|
Au cours des 50 années qui ont suivi
la fondation de la Chine nouvelle, la culture et les arts en Chine
se sont développés à travers les difficultés
et les vicissitudes. Le début des années 50 fut une
période d'essor et de succès. Mais à la fin
de cette période, et surtout au cours des dix années
de la "révolution culturelle", la culture et les
arts subirent de sérieux dégâts, la production
d'uvres d'art fut limitée, et le milieu culturel et
artistique connut de graves perturbations.
Après 1978, première année
de mise en pratique de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur,
le développement de la culture et des arts, libéré
des contraintes liées aux erreurs de la "révolution
culturelle", a été très sensible. A partir
de 1987, la Chine a organisé périodiquement le Festival
d'art de Chine pour promouvoir l'art scénique et pour présenter
les meilleures pièces de théâtre. Le marché
culturel s'est progressivement développé, et les équipements
culturels ont pris un nouvel essor.
Les démonstrations d'acrobatie, les
spectacles de chant et de danse, de l'opéra de Pékin,
des théâtres locaux et des orchestres symphoniques
de Chine ont été chaleureusement accueillis à
l'étranger. Les expositions à l'étranger d'objets
antiques exhumés ou d'objets d'art artisanal ont été
appréciées par de nombreux visiteurs.
Livres, périodiques
et journaux
|
Année
|
Livres
|
Périodiques
|
Journaux
|
Titres
|
Exemplaires (milliard)
|
Titres
|
Exemplaires (milliard)
|
Titres
|
Exemplaires (milliard)
|
1952
|
13 692
|
0,79
|
354
|
0,2
|
296
|
1,61
|
1978
|
14 987
|
3,77
|
930
|
0,76
|
186
|
12,78
|
1985
|
45 603
|
6,67
|
4 705
|
2,56
|
1 445
|
24,68
|
1990
|
80 224
|
5,64
|
5 751
|
1,79
|
1 444
|
21,13
|
1999
|
141 831
|
7,32
|
8 187
|
2,85
|
2 038
|
31,84
|
La presse
Les agences de presse Il en existe
deux en Chine: l'Agence Xinhua (Chine nouvelle) et le Service d'Information
de Chine.
L'Agence Xinhua est une agence d'information
d'Etat. Elle a son siège à Beijing. Elle a pour tâche
principale de collecter et diffuser des nouvelles et des informations
importantes sur la politique, l'économie, la culture, et
d'autres sujets concernant la Chine et les autres pays du monde.
Elle a commencé à diffuser des informations en anglais
en 1944 et a installé son premier bureau à l'étranger
en 1948. Depuis les années 50, elle est devenue une des principales
agences internationales du globe. L'Agence Xinhua a établi,
entre autres, un service de diffusion des informations vers l'extérieur,
un service d'informations internationales, et a installé
des agences régionales en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient,
en Amérique latine, en Afrique, et possède aussi une
centaine de bureaux dans les régions administratives spéciales
de Hongkong et de Macao et dans d'autres régions d'outre-mer.
Elle diffuse des nouvelles en chinois, en anglais, en français,
en russe, en espagnol, en arabe, et dans d'autres langues étrangères,
des photos d'actualité et des articles sur des sujets spécifiques.
A Hongkong et à l'étranger, l'Agence Xinhua possède
un service de transmission qui édite et publie ses articles
d'information; un service de transmission de photos à Hongkong,
à Paris et à Londres. En Asie, en Amérique
latine, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du Nord,
en Europe occidentale et en Europe de l'Est, un service de transmission
d'articles par télécopie fournit des informations
en différentes langues aux journaux, aux stations de radiodiffusion
et aux agences de presse. Un réseau spécial de télécommunication
lie l'Agence générale à ses bureaux installés
à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
L'Agence Xinhua a signé successivement des accords avec plus
de 80 agences de presse ou services d'information pour l'établissement
d'échanges réciproques, tant d'informations que de
photos.
Le Service d'Information de Chine est la
deuxième agence de presse de Chine. Son siège est
à Beijing et il s'adresse aux Chinois d'outre-mer, aux ressortissants
chinois, aux compatriotes des régions administratives spéciales
de Hongkong et de Macao, et à ceux de Taiwan. Fondé
en 1952, il a commencé à diffuser officiellement des
informations ainsi que des articles d'actualité par la poste-aérienne
dès le premier octobre de la même année.
Le Service d'Information de Chine a des bureaux
et des correspondants dans toutes les provinces, municipalités
et régions autonomes, et dans les régions administratives
spéciales de Hongkong et de Macao, ainsi que dans des pays
étrangers comme les Etats-Unis, le Japon, la France, l'Australie.
Le Service d'Information de Chine est une
agence de presse générale, qui dispose d'équipements
et de moyens de diffusion modernes et variés. Il fournit
principalement aux mass média qui diffusent en langue chinoise
à l'étranger et aux organisations de Chinois d'outre-mer
des informations, des photos d'actualité, des articles écrits
spécialement à leur intention et des documents vidéo
sur des sujets très variés. Il a envoyé ses
journalistes à Taiwan et a reçu ceux de Taiwan. Cet
établissement joue un rôle important dans l'échange
d'information entre les deux côtés du détroit.
Les journaux En 1950, la Chine comptait
au total 205 journaux de différentes catégories dont
le tirage totalisait plus de quatre cents millions d'exemplaires.
Depuis les années 80, les activités journalistiques
se développent très rapidement, sur plusieurs niveaux
et sous différentes formes autour des journaux du Parti.
Outre les journaux du Parti et ceux des organisations de masse,
les journaux se divisent, selon le moment de leur émission,
en quotidien du jour, du soir, du matin, et journaux hebdomadaires;
selon le secteur professionnel, en journaux pour les paysans, pour
les ouvriers, journaux d'entreprise, et journaux professionnels.
Certains journaux diffusent principalement des informations économiques
et scientifiques, d'autres ont pour but de satisfaire le besoin
culturel des masses. Selon une statistique, en 1999, le tirage annuel
totalisait 20,1 milliards d'exemplaires. Les principaux journaux
à diffusion nationale sont: Renmin Ribao (le Quotidien du
Peuple) et son édition pour l'étranger, Guangming
Ribao (Clarté), Jingji Ribao (le Quotidien de l'économie),
Jiefangjun Bao (le Journal de l'Armée de Libération),
China Daily (quotidien en anglais), ainsi que Zhongguo Qingnian
Bao (le Journal de la Jeunesse de Chine), Zhongguo Funü Bao
(le Journal des Femmes chinoises), Zhongguo Jiaoyu Bao (le Journal
de l'Education de Chine), Zhongguo Tiyu Bao (le Journal des Sports
de Chine), Gongren Ribao (le Quotidien des Ouvriers), Nongmin Ribao
(le Quotidien des Paysans), Keji Ribao (le Quotidien des Sciences
et Techniques), etc.
Le 8 juin 1998, deux journaux, Guangming
Ribao et Jingji Ribao, ont proclamé le même jour la
fondation de leur groupe de presse, les premiers groupes au niveau
central. Le 25 juillet de la même année, le groupe
de presse du Wenhui Bao et du Xinmin Wanbao de Shanghai a proclamé
sa fondation à Shanghai. Cette mesure importante est destinée
à promouvoir la réforme du milieu des mass média,
et témoigne également du renouveau de ce secteur.
L'édition Depuis
1978, début de la réforme et de l'ouverture, l'édition
en Chine a connu une période de prospérité.
Les titres des livres et des périodiques se sont multipliés,
les sujets des livres concernent des disciplines plus variées
et couvrent des secteurs plus vastes. Ils jouent un rôle de
plus en plus important dans la diffusion de la politique du Parti
et du gouvernement, dans le retentissement des succès obtenus
par la réforme et l'ouverture, dans la démonstration
des nouveaux aspects de l'édification économique,
dans la vulgarisation des connaissances scientifiques et culturelles,
et dans la satisfaction de la vie intellectuelle du peuple.
