Le développement
des sciences et des techniques En 1949, en Chine, le nombre
des scientifiques et des techniciens était inférieur
à 50 000. Quelques 500 personnes seulement travaillaient
dans la recherche scientifique. La Chine ne comptait qu'une quarantaine
d'organismes de recherche scientifique. Un mois après la
fondation de la Chine nouvelle, l'Académie des Sciences de
Chine a vu le jour. Puis, une série d'organismes de recherche
scientifique ont été successivement créés
par les différents départements de production et les
différentes régions. En 1955, l'on recensait dans
l'ensemble du pays 840 organismes de recherche scientifique dans
lesquels travaillaient plus de 400 000 scientifiques et techniciens.
En 1956, le Conseil des Affaires d'Etat a
fondé la Commission de planification des sciences et des
techniques afin de mettre au point le premier plan à long
terme pour le développement des sciences et des techniques,
connu sous le nom de Plan duodécennal (1956-1967). Une série
de sciences et de techniques nouvelles se sont développées
à partir de zéro. Et un grand nombre de nouvelles
entreprises industrielles sont apparues ou ont été
renforcées.
En octobre 1964, la Chine a réussi
à effectuer pour la première fois un essai nucléaire,
ce qui était la preuve de l'intelligence et de la compétence
des scientifiques et des techniciens chinois et montrait également
que le niveau des sciences et des techniques en Chine dans ce domaine
avait atteint un niveau élevé. La Chine était
désormais capable de mener de façon indépendante
des recherches scientifiques.
Le développement des sciences et des
techniques en Chine a été sérieusement perturbé
et endommagé pendant les dix années de troubles de
1966 à 1976, qui ont paralysé tout le travail dans
ce domaine.
Après 1976, l'Etat a mis l'accent
sur l'édification des quatre modernisations. Dans un premier
temps, un certain nombre d'organismes de gestion scientifique et
technique et de recherche scientifique ont été rétablis
ou recréés. Un nouveau plan national pour le développement
des sciences et des techniques a été élaboré.
La Commission d'Etat pour les Sciences et les Techniques a élaboré
le Plan national pour le développement des sciences et des
techniques (1978-1985). Celui-ci donnait la priorité à
huit secteurs importants: l'agriculture, l'énergie, les matériaux,
les ordinateurs, les lasers, la science spatiale, la physique des
hautes énergies et le génie génétique.
Selon les statistiques, le nombre des principales réalisations
scientifiques et techniques a dépassé en 1979 le nombre
total des réalisations des 10 années précédentes.
En 1995, a été convoquée
la Conférence nationale sur les sciences et les techniques,
destinée à mettre en uvre la stratégie
dite de "renouveau de la nation basée sur le progrès
des sciences et de l'éducation". Depuis 1980, les sciences
et les techniques en Chine visent le plus haut niveau mondial et
se développent rapidement et sainement. Des succès
remarquables ont été obtenus: 1. Un certain nombre
de problèmes techniques-clés apparus dans l'édification
de l'économie nationale ont été réglés;
2. La recherche dans les hautes techniques et leur application industrielle
ont connu un grand développement; 3. Des progrès remarquables
ont été réalisés dans la conversion
des réalisations scientifiques et techniques en force productive;
4. La réforme du système scientifique et technique
s'est faite en profondeur petit à petit; 5. La recherche
fondamentale chinoise a exercé une certaine influence dans
le monde; 6. L'ouverture de ce secteur sur l'extérieur s'est
accentuée; 7. Un contingent de scientifiques pour le XXIe
siècle a été mis en place; 8. Le système
des lois et des réglementations dans le domaine des sciences
et des techniques n'a cessé de s'améliorer. En un
demi-siècle de développement, un grand nombre de scientifiques
et de techniciens éminents ont enrichi la patrie et l'humanité
toute entière grâce à leur intelligence et leur
compétence. Les plus prestigieux d'entre eux sont: Li Siguang,
qui a fait disparaître l'image de la Chine pauvre en pétrole;
Qian Xuesen, père des missiles chinois; Qian Sanqiang, qui
a dirigé la construction de l'Institut de recherche sur l'énergie
atomique; Tang Aoqing, père de la chimie quantique de Chine;
Yuan Longping, inventeur de l'hybridation du riz; Wang Xuan, qui
a dirigé la révolution des techniques d'impression
des journaux en Chine, etc.
