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Intervention au rassemblement de célébration du 80e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois

Jiang Zemin (Le ler juillet 2001)


Chers camarades, chers amis,

Aujourd’hui, nous sommes réunis ici, avec le peuple multiethnique du pays, pour célébrer solennellement le 80e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, de même que, avec tous les peuples épris de paix et de progrès dans le monde, pour envisager les belles perspectives de développement en Chine et dans le monde.

A l’époque où le Parti communiste chinois fut créé il y a 80 ans, il ne comptait qu’une cinquantaine de membres et il était confronté à une ancienne Chine qui était passée par de dures épreuves. A ce jour, 80 ans plus tard, notre parti est déjà devenu un grand parti, au pouvoir depuis une cinquantaine d’années et comptant plus de 64 millions de membres. Le peuple chinois est déjà maître d’un pays socialiste prospère. Ce changement radical constitue un miracle historique dans l’évolution de la nation chinoise.

En passant en revue le parcours de lutte du Parti et du peuple au cours du siècle dernier, nous nous sentons très fiers et gonflés d’orgueil. En envisageant le grand chemin à parcourir par le Parti et par le peuple au cours du nouveau siècle, nous nous sentons pleins de confiance et de force.

I. Les succès et les expériences fondamentales du Parti communiste chinois
au cours de ces 80 dernières années

Le peuple ne cesse de se frayer un chemin à travers les fluctuations des contradictions sociales. Parallèlement, il ne cesse aussi, dans les pratiques et les comparaisons des activités historiques, de rechercher, mettre à jour et approfondir une vérité qui puisse guider sa progression.

Il y a 80 ans, le Parti communiste chinois a été fondé au cours de la vaste lutte anti-impérialiste et anti-féodale du peuple multiethnique de Chine et au milieu des mouvements déferlants de la révolution prolétarienne dans le monde. Cet événement est le résultat inévitable de l’évolution des contradictions sociales et de l’intensification de la lutte du peuple chinois.

Après 1840, suite à l’intrusion des puissances militaires occidentales, la Chine s’est transformée progressivement en une société semi-coloniale et semi-féodale. Le peuple chinois a été écrasé sous l’oppression des impérialistes et du féodalisme. Les crises nationale et sociale étaient particulièrement graves. De la Guerre de l’Opium au mouvement des boxeurs Yihetuan en passant par le Mouvement de Taipingtianguo (Royaume céleste de la paix) et le Mouvement réformiste de 1898, le peuple chinois a mené des luttes incessantes et d’innombrables personnalités de bonne volonté ont recherché, sans discontinuer, la voie du salut pour le pays et pour le peuple. Ces luttes et tâtonnements ont eu pour effet, chaque fois, et dans des conditions historiques déterminées, de promouvoir le progrès dans le pays; cependant, ils ont toutes connu, sans exception, des échecs. La Révolution de 1911, sous la direction du Dr Sun Yat-sen (1866-1925), a renversé le régime impérial despotique qui avait été celui du pays pendant des milliers d’années. Elle a permis au progrès social en Chine de revêtir une importante signification; cependant, elle n’a pu changer la nature semi-coloniale et semi-féodale de la société chinoise ni le destin misérable du peuple.

Les faits prouvent que l’auto-perfectionnement et le réformisme ne touchant pas au fondement féodal, les guerres paysannes de type ancien, la révolution démocratique dirigée par les révolutionnaires bourgeois, ainsi que d’autres projets copiés sur le capitalisme occidental, n’ont pu accomplir la mission nationale du salut et la tâche historique de lutte contre l’impérialisme et la féodalité. La Chine attendait que de nouvelles forces sociales trouvent une théorie d’avant-garde qui ouvre une voie de salut pour le pays et pour le peuple.

Juste à cette époque, en 1917 et en 1919, se sont respectivement produits en Russie et en Chine deux grands événements. Il s’agit de la Révolution d’Octobre en Russie et du Mouvement du 4 Mai en Chine. Les coups de canon de la révolution russe ont permis d’introduire en Chine le marxisme-léninisme qui est une théorie d’avant-garde. A partir du Mouvement du 4 Mai, la classe ouvrière chinoise, en tant que force sociale d’avant-garde, est montée sur scène. Parallèlement, des intellectuels pionniers, en portant haut levé le drapeau de la démocratie et de la science, ont ouvert la voie à l’introduction de la nouvelle pensée et de la nouvelle théorie en Chine. En 1921, le Parti communiste chinois a trouvé sa raison d’être dans le processus de fusion du marxisme-léninisme avec le mouvement ouvrier chinois.

Dès lors, la direction de la lutte révolutionnaire anti-impérialiste et anti-féodale, en vue de conquérir l’indépendance nationale, de procéder à la libération du peuple et de permettre la renaissance de la nation chinoise, retombait de manière historique sur les épaules du Parti communiste chinois. La révolution chinoise est ainsi entrée dans une période toute nouvelle.

De la Guerre de l’Opium (1840) à la fondation du Parti communiste chinois, de cette fondation à nos jours, la Chine a traversé deux périodes de 80 ans respectivement et complètement différentes l’une de l’autre. Au cours de la première période, les dominateurs féodaux, qui n’ont pu conserver les droits et ont infligé des humiliations au pays, ont dû faire face à d’incessantes guerres intérieures. Le pays était très pauvre et très affaibli. Le peuple mourait de faim et de froid. Au cours des 80 autres années, le peuple chinois, uni et organisé de façon sans précédent sous la direction du Parti communiste chinois, a réussi à surmonter de multiples difficultés et remporté victoire sur victoire dans sa lutte révolutionnaire. Après la fondation de la Chine nouvelle, l’économie et la société se sont développées rapidement; le pays a prospéré de jour en jour; la position sociale, le niveau de vie matérielle et celui d’instruction du peuple ont enregistré des améliorations notables. En comparant les deux périodes de 80 ans, le peuple chinois et les forces patriotiques de la nation chinoise ont pleinement pris conscience que si la Chine a pu connaître des transformations historiques, sortir de l’état lamentable où elle se trouvait, et progresser vers un avenir radieux, c’est parce qu’elle a été dirigée par le Parti communiste chinois. Sans le Parti communiste chinois, la Chine nouvelle n’aurait pu exister. Avec le Parti communiste chinois, la Chine s’est composé un nouveau visage. Telle est la leçon fondamentale et la plus importante que nous tirons des longues luttes du peuple chinois.

Les 80 années de direction du peuple par notre parti, ainsi que les résultats extraordinaires obtenus sont comme un rouleau de peinture pittoresque, impétueuse, vigoureuse et multicolore, déployé devant nos yeux.

Nous avons accompli la mission de la révolution démocratique nouvelle, obtenu l’indépendance nationale et la libération du peuple. Nous avons vécu l’Expédition du Nord (1926-1927), la Guerre de la Révolution agraire (1927-1937), la Guerre de Résistance contre le Japon (1937-1945) et celle de Libération nationale (1946-1949); nous avons refoulé l’invasion des militaristes japonais, renversé la domination réactionnaire du Guomindang et fondé la République populaire de Chine. Le peuple chinois s’est ainsi mis debout. La nation chinoise a dès lors vu s’ouvrir une nouvelle ère de développement.

Nous avons établi un régime socialiste et procédé à la réforme sociale la plus large et la plus intense de l’histoire du pays. Nous avons réalisé, de façon créative, une transition du nouveau démocratisme au socialisme. Nous avons établi le régime fondamental du socialisme, si bien que le grand pays oriental dont la population représente un quart de celle du monde est entré dans la société socialiste. C’est un pas prodigieux pour la réforme sociale et le progrès historique en Chine. Il a permis de soutenir et de promouvoir, dans une grande mesure, la cause socialiste dans le monde.

Nous avons entrepris la construction d’un socialisme à la chinoise et frayé la bonne voie vers le redressement de la nation chinoise. La troisième session plénière du comité central du XIe congrès du Parti communiste chinois a marqué le début d’une nouvelle phase de développement du socialisme dans notre pays. En se fondant sur l’édification socialiste sur une longue période, nous avons dressé un bilan des expériences du passé acquises tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, et, au bout d’une exploration laborieuse, nous avons adopté une nouvelle politique de réforme et d’ouverture du pays sur l’extérieur en définissant la théorie, la ligne et le programme fondamentaux à suivre par le Parti au cours de l’étape initiale du socialisme. Malgré les durs revers essuyés par le socialisme dans le monde et les grands bouleversements survenus en Chine comme à l’étranger, notre parti reste toujours un pilier inébranlable et le socialisme se montre plein de vitalité et de dynamisme en Chine.

