Le chinois est l'une des langues les
plus parlées au monde. Ces dernières années, avec l'ouverture de la
Chine et le développement rapide de son économie, les échanges
entre la Chine et le reste du monde n'ont cessé de s'intensifier.
De plus en plus d'entreprises étrangères investissent en Chine et y
ouvrent de nouveaux sites. De même, de plus en plus d'étrangers
viennent y travailler et y voyager. Ainsi, le nombre d'étudiants,
d'hommes d'affaires et de touristes chinois qui se déplacent à
travers le monde augmente sans cesse.
La langue chinoise est ainsi devenue
un outil de communication et un support culturel de premier ordre.
Elle fait l'objet d'une attention grandissante de la part des
gouvernements, des établissements éducatifs, des entreprises et des
médias étrangers.
Parmi les nouveaux adeptes de la
langue chinoise, les voisins de la Chine sont les plus nombreux :
Vietnamiens, Thaïlandais, Coréens et Japonais. Ceci s'explique par
la similitude de leur culture et leurs échanges fréquents entre la
Chine et ces pays. Vu Minh Tuan, fonctionnaire du ministère
vietnamien de l'Éducation et de la Formation, confirme que de
nombreux jeunes Vietnamiens s'intéressent à l'apprentissage de la
langue chinoise ». Il nous en dit plus : « A présent, au Vietnam,
les étudiants s'intéressent à la langue chinoise. En dehors des
universités, beaucoup de centres d'étude ont ouvert des cours de
chinois. Et beaucoup d'étudiants apprennent cette langue pendant
leurs loisirs ».
Le Vietnam n'est pas le seul touché
par cet engouement. Dans toute l'Asie du sud-est, beaucoup de gens
manifestent l'envie de connaître la langue chinoise. Un certain
nombre d'écoles primaires, de lycées et d'universités ont ouvert
des classes de chinois. D'autres organismes de formation sont
également concernés. Selon les chiffres, 1,6 million de Vietnamiens
apprennent actuellement le chinois.
En République de Corée et au Japon
aussi, de plus en plus de personnes apprennent le chinois. A partir
de l'année scolaire 2006, toutes les écoles primaires et
secondaires coréennes dispenseront des cours de chinois. Les
étudiants de 200 universités accèderont aussi à des cours de
chinois. En Corée toujours, le chinois est déjà l'une des langues
obligatoires lors des examens d'entrée en université. Au Japon,
plus de 2 millions de personnes apprennent le chinois. Le nombre de
lycées qui proposent des cours de chinois a décuplé en 20 ans.
Après l'Asie, intéressons-nous
maintenant à l'Europe. Kerstin Storm, une jeune femme brune aux
yeux bleus, étudie à l'Université de Minstel, en Allemagne. Au
lycée, elle était déjà attirée par la Chine et la langue chinoise.
Mais à l'époque, aucune classe de chinois n'était ouverte dans son
lycée. Elle a donc dû patienter.... jusqu'à son entrée à
l'université où elle a été admise en section de « chinois ».
Après 4 années d'études, elle parle
couramment le chinois et communique facilement dans cette langue.
Elle confie à notre correspondant qu'apprendre le chinois est une
décision empreinte de sagesse. On l'écoute : «Aujourd'hui en Chine,
les opportunités sont nombreuses. Beaucoup de sociétés allemandes
viennent s'y implanter. Et les relations commerciales entre
l'Allemagne et la Chine s'intensifient. En choisissant le chinois,
j'ai pensé que cela m'aiderait à trouver un travail plus
facilement. »
Selon Kerstin Storm, de plus de gens
apprennent le chinois en Allemagne. Au début, à la faculté, chaque
classe ne comptait que dix étudiants. Mais ces deux dernières
années en particulier, ce nombre n'a cessé d'augmenter. Désormais,
40 étudiants assistent à chaque cours de chinois. Kerstin Storm
pense que la plupart le font pour les mêmes raisons qu'elle. Ils
prennent en compte les opportunités de développement et d'emploi
offertes par leur connaissance de la langue chinoise. D'autres
étudiants s'intéressent avant tout à la culture et à l'histoire
chinoises.
L'enseignement du chinois se
généralise dans beaucoup d'autres pays européens. En France par
exemple, des cours de chinois sont proposés à 8.000 lycéens dans
150 établissements. Au total, 30.000 personnes apprennent le
chinois en France, un chiffre qui place la France au premier rang
européen. Le manuel de chinois « Kuai Le Han Yu » (Le chinois sans
effort), élaboré par des organismes éducatifs anglais et chinois,
commence à se répandre dans les lycées anglais. En Russie, ceux qui
maîtrisent bien le chinois trouvent aisément du travail. Beaucoup
d'entreprises attirent ces employés en leur proposant des salaires
plus intéressants que ceux du Ministère russe des Affaires
étrangères.
Les Etats-Unis et la Chine sont
séparés par le Pacifique. Aux Etats-Unis, le chinois est l'une des
langues dont le nombre d'étudiants augmente le plus vite. Gaston
Caperton, Président du Conseil des universités des Etats-Unis, a
participé à la Conférence mondiale des Sinologues de Beijing.
Selon lui, près de 30% des
universités américaines ont ouvert des cours de chinois. Un
logiciel d'enseignement du chinois, conçu par les gouvernements
américain et chinois, est utilisé dans les écoles primaires et
secondaires américaines. Comme nous le confirme M.Caperton
maintenant : « Nous nous consacrons à présent à la généralisation
du chinois dans les écoles primaires, secondaires et dans les
universités. Les étudiants américains doivent améliorer leur
connaissance de la culture chinoise. Je souhaite que la Chine et
les Etats-Unis resserrent encore plus leurs liens. »
Il y aurait aujourd'hui dans le
monde 30 millions de personnes qui apprennent le chinois sous
diverses formes. Pour évaluer le niveau de chinois des étrangers,
la Chine a mis en place en 1991 un test de compétence de chinois,
plus connu sous le nom d'HSK (Han Yu shuiping kaoshi : examen de
niveau de chinois). Fin 2003, on pouvait passer cet examen dans 87
villes de 35 pays étrangers. Plus de 330.000 étrangers l'ont déjà
passé.
Beaucoup de pays s'efforcent de
répondre à la demande toujours croissante de l'enseignement du
chinois. La Chine a pris elle aussi de nombreuses mesures pour y
répondre. Elle a créé la Direction de l'enseignement du chinois à
l'étranger, chargée de procéder à une planification d'ensemble de
l'enseignement du chinois à l'étranger. Elle a investi davantage
dans ce domaine, tout en rédigeant et publiant divers styles de
manuels de chinois.
La Chine renforce également la
formation et l'échange d'enseignants de chinois avec des
établissements étrangers. En outre, de plus en plus d' « instituts
Confucius » s'ouvrent à l'étranger pour développer l'enseignement
du chinois et la diffusion de la culture chinoise.
Chen Zhili, conseillère d'Etat de
Chine et Présidente de la Conférence mondiale des sinologues, a
déclaré que le gouvernement chinois attache une grande importance à
l'enseignement du chinois à l'étranger et que dans les années à
venir, il augmentera ses investissements pour généraliser
l'enseignement du chinois sur tous les continents. Chen Zhili : «
Dans les années à venir, nous allons renforcer activement nos
échanges et nos coopérations avec divers pays du monde et fournir
des aides aux pays et régions qui souhaitent développer
l'enseignement du chinois. Nous allons accroître les dépenses
induites par l'enseignement du chinois à l'étranger et fournir un
service plus efficace. »
CRI 2005/09/28
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