Stratégie dite
de "renouveau de la nation basée sur le progrès
des sciences et de l'éducation" Depuis 1979, le
rythme de croissance économique de la Chine a attiré
l'attention mondiale. La croissance s'est appuyée principalement
sur les ressources, les capitaux et l'économie extensive
stimulée par la main-d'uvre bon marché. D'ici
au milieu du XXIe siècle, la Chine va connaître une
période historique importante et réaliser la stratégie
de modernisation en trois étapes. Le développement
continu, rapide et sain de l'économie nationale doit s'appuyer
sur le progrès des sciences et des techniques, afin de résoudre
les problèmes suivants: irrationalité de la structure
des secteurs de production, arriération au niveau technique,
insuffisance de la productivité et de la croissance économique,
et accélérer la rentabilisation de la croissance économique.
Ainsi, la Chine a décidé, en 1995, de mettre en application
la stratégie dite de "renouveau de la nation basée
sur le progrès des sciences et de l'éducation".
Les principaux contenus de cette stratégie
sont les suivants: l'idée étant admise que les sciences
et les techniques constituent la première des forces productives,
on doit considérer l'éducation comme essentielle et
accorder une attention prioritaire aux sciences et aux techniques,
et à l'éducation, dans le développement économique
et social, pour augmenter les capacités de la Chine dans
les sciences et les techniques et leur conversion en forces productives.
Il s'agit d'élever le niveau scientifique et culturel de
toute la nation, de mettre l'accent de la construction économique
sur la voie du progrès scientifique et technique et de l'amélioration
de la qualification des travailleurs afin de permettre au pays d'accéder
plus rapidement à la prospérité.
La stratégie dite de "renouveau
de la nation basée sur le progrès des sciences et
des techniques", définit les objectifs du développement
scientifique et technique.
Les objectifs pour l'an 2000 sont les suivants:
dans un premier temps, on mettra en place un système adapté
au système d'économie de marché socialiste
et aux lois du développement des sciences et des techniques.
Des progrès remarquables sont attendus dans la recherche
scientifique et l'exploitation des techniques dans l'industrie et
l'agriculture, dans la recherche fondamentale et la recherche concernant
les hautes et nouvelles technologies. Le taux de contribution apporté
au développement économique par le progrès
des sciences et des techniques doit sensiblement s'élever.
L'édification économique et le développement
social dépendront du progrès scientifique et technique
et de l'amélioration de la qualification des travailleurs.
Les objectifs pour l'an 2010 sont les suivants:
renforcement et amélioration du nouveau système des
sciences et des techniques, et concrétisation de leur lien
avec le secteur économique. On soutiendra les sciences et
les techniques et la formation de scientifiques et de techniciens
de haut niveau. Le niveau scientifique et culturel de toute la nation
devrait sensiblement augmenter. Les capacités de la Chine
dans les principales disciplines scientifiques et techniques et
dans certains domaines des hautes technologies devraient approcher
ou atteindre le niveau mondial. Sa capacité de création
indépendante devrait largement augmenter. Les techniques-clés
et les techniques de conception systématique des principaux
secteurs de production seront maîtrisées. Les techniques
de production des principaux secteurs devront approcher ou atteindre
le niveau des pays développés. Et les techniques de
production dans certains secteurs nouveaux devraient atteindre le
niveau mondial et permettre de jeter les bases de l'édification
d'un pays socialiste moderne et puissant.
Le système des
sciences et des techniques Les organismes spécialisés
dans la recherche scientifique sont les suivants: l'Académie
des Sciences de Chine, les organismes ou bureaux d'étude
et de recherche relevant des ministères du Conseil des Affaires
d'Etat ou des autorités locales, les instituts ou départements
de recherche des universités, les services de recherche des
entreprises industrielles et minières, et les services de
recherche de la défense nationale. Tous ces services se partagent
le travail et coopèrent étroitement, formant le système
de recherche scientifique de la Chine. L'Association chinoise des
Sciences et des Techniques rassemble, en outre, plus de 160 organisations
académiques nationales des sciences et des techniques, implantées
dans tout le pays avec des bureaux dans les grandes villes et les
villes moyennes.
