La culture et l'art

 

Au cours des 50 années qui ont suivi la fondation de la Chine nouvelle, la culture et les arts en Chine se sont développés à travers les difficultés et les vicissitudes. Le début des années 50 fut une période d'essor et de succès. Mais à la fin de cette période, et surtout au cours des dix années de la "révolution culturelle", la culture et les arts subirent de sérieux dégâts, la production d'œuvres d'art fut limitée, et le milieu culturel et artistique connut de graves perturbations.

Après 1978, première année de mise en pratique de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur, le développement de la culture et des arts, libéré des contraintes liées aux erreurs de la "révolution culturelle", a été très sensible. A partir de 1987, la Chine a organisé périodiquement le Festival d'art de Chine pour promouvoir l'art scénique et pour présenter les meilleures pièces de théâtre. Le marché culturel s'est progressivement développé, et les équipements culturels ont pris un nouvel essor.

Les démonstrations d'acrobatie, les spectacles de chant et de danse, de l'opéra de Pékin, des théâtres locaux et des orchestres symphoniques de Chine ont été chaleureusement accueillis à l'étranger. Les expositions à l'étranger d'objets antiques exhumés ou d'objets d'art artisanal ont été appréciées par de nombreux visiteurs.

Livres, périodiques et journaux

Année

Livres

Périodiques

Journaux

Titres

Exemplaires (milliard)

Titres

Exemplaires (milliard)

Titres

Exemplaires (milliard)

1952

13 692

0,79

354

0,2

296

1,61

1978

14 987

3,77

930

0,76

186

12,78

1985

45 603

6,67

4 705

2,56

1 445

24,68

1990

80 224

5,64

5 751

1,79

1 444

21,13

1999

141 831

7,32

8 187

2,85

2 038

31,84


La presse

Les agences de presse Il en existe deux en Chine: l'Agence Xinhua (Chine nouvelle) et le Service d'Information de Chine.

L'Agence Xinhua est une agence d'information d'Etat. Elle a son siège à Beijing. Elle a pour tâche principale de collecter et diffuser des nouvelles et des informations importantes sur la politique, l'économie, la culture, et d'autres sujets concernant la Chine et les autres pays du monde. Elle a commencé à diffuser des informations en anglais en 1944 et a installé son premier bureau à l'étranger en 1948. Depuis les années 50, elle est devenue une des principales agences internationales du globe. L'Agence Xinhua a établi, entre autres, un service de diffusion des informations vers l'extérieur, un service d'informations internationales, et a installé des agences régionales en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient, en Amérique latine, en Afrique, et possède aussi une centaine de bureaux dans les régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao et dans d'autres régions d'outre-mer. Elle diffuse des nouvelles en chinois, en anglais, en français, en russe, en espagnol, en arabe, et dans d'autres langues étrangères, des photos d'actualité et des articles sur des sujets spécifiques. A Hongkong et à l'étranger, l'Agence Xinhua possède un service de transmission qui édite et publie ses articles d'information; un service de transmission de photos à Hongkong, à Paris et à Londres. En Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du Nord, en Europe occidentale et en Europe de l'Est, un service de transmission d'articles par télécopie fournit des informations en différentes langues aux journaux, aux stations de radiodiffusion et aux agences de presse. Un réseau spécial de télécommunication lie l'Agence générale à ses bureaux installés à l'intérieur et à l'extérieur du pays. L'Agence Xinhua a signé successivement des accords avec plus de 80 agences de presse ou services d'information pour l'établissement d'échanges réciproques, tant d'informations que de photos.

Le Service d'Information de Chine est la deuxième agence de presse de Chine. Son siège est à Beijing et il s'adresse aux Chinois d'outre-mer, aux ressortissants chinois, aux compatriotes des régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao, et à ceux de Taiwan. Fondé en 1952, il a commencé à diffuser officiellement des informations ainsi que des articles d'actualité par la poste-aérienne dès le premier octobre de la même année.

Le Service d'Information de Chine a des bureaux et des correspondants dans toutes les provinces, municipalités et régions autonomes, et dans les régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao, ainsi que dans des pays étrangers comme les Etats-Unis, le Japon, la France, l'Australie.

Le Service d'Information de Chine est une agence de presse générale, qui dispose d'équipements et de moyens de diffusion modernes et variés. Il fournit principalement aux mass média qui diffusent en langue chinoise à l'étranger et aux organisations de Chinois d'outre-mer des informations, des photos d'actualité, des articles écrits spécialement à leur intention et des documents vidéo sur des sujets très variés. Il a envoyé ses journalistes à Taiwan et a reçu ceux de Taiwan. Cet établissement joue un rôle important dans l'échange d'information entre les deux côtés du détroit.

Les journaux En 1950, la Chine comptait au total 205 journaux de différentes catégories dont le tirage totalisait plus de quatre cents millions d'exemplaires. Depuis les années 80, les activités journalistiques se développent très rapidement, sur plusieurs niveaux et sous différentes formes autour des journaux du Parti. Outre les journaux du Parti et ceux des organisations de masse, les journaux se divisent, selon le moment de leur émission, en quotidien du jour, du soir, du matin, et journaux hebdomadaires; selon le secteur professionnel, en journaux pour les paysans, pour les ouvriers, journaux d'entreprise, et journaux professionnels. Certains journaux diffusent principalement des informations économiques et scientifiques, d'autres ont pour but de satisfaire le besoin culturel des masses. Selon une statistique, en 1999, le tirage annuel totalisait 20,1 milliards d'exemplaires. Les principaux journaux à diffusion nationale sont: Renmin Ribao (le Quotidien du Peuple) et son édition pour l'étranger, Guangming Ribao (Clarté), Jingji Ribao (le Quotidien de l'économie), Jiefangjun Bao (le Journal de l'Armée de Libération), China Daily (quotidien en anglais), ainsi que Zhongguo Qingnian Bao (le Journal de la Jeunesse de Chine), Zhongguo Funü Bao (le Journal des Femmes chinoises), Zhongguo Jiaoyu Bao (le Journal de l'Education de Chine), Zhongguo Tiyu Bao (le Journal des Sports de Chine), Gongren Ribao (le Quotidien des Ouvriers), Nongmin Ribao (le Quotidien des Paysans), Keji Ribao (le Quotidien des Sciences et Techniques), etc.

Le 8 juin 1998, deux journaux, Guangming Ribao et Jingji Ribao, ont proclamé le même jour la fondation de leur groupe de presse, les premiers groupes au niveau central. Le 25 juillet de la même année, le groupe de presse du Wenhui Bao et du Xinmin Wanbao de Shanghai a proclamé sa fondation à Shanghai. Cette mesure importante est destinée à promouvoir la réforme du milieu des mass média, et témoigne également du renouveau de ce secteur.

 

L'édition Depuis 1978, début de la réforme et de l'ouverture, l'édition en Chine a connu une période de prospérité. Les titres des livres et des périodiques se sont multipliés, les sujets des livres concernent des disciplines plus variées et couvrent des secteurs plus vastes. Ils jouent un rôle de plus en plus important dans la diffusion de la politique du Parti et du gouvernement, dans le retentissement des succès obtenus par la réforme et l'ouverture, dans la démonstration des nouveaux aspects de l'édification économique, dans la vulgarisation des connaissances scientifiques et culturelles, et dans la satisfaction de la vie intellectuelle du peuple.

