'origine chinoise, dont l'histoire écrite remonte à l'Epoque des Printemps et des Automnes et à celle des Royaumes combattants, se propagea plus tard au Japon, dans la République de Corée, en Europe et en Amérique du Nord. Après la fondation de la Chine nouvelle, le jeu de go a pris place parmi les sports nationaux; il rassemble aujourd'hui des amateurs de plus en plus nombreux dans le monde.

Le wushu (kungfu ou arts martiaux) est pratiqué depuis des millénaires par le peuple chinois, à la fois comme entraînement physique et comme méthode d'autodéfense. Il comprend des exercices à main nue ou avec des armes.

Le taijiquan, qui est une des boxes traditionnelles chinoises, a pris naissance il y a quatre cents ans. Il a été créé à partir de la pratique de perfection du taoïsme et de la théorie du yin et du yang et des méridiens. Le taijiquan, originaire de Chenjiagou dans le district de Wenxian au Henan, comprend les écoles de Chen, de Yang, de Wu, de Sun, etc. Dans toutes ces écoles, la pratique se caractérise par des mouvements souples et continus et la régulation de la respiration par le mental, la coordination de l'esprit, du corps et de la respiration, la combinaison de mouvements statiques et dynamiques, et le remplacement de la raideur par la souplesse.

Le qigong, plusieurs fois millénaire, fait partie du patrimoine culturel de la nation chinoise. La pratique du qigong contribue à dissiper les maladies, fortifier le corps et cultiver l'esprit. En conséquence, le qigong et le wushu se pratiquent largement non seulement en Chine, mais dans le monde entier.

La Chine organise régulièrement des rencontres sportives traditionnelles au sein des minorités ethniques pour que les sportifs puissent se réunir et montrer leur habileté.

Les épreuves sportives En 30 ans, de 1949 à 1979, les sportifs chinois ont remporté 30 titres de champion du monde. Avant 1949, la Chine avait participé trois fois aux Jeux olympiques, mais n'avait obtenu aucune médaille d'or. En 21 ans, de 1978 à 1999, les sportifs chinois ont remporté 1 205 titres de champions du monde, lors des Jeux olympiques, des Championnats et des Coupes du monde, et ont brisé 800 fois des records mondiaux.

Aux Championnats du monde d'haltérophilie de Grèce, en 1979, Wu Shude a obtenu la première médaille d'or. La même année, Ma Yanhong a été la première championne du monde chinoise de gymnastique, et une nouvelle page dans l'histoire de la gymnastique chinoise a été tournée. Puis en 1982, Li Ning a obtenu 6 médailles d'or, lors de la 6e Coupe du monde de gymnastique, et a été qualifié de "prince de la gymnastique". Aux 22e Championnats du monde en 1983, l'équipe chinoise de gymnastique ayant battu l'indétrônable équipe soviétique, est montée sur le podium. Plus tard, les jeunes gymnastes talentueux se sont multipliés, et grâce à eux, beaucoup d'exercices difficiles portent le nom de sportifs chinois dans les annales de la Fédération internationale de gymnastique. Citons par exemple les sauts périlleux de Yuejiu et de Mo, le saut de Yang Bo, la figure de Luo Li, etc.

En 1981, la Chine a gagné de nombreux matches dans les jeux de balles et de ballons. L'équipe chinoise de ping-pong, traditionnellement forte, a remporté les sept titres de champion, lors des 36e Championnats du monde de tennis de table, établissant ainsi un nouveau record dans l'histoire mondiale de tennis de table. A la 3e Coupe du monde de volley-ball, l'équipe féminine chinoise a battu l'équipe japonaise et a pris le titre de championne, rompant ainsi avec le passé puisque la Chine n'avait jusque-là jamais gagné de match de jeu de ballons.

Le 28 juillet 1984, le tireur chinois Xu Haifeng a obtenu la première médaille d'or des 23e Jeux olympiques, réalisant ainsi le rêve des sportifs chinois qui était de récolter des médailles d'or aux Jeux olympiques.

A la suite des trois titres de champion du monde qu'elle a remporté lors de la 2e Coupe du monde de plongeon en 1981, l'équipe chinoise a remporté dix titres de champion, des 5e aux 7e Championnats du monde de natation, et 9 médailles d'or, des 23e aux 26e Jeux olympiques. A partir des Jeux olympiques de Barcelone, l'équipe chinoise est devenue le premier challenger de plongeon mondial.

En 1981, la Chine est devenue officiellement membre de la Fédération internationale de badminton. Depuis, l'équipe chinoise de badminton a gagné quatre fois la Coupe Thomas, six fois la Coupe Uber et trois fois la Coupe Sudirman, inaugurant ainsi une ère chinoise du badminton mondial.

En 1988, la nageuse chinoise Yang Wenyi a battu le record mondial de nage libre, devenant ainsi la première sportive chinoise à figurer au palmarès de la Fédération internationale de natation. Aux 25e et 26e Jeux olympiques, l'équipe chinoise a récolté 5 médailles d'or. En 1994, lors des 7e Championnats du monde de natation, les 12 médailles d'or obtenues par l'équipe chinoise l'ont portée au premier rang des palmarès, ce qui a bouleversé les milieux internationaux de la natation.

En 1990, les équipes chinoises ont remporté 60% des médailles d'or lors des Jeux asiatiques de Beijing, ce qui montre la puissance de la Chine parmi les pays asiatiques dans le domaine du sport.