Nous avons fondé un Etat de dictature démocratique populaire permettant au peuple chinois de devenir le maître de son propre destin. La Chine a une civilisation vieille de plus de cinq mille ans, mais son peuple n’a pu devenir maître du pays, de la société et de son destin que lorsque notre parti a pris le pouvoir; il s’agit donc d’un changement radical du statut socio-politique du peuple chinois. La Chine a fait un grand pas en passant d’un despotisme féodal plusieurs fois millénaire à la démocratie populaire.

Nous avons mis sur pied un système d’économie nationale indépendant et relativement complet et la puissance économique et la puissance intégrée du pays se sont nettement améliorées. En guère plus de 50 ans, nous avons mis fin à la misère et à la pauvreté qui sévissaient dans l’ancienne Chine et développé une industrie moderne comprenant toutes les branches d’activité. Depuis la fondation de la Chine nouvelle, le produit intérieur brut s’est multiplié par 57. La puissance économique, militaire et technologique de notre pays s’est nettement accrue. A de nombreux égards, notre industrie, notre agriculture, notre défense nationale et nos sciences se trouvent à l’avant-garde dans le monde. Plus de 1,2 milliard de Chinois sont parvenus non seulement à avoir de quoi se nourrir et s’habiller, mais aussi à connaître une vie relativement aisée, dans l’ensemble.

Nous n’avons cessé de développer la culture socialiste si bien que la vie morale de la population s’enrichit de jour en jour. Nous avons maintenu la position directrice du marxisme et recouru au patriotisme, au collectivisme et au socialisme pour éduquer les habitants afin de promouvoir à grande échelle le développement des valeurs morales socialistes. Nous avons aussi continué à faire valoir les cultures remarquables des différentes ethnies du pays et nous nous sommes activement inspirés des acquis d’avant-garde d’autres pays pour que la culture socialiste prospère de jour en jour. Le niveau de la morale, de l’éducation, des sciences et de la culture de la population ne cesse de s’améliorer et cela a permis de montrer au monde une nouvelle physionomie de la nation chinoise.

Nous en avons fini avec l’état de désunion dans lequel se trouvait l’ancienne Chine et réalisé la grande unification du pays et l’union nationale sans précédent dans l’histoire chinoise. Nous avons dénoncé les traités inégaux imposés à la Chine par les puissances occidentales et aboli tous les privilèges des impérialistes. Le morcellement féodal a aussi disparu une fois pour toutes sur le territoire chinois. Respirant au même rythme, partageant le même sort et ayant les mêmes sentiments, nos 56 ethnies ont établi entre elles des rapports socialistes caractérisés par l’égalité, la solidarité et l’entraide. Les divers partis politiques et les organisations populaires sont unis comme un seul homme et solidaires pour le meilleur comme pour le pire. Tous les travailleurs socialistes et tous les patriotes qui approuvent le socialisme et soutiennent la réunification de la patrie ont formé le front uni patriotique le plus large qui soit pour œuvrer ensemble à la réunification et à la prospérité du pays. Le retour triomphal de Hongkong et de Macao dans le giron de la patrie a permis à la nation chinoise de voir son vœu devenir une réalité. Les Chinois des deux rives du détroit de Taiwan n’ont cessé de multiplier leurs échanges. La question de Taiwan sera réglée et la réunification du pays, réalisée.

Nous avons constitué une armée populaire placée sous la direction absolue du Parti et mis en place une défense nationale renforcée. Nous avons trouvé la voie de l’encerclement des villes par les campagnes et de la prise du pouvoir par la lutte armée. En prenant les forces armées populaires comme ossature, en nous appuyant sur le peuple, en armant les masses populaires et en éduquant inlassablement nos officiers et soldats dans l’esprit de la théorie et du programme du Parti, nous avons, à travers une longue guerre révolutionnaire, réussi à vaincre nos ennemis intérieurs et extérieurs, qui étaient extrêmement féroces et beaucoup mieux équipés que nous. Se tenant à son principe de se mettre corps et âme au service du peuple, l’Armée populaire de Libération a joué un rôle important dans la consolidation de la défense nationale et la résistance à l’agression, dans la défense du régime socialiste et du travail en paix de la population, et dans la construction socialiste du pays. Notre défense nationale n’a cessé de se renforcer, et notre armée a su toujours progresser dans le sens de l’esprit révolutionnaire, de la modernisation et de la régularisation. L’Armée populaire de Libération dirigée par notre parti constitue un pilier solide de la dictature démocratique populaire, une muraille d’airain protégeant la patrie et une force importante de l’édification socialiste.

Nous avons poursuivi une politique extérieure d’indépendance et de paix en apportant une contribution importante à la paix et au développement dans le monde. Nous avons mis fin à une diplomatie humiliante et défendu résolument la souveraineté, la sécurité et la dignité de la nation. Nous avons préconisé activement et défendu les cinq principes de coexistence pacifique et combattu fermement l’hégémonisme et la politique du plus fort; fidèles à nos principes et nous prononçant en faveur de la justice, nous nous sommes efforcés de défendre les droits et intérêts légitimes des pays en voie de développement et de contribuer à établir, dans les domaines politique et économique, un nouvel ordre international, juste et équitable. L’image de la Chine socialiste s’améliore de jour en jour et son influence s’accroît sans cesse sur la scène internationale.

Les faits prouvent pleinement que le Parti communiste chinois est digne d’être classé parti marxiste, grand, glorieux et juste et qu’il est une force centrale qui dirige le peuple chinois dans l’accomplissement continu de nouvelles œuvres.

Les succès remarquables de la révolution, de l’édification et de la réforme de la Chine sont les résultats de la lutte commune de notre peuple multiethnique, des efforts incessants de tous les hommes de bonne volonté depuis l’époque moderne et, aussi, du dévouement total des communistes chinois de génération en génération.

Nous nous souvenons avec un profond respect des révolutionnaires prolétariens de la vieille génération, décédés aujourd’hui, qui ont apporté une grande contribution à la révolution, à l’édification et à la réforme de la Chine, à la fondation, au renforcement et à l’évolution du Parti communiste chinois, dont Mao Zedong, Zhou Enlai, Liu Shaoqi, Zhu De, Deng Xiaoping et Chen Yun. Nous nous souvenons aussi avec le même respect des martyrs révolutionnaires qui ont donné leur vie pour établir, défendre et construire la Chine nouvelle et également de tous les précurseurs depuis l’époque moderne ayant lutté pour l’indépendance et la libération de la nation chinoise. Que leurs contributions à la patrie brillent éternellement dans notre histoire!

Le peuple est le véritable créateur de l’histoire. Au nom du comité central du Parti communiste chinois, j’adresse mes nobles salutations aux ouvriers, aux paysans, aux intellectuels, aux divers groupements politiques démocratiques, aux organisations populaires, aux personnalités patriotes des divers milieux, à l’Armée populaire de Libération, à la police armée et aux officiers et policiers chargés de la sécurité publique! J’adresse aussi mes salutations sincères aux concitoyens des régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao, à ceux de Taiwan et aux ressortissants chinois! J’adresse encore mes remerciements chaleureux aux peuples et amis de tous les pays qui vivent en bon terme avec nous et soutiennent la révolution, l’édification et la réforme chinoises!

En 80 ans, le Parti communiste chinois a combiné le marxisme-léninisme et la réalité chinoise à la recherche inlassable de la vérité et pour créer de nouvelles œuvres; en 80 ans, il a mené une lutte acharnée pour la libération de la nation, la prospérité du pays et le bonheur du peuple; en 80 ans, il est passé par de nombreuses épreuves et s’est sans cesse renforcé, et a évolué tout en accomplissant sa mission historique.