Les périodiques Etant donné la politique selon laquelle le développement des sciences et des techniques est la première des forces productives et la stratégie selon laquelle la Chine doit prospérer grâce au progrès des sciences et de l'éducation, les périodiques sur les sujets scientifiques et techniques se sont développés en priorité et leur qualité s'élève sans cesse. Ces périodiques représentent une proportion croissante de l'ensemble de la presse écrite. Chaque année, près de 260 000 articles scientifiques y sont publiés et le taux de consultation de ces articles à l'étranger ne cesse d'augmenter et leur influence à l'échelle mondiale est de plus en plus grande. Bon nombre de périodiques spécialisés, ceux concernant les sciences sociales comme ceux sur les sciences naturelles et les technologies, occupent une place importante dans la recherche scientifique. Les périodiques dans les domaines scientifique et technique sont, entre autres, La Science systématique et les mathématiques, Le journal de l'aviation, La protection de l'environnement, Les ordinateurs. Les périodiques de sciences sociales sont: La Recherche de la vérité, Les Sciences sociales chinoises, La Science juridique, La Femme chinoise, La Jeunesse chinoise, La Recherche historique, La Démocratie et la législation, etc. Les périodiques concernant la vie quotidienne et les arts sont: La Littérature populaire, La Famille, Le Cinéma populaire, Nouveau Sport, etc. Les sciences et les techniques modernes, notamment l'électronique et l'informatique sont aujourd'hui largement utilisées dans la rédaction et l'édition, ce qui relève le niveau d'ensemble de la presse écrite. La plupart des périodiques sont spécialisés dans un domaine particulier, et beaucoup d'entre eux, à en juger par leur conception et leur impression, ont atteint ou presque le niveau international.

Les livres Au fur et à mesure du développement de l'économie et de la société, les activités de publication ont beaucoup progressé. Depuis les années 90 surtout, l'application graduelle du système d'économie de marché socialiste a dynamisé l'édition. Le développement de l'économie, des sciences, des techniques et de la culture a favorisé la formation d'un grand marché éditorial. Grâce à la mise en place du système de macro-contrôle, le travail dans les différents secteurs s'oriente vers un développement plus sain et plus rationnel, ce qui crée des conditions favorables aux secteurs de publication.

Le programme de publication prioritaire de 1 169 titres au cours du VIIIe plan quinquennal a été réalisé, ce qui représente une bonne rentabilité sociale et économique et sert d'exemple et de guide pour l'ensemble de l'édition. Le programme de publication prioritaire des livres de l'Etat au cours du IXe plan quinquennal a été décidé et mis en place par l'Administration d'Etat de la presse et de la publication. Ce programme comprend 1 200 titres, dont 353 en sciences sociales, 299 titres en sciences et techniques, 181 pour la littérature et les arts. Il comprend pour la première fois l'édition de livres populaires, de livres de vulgarisation des connaissances scientifiques et de livres pour les enfants. Guidés par le programme d'Etat, les différents régions, départements et maisons d'édition ont mis au point leur propre programme de publications.

Le Cihai (Mer de mots) 1999, un grand ouvrage de référence chinois, a vu le jour à l'occasion du 50e anniversaire de la République populaire de Chine. Il se trouve en trois éditions: illustrée, normale et en format réduit. Cette révision a opéré un renouveau complet tant dans la forme que dans le contenu: des explications plus précises, de nombreuses illustrations en couleurs, une mise en page originale et une impression de qualité. La compilation et la révision de cet ouvrage constituent donc un grand événement dans le domaine intellectuel et celui de la publication chinois.

La vidéo et l'édition électronique Il existe en tout 205 maisons d'édition de documents audio-visuel et 93 maisons d'édition qui publient des livres accompagnés de documents audio-visuel, 260 établissements engagés dans la reproduction de bandes magnétiques et de vidéocassettes. Le secteur de l'édition audio-visuel en Chine possède déjà des équipements et des techniques avancés permettant la fabrication et la reproduction de divers produits, y compris les disques traditionnels, les bandes magnétiques, les vidéocassettes, les disques vidéo laser, les disques de vidéo digitale. En mars 1997, l'Administration d'Etat de la Presse et de la Publication a établi pour la première fois un Plan de publication prioritaire de documents audio-visuels de l'Etat au cours du IXe plan quinquennal, qui concerne 476 titres de 4 catégories, dont 63 titres en sciences sociales, ce qui représente 13% de la totalité des produits concernés, 141 titres sur l'éducation, soit 30% de la totalité, 116 titres dans les sciences et les techniques, soit 24% de la totalité. Ces dernières années, les documents audio-visuels dans le domaine des sciences, des techniques, et de l'éducation représentent une proportion assez importante de l'édition dans ce secteur. En 1995, pour le 4e Prix des meilleurs documents audio-visuels dans les sciences et les techniques, les 51 documents primés témoignaient de la qualité générale de la production dans ce domaine. Les documents audio-visuels dans le domaine littéraire et artistique ont également progressé dans le fonds et dans la forme. L'Administration d'Etat de la Presse et de la Publication a organisé et édité la Collection de chansons célèbres pour le karaoke qui regroupe 1 000 chansons chinoises et étrangères, sous la forme de bandes d'enregistrement, de vidéocassettes, de disque vidéo laser, et de recueils de chansons. Ce projet a pour but d'animer la vie culturelle de la population en dehors du temps de travail et lutter contre le monopole du marché chinois par les disques de karaoke des pays étrangers.

Au fur et à mesure que le processus d'informatisation se démocratise, un marché chinois de publications électroniques apparaît. Au début des années 90, la publication de documents électroniques a pris une certaine envergure. Actuellement, 36 maisons d'édition électronique ratifiées par l'Administration d'Etat de la Presse et de la Publication ont publié en tout plus de 200 titres. Les plus importants sont: Se consacrer au peuple du pays, L'Encyclopédie de la Chine, Les Beaux-Arts folkloriques chinois, Les Arts des différentes époques de la Chine, Les Grottes Mogao de Dunhuang, Le Palais impérial, La Pharmacopée chinoise, Recueil des lois et règlements juridiques de la Chine, L'acupuncture chinoise, etc.

La publication pour l'échange avec l'étranger Le Groupe de publication en langues étrangères de Chine joue un rôle particulier dans les échanges de l'édition chinoise avec l'étranger. Ce groupe d'édition très important est caractérisé par la combinaison de l'édition, de l'impression et de la distribution de livres en langues étrangères, publie sept périodiques en 32 éditions (Beijing Information, La Chine au présent, la Chine, La Chine populaire, El Popola Cinio, Chinafrique, La Littérature chinoise), et comprend onze maisons d'édition (dont les Editions en Langues étrangères et les Editions de la Nouvelle Etoile), qui publient chaque année mille titres de livres sur des thèmes variés en 20 langues étrangères. Les Editions en Langues étrangères et les Editions de Yale University aux Etats-Unis ont collaboré pour publier l'ouvrage Trois mille ans de Peinture traditionnelle chinoise qui est très apprécié à l'échelle internationale. Les publications en plusieurs langues des Editions de la Nouvelle Etoile, comme La Chine: chiffres et faits, Aperçu de la Chine, Le Potala, Fenêtre sur la Chine, Lotus, sont distribués dans plus de 190 pays et territoires du monde. Ces publications ont joué un rôle important dans la découverte de la culture chinoise par les lecteurs étrangers. Le Groupe de publication en langues étrangères de Chine a établi des sociétés ou des services aux Etats-Unis, en Angleterre, au Japon, en Egypte et à Hongkong afin de développer les échanges avec l'étranger sous des formes multiples. La Société chinoise du Commerce international du Livre qui dépend dudit groupe est chargée de la distribution des livres et des revues dans 82 pays et territoires du monde. Chaque année, elle organise des expositions de livres chinois à l'étranger.

