La pénurie d'eau a des conséquences directes sur la santé et le bien-être des humains et chaque année plus de 1,6 million de personnes meurent par manque d'accès à de l'eau potable et à un système d'assainissement, a indiqué mercredi le Dr Margaret Chan, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau qui tombe le 22 mars.

Quatre-vingt dix pour cent de ces 1,6 millions décès frappent des enfants de moins de 5 ans, essentiellement dans les pays en développement, a déploré le Dr Chan, en rappelant que la Journée mondiale de l'eau est placée cette année sous le thème "Faire face à la pénurie d'eau".

Les changements climatiques rendent aussi l'approvisionnement en eau douce moins prévisible, a indiqué la directrice générale de l'OMS, ajoutant que lorsque l'eau est rare, les populations sont souvent contraintes de s'approvisionner à des sources d'eau de boisson qui ne sont pas toujours salubres.

L'eau est l'affaire de tous, a déclaré Mme Chan, soulignant qu'une gestion inadéquate de l'irrigation est liée à la recrudescence du paludisme, de la schistosomiase et d'autres maladies transmises par des vecteurs. Une meilleure gestion de l'environnement peut rendre plus difficile la survie et la reproduction de vecteurs de maladies tels que les moustiques. Elle pourrait permettre d'interrompre la transmission du paludisme, de la filariose lymphatique, de la schistosomiase et de l'encéphalite japonaise, a expliqué la responsable de l'OMS.

Mme Chan a appelé à faire en sorte que la Journée mondiale de l'eau soit plus qu'une simple date au calendrier, ainsi qu'à une action de concert de manière responsable pour assurer l'eau pour tous.