L'Académie des Sciences de Chine,
dont le siège est à Beijing, est la plus haute institution
scientifique de la Chine, mais aussi le centre national de recherche
dans tous les domaines. Elle comprend des départements de
mathématiques, de physique, de chimie, de géologie,
de biologie, de technologie, etc. L'Académie compte 123 instituts
de recherche dispersés sur l'ensemble du territoire et emploie
plus de 60 000 chercheurs et techniciens. Elle possède aussi
des antennes dans les provinces, les municipalités relevant
directement de l'autorité centrale et les régions
autonomes où les services de recherche sont relativement
nombreux. Les membres de l'Académie sont choisis parmi les
chercheurs, professeurs et ingénieurs qui se sont particulièrement
distingués par leur niveau professionnel et leur contribution
au développement de la recherche. Elle compte actuellement
633 membres dont 156 doyens et 36 femmes. L'Assemblée des
académiciens est de ce fait l'organe consultatif suprême
de l'Etat dans le domaine des sciences et des techniques.
En juin 1994, a été fondée
à Beijing l'Académie chinoise de l'Ingénierie.
Il s'agit de la plus haute instance honorifique et de consultation
pour les ingénieurs de Chine. Elle compte actuellement 547
membres.
La Commission du Fonds national pour les
sciences naturelles, fondée en février 1986 sur ratification
du Conseil des Affaires d'Etat, a pour mission de soutenir les recherches
fondamentales et certaines recherches appliquées grâce
à une allocation de l'Etat et selon le principe politique
de l'Etat au sujet du développement scientifique et technique.
Ces quinze dernières années, elle a financé
plus de 40 000 projets dans les sciences naturelles. Le 4e conseil
de cette commission rassemble 26 membres dont 18 académiciens.
La Commission nationale pour les récompenses
scientifiques et techniques, fondée en décembre 1999,
a deux fonctions principales qui sont l'exercice d'un contrôle
d'ensemble et l'orientation des récompenses scientifiques
et techniques décernées par l'Etat, et l'organisation,
sur invitations de spécialistes et de savants, de conseils
d'examen des récompenses scientifiques et techniques nationales.
Elle décide du nombre, des catégories et des classes
des récompenses et formule propositions et suggestions pour
perfectionner le mécanisme de récompense. Elle doit
aussi étudier et résoudre les problèmes survenus
au cours de l'examen des récompenses.
Le 20 janvier 2000 ont été
annoncées les récompenses scientifiques et techniques
nationales pour l'année 1999: le premier prix du Prix national
des sciences naturelles et des inventions techniques a été
vacant; le chasseur-bombardier FBC-1 et le destroyer des missiles
de type nouveau ont obtenu le Prix national du progrès scientifique
et technique hors classe. 602 autres projets ont également
été récompensés et 4 personnes ont obtenu
le Prix de la République populaire de Chine pour la coopération
scientifique et technique internationale. Les projets récompensés
attirent l'attention de toute la société sur l'exploitation
générale des ressources et sur la protection de l'environnement.
Les chercheurs de moins de 45 ans ont représenté 46,5%
des personnes récompensées, ce qui atteste le développement
rapide d'une nouvelle génération de scientifiques
et de techniciens.
Dans les années 80, la réforme
du système des sciences et des techniques fut concrétisée
par la création d'un réseau scientifique et technique
de type nouveau favorisant le développement économique
et supprimant la rupture qui existait depuis longtemps entre le
développement technique et l'économie. Dans les années
90, la réforme du système scientifique et technique
a consisté dans la réorientation des hommes de talent
et un réajustement structurel. Après une vingtaine
d'années de réforme, l'ancien système de gestion
planifiée, unique et fermé, a été supprimé.