China Intercontinental Press est un organisme populaire de diffusion internationale spécialisé dans la production en plusieurs langues de produits audio-visuels (y compris films et téléfilms) et dans les publications de documents écrits. Depuis sa fondation en 1993, il a publié chaque année des documents de cinéma et de télévision totalisant quelques centaines d'heures ainsi qu'une centaine de titres de livres distribués dans plus de 150 pays et régions du monde. Ces produits ont pour sujets principaux la présentation de la Chine, la diffusion de la culture chinoise, la présentation de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur, de l'édification des modernisations et la démonstration des us et coutumes chinois, et ils répondent aux questions que se pose l'opinion publique mondiale.

Le Centre chinois d'information par Internet Il présente au monde, grâce à Internet, des informations abondantes et concentrées sur la Chine. Ce centre est entré en service le matin du 1er janvier 1997, le nombre de visiteurs atteint cent mille personnes-fois par jour; plus de 90% de visiteurs sont étrangers. Jusqu'en avril 1999, le Centre a reçu plus de 3 800 courriers électroniques, 70% d'entre eux ont apprécié la page d'accueil et les informations du site. Le site Web du centre est: http://www.china.org.cn. Ses nœuds aux Etats-Unis sont: http://www:chinanews.org et http://www.chinaguide.org, et son nœud à Macao: http://www.chinafax.org. Le site comporte 12 rubriques avec un volume global informatique de 6 020 M. Les deux éditions en langue chinoise et en langue anglaise sont interchangeables. Les douze rubriques sont: les dernières nouvelles, les échanges d'amitié, les annales de Chine, les informations chinoises, des thèmes spéciaux, les livres blancs du gouvernement, des conférences de presse, l'économie et les entreprises chinoises, un aperçu général sur la Chine, les publications chinoises, des informations sur les diverses régions, le cinéma et la télévision. En outre, à l'occasion de grands événements nationaux, le site ouvre une rubrique spéciale concernant les informations en question et l'actualité, ce qui ne manque pas d'intéresser les lecteurs chinois et étrangers. En 1998, le Centre chinois d'information par Internet a ouvert deux sites destinés à présenter aux visiteurs étrangers la situation sur les droits de l'homme en Chine et sur le Tibet aux adresses suivantes: http://www.humanrights-china.org, et http://www.tibet-china.org.

La radiodiffusion

La Radiodiffusion populaire centrale Cette station de radiodiffusion d'Etat a commencé à émettre le 5 décembre 1949. A l'heure actuelle, elle comporte sept programmes totalisant chaque jour 128 heures d'émission. Le 15 août 1954, cette station de radio a commencé à émettre en direction de Taiwan; actuellement les programmes 5 et 6 en langue chinoise commune (putonghua) et dans deux dialectes du Fujian, le minnanhua (langue locale dans le sud du Fujian) et le hakka, sont diffusés sur la région de Taiwan, les régions côtières des provinces situées dans le sud-est de la Chine, l'Asie du Sud-Est et le Pacifique Sud. La diffusion du 7e programme, la Voix des Chinois à destination de la zone du delta du Zhujiang et les régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao a commencé le 18 juin 1994, elle dure chaque jour 21 heures.

Radio Chine internationale Seule station de radio de la Chine destinée aux auditeurs étrangers, elle a des correspondants dans les villes de Tokyo, Belgrade, Paris, Islamabad, Mexico, Washington, Berlin, Bangkok, Le Caire, Moscou, New York (Organisation des Nations unies), Bruxelles, Nairobi, etc. Elle a des envoyés permanents à Hongkong. Elle échange des programmes et du personnel avec les stations de radio de plus de 60 pays et régions. Chaque année, elle transmet ou envoie aux stations de radio ou de télévision à l'étranger un total de 1 400 heures de programmes sur des sujets divers concernant la situation de la Chine. Radio Chine internationale diffuse une émission en 38 langues étrangères, en langue chinoise commune et dans quatre dialectes de la Chine, dans différentes régions du monde. Elle a établi un programme à destination des auditeurs chinois, en langue anglaise, espagnole, française, allemande, arabe, japonaise, ainsi qu'un programme en langue anglaise, chinoise et dans la langue locale de Guangzhou pour les auditeurs de la région du delta du Zhujiang. En plus du programme d'actualité, elle propose plus de 400 programmes sur des thèmes spéciaux. Radio Chine internationale est le plus grand organisme d'information, par le nombre de langues, pour les auditeurs étrangers. Elle se situe au troisième rang des radios internationales dans le monde par le nombre d'heures d'émission et le nombre de langues.



La télévision La Télévision centrale de Chine était à l'origine la Télévision de Beijing, première station de télévision chinoise qui, fondée au printemps de 1958, a commencé à émettre le 2 septembre de cette année-là. Pendant une longue période, le développement économique relativement lent du pays a entravé son développement.

La mise en œuvre de la politique de réforme et d'ouverture a permis à la télévision d'entrer dans son plein développement dans les années 80. Pendant les huit années qui suivirent, le nombre des télépectateurs a augmenté chaque année de 61 millions de personnes. Actuellement, la Chine compte 300 millions de téléviseurs et 1,1 milliard de télépectateurs.

Le 4 mai 1992, la Télévision par câble de Beijing a commencé à émettre. Les télépectateurs qui ne recevaient jusque-là que quelques chaînes peuvent désormais recevoir les programmes de plusieurs dizaines de chaînes et bénéficier d'une image claire et stable.

Le gouvernement chinois s'efforce de soutenir le développement de la radiodiffusion et de la télévision dans les régions frontières et reculées. Ces districts (municipalités et bourgs) des régions frontières ont été équipés d'émetteurs de radio et de télévision. Les émissions de radio et de télévision touchent une population de plus en plus large. La transmission par micro-ondes, la diffusion par stations terrestres des satellites permettent à 24 millions d'habitants de nombreuses ethnies de recevoir les programmes de radio et de télévision.

La télévision chinoise, avec la station imposante de la Télévision centrale de Chine, ses 3 000 stations réparties dans le pays et des liaisons par satellite, constitue le plus grand réseau du monde; elle a fait la preuve de son importance tant quantitative que qualitative et de sa capacité à enrichir la culture du pays le plus peuplé du monde.

Le Festival de la télévision de Shanghai qui a lieu une fois par an, organise diverses activités qui comprennent, outre une compétition de programmes de télévision et la remise de prix, des séminaires sur la télévision, des échanges de programmes, ainsi qu'une exposition et des échanges internationaux d'équipements de radiodiffusion et de télévision. Shanghai est devenu le plus grand marché d'échange de programmes de télévision en Asie.

Le 1er avril 1996, la Télévision centrale de Chine a loué trois satellites portant quatre transmetteurs de la Compagnie panaméricaine aux Etats-Unis, afin de pouvoir transmettre les programmes de la chaîne internationale dans la plupart des régions du monde. Le 1er juillet et le 1er octobre 1996, elle a diffusé les émissions de la chaîne de théâtre et de musique dans différentes régions du monde par l'intermédiaire de satellites de la Compagnie panaméricaine.