Les périodiques Etant donné
la politique selon laquelle le développement des sciences
et des techniques est la première des forces productives
et la stratégie selon laquelle la Chine doit prospérer
grâce au progrès des sciences et de l'éducation,
les périodiques sur les sujets scientifiques et techniques
se sont développés en priorité et leur qualité
s'élève sans cesse. Ces périodiques représentent
une proportion croissante de l'ensemble de la presse écrite.
Chaque année, près de 260 000 articles scientifiques
y sont publiés et le taux de consultation de ces articles
à l'étranger ne cesse d'augmenter et leur influence
à l'échelle mondiale est de plus en plus grande. Bon
nombre de périodiques spécialisés, ceux concernant
les sciences sociales comme ceux sur les sciences naturelles et
les technologies, occupent une place importante dans la recherche
scientifique. Les périodiques dans les domaines scientifique
et technique sont, entre autres, La Science systématique
et les mathématiques, Le journal de l'aviation, La protection
de l'environnement, Les ordinateurs. Les périodiques de sciences
sociales sont: La Recherche de la vérité, Les Sciences
sociales chinoises, La Science juridique, La Femme chinoise, La
Jeunesse chinoise, La Recherche historique, La Démocratie
et la législation, etc. Les périodiques concernant
la vie quotidienne et les arts sont: La Littérature populaire,
La Famille, Le Cinéma populaire, Nouveau Sport, etc. Les
sciences et les techniques modernes, notamment l'électronique
et l'informatique sont aujourd'hui largement utilisées dans
la rédaction et l'édition, ce qui relève le
niveau d'ensemble de la presse écrite. La plupart des périodiques
sont spécialisés dans un domaine particulier, et beaucoup
d'entre eux, à en juger par leur conception et leur impression,
ont atteint ou presque le niveau international.
Les livres Au fur et à mesure
du développement de l'économie et de la société,
les activités de publication ont beaucoup progressé.
Depuis les années 90 surtout, l'application graduelle du
système d'économie de marché socialiste a dynamisé
l'édition. Le développement de l'économie,
des sciences, des techniques et de la culture a favorisé
la formation d'un grand marché éditorial. Grâce
à la mise en place du système de macro-contrôle,
le travail dans les différents secteurs s'oriente vers un
développement plus sain et plus rationnel, ce qui crée
des conditions favorables aux secteurs de publication.
Le programme de publication prioritaire de
1 169 titres au cours du VIIIe plan quinquennal a été
réalisé, ce qui représente une bonne rentabilité
sociale et économique et sert d'exemple et de guide pour
l'ensemble de l'édition. Le programme de publication prioritaire
des livres de l'Etat au cours du IXe plan quinquennal a été
décidé et mis en place par l'Administration d'Etat
de la presse et de la publication. Ce programme comprend 1 200 titres,
dont 353 en sciences sociales, 299 titres en sciences et techniques,
181 pour la littérature et les arts. Il comprend pour la
première fois l'édition de livres populaires, de livres
de vulgarisation des connaissances scientifiques et de livres pour
les enfants. Guidés par le programme d'Etat, les différents
régions, départements et maisons d'édition
ont mis au point leur propre programme de publications.
Le Cihai (Mer de mots) 1999, un grand ouvrage
de référence chinois, a vu le jour à l'occasion
du 50e anniversaire de la République populaire de Chine.
Il se trouve en trois éditions: illustrée, normale
et en format réduit. Cette révision a opéré
un renouveau complet tant dans la forme que dans le contenu: des
explications plus précises, de nombreuses illustrations en
couleurs, une mise en page originale et une impression de qualité.
La compilation et la révision de cet ouvrage constituent
donc un grand événement dans le domaine intellectuel
et celui de la publication chinois.
La vidéo et l'édition électronique
Il existe en tout 205 maisons d'édition de documents audio-visuel
et 93 maisons d'édition qui publient des livres accompagnés
de documents audio-visuel, 260 établissements engagés
dans la reproduction de bandes magnétiques et de vidéocassettes.
Le secteur de l'édition audio-visuel en Chine possède
déjà des équipements et des techniques avancés
permettant la fabrication et la reproduction de divers produits,
y compris les disques traditionnels, les bandes magnétiques,
les vidéocassettes, les disques vidéo laser, les disques
de vidéo digitale. En mars 1997, l'Administration d'Etat
de la Presse et de la Publication a établi pour la première
fois un Plan de publication prioritaire de documents audio-visuels
de l'Etat au cours du IXe plan quinquennal, qui concerne 476 titres
de 4 catégories, dont 63 titres en sciences sociales, ce
qui représente 13% de la totalité des produits concernés,
141 titres sur l'éducation, soit 30% de la totalité,
116 titres dans les sciences et les techniques, soit 24% de la totalité.
Ces dernières années, les documents audio-visuels
dans le domaine des sciences, des techniques, et de l'éducation
représentent une proportion assez importante de l'édition
dans ce secteur. En 1995, pour le 4e Prix des meilleurs documents
audio-visuels dans les sciences et les techniques, les 51 documents
primés témoignaient de la qualité générale
de la production dans ce domaine. Les documents audio-visuels dans
le domaine littéraire et artistique ont également
progressé dans le fonds et dans la forme. L'Administration
d'Etat de la Presse et de la Publication a organisé et édité
la Collection de chansons célèbres pour le karaoke
qui regroupe 1 000 chansons chinoises et étrangères,
sous la forme de bandes d'enregistrement, de vidéocassettes,
de disque vidéo laser, et de recueils de chansons. Ce projet
a pour but d'animer la vie culturelle de la population en dehors
du temps de travail et lutter contre le monopole du marché
chinois par les disques de karaoke des pays étrangers.
Au fur et à mesure que le processus
d'informatisation se démocratise, un marché chinois
de publications électroniques apparaît. Au début
des années 90, la publication de documents électroniques
a pris une certaine envergure. Actuellement, 36 maisons d'édition
électronique ratifiées par l'Administration d'Etat
de la Presse et de la Publication ont publié en tout plus
de 200 titres. Les plus importants sont: Se consacrer au peuple
du pays, L'Encyclopédie de la Chine, Les Beaux-Arts folkloriques
chinois, Les Arts des différentes époques de la Chine,
Les Grottes Mogao de Dunhuang, Le Palais impérial, La Pharmacopée
chinoise, Recueil des lois et règlements juridiques de la
Chine, L'acupuncture chinoise, etc.
La publication pour l'échange avec
l'étranger Le Groupe de publication en langues étrangères
de Chine joue un rôle particulier dans les échanges
de l'édition chinoise avec l'étranger. Ce groupe d'édition
très important est caractérisé par la combinaison
de l'édition, de l'impression et de la distribution de livres
en langues étrangères, publie sept périodiques
en 32 éditions (Beijing Information, La Chine au présent,
la Chine, La Chine populaire, El Popola Cinio, Chinafrique, La Littérature
chinoise), et comprend onze maisons d'édition (dont les Editions
en Langues étrangères et les Editions de la Nouvelle
Etoile), qui publient chaque année mille titres de livres
sur des thèmes variés en 20 langues étrangères.
Les Editions en Langues étrangères et les Editions
de Yale University aux Etats-Unis ont collaboré pour publier
l'ouvrage Trois mille ans de Peinture traditionnelle chinoise qui
est très apprécié à l'échelle
internationale. Les publications en plusieurs langues des Editions
de la Nouvelle Etoile, comme La Chine: chiffres et faits, Aperçu
de la Chine, Le Potala, Fenêtre sur la Chine, Lotus, sont
distribués dans plus de 190 pays et territoires du monde.