Les 80 ans de pratique nous disent que nous devons combiner sans défaillance les principes fondamentaux du marxisme et la réalité chinoise, persister dans la direction de la théorie scientifique et poursuivre fermement notre marche sur la voie que nous avons choisie. Voici l’expérience fondamentale qui est la notre si nous dressons le bilan de l’histoire de notre parti. Le marxisme constitue une puissante arme idéologique de connaissance et de transformation du monde et un guide d’action pour diriger la révolution, la construction et la réforme chinoises. Le marxisme n’est pas un dogme, il doit être appliqué dans la pratique et s’y développer pour faire preuve d’une puissante vitalité. Le groupe dirigeant de la première génération rassemblé autour du camarade Mao Zedong et celui de la deuxième génération avec au centre le camarade Deng Xiaoping ont conduit notre parti en combinant les principes fondamentaux du marxisme-léninisme et la réalité concrète de la Chine et ont ainsi constitué la pensée de Mao Zedong et la théorie de Deng Xiaoping. Ces deux grandes théories sont le fruit de l’adaptation du marxisme à la réalité chinoise; elles traduisent les principes fondamentaux du marxisme-léninisme et comprennent en même temps les brillantes pensées de la nation chinoise et les expériences pratiques des communistes chinois. C’est parce que nous avons le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong et la théorie de Deng Xiaoping comme guide que notre parti a pu conduire le peuple à surmonter toutes les difficultés et à avancer de victoire en victoire. La théorie de Deng Xiaoping est la grande cristallisation des expériences de la pratique et de la sagesse collective du Parti et du peuple. Il s’agit aussi d’une valorisation supérieure de la pensée de Mao Zedong et de son approfondissement dans le cadre de nouvelles conditions historiques, apportant une contribution de poids à la création d’un nouveau contexte pour la cause socialiste chinoise. Tous les camarades du Parti portent haut levé le grand drapeau de la théorie de Deng Xiaoping, continuent d’étudier la nouvelle conjoncture et de résoudre les nouveaux problèmes; ils sont en train de faire progresser, dans tous les domaines et avec un esprit créateur, la glorieuse cause d’une édification d’un socialisme à la chinoise. Dans le cadre de cette nouvelle période historique, pour rester fidèles au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong, le plus important pour nous est d’étudier le monde et la Chine d’aujourd’hui à la lumière de la théorie de Deng Xiaoping afin de dresser régulièrement un bilan des expériences et faire de nouvelles synthèses théoriques sur notre marche en avant.

La pratique au cours de ces 80 ans nous permet de nous rendre compte, aussi, de l’importance de l’appui sur les masses populaires et du travail sincère dans leur intérêt. Nous devons puiser notre force chez les masses populaires pour avancer. Maintenir toujours des liens de chair et de sang avec les masses populaires est la garantie essentielle pour notre parti de surmonter toutes les difficultés et braver les risques et de gagner notre cause. A tout moment et en toute circonstance, notre position de partage des heurs et malheurs des masses populaires ne changera pas, notre objectif de servir sincèrement le peuple ne sera jamais mis de côté et la vue matérialiste historique selon laquelle les masses populaires sont de vrais héros ne sera jamais abandonnée. Il faut traduire la volonté des masses populaires et agir dans leurs intérêts, en considérant ceci comme le point de départ et l’aboutissement de notre travail; il faut nous appuyer sur le savoir-faire et la force des masses populaires, ce qui constitue la ligne fondamentale de notre travail pour faire avancer notre cause.

La pratique au cours de ces 80 ans nous prouve également qu’il faut renforcer et améliorer la construction du Parti, nourrir sans cesse sa créativité, renforcer sa cohésion et sa combativité afin d’assurer à jamais son dynamisme et sa vitalité. Pour mener à bien les affaires du pays, le Parti est la clé. Il faut renforcer sans cesse l’édification du Parti, compte tenu de l’évolution de la situation, autour de la tâche principale du Parti. Nous devons savoir dresser le bilan de nos expériences, rester fidèles à la vérité, corriger nos erreurs et agir avec modestie et circonspection. Nous devons reconnaître les problèmes qui existent parmi les membres et les cadres du Parti et résoudre ces problèmes en tablant sur les membres du Parti et les masses populaires. C’est là la seule voie permettant à notre parti de garder son dynamisme et sa vitalité. Nous devons maîtriser les questions essentielles du type et du processus de construction du Parti, dans le cadre des nouvelles conditions historiques pour résoudre les deux grands thèmes historiques que sont l’élévation continue de la capacité de gouverner et du niveau de direction du Parti et les aptitudes à lutter contre la corruption et parer aux risques, et pour promouvoir le nouveau travail, de grande importance, de construction du Parti.

En faisant un bilan des luttes et des expériences fondamentales de ces 80 années et en portant notre regard sur la tâche difficile et l’avenir radieux, notre parti doit se situer comme par le passé à l’avant-garde et conduire le peuple à avancer victorieusement. En un mot, notre parti doit toujours représenter la demande de développement des forces productives progressistes chinoises, l’orientation de la culture d’avant-garde et les intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité de la population du pays.

II. Se faire une idée juste de la “triple représentativité” et la matérialiser

Au cours du nouveau siècle, il faudra continuer de pousser vers l’avant la modernisation, accomplir la grande œuvre de la réunification de la patrie, sauvegarder la paix dans le monde et promouvoir le développement en commun: ce sont là les missions importantes que l’Histoire remet entre les mains de notre parti. Face aux profonds changements de la situation intérieure et internationale, notre parti doit suivre de près les progrès mondiaux, unir et conduire notre peuple multiethnique en saisissant les opportunités et relevant les défis afin d’accomplir victorieusement ces trois missions historiques. Pour ce faire, nous devons répondre à la lettre et sans défaillance aux demandes de la “triple représentativité” (représenter la demande de développement des forces productives progressistes chinoises, l’orientation de la culture d’avant-garde et les intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité de la population du pays - Note de l’éditeur), demandes qui constituent le point de départ, la base de gouvernement et la source de la force de notre parti, ainsi qu’aux exigences fondamentales de renforcement au cours du nouveau siècle de la construction du Parti, pour faire progresser les inventions théoriques, techniques et du régime et pour remporter sans cesse des victoires dans l’édification du socialisme à la chinoise.

La représentation, par notre parti, de la demande de développement des forces productives progressistes de Chine signifie que la théorie, la ligne, le programme, les principes et les mesures politiques du Parti et son travail dans divers secteurs doivent être harmonisés avec les lois de développement des forces productives, traduire les demandes d’émancipation et de développement des forces productives, notamment celles qui peuvent promouvoir le développement des forces productives progressistes, et améliorer constamment le niveau de vie de la population par le truchement du développement des forces productives.

Les forces productives sont le facteur le plus actif et le plus révolutionnaire; elles sont une force qui, finalement, détermine le développement social. Les contradictions entre les forces productives et les rapports de production, entre la base économique et la superstructure constituent la contradiction fondamentale de la société dont le mouvement décide du changement de la nature de la société et de l’orientation du développement de la société, de l’économie, de la politique et de la culture. La plus importante différence entre le socialisme et le capitalisme est la différence entre leurs rapports de production et leurs superstructures. La mise en place du régime socialiste et son perfectionnement ouvrent une large voie à l’émancipation et au développement des forces productives de notre pays. Tous les rapports de production et toutes les superstructures, quels qu’ils soient, doivent sans aucune exception se développer au fur et à mesure du développement des forces productives. S’ils ne peuvent pas s’adapter aux exigences de développement des forces productives et deviennent un obstacle au développement de celles-ci et du progrès social, ils doivent obligatoirement se restructurer et se transformer.

Saisir avec perspicacité la tendance et les exigences de développement des forces productives de notre pays, axer tout notre travail sur l’édification économique, élaborer et appliquer la ligne, les principes et les mesures politiques justes et adopter des démarches concrètes afin de promouvoir le développement des forces productives, voici qui traduit la nature progressiste et les exigences fondamentales de notre parti qui se tient toujours à l’avant-garde de son époque.

En tant que l’avant-garde de la classe ouvrière, notre parti est monté sur la scène de l’Histoire, dès sa fondation, comme représentant des forces productives progressistes chinoises. La révolution démocratique nouvelle dirigée par notre parti avait pour but de supprimer les privilèges des impérialistes en Chine, de mettre fin à l’exploitation et à l’oppression de la classe de propriétaires fonciers et de la classe capitaliste bureaucratique, de changer les rapports de production compradors-féodaux et la superstructure politique décadente établie sur cette base économique, de mettre en place une nouvelle superstructure politique concentrée autour de la dictature démocratique populaire et d’émanciper radicalement les forces productives jugulées. Après la fondation de la Chine nouvelle, nous avons mené une réforme socialiste dans les domaines de l’agriculture, l’artisanat et l’industrie et le commerce capitalistes, pour établir des rapports de production socialistes, perfectionner sur cette base économique la superstructure socialiste afin de libérer et de développer continuellement les forces productives. Depuis la troisième session plénière du comité central du XIe congrès du Parti communiste chinois, nous avons appliqué la politique de réforme et d’ouverture sur l’extérieur, restructuré et réformé les parties des rapports de production qui ne répondaient pas au développement des forces productives, ainsi que celles de la superstructure socialiste qui ne correspondaient pas à la base économique, et ce, également, pour libérer et développer davantage les forces productives. En plus de vingt ans, nous avons procédé à des expérimentations courageuses et nous nous sommes livrés à la pratique avec détermination. Nous avons poussé en avant la réforme du système économique, du système politique et d’autres domaines, émancipé et développé considérablement les forces productives de notre pays et fait en sorte que de grands changements ont été enregistrés dans le développement de l’économie nationale et les progrès sociaux.