La Télévision centrale de Chine a établi des relations professionnelles avec 250 organismes de télévision de 130 pays et régions du monde.



La littérature L'histoire de la Chine remonte à plusieurs milliers d'années. La littérature classique est une partie importante du patrimoine culturel chinois. Outre des contes mythologiques et des légendes répartis dans divers ouvrages classiques, l'œuvre littéraire la plus ancienne est le premier recueil de poèmes chinois, Shi Jing (Livre des Odes), qui date du VIe siècle av. J.-C., et contient 305 poèmes de l'époque des Zhou de l'Ouest à l'époque des Printemps et Automnes. Le Shi Jing et le Chu Ci (Elégies du Chu) composé par Qu Yuan, grand poète de l'époque des Royaumes combattants, sont considérés comme les deux joyaux de la littérature classique chinoise. Les ouvrages parus plus tard, les essais des Qin antérieurs, célèbres pour leur simplicité, le fu des Han (genres de poèmes en prose rimée) au style magnifique, les chansons populaires yuefu de la fin des Han, révèlent le caractère littéraire propre à chaque époque; deux ouvrages, entre autres, le Shi Ji (Mémoires historiques) de Sima Qian et le poème en vers de cinq caractères Les Amants fidèles à leur serment sont très célèbres et connus de tous les Chinois. Cao Cao, homme de politique et de lettres de l'époque des Wei et des Jin, et ses fils, Cao Pi et Cao Zhi, écrivirent de nombreux poèmes et textes lyriques en proses pleins de vigueur, qui sont considérés comme le flambeau de la littérature progressiste des époques postérieures. La création poétique connut une prospérité sans pareille sous la dynastie des Tang. Plus de cinquante mille œuvres de plus de mille poètes célèbres ont été conservés; celles du poète Li Bai et du poète Du Fu en particulier sont des trésors qui font la fierté du peuple chinois. Le ci connut un énorme succès à l'époque des Song; on peut citer deux écoles littéraires: d'une part, les ci de Liu Yong et de Li Qingzhao caractérisés par un style plein de sentiment, et d'autre part ceux de Su Shi et de Xin Qiji au style plein de vigueur. Les chefs-d'œuvre de l'époque des Yuan sont les zaju (pièces dramatiques); la pièce de Guan Hanqing intitulée Dou E victime de l'injustice, et celle de Wang Shifu, La Chambre de l'ouest, sont les meilleures pièces dramatiques de l'époque antique. Sous les dynasties des Ming et des Qing, quatre romans, célèbres pour la richesse de leur contenu historique et l'originalité de leur style ont été publiés: Les histoires romancées des Trois Royaumes de Luo Guanzhong, Au bord de l'Eau de Shi Nai'an, Le Pèlerinage vers l'Ouest de Wu Cheng'en, Le rêve dans le Pavillon rouge de Cao Xueqin.

Le mouvement de la culture nouvelle déclenché dans les années 20, manifesta violemment, dès ses débuts, des idées anti-impérialistes et anti-féodales. Les écrivains progressistes, avec Lu Xun comme représentant, lancèrent la cause de la littérature chinoise contemporaine. Les chefs-d'œuvre de cette période sont entre autres: les nouvelles de Lu Xun, comme Le Journal d'un fou, et La Véritable Histoire de Ah Q, les poèmes de Guo Moruo d'un style nouveau comme La Déesse, le roman de Mao Dun, Minuit, la trilogie Le Torrent (Famille, Printemps et Automne) de Ba Jin, le roman de Lao She Tireur de pousse, les pièces dramatiques de Cao Yu Orage et Le Lever du soleil.

La fondation de la Chine nouvelle en 1949 marque le début de la littérature contemporaine. Les principales œuvres littéraires reflètent essentiellement la lutte longue et difficile engagée par le peuple chinois pour sa libération et ses sacrifices énormes, puis les efforts consacrés à l'édification socialiste de la Chine nouvelle. Les œuvres les plus représentatives sont Le Roc rouge de Luo Guangbin et Yang Yiyan, Le Chant de la Jeunesse de Yang Mo, La Tempête de Zhou Libo, Les Bâtisseurs de Liu Qing, etc. Pendant la période de la "révolution culturelle" (1966-1976), le milieu de la littérature fut gravement troublé. C'est après 1978, quand furent mises en pratique la réforme et l'ouverture sur l'extérieur que la création littéraire de la Chine entra dans une période nouvelle. La Plaie de Lu Xinhua est la première œuvre littéraire qui reflète la vie du peuple pendant la "révolution culturelle", les autres sont Le Magnolia rouge sous le haut mur de Cong Weixi, Mimosa de Zhang Xianliang, Le Bourg du Lotus de Gu Hua, Une Tempête de neige dans la nuit de Liang Xiaosheng. Les œuvres de la littérature des racines comprennent par exemple, Le Sorgho rouge de Mo Yan, Le beau cheval noir de Zhang Chengzhi, La Tabatière de Deng Youmei, Ju Dou ou l'amour damné de Liu Heng. Les œuvres néo-réalistes qui décrivent les choses de la vie, comme Le Paysage de Fang Fang, Tapu de Liu Zhenyun, Une vie pleine d'ennuis de Chi Li. Ces dernières années, les thèmes des œuvres littéraires se sont diversifiés; on peut citer les romans à thème historique comme Le jeune fils du Ciel de Ling Li, Zeng Guofan de Tang Haoming, L'Empereur Yongzheng de Er Yuehe, La réparation du ciel déchiré de Huo Da; les œuvres dont le sujet s'inspire de la réalité quotidienne comme Le Choix de Zhang Ping, A la fin de l'hiver de Zou Yuezhao, etc.



L'opéra de Pékin et les théâtres locaux En Chine, il y a plus de trois cents genres de représentations théâtrales. L'opéra de Pékin est le plus répandu et le plus important; il fut créé au début du XIXe siècle à Pékin (Beijing), d'où son nom.

L'opéra de Pékin est un art combinant harmonieusement le chant, la danse, la gestuelle et les exercices acrobatiques. En deux cents ans de pratique, l'opéra de Pékin a accumulé plus de mille pièces traditionnelles, associant musique et gestuelle. Durant les 50 ans qui ont suivi la fondation de la Chine nouvelle, l'Etat et le peuple ont accordé une grande importance à l'opéra de Pékin; les écrivains spécialisés et les artistes de l'opéra de Pékin ont créé beaucoup de nouvelles pièces, soit sur des événements historiques, soit sur les guerres révolutionnaires modernes, soit sur l'édification socialiste et la vie du peuple. En même temps, de nombreux artistes célèbres de l'opéra de Pékin se sont formés, comme par exemple Mei Lanfang, Cheng Yanqiu, Ma Lianliang, Zhou Xinfang, Du Jinfang et d'autres. Pour développer cette tradition culturelle, des artistes et des amateurs de l'opéra de Pékin se sont efforcés d'attirer des spectateurs de plus en plus nombreux afin que cet art puisse franchir les frontières et être joué partout dans le monde; les spectateurs étrangers ont désormais la possibilité d'apprécier l'opéra de Pékin.