La rupture entre le domaine des sciences et des techniques et l'économie
s'est considérablement atténuée. Le système
d'économie de marché socialiste a pris toute sa force
dans le fonctionnement des sciences et des techniques. Il a commencé
à jouer un rôle capital dans la répartition
des ressources et le fonctionnement scientifiques et techniques.
La plupart des organismes de recherche scientifique caractérisés
par l'exploitation technique se sont engagés dans un processus
de développement autonome en suivant le fonctionnement du
mécanisme du marché tout en faisant face à
l'édification économique. Une importante force scientifique
et technique a fait son apparition, sous diverses formes, dans le
champ principal de l'édification économique. Le rôle
du progrès scientifique et technique dans le développement
économique et le changement de mode de croissance économique
a été renforcé. Le système de micro-fonctionnement
des organismes scientifiques et techniques s'est transformé
pour s'adapter aux nouvelles caractéristiques du travail
dans le domaine des sciences et des techniques.
Les principales réalisations scientifiques
et techniques La découverte du champ pétrolifère
de Daqing En 1953, par sa théorie de la géomécanique
et ses recherches très poussées en géologie,
le célèbre géologue, Li Siguang, a révélé
la richesse de la Chine en ressources pétrolières
et en gaz naturel. Le matin du 26 septembre 1959, du pétrole
a été découvert dans la ville de Daqing, province
du Heilongjiang. Grâce aux efforts assidus des ouvriers, un
champ d'exploitation de niveau international avec une production
annuelle de plus de 50 millions de tonnes de pétrole a été
construit en trois ans seulement. Cette réalisation exemplaire
a fourni des expériences précieuses pour le développement
de l'industrie pétrolière de Chine.
La construction du réacteur atomique
Le 30 juin 1958, a été inauguré le premier
réacteur à eau lourde, à accélérateur
circulaire. La puissance calorifique du réacteur atomique
était de 7 000 à 10 000 kW. L'accélérateur
circulaire peut accélérer le rythme de la particule
alpha jusqu'à produire une énergie de 25 millions
d'électrons-volts. En décembre 1980, a été
inauguré un réacteur atomique à haut flux.
Les sciences et les techniques nucléaires en Chine ont désormais
atteint le niveau mondial.
La réussite de l'explosion de la bombe
atomique et de la bombe à hydrogène Le 16 octobre
1964, la Chine a fait exploser, à Lop Nur au Xinjiang, une
bombe atomique, réussissant son premier essai nucléaire.
Elle devint ainsi le troisième pays du monde à posséder
la bombe atomique après les Etats-Unis et l'Union soviétique.
En juin 1967, la Chine a réussi à faire exploser sa
première bombe à hydrogène. De l'explosion
de la première bombe atomique à l'explosion de la
première bombe à hydrogène, il ne s'est passé
que 2 années et 8 mois.
La synthèse artificielle de l'insuline
de buf Le 17 septembre 1965, l'Institut de recherche biochimique
de l'Académie des Sciences de Chine, en collaboration avec
d'autres, après 6 ans de travail assidu, a réussi
la synthèse artificielle de l'insuline de buf, se plaçant
ainsi au premier rang de la recherche scientifique mondiale.
Le collisionneur à électrons-positons
de Beijing En octobre 1988, on a réussi à installer,
à Beijing, un collisionneur à électrons-positons.
Celui-ci devrait non seulement servir à la recherche scientifique
sur la physique des particules, l'énergie, les matériaux,
la biologie, la chimie et les circuits intégrés, mais
également à la fabrication de produits destinés
à l'exportation.
Les premières centrales nucléaires
de Chine La Chine a commencé, en 1970, à concevoir
la première centrale nucléaire, celle de Qinshan,
dans le district de Haiyan, province du Zhejiang. La puissance installée
de la première tranche des travaux était de 300 000
kW. La construction a commencé au début de 1985. En
même temps, la centrale nucléaire de la baie Daya d'une
puissance installée de 1,8 million de kW a été
construite à 60 km à l'est de la ville de Shenzhen
au Guangdong.