La tâche fondamentale du socialisme est de développer les forces productives, de renforcer la puissance intégrée du pays socialiste, d’améliorer sans cesse le niveau de vie du peuple et de faire valoir, de façon continue, la suprématie du socialisme sur le capitalisme. Au cours des différentes périodes historiques du socialisme, il faut mener, aux moments opportuns, la réforme pour promouvoir incessamment le perfectionnement et le développement du régime socialiste, en fonction des impératifs du développement économique et social. C’est ainsi que le régime socialiste peut faire valoir son dynamisme et sa vitalité. Tous les membres du Parti doivent adopter fermement les points de vue fondamentaux et développer la conscience de réforme et de développement socialistes.

Le développement de la société humaine est justement le processus historique où les forces productives progressistes ne cessent de se substituer à celles qui sont arriérées. La modernisation socialiste doit être basée sur les forces productives développées. Nous œuvrons à la modernisation; le plus important est de développer les forces productives au moyen de la réforme et du développement. Tous les membres du Parti, quel que soit le poste qu’ils occupent, doivent examiner souvent leur travail et en faire le bilan pour savoir si ce travail correspond aux demandes de développement des forces productives progressistes. Il faut s’en tenir fermement à ce qui répond à ces demandes et entreprendre des améliorations, à partir des faits, quand ce n’est pas le cas. C’est ainsi que le caractère progressiste des communistes et l’esprit de notre temps peuvent être traduits.

L’Homme est un élément décisif au sein des forces productives. La classe ouvrière de notre pays, qui comprend aussi les intellectuels, constitue la force fondamentale de développement des forces productives progressistes du pays. La classe paysanne et d’autres travailleurs, étroitement unis à la classe ouvrière, sont une force importante de promotion du développement des forces productives dans notre pays. La première tâche de notre parti qui représente les impératifs du développement des forces productives progressistes dans le pays est d’améliorer sans cesse le niveau de conscience morale, le niveau culturel et le niveau d’instruction des ouvriers, des paysans, des intellectuels et d’autres travailleurs ainsi que de tous les habitants du pays, d’améliorer leur compétence technique et leur capacité créative et de faire valoir leur initiative et leur esprit créateur.

Les sciences et les techniques sont des forces productives de premier ordre et elles sont également la démonstration évidente et le symbole principal des forces productives progressistes. Les progrès scientifiques et techniques prodigieux ont permis de promouvoir grandement le développement des forces productives dans le monde et le progrès économique et social de la société humaine. Le développement ultérieur des sciences et des techniques connaîtra un nouvel essor. Nous devons saisir, avec beaucoup de perspicacité, cette tendance objective, veiller toujours à faire valoir la supériorité du régime socialiste dans la maîtrise, l’utilisation et le développement des sciences et des techniques avancées, promouvoir grandement le progrès et les innovations scientifiques et techniques, développer l’économie nationale en profitant des progrès scientifiques et techniques et permettre le grand développement des forces productives de notre pays. Voilà les responsabilités importantes que notre parti, qui représente les impératifs du développement des forces productives progressistes du pays, doit assumer.

Malgré les grands succès obtenus dans l’édification des modernisations, notre pays se trouve encore à l’étape initiale du socialisme; la population est nombreuse et la base économique faible; le développement économique et culturel s’avère très déséquilibré et les forces productives sous-développées n’ont pas évolué dans l’ensemble. Emanciper et développer sans cesse les forces productives restent encore notre tâche principale sur une longue période. Nous devons développer sans discontinuer les forces productives progressistes. Il ne faut pas rejeter de façon simpliste, au mépris de la réalité, les modes de production arriérés qui ne correspondent pas aux impératifs du développement des forces productives progressistes de notre temps, ni adopter une attitude consistant à se contenter du présent et à maintenir l’état arriéré; au contraire, il faut créer des conditions, à partir de la réalité, pour réformer et améliorer ces modes de production arriérés afin que ces derniers soient transformés progressivement en modes de productions avancés et pratiques grâce aux efforts déployés sur une longue période.

A la lumière de la théorie, de la ligne et du programme fondamentaux du Parti, nous devons continuer à appliquer fermement et perfectionner le système économique fondamental caractérisé par un développement commun de divers types de propriétés autour de la propriété publique, le système d’économie de marché socialiste, les divers modes de distribution centrés sur le principe de “répartition selon le travail”, la politique d’ouverture sur l’extérieur, la dictature démocratique populaire basée sur l’alliance des ouvriers et des paysans sous la direction de la classe ouvrière, le système de l’assemblée populaire, le système de coopération et de consultation politique entre plusieurs partis sous la direction du Parti communiste chinois et le système d’autonomie dans des régions peuplées par des ethnies minoritaires. Il faut faire avancer avec dynamisme et à pas assurés la réforme du régime politique, développer la démocratie socialiste, gouverner le pays selon la loi et construire un pays de droit socialiste. Il faut s’efforcer de perfectionner les rapports de production et la superstructure socialistes et de frayer une voie plus large pour l’émancipation et le développement des forces productives.

Si nous voulons que notre parti représente toujours l’orientation de la culture d’avant-garde chinoise, la théorie, la ligne, le programme, les principes, les mesures politiques et toutes les activités du Parti doivent répondre aux demandes de développement de la culture socialiste nationale, scientifique et populaire, qui doit être orienté vers la modernisation, vers le monde extérieur, vers l’avenir, en vue de promouvoir l’amélioration incessante de la qualité morale, scientifique et culturelle de toute la nation et d’apporter un appui spirituel et intellectuel au développement économique et aux progrès sociaux de notre pays.

La société socialiste est une société de développement et de progrès dans tous les domaines. La modernisation du socialisme est une cause caractérisée par la complémentarité et le développement harmonieux des valeurs morales et de la civilisation matérielle. Tous les membres du Parti doivent bien comprendre les rapports dialectiques de l’édification dans ces deux domaines et renforcer l’édification de la civilisation matérielle tout en attachant de l’importance au développement des valeurs morales. Dans la Chine actuelle, développer la culture d’avant-garde, c’est justement développer la culture socialiste à la chinoise, c’est-à-dire développer les valeurs morales socialistes.

Il faut suivre de près l’évolution du développement et les demandes de la culture d’avant-garde chinoise et rester fidèle au marxisme-léninisme, à la pensée de Mao Zedong et à la théorie de Deng Xiaoping pour développer sans cesse, sur la base de la pratique de l’édification du socialisme à la chinoise et en considération du développement scientifique et culturel dans le monde, une culture socialiste à la chinoise qui soit à la fois saine et riche pour satisfaire la demande croissante des masses et élever leur niveau sur les plans idéologique et moral. Cela montre aussi que notre parti doit se tenir toujours à l’avant de notre temps et préserver son caractère progressiste.

Quelle orientation culturelle suivre et quel genre de culture il s’agit de développer, voilà la revendication idéologique et morale du parti politique. Au cours des 80 dernières années, notre parti a porté haut levé le drapeau de la culture d’avant-garde chinoise, s’est efforcé d’édifier et de développer la nouvelle culture qui reflète la révolution, l’édification et la demande de réforme et a éliminé l’ancienne culture léguée par le passé et celle pourrie et décadente introduite de l’étranger, ce qui a permis d’émanciper et d’encourager grandement les cadres et les masses populaires sur les plans moral et idéologique et de former une pensée directrice juste et un idéal commun pour tout le Parti et tout le peuple du pays.