Citons comme exemple la pièce traditionnelle A la croisée des chemins, qui a été jouée dans plusieurs pays et a été fort appréciée. Dans cette courte pièce de combat, les trois héros se rencontrent dans un cabaret et en arrivent à se battre alors qu'ils ne se connaissent pas. Armé d'un poignard court, les trois personnages tournent autour d'une table, sautent dessus, redescendent pour attaquer ou pour se défendre. Le combat se déroule dans l'obscurité et sans bruit, ce qui renforce le caractère comique de la pièce. Les pièces de ce genre sont assez intéressantes dans l'opéra de Pékin, car elles combinent art martial et art théâtral. Les acteurs doivent suivre, dès leur enfance, une formation stricte, physique et technique, pour pouvoir interpréter un rôle dans une des pièces. Gai Jiaotian, un vieil artiste de l'opéra de Pékin, à l'âge de 70 ans, pouvait encore faire des culbutes sur la table, et sauter à terre sans faire de bruit. C'est son talent qui l'a rendu célèbre.

Le grand artiste de l'opéra de Pékin, Mei Lanfang, qui interprétait les rôles féminins, était célèbre tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Dans les années 20 et 30, grâce à son talent, l'art de l'opéra de Pékin fut introduit au Japon, aux Etats-Unis et en Union soviétique.

L'Ecole de théâtre traditionnel de Chine, fondée en 1950 à Beijing, a formé un grand nombre d'excellents acteurs de l'opéra de Pékin, qui ont hérité des techniques artistiques des anciens acteurs et ont également mis en valeur de nouvelles spécialités et peu à peu créé leur propre style.

A part l'opéra de Pékin, les théâtres de différentes régions, tout en conservant certaines traditions, ont effectué des changements et créé de nouvelles pièces. Ces dernières années, les théâtres locaux comme l'opéra de Shaoxing, l'opéra de l'Anhui, l'opéra du Sichuan, l'opéra du Henan, l'opéra du Guangdong, etc., étaient très dynamiques. Le théâtre tibétain caractérisé par ses thèmes religieux et un style propre à l'ethnie tibétaine a conquis peu à peu les publics chinois et étrangers par ses représentations pleines de vigueur.


Le théâtre moderne Peu de temps après la fondation de la Chine nouvelle, le théâtre moderne, ou huaju (théâtre parlé), a connu des succès remarquables. D'excellentes pièces comme Une Jeune génération, La Maison de thé, ont marqué toute une génération. Après 1976, le théâtre moderne s'est développé de nouveau: des pièces ont été créées pour dénoncer les crimes de la Bande des quatre contre la nation et le peuple; par exemple les pièces de théâtre Dans le silence absolu, Quand les feuilles d'érable rougissent. Plus tard, sont apparues des pièces exaltant avec enthousiasme les exploits remarquables accomplis par les vétérans révolutionnaires prolétariens, Chen Yi descend de la montagne, Le général Peng Dehuai, Sun Yat-sen.

En même temps que les pièces traditionnelles, de nouvelles pièces en costume d'époque étaient jouées: La tempête, L'empereur Li Shimin, Wang Zhaojun, Songzan Gambo, ainsi que des pièces reprenant des thèmes anciens ou modernes ou des pièces étrangères. Les meilleures pièces, Le maire Chen Yi, Le courant impétueux, La mélodie romantique, La cérémonie de mariage et les funérailles, Le Poète Li Bai, Le Tigre de la colline Zhongshan, etc., ont successivement obtenu le Prix du théâtre chinois de Cao Yu établi par l'Association des dramaturges de Chine.

En mars 2000, 39 acteurs ont obtenu le Prix Fleurs de pruniers à l'occasion des 17e Prix du théâtre chinois, décernés à Beijing par la Fédération des hommes de lettres et des artistes de Chine et l'Association des dramaturges de Chine.

Shen Tiemei de la Troupe d'opéra du Sichuan de Chongqing, Song Guofeng de la Troupe de théâtre artistique populaire du Liaoning, Feng Yuping de la Troupe d'opéra pingju de Shenyang, Ding Jiali de la Troupe de théâtre artistique de la Jeunesse de Chine et Zhu Shihui de la Troupe d'opéra de Pékin du Hubei ont été primés pour la seconde fois. 18 acteurs de théâtre dont Zhang Huoding de la Troupe d'opéra de Pékin de Chine, Han Zaifen de la Seconde Troupe d'opéra huangmeixi d'Anqing de la province de l'Anhui et Qian Huili de la Troupe d'opéra de Shaoxing de Shanghai, 10 acteurs de théâtre parlé dont Ni Dahong de la Troupe centrale de théâtre parlé expérimental, 3 acteurs d'opéra dont Sun Yi de la Troupe d'opéra et ballet de Chine, ainsi que 3 acteurs des troupes de théâtre professionnelles populaires dont Yang Hongli de la Troupe d'opéra du Shanxi Xiaomingqin de Jinzhong, ont été primés en même temps.

Le cinéma En 90 ans, depuis les débuts du cinéma en Chine, d'excellents films ont été réalisés comme par exemple, L'Ange du Boulevard, Le Printemps dans la petite ville, La Terre jaune, et le cinéma chinois compte des artistes de renommée mondiale: Ruan Lingyu, Xie Jin, Zhang Yimou et d'autres.

Au cours des 20 ans de réforme et d'ouverture, les artistes de cinéma chinois ont déployé leurs talents et remporté de grands succès, la production artistique a connu un essor sans précédent sous l'impulsion d'une nouvelle force créatrice. Depuis le milieu des années 80 jusqu'au début des années 90, le cinéma chinois a connu la deuxième période de prospérité de son histoire. Pendant cette période, grâce à l'émancipation idéologique progressive du peuple chinois, le cinéma a connu un nouvel essor marqué par la démocratisation et la vitalité du monde de l'art. D'excellents films ont été réalisés, comme par exemple, Une Femme chinoise, La Cérémonie de la fondation de la République populaire de Chine, Zhou Enlai, etc.

Dans les années 90, la Chine est entrée dans la période de plein développement de son économie. Le rayonnement du patriotisme, du collectivisme et de l'honnêteté dans le travail pour une vie heureuse constituait le thème principal de la création cinématographique. Le Grand tournant, La Guerre de l'Opium, et La Vallée du fleuve rouge sont considérés comme les chefs-d'œuvre de ce genre de films.

Le film Maintenant que Lei Feng n'est plus là qui illustre un comportement généreux, cher au cœur des Chinois, a été un grand succès commercial. Le système de production des films qui traitent de sujets importants concernant la société actuelle a beaucoup progressé, ce qui a permis aux films chinois de prendre leur place sur le marché.

Les années 90 sont caractérisées par l'introduction de films étrangers dans l'économie du cinéma; cette ouverture a eu pour effet non seulement d'attirer l'intérêt des spectateurs et faire progresser de nouveau la rentabilité de l'ensemble du marché du cinéma, mais également d'accélérer l'évolution des conceptions et des méthodes des créateurs chinois, et d'entraîner la réforme du système de production, de distribution et de projection des films chinois. La mise en place d'un système donnant plus de responsabilité au producteur a mis fin au fonctionnement en vigueur dans les années 80 où l'investissement de l'Etat dans la production des films occupait la place dominante; l'investissement est désormais plus rationnel, les moyens d'emprunt de capitaux se sont multipliés, et les sujets des films se diversifient.

L'acrobatie En Chine, la pratique de l'acrobatie fit son apparition à l'époque des Printemps et Automnes il y a plus de 2 500 ans. Le plus ancien numéro d'acrobatie était l'exercice de force. Il s'agissait d'un jeu pratiqué par les soldats et qui consistait à lancer une roue de char et à la rattraper, ce qui requiérait une grande force dans les bras et beaucoup de virtuosité et de maîtrise. Sous la dynastie des Han, les jeux d'acrobatie étaient si répandus qu'ils étaient souvent exécutés au cours des festins donnés par la Cour ou lors des fêtes populaires.