La fusée porteuse chinoise En mai
1980, la Chine réussissait à lancer une fusée
porteuse dans un endroit précis de l'océan Pacifique.
C'était la première fois que la Chine lançait
une fusée dans les eaux internationales à partir de
son territoire. En 1982, a eu lieu le premier essai de lancement
dans l'espace d'une fusée conçue et fabriquée
par la Chine elle-même. Ainsi, la Chine a été
le quatrième pays du monde à posséder un moteur
de fusée à petite force de propulsion après
les Etats-Unis, l'Union soviétique et le Japon. En octobre
1982, la Chine a réussi à lancer une fusée
porteuse à partir d'un sous-marin. En septembre 1988, un
sous-marin nucléaire a lancé une fusée porteuse.
Les fusées porteuses chinoises sont les fusées porteuses
Longue Marche et la fusée porteuse Ouragan-1.
Le lancement de satellites en Chine Le 24
avril 1970, la Chine a réussi à lancer, avec la fusée
porteuse chinoise Longue Marche-1, un satellite artificiel Orient
rouge-1. Elle est le cinquième pays du monde à avoir
fabriqué et lancé indépendamment des satellites
après l'Union soviétique, les Etats-Unis, la France
et le Japon. Plus tard, la Chine a successivement réussi
à fabriquer puis à lancer des satellites d'essai scientifique,
récupérables, et de télécommunication
sur orbite statique. Elle possède donc les techniques les
plus avancées quant à la récupération
de satellites, au lancement de plusieurs satellites à la
fois par une seule fusée et à la synchro-position
de satellites. Le 7 avril 1990, la Chine a fourni pour la première
fois le service de lancement de satellites étrangers. Elle
a lancé, avec la fusée porteuse Longue Marche-3, le
satellite Asie-1 dans le centre de lancement de satellites de Xichang.
Les fusées chinoises sont entrées dans le marché
mondial de lancement de satellites.
Les hautes et nouvelles technologies
Le Plan d'Etat pour la recherche et les hautes
technologies Appelé aussi le Plan 863, il est le premier
programme de recherche et de développement des hautes technologies
à long et à moyen terme mis en application au mois
de mars 1986. Il a pour objectif de faire des recherches de façon
organisée et planifiée sur 17 sujets, dans les 8 domaines
suivants: biotechnologie, astronautique, informatique, laser, automatisation,
énergie, nouveaux matériaux et haute technologie océanographique.
Depuis la mise en application de ce plan, une stratégie de
développement adaptée à la recherche et à
l'exploitation des hautes technologies en Chine a été
peu à peu mise en place.
Le programme Etincelle Le programme Etincelle
a été mis en application en 1986. Il s'appuie essentiellement
sur les sciences et les techniques pour développer l'économie
rurale, introduire des acquis scientifiques et techniques avancés
et applicables dans les régions rurales et guider les entreprises
rurales dans la voie d'un développement sain. Ce programme
donne la priorité aux secteurs de production qui sont en
rapport étroit avec la vie du peuple. Il a pour but de transformer,
grâce aux sciences et aux techniques, la priorité des
ressources rurales en priorité économique, de promouvoir,
par des projets exemplaires, le développement des cultures,
de l'élevage et de l'industrie de transformation des produits
agricoles et auxiliaires, d'établir et développer
des bases de production de légumes, de fruits, de volaille
et d'ufs ainsi que de produits aquatiques et de propager les
techniques pour la sélection des semences et les techniques
de plantation. Cela peut, d'une part, donner plus d'initiative de
production aux paysans, et d'autre part, enrichir le panier de légumes
et le sac de riz des citadins. En outre, le programme Etincelle
s'efforce d'aider les paysans pauvres à éliminer la
pauvreté. Dix régions montagneuses représentatives
ont été choisies pour servir d'exemples de projets
scientifiques et techniques d'exploitation et d'utilisation polyvalentes
des ressources ayant apporté les solutions aux problèmes
d'habillement et d'alimentation.