La mission fondamentale de développement de la culture socialiste consiste à former différentes générations de citoyens instruits et disciplinés, ayant de nobles aspirations idéales et morales. Il faut armer les gens avec la théorie scientifique, les orienter à l’aide d’opinions justes, les cultiver avec un noble esprit et les encourager avec des œuvres de qualité. Des efforts soutenus seront déployés pour maintenir et consolider la position prépondérante du marxisme, pour aider les gens à acquérir une juste conception du monde, de la vie et des valeurs, à affermir leur foi dans le marxisme, dans le socialisme, à accroître leur confiance dans la réforme et l’ouverture comme dans les modernisations et leur confiance dans le Parti et le gouvernement. Enfin, il faudra élever la conscience de leur capacité à compter sur leurs propres forces, leur conscience de la concurrence, de l’efficacité, de la démocratie et de la légalité ainsi de développer leur esprit d’initiative. Nous devons appliquer avec persévérance la stratégie du renouveau de la nation par les sciences et l’éducation, généraliser de manière encore plus poussée l’éducation, améliorer la qualité de l’enseignement et élever le niveau d’instruction de toute la société et fournir de gros efforts pour le développement de l’œuvre scientifique et culturelle. Les efforts seront intensifiés pour diffuser les connaissances scientifiques, les méthodes de travail scientifiques ainsi que les idées et l’esprit scientifiques. Il faut développer la culture socialiste, insister pour servir le peuple et le socialisme et appliquer le principe dit “que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent”. Voilà les importants principes à appliquer pour développer la culture d’avant-garde. Pour y parvenir, nous nous efforcerons de maîtriser et de développer les différents médias modernes et de promouvoir activement la diffusion de la culture d’avant-garde.

Renforcer l’édification socialiste sur le plan idéologique et moral constitue la tâche importante et le chaînon principal du développement de la culture d’avant-garde. Nous devons nous rendre compte de ce que si l’on ne se souciait que des intérêts matériels, ne parlait que d’argent, et ne valorisait ni l’idéal ni la morale, les gens oublieraient l’objectif de la lutte commune et les normes de conduite. Il faudra combiner le gouvernement du pays selon la loi et l’administration du pays en insistant sur une noble morale, pour créer une solide base idéologique et morale favorable au maintien d’un bon ordre et de bonnes mœurs sociales. Il faut faire rayonner dans toute la société le patriotisme, le collectivisme et le socialisme; s’opposer et résister au culte de l’argent, à l’hédonisme et à l’extrême individualisme ainsi qu’à toutes autres idées décadentes. Il faut accroître les sentiments de dignité nationale du peuple, augmenter sa confiance dans la nation et son sentiment de fierté nationale pour l’inciter à lutter inlassablement dans le cadre du renouveau de la nation chinoise.

La culture socialiste a déjà occupé une position prépondérante en Chine. Cependant, pour des raisons historiques et pratiques, il existe encore dans notre société une culture arriérée marquée des couleurs de la superstition, de l’ignorance, des idées viles et banales, voire une culture décadente corrodant l’esprit des gens et portant atteinte à l’œuvre socialiste. Il faudra, à travers le perfectionnement des différentes mesures politiques et de divers systèmes, renforcer l’éducation et la gestion, réformer les vieux us et coutumes, s’efforcer de transformer la culture arriérée, de prévenir et de boycotter la corrosion des gens par la culture décadente et par toutes les idées erronées et de réduire progressivement le terrain favorable à la propagation de celles-ci pour les éliminer radicalement.

Pour développer la culture socialiste, il faut revaloriser et développer toutes les cultures de qualité, refléter l’esprit de notre époque et l’esprit novateur, porter notre regard sur le monde et accroître nos forces d’interprétation. Nous devons revaloriser et développer activement les excellentes traditions culturelles de la nation chinoise, les traditions culturelles révolutionnaires de notre parti et de notre peuple créées depuis le Mouvement du 4 Mai et tous les acquis de la civilisation moderne réalisés par l’Homme. Nous devons absorber la quintessence du riche patrimoine culturel légué par l’histoire plusieurs fois millénaire de notre pays et en rejeter la lie pour le développer à notre époque de façon à ce que l’ancien nourrisse le présent. Parallèlement, nous devons travailler activement aux innovations culturelles et faire prospérer la culture d’avant-garde, selon les pratiques et les exigences de notre époque et selon les besoins de la population sur les plans moral et culturel afin d’unir des millions et des millions de personnes sous le grand drapeau de la culture socialiste à la chinoise.

Notre Parti doit représenter toujours les intérêts fondamentaux des larges masses populaires de Chine. Ceci signifie que la théorie, la ligne, le programme, les principes et les mesures politiques du Parti ainsi que toutes ses activités doivent sans exception prendre les intérêts fondamentaux du peuple comme leur point de départ et leur aboutissement. Cela veut dire aussi qu’il faudra mettre pleinement en jeu l’ardeur, l’esprit d’initiative et l’esprit créateur des masses populaires pour que celles-ci puissent obtenir, sans cesse, des intérêts sur les plans économique, politique et culturel, sur la base des progrès sociaux sans cesse renouvelés.

Servir corps et âme le peuple, travailler avec abnégation pour de nobles objectifs et être au pouvoir dans l’intérêt du peuple, voilà ce qui différencie foncièrement notre parti de tous les partis politiques des classes exploitantes. En tout temps, nous devons veiller à la concordance entre le respect de la loi de développement social et celui de la position du peuple dans l’Histoire, à la concordance entre la lutte pour la réalisation d’un noble idéal et la recherche des intérêts des larges masses populaires, ainsi qu’à la concordance entre l’accomplissement des différentes tâches assignées par le Parti et la matérialisation des intérêts du peuple.

Tous les efforts déployés par notre parti depuis 80 ans étaient en fin de compte dans l’intérêt de l’écrasante majorité de la population. Durant les années de guerre révolutionnaire, le Parti a appelé ses membres à combattre vaillamment, par vagues successives et au mépris de leur vie. Après la fondation de la Chine nouvelle, le Parti a recommandé à tous ses membres d’être modestes et prudents, de se garder de toute présomption et de toute précipitation pour maintenir toujours l’esprit révolutionnaire né du travail dur. Dans cette nouvelle période historique, le Parti exige de tous ses membres qu’ils soutiennent les épreuves de la réforme, de l’ouverture du pays vers l’extérieur et du contrôle du pouvoir, pour conduire les masses populaires à travailler d’arrache-pied en vue de réaliser les modernisations socialistes. Tout ceci vise à assurer, à maintenir et à bien développer les intérêts des larges masses populaires et à demeurer en étroit contact avec elles.

L’intérêt commun des masses populaires est constitué par un ensemble d’intérêts concrets dans différents domaines. Nos mesures politiques et notre travail doivent refléter de manière correcte les rapports entre ces intérêts et favoriser des solutions appropriées. Ils doivent tenir compte sérieusement des intérêts des masses populaires des différentes couches et de divers milieux. Mais le plus important est qu’il faut en premier lieu prendre en considération les intérêts et les demandes de l’écrasante majorité des gens et satisfaire à leurs demandes. Ceci concerne depuis toujours l’ensemble des conditions d’exercice du pouvoir par le Parti, touche à la situation du développement économique, politique et culturel du pays dans son ensemble et enfin à la situation de l’unité du peuple multiethnique et de la stabilité sociale de notre pays. Les intérêts de la plus grande majorité des gens représentent le facteur le plus important et le plus décisif. Tel est le point de vue fondamental du marxisme que les organes dirigeants et les cadres responsables aux différents échelons doivent connaître et appliquer consciencieusement.