En 1993, six coureuses chinoises dont Wang Junxia et Qu Yunxia ont pulvérisé 11 fois les records du monde du 10 000 m, du 3 000 m et du 1 500 m, réalisant ainsi une percée historique dans les épreuves d'athlétisme.

En 1994, première année où a été mis en application le programme consistant à faire honneur à la patrie aux Jeux olympiques, les sportifs chinois ont remporté 79 titres de champion du monde dans 11 disciplines; parmi eux, 26 ont établi 72 fois 40 records du monde. Cette année-là, la Chine a organisé des matches de championnat de football professionnel, ce qui a stimulé l'ardeur et la participation des sportifs et des spectateurs. La réforme du système des sports en Chine gagne en profondeur et stimule l'ensemble de la compétition sportive.

En 1998, les sportifs chinois ont remporté 83 titres de champions du monde dans 15 épreuves, dont 28 dans 6 épreuves des Jeux olympiques, avec 31 records du monde, battus 68 fois par 30 personnes.

Aux Jeux olympiques d'hiver de Nagano au Japon en 1998, le sportif chinois Li Jiajun a obtenu, avec ses co-équipiers, 2 médailles d'argent et une médaille de bronze, rompant ainsi avec le passé puisque les sportifs chinois n'avaient jusque-là jamais obtenu de médaille aux Jeux olympiques d'hiver. Xu Nannan a obtenu la médaille d'argent de ski libre, première médaille chinoise dans une épreuve de ski aux Jeux olympiques d'hiver. Aux 13e Jeux asiatiques de fin 1998, la Chine a obtenu au total 129 médailles d'or, 77 médailles d'argent et 68 médailles de bronze, se classant première pour le nombre de médailles d'or et le nombre total de médailles obtenues.

En outre, l'équipe chinoise a obtenu 6 médailles d'or à la finale de la Coupe du monde de gymnastique de 1998, les médailles y ont été presque monopolisées par les Chinois. Aux Coupes Thomas et Uber, l'équipe féminine chinoise a battu, 4 à 1, l'équipe indonésienne, remportant de nouveau la Coupe Uber, qu'elle avait perdue il y a quatre ans; l'équipe championne a, pour la première fois depuis la création de cette compétition, eu de l'honneur de faire hisser le drapeau national et exécuter l'hymne national. L'équipe féminine chinoise d'échecs composée par les joueuses Xie Jun, Zhu Chen, Wang Pin et Wang Lei a remporté l'épreuve des Jeux olympiques d'échecs, et a obtenu pour la première fois la coupe, l'enlevant aux joueuses d'Europe orientale qui la détenaient depuis un demi-siècle. Aux 47e Championnats du monde de tir, l'équipe sénior chinoise a récolté 12 médailles d'or, 10 médailles d'argent et 4 médailles de bronze, et l'équipe junior, une médaille d'or et 2 médailles d'argent, se classant premières par le nombre total de médailles et le score total.

Titres de champion mondial remportés par les sportifs chinois



La Chine et les Jeux olympiques Avant 1949, la Chine avait participé en 1932, 1936 et 1948 aux Jeux olympiques, sans jamais remporter aucune médaille.

Après 1949, l'ancienne Association nationale pour le progrès des sports de Chine a été rebaptisée Fédération nationale des sports de Chine (Comité chinois des Jeux olympiques), celle-ci dirige les activités sportives dans l'ensemble du pays. Elle a pour but de faire connaître les Jeux olympiques et leur idéal sur le territoire chinois. Wu Shaozu est actuellement président de cette fédération.

Le 25 octobre 1979, le Comité exécutif international olympique a tenu une réunion à Nagoya au Japon à l'issue de laquelle a été adoptée la résolution de rétablissement de la Chine dans tous ses droits légitimes au Comité international olympique.

He Zhenliang a été élu membre du Comité international olympique en 1981, membre de son comité exécutif en 1985 et vice-président en 1989. La coopération de la Chine avec le Comité international olympique est entrée désormais dans une nouvelle ère.

En 1984, la délégation sportive chinoise composée de 353 personnes a participé aux 23e Jeux olympiques de Los Angeles et remporté 15 médailles d'or, 8 médailles d'argent et 9 médailles de bronze dans 16 épreuves sportives, rompant ainsi avec le passé puisque les Chinois n'avaient obtenu jusque-là aucune médaille, et se classant quatrième pour le nombre de médailles d'or. Aux 25e et 26e Jeux olympiques, la Chine a remporté chaque fois 16 médailles d'or, se classant quatrième pour le nombre total de médailles. La Chine est en train de devenir une des puissances sportives du monde.

Le gouvernement a toujours soutenu la vulgarisation et la diffusion des activités sportives olympiques et développé les échanges sportifs avec le reste du monde. Actuellement, la Chine organise chaque année 2 000 échanges avec l'étranger, et 30 000 personnes participent aux compétitions ou aux échanges dans divers pays du monde. La Chine a organisé avec succès les 11e Jeux asiatiques, les 3e Jeux asiatiques d'hiver, les premiers Jeux d'Asie orientale, les 6e Jeux d'Extrême-Orient et du Pacifique Sud pour handicapés, ainsi que d'autres rencontres sportives et compétitions internationales. La Chine a toujours accordé un soutien actif aux pays membres de l'Organisation olympique, et a aidé une trentaine de pays et de territoires à construire une cinquantaine de gymnases et de stades. En 1999, la Chine a soumis la candidature de la ville de Beijing pour l'organisation des Jeux olympiques de 2008.