Ces publications ont joué un rôle important dans la
découverte de la culture chinoise par les lecteurs étrangers.
Le Groupe de publication en langues étrangères de
Chine a établi des sociétés ou des services
aux Etats-Unis, en Angleterre, au Japon, en Egypte et à Hongkong
afin de développer les échanges avec l'étranger
sous des formes multiples. La Société chinoise du
Commerce international du Livre qui dépend dudit groupe est
chargée de la distribution des livres et des revues dans
82 pays et territoires du monde. Chaque année, elle organise
des expositions de livres chinois à l'étranger.
China Intercontinental Press est un organisme
populaire de diffusion internationale spécialisé dans
la production en plusieurs langues de produits audio-visuels (y
compris films et téléfilms) et dans les publications
de documents écrits. Depuis sa fondation en 1993, il a publié
chaque année des documents de cinéma et de télévision
totalisant quelques centaines d'heures ainsi qu'une centaine de
titres de livres distribués dans plus de 150 pays et régions
du monde. Ces produits ont pour sujets principaux la présentation
de la Chine, la diffusion de la culture chinoise, la présentation
de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur, de
l'édification des modernisations et la démonstration
des us et coutumes chinois, et ils répondent aux questions
que se pose l'opinion publique mondiale.
Le Centre chinois d'information par Internet
Il présente au monde, grâce à Internet, des
informations abondantes et concentrées sur la Chine. Ce centre
est entré en service le matin du 1er janvier 1997, le nombre
de visiteurs atteint cent mille personnes-fois par jour; plus de
90% de visiteurs sont étrangers. Jusqu'en avril 1999, le
Centre a reçu plus de 3 800 courriers électroniques,
70% d'entre eux ont apprécié la page d'accueil et
les informations du site. Le site Web du centre est: http://www.china.org.cn.
Ses nuds aux Etats-Unis sont: http://www:chinanews.org et
http://www.chinaguide.org, et son nud à Macao: http://www.chinafax.org.
Le site comporte 12 rubriques avec un volume global informatique
de 6 020 M. Les deux éditions en langue chinoise et en langue
anglaise sont interchangeables. Les douze rubriques sont: les dernières
nouvelles, les échanges d'amitié, les annales de Chine,
les informations chinoises, des thèmes spéciaux, les
livres blancs du gouvernement, des conférences de presse,
l'économie et les entreprises chinoises, un aperçu
général sur la Chine, les publications chinoises,
des informations sur les diverses régions, le cinéma
et la télévision. En outre, à l'occasion de
grands événements nationaux, le site ouvre une rubrique
spéciale concernant les informations en question et l'actualité,
ce qui ne manque pas d'intéresser les lecteurs chinois et
étrangers. En 1998, le Centre chinois d'information par Internet
a ouvert deux sites destinés à présenter aux
visiteurs étrangers la situation sur les droits de l'homme
en Chine et sur le Tibet aux adresses suivantes: http://www.humanrights-china.org,
et http://www.tibet-china.org.
La radiodiffusion
La Radiodiffusion populaire centrale
Cette station de radiodiffusion d'Etat a commencé à
émettre le 5 décembre 1949. A l'heure actuelle, elle
comporte sept programmes totalisant chaque jour 128 heures d'émission.
Le 15 août 1954, cette station de radio a commencé
à émettre en direction de Taiwan; actuellement les
programmes 5 et 6 en langue chinoise commune (putonghua) et dans
deux dialectes du Fujian, le minnanhua (langue locale dans le sud
du Fujian) et le hakka, sont diffusés sur la région
de Taiwan, les régions côtières des provinces
situées dans le sud-est de la Chine, l'Asie du Sud-Est et
le Pacifique Sud. La diffusion du 7e programme, la Voix des Chinois
à destination de la zone du delta du Zhujiang et les régions
administratives spéciales de Hongkong et de Macao a commencé
le 18 juin 1994, elle dure chaque jour 21 heures.
Radio Chine internationale Seule station
de radio de la Chine destinée aux auditeurs étrangers,
elle a des correspondants dans les villes de Tokyo, Belgrade, Paris,
Islamabad, Mexico, Washington, Berlin, Bangkok, Le Caire, Moscou,
New York (Organisation des Nations unies), Bruxelles, Nairobi, etc.
Elle a des envoyés permanents à Hongkong. Elle échange
des programmes et du personnel avec les stations de radio de plus
de 60 pays et régions. Chaque année, elle transmet
ou envoie aux stations de radio ou de télévision à
l'étranger un total de 1 400 heures de programmes sur des
sujets divers concernant la situation de la Chine. Radio Chine internationale
diffuse une émission en 38 langues étrangères,
en langue chinoise commune et dans quatre dialectes de la Chine,
dans différentes régions du monde. Elle a établi
un programme à destination des auditeurs chinois, en langue
anglaise, espagnole, française, allemande, arabe, japonaise,
ainsi qu'un programme en langue anglaise, chinoise et dans la langue
locale de Guangzhou pour les auditeurs de la région du delta
du Zhujiang. En plus du programme d'actualité, elle propose
plus de 400 programmes sur des thèmes spéciaux. Radio
Chine internationale est le plus grand organisme d'information,
par le nombre de langues, pour les auditeurs étrangers. Elle
se situe au troisième rang des radios internationales dans
le monde par le nombre d'heures d'émission et le nombre de
langues.
La télévision La Télévision
centrale de Chine était à l'origine la Télévision
de Beijing, première station de télévision
chinoise qui, fondée au printemps de 1958, a commencé
à émettre le 2 septembre de cette année-là.
Pendant une longue période, le développement économique
relativement lent du pays a entravé son développement.
La mise en uvre de la politique de
réforme et d'ouverture a permis à la télévision
d'entrer dans son plein développement dans les années
80. Pendant les huit années qui suivirent, le nombre des
télépectateurs a augmenté chaque année
de 61 millions de personnes. Actuellement, la Chine compte 300 millions
de téléviseurs et 1,1 milliard de télépectateurs.
Le 4 mai 1992, la Télévision
par câble de Beijing a commencé à émettre.
Les télépectateurs qui ne recevaient jusque-là
que quelques chaînes peuvent désormais recevoir les
programmes de plusieurs dizaines de chaînes et bénéficier
d'une image claire et stable.
Le gouvernement chinois s'efforce de soutenir
le développement de la radiodiffusion et de la télévision
dans les régions frontières et reculées. Ces
districts (municipalités et bourgs) des régions frontières
ont été équipés d'émetteurs de
radio et de télévision. Les émissions de radio
et de télévision touchent une population de plus en
plus large. La transmission par micro-ondes, la diffusion par stations
terrestres des satellites permettent à 24 millions d'habitants
de nombreuses ethnies de recevoir les programmes de radio et de
télévision.
La télévision chinoise, avec
la station imposante de la Télévision centrale de
Chine, ses 3 000 stations réparties dans le pays et des liaisons
par satellite, constitue le plus grand réseau du monde; elle
a fait la preuve de son importance tant quantitative que qualitative
et de sa capacité à enrichir la culture du pays le
plus peuplé du monde.
Le Festival de la télévision
de Shanghai qui a lieu une fois par an, organise diverses activités
qui comprennent, outre une compétition de programmes de télévision
et la remise de prix, des séminaires sur la télévision,
des échanges de programmes, ainsi qu'une exposition et des
échanges internationaux d'équipements de radiodiffusion
et de télévision. Shanghai est devenu le plus grand
marché d'échange de programmes de télévision
en Asie.
Le 1er avril 1996, la Télévision
centrale de Chine a loué trois satellites portant quatre
transmetteurs de la Compagnie panaméricaine aux Etats-Unis,
afin de pouvoir transmettre les programmes de la chaîne internationale
dans la plupart des régions du monde. Le 1er juillet et le
1er octobre 1996, elle a diffusé les émissions de
la chaîne de théâtre et de musique dans différentes
régions du monde par l'intermédiaire de satellites
de la Compagnie panaméricaine.