Notre Parti a toujours placé l’intérêt du peuple au-dessus de tout. Il n’y a pas d’intérêts particuliers en dehors de celui de l’écrasante majorité de la population. Tout le travail du Parti doit respecter le critère suprême de l’intérêt fondamental de cette dernière. Tous les camarades du Parti doivent toujours maintenir la position fondamentale consistant à tout faire pour les masses et à s’appuyer sur les masses en toutes occasions, s’en tenir à la ligne de masse du Parti, aller à la base, se mêler aux masses, écouter la voix de celles-ci, refléter leurs aspirations et concentrer leur intelligence de manière à ce que toutes les décisions et tous les projets de travail répondent à la réalité et aux exigences du peuple. Tous les cadres membres du Parti doivent bien détenir et exercer le pouvoir en tant que véritables représentants des masses: il est absolument interdit d’abuser de son pouvoir pour des intérêts personnels, de constituer des clans pour défendre les intérêts acquis. Au cours de la marche progressive vers l’enrichissement commun du peuple, les cadres membres du Parti doivent traiter correctement les rapports entre ceux qui sont parvenus les premiers à s’enrichir et ceux qui n’y parviendront que plus tard, entre l’enrichissement individuel et l’enrichissement commun. Tous les cadres dirigeants membres du Parti doivent se préoccuper du destin du pays plus que les autres et jouir des résultats après les autres, se porter les premiers pour endurer les peines et se tenir en arrière pour partager les plaisirs. Au lieu de penser seulement à faire leur propre fortune et, plus encore, à calculer des intérêts non justifiés par abus de pouvoir, ils doivent d’abord aider les masses à s’enrichir. Les cadres dirigeants de tous les échelons doivent toujours garder à l’esprit les conditions de vie des masses populaires, se soucier de leurs peines et s’efforcer d’accomplir des choses réelles en leur faveur. Les organes dirigeants et les cadres dirigeants de tous les échelons doivent se soucier en particulier de cette partie de la population qui rencontre des difficultés provisoires d’emploi et dans la vie quotidienne, inscrire à l’ordre du jour prioritaire les moyens de résoudre ces difficultés et d’assurer réellement sa réinsertion sociale et ses moyens d’existence. C’est seulement en nous préoccupant des masses et en nous dévouant pour elles que nous saurons préserver les liens indissolubles avec elles et remporter la victoire dans tous les domaines.

Représenter les exigences de développement des forces productives progressistes en Chine, l’orientation de la culture d’avant-garde chinoise et les intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité de la population: voilà les trois parties d’un ensemble liées entre elles et en interaction. Le développement des forces productives progressistes constitue la condition de base du développement de la culture d’avant-garde et de la réalisation des intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité de la population. Les masses populaires sont créatrices des forces productives progressistes et de la culture d’avant-garde, et aussi des forces fondamentales pour la réalisation de leurs propres intérêts. Le développement continu des forces productives progressistes et de la culture d’avant-garde a pour but final de satisfaire les besoins matériels et spirituels croissants des masses populaires et la réalisation continue des intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité de la population.

Cette “triple représentativité” est une exigence fondamentale pour notre parti s’il veut préserver son caractère progressiste et incarner toujours le ferme noyau dirigeant de la construction du socialisme à la chinoise; elle est conforme à la ligne du marxisme-léninisme, à la pensée de Mao Zedong, à la théorie de Deng Xiaoping, à la nature de notre parti comme avant-garde de la classe ouvrière et à notre dévouement pour le peuple. Tous les camarades du Parti doivent matérialiser cette “triple représentativité” dans les divers aspects de l’édification du Parti et durant tout le processus de réforme, d’ouverture sur l’extérieur et de modernisation socialiste entrepris par notre peuple sous la direction du Parti.

III. Renforcer et améliorer l’édification du Parti conformément à la “triple représentativité”

Dans ce grand pays multiethnique et en voie de développement qu’est la Chine, une ferme direction du Parti communiste chinois est nécessaire pour unir les 1,2 milliard d’habitants dans leur marche vers la modernisation socialiste. Sans cette direction, la Chine serait non seulement désunie, morcelée et incapable de réaliser sa modernisation, mais encore conduite inévitablement vers un abîme de troubles. Cette conclusion n’est pas seulement tirée du parcours de la Chine depuis l’époque moderne, mais aussi de l’analyse de l’expérience de développement de nombreux pays.

Si l’on veut maintenir la direction du Parti, il faut l’améliorer. Il faut appliquer la théorie et la ligne fondamentales du Parti et, conformément à la “triple représentativité”, renforcer et améliorer l’édification du Parti en profondeur et dans tous les domaines, de manière à ce que notre parti marche toujours en tête du processus historique à une époque où la situation mondiale connaît des changements profonds, qu’il soit toujours le pilier sur lequel notre peuple entier puisse s’appuyer pour surmonter les épreuves intérieures et extérieures au cours de ce processus, et qu’il joue toujours le rôle du solide centre dirigeant dans la construction du socialisme à la chinoise.

Après 80 années de développement, notre parti a connu des changements majeurs concernant sa place, son environnement, les rangs de ses membres et les tâches qu’il assume. D’un parti qui dirigeait le peuple dans sa lutte pour prendre le pouvoir, il est devenu un parti installé au pouvoir depuis de longues années; d’un parti qui entreprenait la construction du pays en résistant au blocus extérieur, il est devenu un parti dirigeant la construction dans un contexte de réforme générale et d’ouverture tous azimuts. Le nombre des nouveaux adhérents s’est multiplié, les cadres vétérans n’ont cessé de faire place aux nouveaux et un contingent de jeunes cadres a accédé à des postes de direction. Tout cela a insufflé une vitalité nouvelle au développement du Parti tout en lui présentant de nouveaux défis.

Tous les membres du Parti doivent s’attacher, en partant de cette situation nouvelle, à étudier et résoudre les problèmes théoriques et pratiques majeurs auxquels notre parti est confronté dans l’édification de ses rangs, de manière à ce qu’il s’imprègne de créativité, de cohésion et de combativité en préservant toujours sa pureté et son caractère progressiste.

Conformément à la “triple représentativité”, nous devons maintenir la ligne du Parti consistant à libérer la pensée et à faire preuve d’objectivité, faire rayonner l’esprit réaliste et novateur, promouvoir de manière créatrice le travail du Parti et de l’Etat dans tous les domaines, enrichir et développer continuellement le marxisme dans la pratique.

Pensée fondamentale nous servant de source d’inspiration pour la construction du Parti et de l’Etat, le marxisme est aussi la base idéologique commune de notre peuple multiethnique uni pour la lutte. Il nous faut maintenir en tout temps les principes fondamentaux du marxisme. Privée de cette âme, de cette juste base théorique, notre cause serait fourvoyée et vouée à l’échec. C’est pourquoi nous devons toujours maintenir les principes fondamentaux du marxisme. Mais ce dernier est une doctrine qui, de par sa nature, évolue avec le temps. Si nous nous bornons à des affirmations ponctuelles faites par les auteurs marxistes classiques dans des conditions historiques déterminées, ou à des programmes d’action concrets définis par eux pour faire face à une situation concrète, notre marche en avant rencontrera des résistances dues au décalage de notre pensée par rapport à la réalité, et nous commettrons même des erreurs. C’est pourquoi nous devons toujours nous opposer à toute approche dogmatique de la théorie marxiste. Si notre parti a commis des erreurs au cours de certaines périodes de son histoire, voire essuyé de graves échecs, la cause fondamentale en est qu’il a obéi à une pensée directrice coupée de la réalité du pays. En revanche, si notre parti a pu rectifier ses erreurs, surmonter les échecs et continuer à faire de l’avant en s’appuyant sur le peuple et sur ses propres forces, la raison essentielle est qu’il a remis à l’honneur et maintenu la ligne idéologique consistant à libérer la pensée et à faire preuve d’objectivité. Nous avons fait un bilan systématique de ces expériences dans les Résolution sur quelques problèmes historiques et Résolution sur quelques problèmes historiques du Parti depuis la fondation de la République populaire de Chine, et nous recommandons à tout le monde d’en bien tirer les leçons. Tous les camarades du Parti doivent préserver les principes et l’esprit scientifiques du marxisme, exceller à suivre les changements objectifs et à faire le bilan des expériences nouvelles créées par les masses au cours de la pratique, de manière à enrichir et développer continuellement la doctrine marxiste.

Marx, Engels et Lénine, ainsi que les camarades Mao Zedong et Deng Xiaoping nous ont donné de brillants exemples en liant la théorie à la pratique et en innovant sur le plan théorique. Après avoir mené de vastes recherches sur les matériaux idéologiques antérieurs, Marx et Engels en ont assimilé la substance de manière critique pour former une doctrine dépassant leurs prédécesseurs, créant un système idéologique scientifique au service de l’émancipation du prolétariat et de l’humanité entière. Lénine, en soulignant la loi de développement économique et politique inégal du capitalisme mondial, a formulé la thèse selon laquelle la révolution socialiste pouvait triompher d’abord dans un ou plusieurs pays, et il a conduit la Révolution d’Octobre à la victoire. Combinant les principes fondamentaux du marxisme-léninisme et la pratique concrète de la révolution chinoise, le camarade Mao Zedong a créé la théorie de la révolution démocratique nouvelle, guidant la révolution chinoise vers la victoire avant de conduire le peuple chinois sur la voie socialiste. Se basant sur le bilan des leçons et expériences du développement du socialisme en Chine et à l’étranger, le camarade Deng Xiaoping a formulé la théorie de la construction du socialisme à la chinoise, qui devait conduire la cause socialiste de notre pays vers des temps de plein essor.