Le plan Flambeau Depuis sa mise en application
en 1988 à l'échelle nationale pour promouvoir l'industrialisation
des hautes technologies, une centaine de centres de service pour
la création d'entreprises ont été créés
dans 53 zones d'exploitation des hautes et nouvelles technologies
d'importance nationale. En 1997, la Commission d'Etat des Sciences
et des Techniques a ratifié la création des premiers
centres de niveau national. Ces organismes, appelés aussi
couveuses, ont joué un rôle très important dans
l'accélération du processus de conversion des acquis
des hautes technologies, la création d'entreprises utilisant
les hautes technologies et l'apparition d'entrepreneurs modernes.
Les zones d'exploitation des hautes et nouvelles
technologies En 1998, 16 097 entreprises ont été implantées
dans les zones d'exploitation des hautes et nouvelles technologies,
avec 1,74 million de personnes, un revenu annuel technique, industriel
et commercial de 484 milliards de yuans, une valeur globale de production
de 433,4 milliards de yuans, et rapportant 8,5 milliards de dollars
américains. Les zones d'exploitation des hautes et nouvelles
technologies de Beijing, de Suzhou, de Hefei et de Xi'an sont devenues
des zones ouvertes spéciales pour les membres de la Coopération
économique d'Asie-Pacifique (APEC).
Le plan Escalade Le plan Escalade était
un projet national-clé sur la recherche fondamentale. Il
a été mis en application en 1992. Ce plan a pour but
de renforcer le soutien de la recherche fondamentale par l'Etat
et de promouvoir son développement continu et stable. Depuis
ces dernières années, des succès remarquables
ont été obtenus dans la mise en application de ce
plan. Par exemple, le projet de "Méthode et théorie
des calculs des sciences et de l'ingénierie de grande envergure",
dans la recherche en géométrie symplectique, a reçu
un accueil enthousiaste de la part de savants mondialement connus
en raison de son esprit novateur, de son caractère systématique
et large, de son intégrité théorique et de
la richesse et de la variété de ses conclusions, ce
qui a entraîné une série de recherches internationales
dans ce domaine. Il est largement utilisé dans les études
de mécanique céleste, de dynamique moléculaire
et de physique atmosphérique, et a reçu le premier
prix national des sciences naturelles en 1997. La démonstration
mécanique et son application réalisées grâce
au théorème de géométrie basé
sur l'invariant géométrique, sont considérées,
dans les milieux scientifiques, comme une étape capitale
dans le domaine du raisonnement automatique.
Les dix grandes réalisations scientifiques
et techniques de la Chine en 1999
1. Le lancement réussi du premier
vaisseau spatial expérimental destiné à la
navigation habitée
A 6 heures 30 du 20 novembre 1999, le premier
vaisseau spatial expérimental pour la navigation habitée
Shenzhou (Navire magique) de Chine s'est élevé dans
le ciel à partir de l'aire de lancement astronautique nouvellement
construite du Centre de lancement de Chine à Jiuquan. C'est
le premier vol d'essai effectué par la Chine pour les vols
humains, ce qui marque une nouvelle percée importante dans
ce domaine. Ce vaisseau, comme la fusée de type nouveau,
est le fruit d'une recherche et d'une fabrication purement chinoises.
2. Les remarquables résultats remportés
dans la recherche sur la conservation de l'hydrogène dans
les tubes en carbone nanométrique
L'équipe de recherche sur les matériaux
de pointe de carbone, dirigée par Cheng Huiming à
l'Institut de recherche sur les métaux qui relève
de l'Académie des Sciences de Chine, est la première
dans le pays à avoir procédé à des expériences
et à des recherches sur les caractéristiques de la
conservation de l'hydrogène par les matériaux de carbone
nanométrique à unique dimension. Elle a réussi
à fabriquer en grande quantité des fibres de carbone
nanométrique susceptibles de conserver parfaitement l'hydrogène.
Début 1999, cette équipe a poursuivi des recherches
sur la fabrication des tubes en carbone nanométrique à
paroi unique et sur la conservation de l'hydrogène. En coopération
avec le laboratoire national des fusions déséquilibrées
de solidification rapide et le Massachusetts Institute of Technology,
elle a fabriqué une grande quantité de tubes en carbone
nanométrique à paroi unique, d'un diamètre
moyen de 1,85 nanomètre et d'une pureté immaculée
en adoptant la méthode de l'arc électrique par l'hydrogène
plasmique. Cette sorte de tube d'un grand diamètre peut,
après un traitement convenable, conserver de l'hydrogène
en quantité relativement grande et à une température
normale.