La Télévision centrale de Chine
a établi des relations professionnelles avec 250 organismes
de télévision de 130 pays et régions du monde.
La littérature L'histoire de la Chine
remonte à plusieurs milliers d'années. La littérature
classique est une partie importante du patrimoine culturel chinois.
Outre des contes mythologiques et des légendes répartis
dans divers ouvrages classiques, l'uvre littéraire
la plus ancienne est le premier recueil de poèmes chinois,
Shi Jing (Livre des Odes), qui date du VIe siècle av. J.-C.,
et contient 305 poèmes de l'époque des Zhou de l'Ouest
à l'époque des Printemps et Automnes. Le Shi Jing
et le Chu Ci (Elégies du Chu) composé par Qu Yuan,
grand poète de l'époque des Royaumes combattants,
sont considérés comme les deux joyaux de la littérature
classique chinoise. Les ouvrages parus plus tard, les essais des
Qin antérieurs, célèbres pour leur simplicité,
le fu des Han (genres de poèmes en prose rimée) au
style magnifique, les chansons populaires yuefu de la fin des Han,
révèlent le caractère littéraire propre
à chaque époque; deux ouvrages, entre autres, le Shi
Ji (Mémoires historiques) de Sima Qian et le poème
en vers de cinq caractères Les Amants fidèles à
leur serment sont très célèbres et connus de
tous les Chinois. Cao Cao, homme de politique et de lettres de l'époque
des Wei et des Jin, et ses fils, Cao Pi et Cao Zhi, écrivirent
de nombreux poèmes et textes lyriques en proses pleins de
vigueur, qui sont considérés comme le flambeau de
la littérature progressiste des époques postérieures.
La création poétique connut une prospérité
sans pareille sous la dynastie des Tang. Plus de cinquante mille
uvres de plus de mille poètes célèbres
ont été conservés; celles du poète Li
Bai et du poète Du Fu en particulier sont des trésors
qui font la fierté du peuple chinois. Le ci connut un énorme
succès à l'époque des Song; on peut citer deux
écoles littéraires: d'une part, les ci de Liu Yong
et de Li Qingzhao caractérisés par un style plein
de sentiment, et d'autre part ceux de Su Shi et de Xin Qiji au style
plein de vigueur. Les chefs-d'uvre de l'époque des
Yuan sont les zaju (pièces dramatiques); la pièce
de Guan Hanqing intitulée Dou E victime de l'injustice, et
celle de Wang Shifu, La Chambre de l'ouest, sont les meilleures
pièces dramatiques de l'époque antique. Sous les dynasties
des Ming et des Qing, quatre romans, célèbres pour
la richesse de leur contenu historique et l'originalité de
leur style ont été publiés: Les histoires romancées
des Trois Royaumes de Luo Guanzhong, Au bord de l'Eau de Shi Nai'an,
Le Pèlerinage vers l'Ouest de Wu Cheng'en, Le rêve
dans le Pavillon rouge de Cao Xueqin.
Le mouvement de la culture nouvelle déclenché
dans les années 20, manifesta violemment, dès ses
débuts, des idées anti-impérialistes et anti-féodales.
Les écrivains progressistes, avec Lu Xun comme représentant,
lancèrent la cause de la littérature chinoise contemporaine.
Les chefs-d'uvre de cette période sont entre autres:
les nouvelles de Lu Xun, comme Le Journal d'un fou, et La Véritable
Histoire de Ah Q, les poèmes de Guo Moruo d'un style nouveau
comme La Déesse, le roman de Mao Dun, Minuit, la trilogie
Le Torrent (Famille, Printemps et Automne) de Ba Jin, le roman de
Lao She Tireur de pousse, les pièces dramatiques de Cao Yu
Orage et Le Lever du soleil.
La fondation de la Chine nouvelle en 1949
marque le début de la littérature contemporaine. Les
principales uvres littéraires reflètent essentiellement
la lutte longue et difficile engagée par le peuple chinois
pour sa libération et ses sacrifices énormes, puis
les efforts consacrés à l'édification socialiste
de la Chine nouvelle. Les uvres les plus représentatives
sont Le Roc rouge de Luo Guangbin et Yang Yiyan, Le Chant de la
Jeunesse de Yang Mo, La Tempête de Zhou Libo, Les Bâtisseurs
de Liu Qing, etc. Pendant la période de la "révolution
culturelle" (1966-1976), le milieu de la littérature
fut gravement troublé. C'est après 1978, quand furent
mises en pratique la réforme et l'ouverture sur l'extérieur
que la création littéraire de la Chine entra dans
une période nouvelle. La Plaie de Lu Xinhua est la première
uvre littéraire qui reflète la vie du peuple
pendant la "révolution culturelle", les autres
sont Le Magnolia rouge sous le haut mur de Cong Weixi, Mimosa de
Zhang Xianliang, Le Bourg du Lotus de Gu Hua, Une Tempête
de neige dans la nuit de Liang Xiaosheng. Les uvres de la
littérature des racines comprennent par exemple, Le Sorgho
rouge de Mo Yan, Le beau cheval noir de Zhang Chengzhi, La Tabatière
de Deng Youmei, Ju Dou ou l'amour damné de Liu Heng. Les
uvres néo-réalistes qui décrivent les
choses de la vie, comme Le Paysage de Fang Fang, Tapu de Liu Zhenyun,
Une vie pleine d'ennuis de Chi Li. Ces dernières années,
les thèmes des uvres littéraires se sont diversifiés;
on peut citer les romans à thème historique comme
Le jeune fils du Ciel de Ling Li, Zeng Guofan de Tang Haoming, L'Empereur
Yongzheng de Er Yuehe, La réparation du ciel déchiré
de Huo Da; les uvres dont le sujet s'inspire de la réalité
quotidienne comme Le Choix de Zhang Ping, A la fin de l'hiver de
Zou Yuezhao, etc.
L'opéra de Pékin et les théâtres
locaux En Chine, il y a plus de trois cents genres de représentations
théâtrales. L'opéra de Pékin est le plus
répandu et le plus important; il fut créé au
début du XIXe siècle à Pékin (Beijing),
d'où son nom.
L'opéra de Pékin est un art
combinant harmonieusement le chant, la danse, la gestuelle et les
exercices acrobatiques. En deux cents ans de pratique, l'opéra
de Pékin a accumulé plus de mille pièces traditionnelles,
associant musique et gestuelle. Durant les 50 ans qui ont suivi
la fondation de la Chine nouvelle, l'Etat et le peuple ont accordé
une grande importance à l'opéra de Pékin; les
écrivains spécialisés et les artistes de l'opéra
de Pékin ont créé beaucoup de nouvelles pièces,
soit sur des événements historiques, soit sur les
guerres révolutionnaires modernes, soit sur l'édification
socialiste et la vie du peuple. En même temps, de nombreux
artistes célèbres de l'opéra de Pékin
se sont formés, comme par exemple Mei Lanfang, Cheng Yanqiu,
Ma Lianliang, Zhou Xinfang, Du Jinfang et d'autres. Pour développer
cette tradition culturelle, des artistes et des amateurs de l'opéra
de Pékin se sont efforcés d'attirer des spectateurs
de plus en plus nombreux afin que cet art puisse franchir les frontières
et être joué partout dans le monde; les spectateurs
étrangers ont désormais la possibilité d'apprécier
l'opéra de Pékin.
Citons comme exemple la pièce traditionnelle
A la croisée des chemins, qui a été jouée
dans plusieurs pays et a été fort appréciée.