L’histoire du développement du marxisme a totalement prouvé que la libération de la pensée et la recherche de la vérité à partir des faits constituaient une puissante force motrice pour le progrès de la société. La pratique sociale étant en développement continu, nous devons suivre le pas sur le plan de la pensée et avoir aussi bien le courage que la capacité de créer du nouveau conformément aux besoins de la pratique. Nous devons toujours considérer la pratique comme critère unique de reconnaissance de la vérité et, guidés par la théorie fondamentale du Parti, partir de la réalité en toutes choses, libérer consciemment la pensée des concepts, pratiques et systèmes désuets, de toute approche erronée et dogmatique du marxisme et du joug subjectiviste et métaphysique. Nous devons par ailleurs préserver notre attitude scientifique et mener des explorations audacieuses de manière à ce que notre pensée et notre action se conforment mieux à la réalité objective, aux réalités concrètes de notre pays dans la période initiale du socialisme, et au développement de notre époque.

L’histoire de la lutte de notre parti a 80 ans. Celui-ci a le grand mérite d’avoir créé et développé la pensée de Mao Zedong et la théorie de Deng Xiaoping, et d’avoir connu des expériences historiques tant positives que négatives du développement du socialisme en Chine et à l’étranger. Si nous savons, forts de ces acquis, nous situer à l’avant-garde de notre époque, renouveler la pratique, assimiler les caractéristiques du présent, appliquer les principes fondamentaux de la doctrine marxiste lors des études des problèmes majeurs de la réalité, approfondir sans cesse notre connaissance de la loi régissant le Parti communiste en tant que parti au pouvoir et de celles relatives à la construction du socialisme et au développement de la société humaine, et enfin faire nos toutes les expériences, les pensées et les réalisations nouvelles, nous pourrons apporter une contribution nouvelle à l’enrichissement et au développement du marxisme.

Pour appliquer les exigences de la “triple représentativité”, nous devons insister sur la nécessité pour le Parti de rester le détachement d’avant-garde de la classe ouvrière et de préserver avec fermeté le caractère progressiste du Parti, et cela tout en tâchant, compte tenu des conditions concrètes du développement économique et des progrès sociaux, à gagner un soutien toujours plus actif des classes et des masses et à accroître sans cesse son influence sociale.

Née avec le développement social et notamment avec le développement de la production socialisée à une grande échelle à l’époque moderne, la classe ouvrière chinoise est caractérisée par sa discipline rigoureuse, ainsi que par sa fermeté et son esprit révolutionnaires. Depuis sa fondation, le Parti communiste chinois se considère comme un parti politique de la classe ouvrière chinoise et s’attache à demeurer le détachement d’avant-garde de celle-ci, en jetant ainsi de solides bases de classe pour la préservation de son caractère progressiste.

Au fur et à mesure de l’application de la politique de réforme et d’ouverture et de la modernisation du pays, les rangs de la classe ouvrière chinoise se sont sans cesse élargis, en même temps que le niveau de conscience, la qualité morale ainsi que la formation culturelle et scientifique de celle-ci qui s’améliorent de jour en jour; son caractère avant-gardiste se raffermit et les fondements de classe du Parti se consolident. Le fait que les intellectuels font partie intégrante de la classe ouvrière contribue grandement à l’élévation de la formation culturelle et scientifique de cette classe. Etant donné notre système économique dont la composante principale est la propriété publique et qui est dirigé vers le développement général de l’économie de diverses formes de propriété, l’avènement de l’économie de marché socialiste et la restructuration stratégique de l’économie entraînent inévitablement des changements de postes de travail pour une partie des ouvriers. Cependant, loin de modifier le statut de la classe ouvrière chinoise, ces changements ne pourront qu’aider les ouvriers, envisageant les choses à long terme et la situation dans son ensemble, à améliorer leurs qualités et à faire valoir leurs points forts. La classe ouvrière chinoise représente toujours les forces productives d’avant-garde de la Chine. Aussi, nous devons continuer à préserver le caractère avant-gardiste de la classe ouvrière et nous appuyer avec confiance sur elle.

Les critères avec lesquels on juge si un parti politique revêt un caractère progressiste ou s’il est le détachement d’avant-garde de la classe ouvrière, sont surtout sa conduite selon la théorie et le programme marxistes, sa représentation de la juste orientation du développement social et des intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité de la population. Notre parti doit son existence à la combinaison du marxisme-léninisme et du mouvement ouvrier chinois. La classe ouvrière constitue donc la condition fondamentale de l’avènement de notre parti. Pendant la période de la révolution démocratique, en raison des caractéristiques propres à la société chinoise, les membres de notre parti provenaient pour la plupart des paysans et d’autres travailleurs, ainsi que des intellectuels et d’autres éléments révolutionnaires n’appartenant pas aux couches travailleuses. Cependant, du fait que notre parti avait sa théorie et son programme marxistes, qu’il incarnait la juste orientation du développement de la société chinoise, qu’il accordait une attention particulière à son édification sur le plan idéologique, qu’il persistait à éduquer ses membres dans l’esprit du marxisme, qu’il demandait à ses membres d’adhérer au Parti non seulement sur le plan organisationnel mais avant tout sur le plan idéologique et qu’il exhortait ceux-ci à œuvrer pour la réalisation de son programme et des tâches qui lui étaient assignées, notre parti a su garder son caractère progressiste en tant que détachement d’avant-garde de la classe ouvrière.

Depuis l’application de la politique de réforme et d’ouverture, la Chine a connu de nouveaux changements dans la formation de ses couches sociales. Des exploitants et techniciens des entreprises scientifiques privées, des gestionnaires et techniciens engagés dans les entreprises à capitaux étrangers, des travailleurs indépendants, des entrepreneurs privés, des employés des établissements intermédiaires et d’autres personnes exerçant des professions libérales font leur apparition. D’ailleurs, avec le déplacement fréquent de ces derniers entre des entreprises de propriétés différentes, des secteurs d’activités variés et des régions diverses, il arrive souvent qu’ils changent de profession voire de statut social. Cette situation peut se perpétuer. Guidés par la ligne et les politiques du Parti, la grande masse des gens appartenant à ces nouvelles couches sociales ont donné leur part de contribution au développement des forces productives du socialisme et d’autres œuvres à travers leur travail honnête et leur exploitation légale. Aussi, de même que les ouvriers, les paysans, les intellectuels, les cadres et les officiers et combattants de l’armée, font-ils également partie des bâtisseurs de la cause socialiste à la chinoise.

Dans la tâche à la fois glorieuse et difficile qu’est l’édification d’un socialisme à la chinoise, nous avons besoin d’un important contingent d’éléments d’élite travaillant dans les secteurs divers, voués à la patrie et au socialisme et prêts, en donnant l’exemple, à entraîner les masses. C’est pourquoi le critère du recrutement de nouveaux membres du Parti consiste à voir si les personnes concernées acceptent d’œuvrer de leur plein gré à la réalisation de la ligne et du programme du Parti et si elles répondent à ses conditions d’admission. En dehors des membres provenant des ouvriers, paysans, intellectuels, militaires et cadres et qui constituent la composante fondamentale et la force d’ossature de notre parti, nous devons aussi intégrer, au sein de celui-ci, des éléments excellents travaillant dans d’autres secteurs d’activités qui approuvent le programme et les statuts du Parti, qui sont prêts à lutter volontairement pour la réalisation de sa ligne et de son programme, qui ont subi de longues épreuves et qui répondent à ses conditions d’admission. Nous devons également nous attacher à élever, grâce au creuset du Parti, la conscience politique et idéologique de ses membres, cela afin d’accroître l’influence et la force de cohésion du Parti dans toute la société.