L'art acrobatique traditionnel s'est transmis de génération en génération, les numéros sont nombreux et intéressants. Les plus célèbres sont: les sauts à travers les cerceaux, tous les exercices de jonglerie, le diabolo, la barre, les jongleries avec les jambes, les jeux avec des vases, les assiettes tournantes, les jeux avec des bols, etc. Après la fondation de la Chine nouvelle en 1949, le gouvernement a accordé beaucoup d'importance à l'acrobatie, aussi s'est-elle développée rapidement. Il y a une centaine de troupes d'acrobatie à l'échelon au-dessus du district dans l'ensemble du pays, un millier de troupes populaires, et bon nombre d'acrobates professionnels ou amateurs. L'acrobatie chinoise a franchi les frontières. Des centaines de troupes ont été envoyées dans plus de 100 pays et régions du monde et ont donné des représentations: de 1981 à 1997, les troupes d'acrobatie chinoises ont reçu en tout 35 fois la médaille d'or ("le Prix du président de la République de France") au Festival international d'acrobatie "Demain et l'avenir" organisé par la France. La Chine a reçu 85 médailles d'or dans divers genres de concours internationaux d'acrobatie. Partout dans le monde, on apprécie l'art acrobatique chinois; la Chine est considérée aujourd'hui comme "le plus grand pays de l'acrobatie".

Certaines régions de Chine méritent ce nom de "pays de l'acrobatie", comme la ville de Liaocheng du Shandong, la ville de Yancheng du Jiangsu, la ville de Puyang du Henan, la ville de Tianmen du Hubei, le district de Guangde de l'Anhui, le district de Wuqing de Tianjin, et le district de Wuqiao du Hebei en particulier. L'acrobatie de Wuqiao possède une longue tradition, elle est pratiquée par de nombreux villageois et sa réputation s'est répandue en Chine et à l'étranger. Depuis 1987, le Festival international d'acrobatie de Wuqiao en Chine a lieu tous les deux ans. Des troupes de Chine ou d'autres pays préparent des numéros de première classe pour participer aux concours ou pour donner des représentations.

La calligraphie Les caractères de l'écriture chinoise étaient à l'origine des dessins ou des signes, l'évolution de la pratique de l'écriture a donné naissance à un art calligraphique indépendant. Les calligraphes utilisent du papier, un pinceau, et de l'encre pour tracer les différents traits des caractères suivant des styles variés et artistiques; l'art calligraphique n'a cessé de se transmettre depuis des milliers d'années.
Il y eut sous différentes dynasties de grands calligraphes dont le style est resté représentatif de la calligraphie de leur époque. Le plus célèbre est Wang Xizhi de la dynastie des Jin de l'Est, considéré comme grand maître calligraphe. Il maîtrisait l'art de l'écriture cursive caractérisée par des traits pleins de vigueur et d'élégance, comme l'envol du dragon et du phénix, ce qui l'a rendu célèbre pour la postérité. Son fils, Wang Xianzhi était également un grand calligraphe, qui se rendit célèbre par la souplesse et la beauté de son écriture. Sous la dynastie des Tang, la calligraphie connut un grand essor. Les œuvres calligraphiques des maîtres de cette époque, Ouyang Xun, Chu Suiliang, Yan Zhenqing, Liu Gongquan, servent encore de modèles aujourd'hui pour l'apprentissage de la calligraphie.

A l'époque moderne, l'art calligraphique du maître Wu Changshuo se caractérise par un style coulant et l'association harmonieuse de traits gros et petits. Son style marie également l'art calligraphique et la peinture, ce qui donne à ses œuvres le style nerveux de la gravure.

Bien que le pinceau soit désormais peu employé, la calligraphie, en tant qu'art, attire beaucoup de personnes. On cherche à s'initier à une écriture régulière et agréable qui fasse ressortir la beauté des caractères chinois.

L'Association chinoise des calligraphes et les sections à divers échelons locaux organisent souvent des activités, et on fonde des associations de calligraphie même dans les écoles supérieures, les entreprises et les établissements administratifs. Les calligraphes et les amateurs s'enthousiasment à échanger leurs expériences, organisent des expositions, des réunions, et d'autres activités.

La peinture L'histoire de la peinture chinoise remonte aux dessins tracés sur les poteries de terre cuite de l'époque néolithique il y a six ou sept mille ans (poisson, grenouille, cerf, oiseau, fleurs et feuilles, danse, etc.). Les signes pictographiques les plus anciens étaient des images très petites composées de lignes, ancêtres des caractères de l'écriture chinoise actuelle. Peinture et écriture nécessitaient le même outil et étaient composées essentiellement de lignes, c'est pourquoi on leur prête une même origine. La peinture chinoise en tire un caractère particulier: le peintre écrit toujours quelques vers ou quelques caractères sur le tableau, pour associer poésie, calligraphie et peinture en une seule œuvre d'art, ce qui ne fait que renforcer la sensation esthétique.

Dans l'antiquité, les artistes dessinaient le plus souvent sur les murs ou sur des paravents. Les peintures murales trouvées dans les tombeaux de l'époque des Han et des Tang témoignent de la vie artistiques de cette époque. Gu Kaizhi, peintre célèbre de la dynastie des Jin, aimait à prendre des événements historiques comme sujets de ses taleaux. Son œuvre Ode à la Déesse du fleuve Luoshui illustre la rencontre du poète Cao Zhi et de la Déesse du Luoshui. C'est sous la dynastie des Tang et des Song que la peinture fut la plus prospère. Le peintre Wu Daozi qui vécut au moment de l'épanouissement de l'époque des Tang, était considéré comme le Dieu de la peinture, il savait dessiner les portraits et les paysages de montagnes et d'eaux. Le tableau Sur les rives du Bianhe, le jour de Qingming de Zhang Zeduan, peintre des Song du Nord, témoigne de la prospérité de la capitale à cette époque. Ce tableau, qui illustre une coutume populaire a valeur de document historique. Les peintres des Tang, Li Sixun et son fils Li Zhaodao, utilisaient des matières minérales comme colorants pour peindre les paysages de montagnes et d'eaux; leur peinture, de couleur dorée, était connue sous le nom de "montagnes et eaux d'or brillant". Un autre peintre des Tang, Wang Wei, pratiquait le lavis à l'encre; ses dessins sont caractérisés par un style plein de vigueur et d'habileté. "Oiseaux et fleurs" est un autre thème de la peinture traditionnelle chinoise, illustré de manière remarquable par les peintres des différentes dynasties.

Les peintres de l'époque contemporaine ont une inspiration plus centrée sur le détail. Certains peintres dessinent exclusivement des jeunes femmes, certains dessinent des chats, des ânes, des chevaux ou d'autres animaux. Du fait qu'ils consacrent leurs efforts à l'étude d'un seul thème, leur technique de dessin est de plus en plus raffinée et ils acquièrent une renommée dans leur spécialité.

Le milieu de la peinture en Chine est très dynamique. Le Musée des Beaux-Arts de Chine organise souvent des expositions des œuvres d'un peintre ou de plusieurs peintres. La peinture chinoise est exposée également au Japon, en République de Corée, à Singapour, aux Etats-Unis, au Canada et en Europe. La peinture chinoise est un art différent de celui de la peinture à huile occidentale. Par sa beauté orientale, elle attire l'intérêt des admirateurs et des collectionneurs étrangers.