Dans cette courte pièce de combat, les trois héros
se rencontrent dans un cabaret et en arrivent à se battre
alors qu'ils ne se connaissent pas. Armé d'un poignard court,
les trois personnages tournent autour d'une table, sautent dessus,
redescendent pour attaquer ou pour se défendre. Le combat
se déroule dans l'obscurité et sans bruit, ce qui
renforce le caractère comique de la pièce. Les pièces
de ce genre sont assez intéressantes dans l'opéra
de Pékin, car elles combinent art martial et art théâtral.
Les acteurs doivent suivre, dès leur enfance, une formation
stricte, physique et technique, pour pouvoir interpréter
un rôle dans une des pièces. Gai Jiaotian, un vieil
artiste de l'opéra de Pékin, à l'âge
de 70 ans, pouvait encore faire des culbutes sur la table, et sauter
à terre sans faire de bruit. C'est son talent qui l'a rendu
célèbre.
Le grand artiste de l'opéra de Pékin,
Mei Lanfang, qui interprétait les rôles féminins,
était célèbre tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur du pays. Dans les années 20
et 30, grâce à son talent, l'art de l'opéra
de Pékin fut introduit au Japon, aux Etats-Unis et en Union
soviétique.
L'Ecole de théâtre traditionnel
de Chine, fondée en 1950 à Beijing, a formé
un grand nombre d'excellents acteurs de l'opéra de Pékin,
qui ont hérité des techniques artistiques des anciens
acteurs et ont également mis en valeur de nouvelles spécialités
et peu à peu créé leur propre style.
A part l'opéra de Pékin, les
théâtres de différentes régions, tout
en conservant certaines traditions, ont effectué des changements
et créé de nouvelles pièces. Ces dernières
années, les théâtres locaux comme l'opéra
de Shaoxing, l'opéra de l'Anhui, l'opéra du Sichuan,
l'opéra du Henan, l'opéra du Guangdong, etc., étaient
très dynamiques. Le théâtre tibétain
caractérisé par ses thèmes religieux et un
style propre à l'ethnie tibétaine a conquis peu à
peu les publics chinois et étrangers par ses représentations
pleines de vigueur.
Le théâtre moderne Peu de temps
après la fondation de la Chine nouvelle, le théâtre
moderne, ou huaju (théâtre parlé), a connu des
succès remarquables. D'excellentes pièces comme Une
Jeune génération, La Maison de thé, ont marqué
toute une génération. Après 1976, le théâtre
moderne s'est développé de nouveau: des pièces
ont été créées pour dénoncer
les crimes de la Bande des quatre contre la nation et le peuple;
par exemple les pièces de théâtre Dans le silence
absolu, Quand les feuilles d'érable rougissent. Plus tard,
sont apparues des pièces exaltant avec enthousiasme les exploits
remarquables accomplis par les vétérans révolutionnaires
prolétariens, Chen Yi descend de la montagne, Le général
Peng Dehuai, Sun Yat-sen.
En même temps que les pièces
traditionnelles, de nouvelles pièces en costume d'époque
étaient jouées: La tempête, L'empereur Li Shimin,
Wang Zhaojun, Songzan Gambo, ainsi que des pièces reprenant
des thèmes anciens ou modernes ou des pièces étrangères.
Les meilleures pièces, Le maire Chen Yi, Le courant impétueux,
La mélodie romantique, La cérémonie de mariage
et les funérailles, Le Poète Li Bai, Le Tigre de la
colline Zhongshan, etc., ont successivement obtenu le Prix du théâtre
chinois de Cao Yu établi par l'Association des dramaturges
de Chine.
En mars 2000, 39 acteurs ont obtenu le Prix
Fleurs de pruniers à l'occasion des 17e Prix du théâtre
chinois, décernés à Beijing par la Fédération
des hommes de lettres et des artistes de Chine et l'Association
des dramaturges de Chine.
Shen Tiemei de la Troupe d'opéra du
Sichuan de Chongqing, Song Guofeng de la Troupe de théâtre
artistique populaire du Liaoning, Feng Yuping de la Troupe d'opéra
pingju de Shenyang, Ding Jiali de la Troupe de théâtre
artistique de la Jeunesse de Chine et Zhu Shihui de la Troupe d'opéra
de Pékin du Hubei ont été primés pour
la seconde fois. 18 acteurs de théâtre dont Zhang Huoding
de la Troupe d'opéra de Pékin de Chine, Han Zaifen
de la Seconde Troupe d'opéra huangmeixi d'Anqing de la province
de l'Anhui et Qian Huili de la Troupe d'opéra de Shaoxing
de Shanghai, 10 acteurs de théâtre parlé dont
Ni Dahong de la Troupe centrale de théâtre parlé
expérimental, 3 acteurs d'opéra dont Sun Yi de la
Troupe d'opéra et ballet de Chine, ainsi que 3 acteurs des
troupes de théâtre professionnelles populaires dont
Yang Hongli de la Troupe d'opéra du Shanxi Xiaomingqin de
Jinzhong, ont été primés en même temps.
Le cinéma En 90 ans, depuis les débuts
du cinéma en Chine, d'excellents films ont été
réalisés comme par exemple, L'Ange du Boulevard, Le
Printemps dans la petite ville, La Terre jaune, et le cinéma
chinois compte des artistes de renommée mondiale: Ruan Lingyu,
Xie Jin, Zhang Yimou et d'autres.
Au cours des 20 ans de réforme et
d'ouverture, les artistes de cinéma chinois ont déployé
leurs talents et remporté de grands succès, la production
artistique a connu un essor sans précédent sous l'impulsion
d'une nouvelle force créatrice. Depuis le milieu des années
80 jusqu'au début des années 90, le cinéma
chinois a connu la deuxième période de prospérité
de son histoire. Pendant cette période, grâce à
l'émancipation idéologique progressive du peuple chinois,
le cinéma a connu un nouvel essor marqué par la démocratisation
et la vitalité du monde de l'art. D'excellents films ont
été réalisés, comme par exemple, Une
Femme chinoise, La Cérémonie de la fondation de la
République populaire de Chine, Zhou Enlai, etc.
Dans les années 90, la Chine est entrée
dans la période de plein développement de son économie.
Le rayonnement du patriotisme, du collectivisme et de l'honnêteté
dans le travail pour une vie heureuse constituait le thème
principal de la création cinématographique. Le Grand
tournant, La Guerre de l'Opium, et La Vallée du fleuve rouge
sont considérés comme les chefs-d'uvre de ce
genre de films.
Le film Maintenant que Lei Feng n'est plus
là qui illustre un comportement généreux, cher
au cur des Chinois, a été un grand succès
commercial. Le système de production des films qui traitent
de sujets importants concernant la société actuelle
a beaucoup progressé, ce qui a permis aux films chinois de
prendre leur place sur le marché.
Les années 90 sont caractérisées
par l'introduction de films étrangers dans l'économie
du cinéma; cette ouverture a eu pour effet non seulement
d'attirer l'intérêt des spectateurs et faire progresser
de nouveau la rentabilité de l'ensemble du marché
du cinéma, mais également d'accélérer
l'évolution des conceptions et des méthodes des créateurs
chinois, et d'entraîner la réforme du système
de production, de distribution et de projection des films chinois.
La mise en place d'un système donnant plus de responsabilité
au producteur a mis fin au fonctionnement en vigueur dans les années
80 où l'investissement de l'Etat dans la production des films
occupait la place dominante; l'investissement est désormais
plus rationnel, les moyens d'emprunt de capitaux se sont multipliés,
et les sujets des films se diversifient.
L'acrobatie En Chine, la pratique de l'acrobatie
fit son apparition à l'époque des Printemps et Automnes
il y a plus de 2 500 ans. Le plus ancien numéro d'acrobatie
était l'exercice de force. Il s'agissait d'un jeu pratiqué
par les soldats et qui consistait à lancer une roue de char
et à la rattraper, ce qui requiérait une grande force
dans les bras et beaucoup de virtuosité et de maîtrise.