3. La découverte par les scientifiques
chinois d'une "vallée d'ozone" au-dessus du plateau
Qinghai-Tibet
Grâce aux satellites et après
une enquête in situ, les scientifiques chinois ont découvert
un phénomène surprenant: il existe en été
une "vallée d'ozone" dans le ciel du plateau Qinghai-Tibet.
Selon les spécialistes, il s'agit d'une autre importante
découverte scientifique, après celle du creux d'ozone
au Pôle Sud.
4. La découverte des vertébrés
fossilisés les plus anciens du monde
Les fossiles du Myllokunmingia (poisson de
Kunming) et du Haikouichthus (poisson de Haikou) découverts
par le professeur Shu Degan, directeur de l'Institut de recherche
sur la vie primaire rattaché à l'Université
du Nord-Ouest, et ceux du Haikouella (animal de Haikou) découverts
par Chen Junyuan, chercheur à l'Institut de recherche géobiologique
de Nanjing rattaché à l'Académie des Sciences
de Chine, datent d'environ 530 millions d'années et sont
les plus anciens vertébrés actuellement reconnus dans
le monde. Les fossiles ont été déterrés
des couches du cambrien antérieur dans la région de
Haikou de la ville de Kunming, province du Yunnan. Cette découverte
a révélé non seulement une idée générale
de l'explosion de la vie à l'ère cambrienne mais a
aussi fourni des bases fiables à la biologie qui étudie
la genèse des vertébrés avec ses organes importants;
elle permettra de réécrire l'histoire des origines
de cette espèce d'animal.
5. La datation des trois époques des
Xia, des Shang et des Zhou
La datation des trois époques des
Xia, des Shang et des Zhou a obtenu des succès par étape.
Selon les spécialistes chinois, les années 1600 à
1500 av. J.-C. pourraient séparer les époques des
Xia et des Shang, les années 1050 à 1020 av. J.-C.,
celles des Shang et des Zhou.
6. La première expédition scientifique
de Chine au Pôle Nord
La première expédition scientifique
de Chine au Pôle Nord a été effectuée
entre juillet et septembre 1999. Cette activité, organisée
pour la première fois par les départements gouvernementaux,
visait à effectuer des recherches scientifiques complètes
dans la région arctique, c'était aussi la première
navigation du bateau chinois d'expédition scientifique sur
l'océan Arctique. C'est une nouvelle percée dans les
recherches polaires poursuivies depuis 15 ans par la Chine qui est
devenue l'un des rares pays du monde capables de mener des expéditions
polaires. Des succès importants ont été remportés
lors de cette expédition.
7. La première vache transgénique
produite en Chine
L'Institut de recherche en génétique
médicale de Shanghai a donné naissance avec succès
à la première vache transgénique produite en
éprouvette, utilisant pour cela sa propre technique de constitution
de mouton transgénique. La nouvelle méthode adoptée
par les spécialistes a permis d'élever grandement
le niveau d'expression génique et de multiplier par 30 le
taux de la protéine pharmacologique dans le lait de l'animal
transgénique. Née le 19 février 1999, la vache
nommée Taotao pesait 38 kg à la naissance. Un test
montre que la vache porte en elle les gènes protéiques
humains introduits par les chercheurs.
8. Le lancement réussi du premier
satellite de détection des ressources terrestres
A 11 heures 16 du 14 octobre 1999, la Chine
a réussi à placer sur une orbite prévue le
satellite de télédétection des ressources terrestres
Ziyuan-1, fabriqué conjointement par la Chine et le Brésil,
et un autre petit satellite brésilien d'application scientifique.
Après la mise en service du satellite Ziyuan-1, la Chine,
le Brésil ainsi que d'autres pays ou régions pourront
recevoir des images et des informations de lumière visible,
de lumière à multiple spectre, des ondes courtes infrarouges
et de télédétection infrarouge chaude.