Les techniques occidentales comme la peinture à huile, la gravure, l'aquarelle, se sont développées aussi en Chine. Des peintres chinois associant la peinture traditionnelle chinoise et les techniques occidentales produisent des œuvres très originales.

L'art artisanal L'art artisanal chinois est très varié et ses techniques peuvent être très raffinées. Les objets produits sont considérés comme des œuvres d'art par les connaisseurs et les collectionneurs. L'art artisanal chinois se divise en deux catégories: l'art artisanal précieux et l'art artisanal populaire.

Les objets artisanaux précieux sont fabriqués à partir de matières premières de valeur, ou spéciales, leur conception sort de l'ordinaire et leur façonnage est recherché; ils se distinguent par leur élégance, et se vendent très cher; par exemple, les sculptures sur ivoire, sur jade, sur pierre de Shoushan (sorte de pierre précieuse).

Voici quelques exemples de produits artisanaux précieux:

La sculpture sur ivoire de Beijing, de Guangzhou et de Shanghai La sculpture sur ivoire de Beijing représente des jeunes femmes, des oiseaux et des fleurs. Les sculptures célèbres de Guangzhou sont des boules d'ivoire d'un style très raffiné. Les sculptures de Shanghai représentent des personnages. Les sculptures sur ivoire sont de forme délicate et très vivantes. Mais, aujourd'hui, le souci de protection des éléphants ne permet pas de développer davantage cet artisanat.

La sculpture sur jade L'artisan utilise les veines naturelles, les couleurs et le lustre du jade pour créer des objets. La couleur du jade et la forme de l'objet s'accordent délicatement, pour exprimer les beautés de la nature.

La sculpture sur pierre Elle utilise diverses sortes de pierres rares comme celle de Shoushan et de Tianhuang. L'artiste élabore son œuvre en fonction de la forme et de la couleur de la pierre, ce qui fait tout l'intérêt de cet artisanat.

La sculpture sur laque Le procédé consiste à laquer un récipient, puis, graver sur la laque. Le produit est généralement de couleur rouge foncé, d'une beauté et d'une élégance traditionnelles. Les objets sont en général des vases, des pots, et des paravents de grande taille.

Les cloisonnés Cet artisanat est très connu en Chine et à l'étranger. Les objets les plus renommés sont ornés d'émail bleu selon une tradition qui remonte au règne Jingtai des Ming, d'où le nom chinois Jingtailan (l'émail bleu de Jingtai). On fabrique une carcasse de cuivre sur laquelle sont soudés des fils de cuivre que l'on recouvre d'or et d'argent après l'émaillage, pour que l'objet brille d'éclats dorés. Les principaux objets produits sont des vases, des bols et des coupes.

L'art artisanal populaire chinois est de tradition très ancienne et témoigne de la richesse culturelle et historique de la Chine. Les produits ont une grande valeur esthétique et suscitent l'admiration. Depuis des temps très anciens, on apprécie l'art artisanal populaire à cause de son enracinement dans les cultures locales et les traditions ethniques, ainsi que pour la diversité et la beauté de ses formes.

Selon les techniques, on peut distinguer différentes sortes d'artisanat: le découpage, le ficelage, le tressage, les ouvrages sur tissu, la broderie, la gravure, le modelage, et la peinture.

Le découpage comprend le papier découpé, la gravure sur papier, le découpage de silhouettes, le plissage de papier, le modelage de papier mâché, le découpage de silhouettes en peau d'âne. Ces procédés sont dérivés du papier découpé.

Le ficelage utilise le papier, la soie, le bambou, et la ficelle de soie pour la fabrication de cerf-volant, et de lanternes multicolores.

Le tressage comprend toutes sortes d'objets tressés avec des herbes ou des ficelles. C'est une technique très populaire. Les tigres en tissu, les oreillers de fraîcheur, les boîtes à aiguilles, les sachets parfumés, les boules multicolores, les semelles, les oiseaux de velours, sont tous intéressants pour leur caractère local.

Les ouvrages sur tissu comprennent des techniques traditionnelles comme le batik, l'impression sur tissu, les ouvrages à fils tirés, la broderie au point de croix, les ouvrages tressés ou tissés et les broderies avec pièces rapportées, caractéristiques chacun d'une région particulière.

Les quatre grands styles de broderies sont la broderie de Suzhou, la broderie du Hunan, la broderie du Guangdong, la broderie du Sichuan.

La gravure consiste à utiliser le bambou, le bois, les noyaux de fruit, le jade, la pierre, la corne et les os d'animaux pour fabriquer divers objets: masques, marionnettes, figurines représentant des hommes ou des animaux, fleurs, poissons, insectes, etc.

Le modelage comprend le modelage en farine de blé, le modelage en terre, le modelage en beurre, et la poterie en terre cuite. Certains objets sont seulement ornementaux, d'autres servent de jouets pour les enfants.

La peinture comprend différentes techniques: la peinture à la main, la gravure, le collage, la pyrogravure. Ces techniques possèdent chacune un caractère particulier.

La Chine est le pays de la porcelaine. Les lieux de production de la porcelaine dans le sud sont la ville de Jingdezhen au Jiangxi, la ville de Liling au Hunan, et dans le nord, la ville de Tangshan et la ville de Handan au Hebei, la ville de Zibo au Shandong. Les objets fabriqués varient suivant les lieux. Des techniques anciennes ont été retrouvées comme celle du four Longquan, du four Junyao, du four Ruyao, du four Guanyao, du four Cizhou, ou du four Yaozhou. Ces techniques traditionnelles sont utilisées de nouveau dans la production de porcelaine. La ville de Yixing au Jiangsu, région célèbre pour la poterie en terre cuite, produit une poterie de grès pourpre aux formes pleines d'élégance antique.

Les bibliothèques Il existe en Chine, un réseau de bibliothèques qui comprend les bibliothèques publiques, celles des écoles supérieures et des instituts de recherche scientifique, celles des syndicats, des établissements administratifs et collectifs, de l'armée, ainsi que celles des écoles secondaires et primaires, des cantons, des entreprises, et des quartiers. A la fin de 1999, il y avait 2 769 bibliothèques publiques à l'échelon des districts et au-dessus, 1 100 bibliothèques universitaires, 8 000 bibliothèques dans les instituts de recherche, et de nombreuses bibliothèques dans les écoles secondaires et primaires et les syndicats. La Bibliothèque nationale de Chine est la plus grande bibliothèque d'Asie.