Sous la dynastie des Han, les jeux d'acrobatie étaient si
répandus qu'ils étaient souvent exécutés
au cours des festins donnés par la Cour ou lors des fêtes
populaires.
L'art acrobatique traditionnel s'est transmis
de génération en génération, les numéros
sont nombreux et intéressants. Les plus célèbres
sont: les sauts à travers les cerceaux, tous les exercices
de jonglerie, le diabolo, la barre, les jongleries avec les jambes,
les jeux avec des vases, les assiettes tournantes, les jeux avec
des bols, etc. Après la fondation de la Chine nouvelle en
1949, le gouvernement a accordé beaucoup d'importance à
l'acrobatie, aussi s'est-elle développée rapidement.
Il y a une centaine de troupes d'acrobatie à l'échelon
au-dessus du district dans l'ensemble du pays, un millier de troupes
populaires, et bon nombre d'acrobates professionnels ou amateurs.
L'acrobatie chinoise a franchi les frontières. Des centaines
de troupes ont été envoyées dans plus de 100
pays et régions du monde et ont donné des représentations:
de 1981 à 1997, les troupes d'acrobatie chinoises ont reçu
en tout 35 fois la médaille d'or ("le Prix du président
de la République de France") au Festival international
d'acrobatie "Demain et l'avenir" organisé par la
France. La Chine a reçu 85 médailles d'or dans divers
genres de concours internationaux d'acrobatie. Partout dans le monde,
on apprécie l'art acrobatique chinois; la Chine est considérée
aujourd'hui comme "le plus grand pays de l'acrobatie".
Certaines régions de Chine méritent
ce nom de "pays de l'acrobatie", comme la ville de Liaocheng
du Shandong, la ville de Yancheng du Jiangsu, la ville de Puyang
du Henan, la ville de Tianmen du Hubei, le district de Guangde de
l'Anhui, le district de Wuqing de Tianjin, et le district de Wuqiao
du Hebei en particulier. L'acrobatie de Wuqiao possède une
longue tradition, elle est pratiquée par de nombreux villageois
et sa réputation s'est répandue en Chine et à
l'étranger. Depuis 1987, le Festival international d'acrobatie
de Wuqiao en Chine a lieu tous les deux ans. Des troupes de Chine
ou d'autres pays préparent des numéros de première
classe pour participer aux concours ou pour donner des représentations.
La calligraphie Les caractères de
l'écriture chinoise étaient à l'origine des
dessins ou des signes, l'évolution de la pratique de l'écriture
a donné naissance à un art calligraphique indépendant.
Les calligraphes utilisent du papier, un pinceau, et de l'encre
pour tracer les différents traits des caractères suivant
des styles variés et artistiques; l'art calligraphique n'a
cessé de se transmettre depuis des milliers d'années.
Il y eut sous différentes dynasties de grands calligraphes
dont le style est resté représentatif de la calligraphie
de leur époque. Le plus célèbre est Wang Xizhi
de la dynastie des Jin de l'Est, considéré comme grand
maître calligraphe. Il maîtrisait l'art de l'écriture
cursive caractérisée par des traits pleins de vigueur
et d'élégance, comme l'envol du dragon et du phénix,
ce qui l'a rendu célèbre pour la postérité.
Son fils, Wang Xianzhi était également un grand calligraphe,
qui se rendit célèbre par la souplesse et la beauté
de son écriture. Sous la dynastie des Tang, la calligraphie
connut un grand essor. Les uvres calligraphiques des maîtres
de cette époque, Ouyang Xun, Chu Suiliang, Yan Zhenqing,
Liu Gongquan, servent encore de modèles aujourd'hui pour
l'apprentissage de la calligraphie.
A l'époque moderne, l'art calligraphique
du maître Wu Changshuo se caractérise par un style
coulant et l'association harmonieuse de traits gros et petits. Son
style marie également l'art calligraphique et la peinture,
ce qui donne à ses uvres le style nerveux de la gravure.
Bien que le pinceau soit désormais
peu employé, la calligraphie, en tant qu'art, attire beaucoup
de personnes. On cherche à s'initier à une écriture
régulière et agréable qui fasse ressortir la
beauté des caractères chinois.
L'Association chinoise des calligraphes et
les sections à divers échelons locaux organisent souvent
des activités, et on fonde des associations de calligraphie
même dans les écoles supérieures, les entreprises
et les établissements administratifs. Les calligraphes et
les amateurs s'enthousiasment à échanger leurs expériences,
organisent des expositions, des réunions, et d'autres activités.
La peinture L'histoire de la peinture chinoise
remonte aux dessins tracés sur les poteries de terre cuite
de l'époque néolithique il y a six ou sept mille ans
(poisson, grenouille, cerf, oiseau, fleurs et feuilles, danse, etc.).
Les signes pictographiques les plus anciens étaient des images
très petites composées de lignes, ancêtres des
caractères de l'écriture chinoise actuelle. Peinture
et écriture nécessitaient le même outil et étaient
composées essentiellement de lignes, c'est pourquoi on leur
prête une même origine. La peinture chinoise en tire
un caractère particulier: le peintre écrit toujours
quelques vers ou quelques caractères sur le tableau, pour
associer poésie, calligraphie et peinture en une seule uvre
d'art, ce qui ne fait que renforcer la sensation esthétique.
Dans l'antiquité, les artistes dessinaient
le plus souvent sur les murs ou sur des paravents. Les peintures
murales trouvées dans les tombeaux de l'époque des
Han et des Tang témoignent de la vie artistiques de cette
époque. Gu Kaizhi, peintre célèbre de la dynastie
des Jin, aimait à prendre des événements historiques
comme sujets de ses taleaux. Son uvre Ode à la Déesse
du fleuve Luoshui illustre la rencontre du poète Cao Zhi
et de la Déesse du Luoshui. C'est sous la dynastie des Tang
et des Song que la peinture fut la plus prospère. Le peintre
Wu Daozi qui vécut au moment de l'épanouissement de
l'époque des Tang, était considéré comme
le Dieu de la peinture, il savait dessiner les portraits et les
paysages de montagnes et d'eaux. Le tableau Sur les rives du Bianhe,
le jour de Qingming de Zhang Zeduan, peintre des Song du Nord, témoigne
de la prospérité de la capitale à cette époque.
Ce tableau, qui illustre une coutume populaire a valeur de document
historique. Les peintres des Tang, Li Sixun et son fils Li Zhaodao,
utilisaient des matières minérales comme colorants
pour peindre les paysages de montagnes et d'eaux; leur peinture,
de couleur dorée, était connue sous le nom de "montagnes
et eaux d'or brillant". Un autre peintre des Tang, Wang Wei,
pratiquait le lavis à l'encre; ses dessins sont caractérisés
par un style plein de vigueur et d'habileté. "Oiseaux
et fleurs" est un autre thème de la peinture traditionnelle
chinoise, illustré de manière remarquable par les
peintres des différentes dynasties.
Les peintres de l'époque contemporaine
ont une inspiration plus centrée sur le détail. Certains
peintres dessinent exclusivement des jeunes femmes, certains dessinent
des chats, des ânes, des chevaux ou d'autres animaux. Du fait
qu'ils consacrent leurs efforts à l'étude d'un seul
thème, leur technique de dessin est de plus en plus raffinée
et ils acquièrent une renommée dans leur spécialité.
Le milieu de la peinture en Chine est très
dynamique. Le Musée des Beaux-Arts de Chine organise souvent
des expositions des uvres d'un peintre ou de plusieurs peintres.