9. Le clonage de l'embryon du panda géant
En coopération avec le Centre de recherche
sur le panda géant de Fuzhou, l'Institut de recherche animale
rattaché à l'Académie des Sciences de Chine
est le premier au monde à avoir réussi le clonage
d'embryons primaires du panda géant, après avoir implanté
des cellules de panda dans des cellules ovulaires de lapin dépourvues
de noyau.
10. L'exploitation du substitut du sang humain
à un haut niveau mondial
Le plan 86-3 a intégré la recherche
et l'exploitation du substitut du sang humain dans l'un des importants
projets biologiques. La Compagnie de biotechnique Kaizheng a procédé
à des recherches sur le substitut du sang humain en se basant
sur l'hémoglobine animale et a réussi à transformer
celle-ci en substitut du sang humain, efficace et sûr, et
ce avec des techniques dont elle possède la propriété
intellectuelle. La réalisation de l'expérience a atteint
un niveau avancé sur le plan mondial dans les recherches
analogiques et a permis à cette compagnie d'obtenir trois
brevets de techniques-clés. La compagnie s'efforce actuellement
d'orienter ses acquis vers la commercialisation et l'industrialisation.
Les sciences sociales
Cinq grands systèmes d'institutions
se consacrent à la recherche dans les sciences sociales en
Chine. Ce sont l'Académie des Sciences sociales de Chine,
les académies des sciences sociales locales, les départements
de recherche dépendant des établissements d'enseignement
supérieur, des écoles du Parti, des départements
gouvernementaux et de l'armée. Selon des statistiques incomplètes,
plus de 100 000 personnes travaillent dans la recherche en sciences
sociales en Chine.
L'Académie des Sciences sociales est
l'organisme académique suprême de la Chine avec un
éventail de disciplines assez complet et une capacité
de recherche assez importante. Elle compte actuellement une trentaine
de'instituts de recherche et plusieurs centres de recherche. L'Académie
des Sciences sociales de Chine regroupe des experts et des savants
de différents milieux. Le nombre de chercheurs, de rédacteurs
et de traducteurs est d'environ 4 000 personnes dont 200 directeurs
d'étude de doctorat.
Depuis ces dernières années,
les organismes locaux de recherche en sciences sociales ont aussi
connu un grand développement. Des organismes de recherche
en sciences sociales de différente importance ont été
créés dans les provinces, les régions autonomes
et les municipalité relevant directement de l'autorité
centrale.
Les facultés des sciences sociales
et humaines dans les établissements d'enseignement supérieur
constituent une importante base de recherche en sciences sociales
en Chine, puisqu'elles regroupent plus de 60 000 professeurs. A
part les cours d'enseignement, beaucoup de professeurs se consacrent
à la recherche. Un grand nombre d'établissements d'enseignement
supérieur possèdent aussi leurs propres organismes
de recherche spécialisée. Selon des statistiques incomplètes,
on compte 130 instituts de recherche en sciences sociales de ce
genre dans tout le pays, qui regroupent plus de 4 000 chercheurs
professionnels.
En outre, les départements du Comité
central et des autorités locales, les écoles du Parti
et les écoles militaires, les écoles de formation
des cadres, les entreprises et les services d'utilité publique
possèdent aussi des organisations de recherche en sciences
sociales de petite envergure. Celles-ci représentent également
une force de recherche en sciences sociales non négligeable.
Autour de la théorie de l'édification
du socialisme à la chinoise et de la mise en place de l'économie
de marché socialiste, les chercheurs en sciences sociales
de Chine ont combiné théorie et réalité
et entrepris une recherche en profondeur qui a connu des progrès
notables. Les prévisions sur le développement économique
et social, la recherche de contre-mesures et la recherche sur les
relations entre théorie et réalité de l'édification
du système démocratique législatif ont connu
un développement important. Des succès remarquables
ont été obtenus dans la recherche fondamentale. Et
un certain nombre d'ouvrages de haut niveau académique ont
été publiés.
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