Ces dernières années, l'état des locaux des bibliothèques s'est beaucoup amélioré. Des bibliothèques ont été reconstruites, ou réparées ou ont fait des projets d'agrandissement. Des équipements modernes, ordinateurs, micro-copieurs, appareils de lecture, photocopieurs, installations audio-visuelles, ont été introduits dans les bibliothèques. La bibliothèque, chargée de la collecte, du classement, de la conservation et de la transmission des documents et des informations, joue un rôle important dans l'édification socialiste. Les bibliothèques des divers échelons ont pris des mesures en faveur des lecteurs: le temps d'ouverture a été allongé, les livres sont de plus en plus en accès direct, les lecteurs jouissent de salles de lecture plus vastes, les fonds de livres se sont développés, les formalités d'emprunt ont été simplifiées. Différents procédés sont employés, comme par exemple l'organisation d'expositions, de conférences sur des thèmes particuliers, de concours, l'envoi de livres par la poste, les commandes, le prêt de livres à domicile, afin de diffuser largement les documents conservés dans les bibliothèques, accélérer la circulation des livres et des publications. Par l'offre de services permanents ou ponctuels répondant aux besoins des lecteurs, la rédaction de recueils de textes, l'indexation des matériaux d'information, le service de consultation, l'intégration dans le marché technique, les bibliothèques s'efforcent de procurer toutes les informations, et d'augmenter leur efficacité. L'enseignement spécial en bibliothéconomie et la formation continue se développent pour former de nombreux personnels spécialisés dans la gestion et la recherche. La fondation de la Société chinoise des bibliothèques en 1979 et les sections fondées successivement dans différentes régions et professions ont permis d'encourager et faire prospérer la recherche théorique et pratique sur le développement des bibliothèques. Le réseau des bibliothèques chinoises a également participé à des échanges internationaux ces dernières années.

En avril 2000, le projet Bibliothèque numérique de Chine est entré dans une période d'opération substantielle de façon planifiée, organisée et ordonnée. Il comprend la structuration, l'établissement du Plan d'exécution du projet de la Bibliothèque numérique de Chine, l'étude sur les normes, et l'application de la bibliothèque numérique ainsi que sur l'exploitation des ressources de la bibliothèque numérique à grande échelle, la solution des problèmes concernant la propriété intellectuelle et les techniques-clés au cours de la construction de la bibliothèque numérique, enfin la construction d'une bibliothèque numérique type.

Les musées A différentes époques, des endroits furent consacrés à la collection d'objets historiques par les autorités ou par des individus. Mais le premier véritable musée fut fondé en Chine par un étranger au milieu du XIXe siècle. En 1905, le premier musée fondé par un Chinois (un industriel bourgeois appelé Zhang Jian), fut le Musée des objets anciens de Nantong. En 1912, le premier musée national de la République de Chine fut le Musée d'histoire de la rue Guozijian à Beijing. En 1949, il n'y avait encore que 21 musées dans tout le pays.

En octobre 1949, le ministère de la Culture créa le Bureau d'administration du patrimoine culturel chargé de la gestion des musées dans l'ensemble du pays, et élabora une série de mesures politiques et de règlements législatifs en matière de patrimoine culturel et de développement des musées. En 1999, il y avait au total 1 800 musées, dont 1 371 musées placés sous l'administration nationale, les autres étant des musées liés à des secteurs professionnels. Les musées, de plus en plus nombreux, forment désormais un ensemble aux spécialités multiples comprenant entre autres l'histoire, l'art, la géologie et les ressources minérales, les us et coutumes ethniques, les sciences et les techniques. Beaucoup de ces musées sont réputés tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays: le Musée du Palais impérial, le Musée de l'histoire chinoise, le Musée aéronautique de Chine, le Musée géologique de Chine, le Musée des monnaies de Chine, le Musée de l'imprimerie de Chine, le Musée de Shanghai, le Musée de Nanjing, le Musée de l'histoire du Shaanxi, le Musée du Henan, le Musée de la province du Liaoning, le Musée de la province du Gansu, le Musée des minorités ethniques du Yunnan, ainsi que 300 autres musées commémoratifs glorifiant la tradition révolutionnaire de la nation chinoise, comme le Musée de la révolution chinoise, le Musée de l'armée et de la révolution du peuple chinois, le Musée de la Guerre de l'Opium de Chine, le Musée de la Révolution de 1911 à Wuchang, le Musée de l'ancien siège de l'Académie militaire de Huangpu, le Musée du siège du premier congrès du Parti communiste chinois, le Musée révolutionnaire des monts Jinggang, le Musée révolutionnaire de Yan'an, le Musée commémoratif de la Guerre antijaponaise du peuple chinois, l'ancienne demeure de Sun Yat-sen, l'ancienne demeure de Mao Zedong et l'ancienne demeure de Deng Xiaoping. Ces musées ont acquis leur réputation en Chine et à l'étranger grâce à l'abondance des collections qu'ils renferment, aux nouvelles formes d'exposition et aux diverses activités éducatives qu'ils proposent, au dynamisme de la recherche scientifique, à la richesse des réultats de la recherche, et à la modernisation de la gestion. Tout en améliorant le travail des musées existants, le gouvernement accorde de plus en plus d'importance à la planification et à la construction de nouveaux musées, afin d'harmoniser leur développement tant quantitatif que qualitatif et assurer leur bonne répartition sur tout le territoire.

La protection du patrimoine culturel Dans les années 90, l'investissement dans la protection et la sauvegarde du patrimoine culturel a été très important et les résultats sont aujourd'hui remarquables. La somme des subventions spéciales affectées par les finances centrales à la protection du patrimoine culturel a atteint à elle seule 700 millions de yuans, plus de 1 000 projets concernant la protection des objets historiques ont été réalisés, de nombreux objets qui risquaient d'être détruits ont été protégés. Les travaux de restauration et de protection des sites historiques comme le palais du Potala, le monastère Ta'er, les Grottes du mont Xumi, les Grottes de mille bouddhas de Kizil, les Grottes de Longmen, les Grottes de Yungang, la salle de la Sainte-Mère du temple Jinci, le Palais d'été (Hameau de la montagne pour fuir la chaleur) à Chengde, la Chaumière de Du Fu et le Pavillon Tianyi ont éveillé l'intérêt des Chinois et des étrangers. En 1996, le Conseil des Affaires d'Etat a classé 250 sites dans la quatrième liste des sites historiques importants placés sous la protection de l'Etat. Ainsi, le nombre des sites et monuments historiques placés sous la protection de l'Etat a atteint 750. On compte 99 villes historiques et culturelles célèbres au niveau national. En 1995, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a inscrit le palais du Potala au Tibet, le Palais d'été de Chengde au Hebei et les temples répartis autour de ce site, les trois sites de Confucius à Qufu au Shandong (le temple, la résidence et la forêt de Confucius), le groupe des anciens édifices dans le mont Wudang au Hubei, sur la liste des trésors du patrimoine mondial, ce qui porte à 9 le nombre de sites classés en Chine.

La planification de la fouille des sites archéologiques permet d'élever le niveau théorique de l'archéologie, de développer la méthodologie archéologique et d'étudier l'histoire de la Chine antique. Les enquêtes archéologiques par avion, les fouilles sous-marines, les fouilles archéologiques dans le désert peuvent fournir des informations historiques à l'édification économique, des techniques et des moyens nouveaux pour le développement de la protection des sites et monuments historiques.

Ces dernières années, les échanges et la coopération de la Chine avec les pays étrangers se sont beaucoup développés. La Chine a organisé 150 expositions d'objets historiques dans une dizaine de pays (les Etats-Unis, l'Argentine, la France, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, le Danemark, le Japon, la République de Corée, l'Australie, Singapour, etc.). Parmi celles-ci: l'exposition sur les tombeaux des empereurs chinois aux Etats-Unis, l'exposition sur les trésors tibétains de la Chine et l'exposition sur la civilisation du fleuve Jaune en Italie, l'exposition des objets historiques exhumés à Loulan, et l'exposition des statues de guerriers et de chevaux en terre cuite du tombeau de l'empereur Shihuangdi des Qin au Japon. Ces expositions exaltant la splendeur de la culture traditionnelle de la Chine ont attiré beaucoup de visiteurs.