La peinture chinoise est exposée également au Japon,
en République de Corée, à Singapour, aux Etats-Unis,
au Canada et en Europe. La peinture chinoise est un art différent
de celui de la peinture à huile occidentale. Par sa beauté
orientale, elle attire l'intérêt des admirateurs et
des collectionneurs étrangers.
Les techniques occidentales comme la peinture
à huile, la gravure, l'aquarelle, se sont développées
aussi en Chine. Des peintres chinois associant la peinture traditionnelle
chinoise et les techniques occidentales produisent des uvres
très originales.
L'art artisanal L'art artisanal chinois
est très varié et ses techniques peuvent être
très raffinées. Les objets produits sont considérés
comme des uvres d'art par les connaisseurs et les collectionneurs.
L'art artisanal chinois se divise en deux catégories: l'art
artisanal précieux et l'art artisanal populaire.
Les objets artisanaux précieux sont
fabriqués à partir de matières premières
de valeur, ou spéciales, leur conception sort de l'ordinaire
et leur façonnage est recherché; ils se distinguent
par leur élégance, et se vendent très cher;
par exemple, les sculptures sur ivoire, sur jade, sur pierre de
Shoushan (sorte de pierre précieuse).
Voici quelques exemples de produits artisanaux
précieux:
La sculpture sur ivoire de Beijing, de
Guangzhou et de Shanghai La sculpture sur ivoire de Beijing
représente des jeunes femmes, des oiseaux et des fleurs.
Les sculptures célèbres de Guangzhou sont des boules
d'ivoire d'un style très raffiné. Les sculptures de
Shanghai représentent des personnages. Les sculptures sur
ivoire sont de forme délicate et très vivantes. Mais,
aujourd'hui, le souci de protection des éléphants
ne permet pas de développer davantage cet artisanat.
La sculpture sur jade L'artisan utilise
les veines naturelles, les couleurs et le lustre du jade pour créer
des objets. La couleur du jade et la forme de l'objet s'accordent
délicatement, pour exprimer les beautés de la nature.
La sculpture sur pierre Elle utilise
diverses sortes de pierres rares comme celle de Shoushan et de Tianhuang.
L'artiste élabore son uvre en fonction de la forme
et de la couleur de la pierre, ce qui fait tout l'intérêt
de cet artisanat.
La sculpture sur laque Le procédé
consiste à laquer un récipient, puis, graver sur la
laque. Le produit est généralement de couleur rouge
foncé, d'une beauté et d'une élégance
traditionnelles. Les objets sont en général des vases,
des pots, et des paravents de grande taille.
Les cloisonnés Cet artisanat
est très connu en Chine et à l'étranger. Les
objets les plus renommés sont ornés d'émail
bleu selon une tradition qui remonte au règne Jingtai des
Ming, d'où le nom chinois Jingtailan (l'émail bleu
de Jingtai). On fabrique une carcasse de cuivre sur laquelle sont
soudés des fils de cuivre que l'on recouvre d'or et d'argent
après l'émaillage, pour que l'objet brille d'éclats
dorés. Les principaux objets produits sont des vases, des
bols et des coupes.
L'art artisanal populaire chinois est de
tradition très ancienne et témoigne de la richesse
culturelle et historique de la Chine. Les produits ont une grande
valeur esthétique et suscitent l'admiration. Depuis des temps
très anciens, on apprécie l'art artisanal populaire
à cause de son enracinement dans les cultures locales et
les traditions ethniques, ainsi que pour la diversité et
la beauté de ses formes.
Selon les techniques, on peut distinguer
différentes sortes d'artisanat: le découpage, le ficelage,
le tressage, les ouvrages sur tissu, la broderie, la gravure, le
modelage, et la peinture.
Le découpage comprend le papier découpé,
la gravure sur papier, le découpage de silhouettes, le plissage
de papier, le modelage de papier mâché, le découpage
de silhouettes en peau d'âne. Ces procédés sont
dérivés du papier découpé.
Le ficelage utilise le papier, la soie, le
bambou, et la ficelle de soie pour la fabrication de cerf-volant,
et de lanternes multicolores.
Le tressage comprend toutes sortes d'objets
tressés avec des herbes ou des ficelles. C'est une technique
très populaire. Les tigres en tissu, les oreillers de fraîcheur,
les boîtes à aiguilles, les sachets parfumés,
les boules multicolores, les semelles, les oiseaux de velours, sont
tous intéressants pour leur caractère local.
Les ouvrages sur tissu comprennent des techniques
traditionnelles comme le batik, l'impression sur tissu, les ouvrages
à fils tirés, la broderie au point de croix, les ouvrages
tressés ou tissés et les broderies avec pièces
rapportées, caractéristiques chacun d'une région
particulière.
Les quatre grands styles de broderies sont
la broderie de Suzhou, la broderie du Hunan, la broderie du Guangdong,
la broderie du Sichuan.
La gravure consiste à utiliser le
bambou, le bois, les noyaux de fruit, le jade, la pierre, la corne
et les os d'animaux pour fabriquer divers objets: masques, marionnettes,
figurines représentant des hommes ou des animaux, fleurs,
poissons, insectes, etc.
Le modelage comprend le modelage en farine
de blé, le modelage en terre, le modelage en beurre, et la
poterie en terre cuite. Certains objets sont seulement ornementaux,
d'autres servent de jouets pour les enfants.
La peinture comprend différentes techniques:
la peinture à la main, la gravure, le collage, la pyrogravure.
Ces techniques possèdent chacune un caractère particulier.
La Chine est le pays de la porcelaine. Les
lieux de production de la porcelaine dans le sud sont la ville de
Jingdezhen au Jiangxi, la ville de Liling au Hunan, et dans le nord,
la ville de Tangshan et la ville de Handan au Hebei, la ville de
Zibo au Shandong. Les objets fabriqués varient suivant les
lieux. Des techniques anciennes ont été retrouvées
comme celle du four Longquan, du four Junyao, du four Ruyao, du
four Guanyao, du four Cizhou, ou du four Yaozhou. Ces techniques
traditionnelles sont utilisées de nouveau dans la production
de porcelaine. La ville de Yixing au Jiangsu, région célèbre
pour la poterie en terre cuite, produit une poterie de grès
pourpre aux formes pleines d'élégance antique.
Les bibliothèques Il existe en Chine,
un réseau de bibliothèques qui comprend les bibliothèques
publiques, celles des écoles supérieures et des instituts
de recherche scientifique, celles des syndicats, des établissements
administratifs et collectifs, de l'armée, ainsi que celles
des écoles secondaires et primaires, des cantons, des entreprises,
et des quartiers. A la fin de 1999, il y avait 2 769 bibliothèques
publiques à l'échelon des districts et au-dessus,
1 100 bibliothèques universitaires, 8 000 bibliothèques
dans les instituts de recherche, et de nombreuses bibliothèques
dans les écoles secondaires et primaires et les syndicats.
La Bibliothèque nationale de Chine est la plus grande bibliothèque
d'Asie.
Ces dernières années, l'état
des locaux des bibliothèques s'est beaucoup amélioré.
Des bibliothèques ont été reconstruites, ou
réparées ou ont fait des projets d'agrandissement.
Des équipements modernes, ordinateurs, micro-copieurs, appareils
de lecture, photocopieurs, installations audio-visuelles, ont été
introduits dans les bibliothèques. La bibliothèque,
chargée de la collecte, du classement, de la conservation
et de la transmission des documents et des informations, joue un
rôle important dans l'édification socialiste. Les bibliothèques
des divers échelons ont pris des mesures en faveur des lecteurs:
le temps d'ouverture a été allongé, les livres
sont de plus en plus en accès direct, les lecteurs jouissent
de salles de lecture plus vastes, les fonds de livres se sont développés,
les formalités d'emprunt ont été simplifiées.
Différents procédés sont employés, comme
par exemple l'organisation d'expositions, de conférences
sur des thèmes particuliers, de concours, l'envoi de livres
par la poste, les commandes, le prêt de livres à domicile,
afin de diffuser largement les documents conservés dans les
bibliothèques, accélérer la circulation des
livres et des publications. Par l'offre de services permanents ou
ponctuels répondant aux besoins des lecteurs, la rédaction
de recueils de textes, l'indexation des matériaux d'information,
le service de consultation, l'intégration dans le marché
technique, les bibliothèques s'efforcent de procurer toutes
les informations, et d'augmenter leur efficacité. L'enseignement
spécial en bibliothéconomie et la formation continue
se développent pour former de nombreux personnels spécialisés
dans la gestion et la recherche. La fondation de la Société
chinoise des bibliothèques en 1979 et les sections fondées
successivement dans différentes régions et professions
ont permis d'encourager et faire prospérer la recherche théorique
et pratique sur le développement des bibliothèques.
Le réseau des bibliothèques chinoises a également
participé à des échanges internationaux ces
dernières années.
En avril 2000, le projet Bibliothèque
numérique de Chine est entré dans une période
d'opération substantielle de façon planifiée,
organisée et ordonnée. Il comprend la structuration,
l'établissement du Plan d'exécution du projet de la
Bibliothèque numérique de Chine, l'étude sur
les normes, et l'application de la bibliothèque numérique
ainsi que sur l'exploitation des ressources de la bibliothèque
numérique à grande échelle, la solution des
problèmes concernant la propriété intellectuelle
et les techniques-clés au cours de la construction de la
bibliothèque numérique, enfin la construction d'une
bibliothèque numérique type.
Les musées A différentes époques,
des endroits furent consacrés à la collection d'objets
historiques par les autorités ou par des individus. Mais
le premier véritable musée fut fondé en Chine
par un étranger au milieu du XIXe siècle. En 1905,
le premier musée fondé par un Chinois (un industriel
bourgeois appelé Zhang Jian), fut le Musée des objets
anciens de Nantong. En 1912, le premier musée national de
la République de Chine fut le Musée d'histoire de
la rue Guozijian à Beijing. En 1949, il n'y avait encore
que 21 musées dans tout le pays.
En octobre 1949, le ministère de la
Culture créa le Bureau d'administration du patrimoine culturel
chargé de la gestion des musées dans l'ensemble du
pays, et élabora une série de mesures politiques et
de règlements législatifs en matière de patrimoine
culturel et de développement des musées. En 1999,
il y avait au total 1 800 musées, dont 1 371 musées
placés sous l'administration nationale, les autres étant
des musées liés à des secteurs professionnels.
Les musées, de plus en plus nombreux, forment désormais
un ensemble aux spécialités multiples comprenant entre
autres l'histoire, l'art, la géologie et les ressources minérales,
les us et coutumes ethniques, les sciences et les techniques. Beaucoup
de ces musées sont réputés tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur du pays: le Musée du Palais
impérial, le Musée de l'histoire chinoise, le Musée
aéronautique de Chine, le Musée géologique
de Chine, le Musée des monnaies de Chine, le Musée
de l'imprimerie de Chine, le Musée de Shanghai, le Musée
de Nanjing, le Musée de l'histoire du Shaanxi, le Musée
du Henan, le Musée de la province du Liaoning, le Musée
de la province du Gansu, le Musée des minorités ethniques
du Yunnan, ainsi que 300 autres musées commémoratifs
glorifiant la tradition révolutionnaire de la nation chinoise,
comme le Musée de la révolution chinoise, le Musée
de l'armée et de la révolution du peuple chinois,
le Musée de la Guerre de l'Opium de Chine, le Musée
de la Révolution de 1911 à Wuchang, le Musée
de l'ancien siège de l'Académie militaire de Huangpu,
le Musée du siège du premier congrès du Parti
communiste chinois, le Musée révolutionnaire des monts
Jinggang, le Musée révolutionnaire de Yan'an, le Musée
commémoratif de la Guerre antijaponaise du peuple chinois,
l'ancienne demeure de Sun Yat-sen, l'ancienne demeure de Mao Zedong
et l'ancienne demeure de Deng Xiaoping. Ces musées ont acquis
leur réputation en Chine et à l'étranger grâce
à l'abondance des collections qu'ils renferment, aux nouvelles
formes d'exposition et aux diverses activités éducatives
qu'ils proposent, au dynamisme de la recherche scientifique, à
la richesse des réultats de la recherche, et à la
modernisation de la gestion. Tout en améliorant le travail
des musées existants, le gouvernement accorde de plus en
plus d'importance à la planification et à la construction
de nouveaux musées, afin d'harmoniser leur développement
tant quantitatif que qualitatif et assurer leur bonne répartition
sur tout le territoire.
La protection du patrimoine culturel Dans
les années 90, l'investissement dans la protection et la
sauvegarde du patrimoine culturel a été très
important et les résultats sont aujourd'hui remarquables.
La somme des subventions spéciales affectées par les
finances centrales à la protection du patrimoine culturel
a atteint à elle seule 700 millions de yuans, plus de 1 000
projets concernant la protection des objets historiques ont été
réalisés, de nombreux objets qui risquaient d'être
détruits ont été protégés. Les
travaux de restauration et de protection des sites historiques comme
le palais du Potala, le monastère Ta'er, les Grottes du mont
Xumi, les Grottes de mille bouddhas de Kizil, les Grottes de Longmen,
les Grottes de Yungang, la salle de la Sainte-Mère du temple
Jinci, le Palais d'été (Hameau de la montagne pour
fuir la chaleur) à Chengde, la Chaumière de Du Fu
et le Pavillon Tianyi ont éveillé l'intérêt
des Chinois et des étrangers. En 1996, le Conseil des Affaires
d'Etat a classé 250 sites dans la quatrième liste
des sites historiques importants placés sous la protection
de l'Etat. Ainsi, le nombre des sites et monuments historiques placés
sous la protection de l'Etat a atteint 750. On compte 99 villes
historiques et culturelles célèbres au niveau national.
En 1995, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation,
la science et la culture a inscrit le palais du Potala au Tibet,
le Palais d'été de Chengde au Hebei et les temples
répartis autour de ce site, les trois sites de Confucius
à Qufu au Shandong (le temple, la résidence et la
forêt de Confucius), le groupe des anciens édifices
dans le mont Wudang au Hubei, sur la liste des trésors du
patrimoine mondial, ce qui porte à 9 le nombre de sites classés
en Chine.
La planification de la fouille des sites
archéologiques permet d'élever le niveau théorique
de l'archéologie, de développer la méthodologie
archéologique et d'étudier l'histoire de la Chine
antique. Les enquêtes archéologiques par avion, les
fouilles sous-marines, les fouilles archéologiques dans le
désert peuvent fournir des informations historiques à
l'édification économique, des techniques et des moyens
nouveaux pour le développement de la protection des sites
et monuments historiques.
Ces dernières années, les échanges
et la coopération de la Chine avec les pays étrangers
se sont beaucoup développés. La Chine a organisé
150 expositions d'objets historiques dans une dizaine de pays (les
Etats-Unis, l'Argentine, la France, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie,
le Danemark, le Japon, la République de Corée, l'Australie,
Singapour, etc.). Parmi celles-ci: l'exposition sur les tombeaux
des empereurs chinois aux Etats-Unis, l'exposition sur les trésors
tibétains de la Chine et l'exposition sur la civilisation
du fleuve Jaune en Italie, l'exposition des objets historiques exhumés
à Loulan, et l'exposition des statues de guerriers et de
chevaux en terre cuite du tombeau de l'empereur Shihuangdi des Qin
au Japon. Ces expositions exaltant la splendeur de la culture traditionnelle
de la Chine ont attiré beaucoup de visiteurs.
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