Dans leur théorie sur le travail et sa valeur dans la société capitaliste, les auteurs classiques du marxisme ont démontré les caractéristiques du fonctionnement et les contradictions fondamentales du mode de production capitaliste de leur époque. Les circonstances dans lesquelles nous développons actuellement l’économie de marché socialiste sont déjà fort différentes de celles que les fondateurs du marxisme ont connues et étudiées. Il nous faut donc, en nous référant à la réalité actuelle, approfondir nos études et connaissances sur la théorie concernant le travail et sa valeur dans la société socialiste. Le but fondamental de notre édification socialiste consiste à faire en sorte que le peuple mène une vie aisée et connaisse le bonheur. C’est la raison pour laquelle on constate, au fur et à mesure du développement économique, une augmentation incessante du niveau de vie de la population et un accroissement progressif de leur revenu. Dans de telles circonstances, il n’est plus justifié de considérer simplement la situation financière et l’importance des biens d’une personne comme le critère de son attitude politique, mais de la juger à travers ses comportements réels et sa conception politique et idéologique, d’après la façon par laquelle elle a acquis ses biens et celle par laquelle elle dispose et fait usage de sa propriété, et selon la contribution qu’elle a apportée, grâce à son labeur, à l’édification du socialisme à la chinoise.

Pour appliquer les exigences de la “triple représentativité”, nous devons persister dans le centralisme démocratique, perfectionner le système de direction et le mécanisme de travail scientifiques, développer pleinement la démocratie au sein du Parti, défendre résolument son union centralisée, ainsi que préserver et renforcer sa vitalité.

Le centralisme démocratique constitue le système fondamental d’organisation et de direction de notre parti. C’est dans le but de créer au sein du Parti, grâce à nos efforts, une atmosphère politique vivante et dynamique régie à la fois par le centralisme et la démocratie, par la discipline et la liberté et par la volonté unifiée et la joie individuelle, que nous nous attachons à maintenir et perfectionner le centralisme démocratique.

Elargir la démocratie au sein du Parti et mettre pleinement en jeu l’initiative et la créativité de ses membres et de ses organisations aux divers échelons constitue une garantie importante pour la prospérité de la cause du Parti. Pour ce faire, il nous faut assurer effectivement aux membres du Parti leur droit démocratique, multiplier les moyens de consultation démocratique au sein du Parti et encourager ses membres à avoir accès aux affaires internes et à y participer. Il faut faire tout notre possible pour soumettre à la discussion de ses membres tous les problèmes importants liés au travail du Parti afin de mieux écouter leurs opinions. A cet effet, nous devons, à travers la mise en place d’un mécanisme efficace, assurer que les opinions des membres du Parti à la base et de ses organisations aux échelons inférieurs puissent être rapportées aux niveaux supérieurs. Ceux-ci doivent, quant à eux, être très attentifs aux opinions des membres du Parti à la base et des échelons inférieurs, mettre à profit la sagesse collective et faire en sorte que les décisions diverses soient prises d’une façon scientifique et démocratique. Il nous faut aussi, conformément au principe de la direction collective, du centralisme démocratique, des délibérations particulières et des décisions prises à l’issue des réunions, parfaire le mécanisme de discussions et de prise de décisions au sein des comités du Parti, faire valoir le rôle des réunions plénières de ses comités aux divers échelons et perfectionner le processus de prise de décisions par les membres des comités permanents. Pour toutes les décisions d’importance majeure, il faut impérativement procéder avant tout à des délibérations au sein des comités du Parti et interdire la prise de décisions par des individus. Nous devons aussi améliorer le système de responsabilité individuelle liée à la division du travail sous une direction collective et augmenter ainsi l’efficacité du travail. Ni la direction collective ni la responsabilité individuelle ne peut être négligée. Nous tâcherons, par la démocratisation au sein du Parti, de promouvoir le développement de la démocratie populaire.

Il nous faut, selon le principe de la maîtrise de l’ensemble de la situation et de la coordination des opinions des parties diverses, renforcer et perfectionner le système dirigeant du Parti, améliorer sa manière de diriger et de gouverner, assurer la mise en jeu à la fois du rôle de noyau dirigeant des comités du Parti et des fonctions des assemblées populaires, des gouvernements, des conférences consultatives politiques aux divers échelons, et des organisations populaires de toutes sortes. Les comités du Parti doivent, à travers la mise en place d’un mécanisme scientifique, normalisé et institutionnalisé, renforcer leur direction des assemblées populaires, des gouvernements, des conférences consultatives politiques et des organisations populaires. Les groupes dirigeants du Parti auprès des assemblées populaires, des gouvernements, des conférences consultatives politiques et des organisations populaires et les membres du Parti assumant des fonctions de direction doivent, dans l’exercice de leurs fonctions et en vertu de la loi, appliquer résolument la ligne et les mesures politiques du Parti ainsi que les décisions prises par ses comités. Les dirigeants de tous les échelons doivent mettre résolument à exécution les mesures politiques et les dispositions du Comité central du Parti.

Tous les camarades du Parti doivent améliorer leur conscience du centralisme démocratique, appliquer rigoureusement le principe de celui-ci, renforcer leur aptitude à mettre en pratique le centralisme démocratique, s’efforcer de maîtriser l’art, la manière et les méthodes de direction qu’exigent les nouvelles situations et les nouvelles tâches, et combiner d’une façon organique la direction du Parti et la mise en valeur de la démocratie populaire, l’exercice des fonctions administratives en vertu de la loi et le respect de la loi objective. Les institutions doivent être établies sur des assises solides pour pouvoir durer longtemps, en veillant à la préservation de la stabilité et aux intérêts d’ensemble. Il faut perfectionner les règlements divers du centralisme démocratique et améliorer le système dirigeant du Parti et son mécanisme de travail, et cela afin de garantir l’exécution exacte du centralisme démocratique en recourant à des moyens institutionnels. Il faut nous opposer résolument à l’influence du multipartisme ainsi qu’aux autres schémas politiques occidentaux tels que la séparation des trois pouvoirs. Il faut aussi combattre l’arbitraire individuel et le relâchement de la discipline, allant l’un comme l’autre à l’encontre du principe du centralisme démocratique.

Avec la mise en œuvre de la réforme et de l’ouverture sur l’extérieur et le développement de l’économie de marché socialiste, notre société évolue vers une diversité toujours plus poussée des composantes économiques, de la forme d’organisation, des possibilités d’emploi, des rapports entre les différents intérêts et des modes de répartition. Si nous n’arrivons pas à nous rendre compte de cette évolution et à la prendre en considération dans le travail, nous risquons fort de nous disperser. Ainsi, il est d’une importance capitale de maintenir la direction unique et l’unité au sein du Parti et au niveau de l’Etat et de préserver l’autorité des organes centraux. Une centralisation est de rigueur tant pour les idées directrices du Parti et de l’Etat, les objectifs à atteindre et les grandes orientations politiques que pour le système légal et les dispositions importantes à prendre dans le travail. Il n’est donc absolument pas permis, à aucune instance locale, à aucun département ni à aucun service d’agir à sa guise. Les cellules du Parti étant le point d’appui de toutes nos actions et la source de notre force de combat, nous devons travailler sans relâche pour les renforcer et les développer de manière à leur permettre de répondre aux impératifs de la situation et d’être à la hauteur des tâches nouvelles qui leur sont assignées.

Il nous faut poursuivre en profondeur la réforme du système concernant le personnel, conformément aux exigences de la “triple représentativité”, et en mettant pleinement en application les principes selon lesquels nos cadres doivent être révolutionnaires, plus jeunes, mieux instruits et plus compétents, bref, politiquement conscients et hautement qualifiés sur le plan professionnel, afin de former un contingent de cadres performants, sachant s’acquitter de lourdes tâches et capables d’endurer toutes sortes d’épreuves.

La ligne politique une fois définie, les cadres constituent un facteur déterminant. Il est particulièrement important de former des dirigeants qui accordent une grande attention à la politique, prennent toujours à cœur l’intérêt général et sont capables de bien diriger les affaires du Parti et de l’Etat. Notre œuvre socialiste pourra-t-elle continuer à se consolider et à se développer? La Chine pourra-t-elle rester puissante et prospère face à une concurrence internationale acharnée? Tout cela dépend de notre capacité à former en grand nombre des cadres dirigeants réellement compétents.

Nous devons nous en tenir au principe selon lequel c’est au Parti de s’occuper des cadres, améliorer les méthodes de gestion, accélérer la réforme du système concernant le personnel et veiller à rendre la gestion des cadres plus scientifique, plus démocratique et mieux réglementée. Il faut élargir le champ d’application de cette gestion démocratique et faire en sorte que les masses populaires puissent exercer réellement leurs droits à l’information, de participation, de sélection et de surveillance dans la nomination des cadres. Les principes de transparence, d’égalité, de concurrence et de sélection des meilleurs doivent être toujours respectés, et les mesures comme la sélection transparente et l’affectation par voie de concurrence, sérieusement mise en application, et cela afin d’inciter nos cadres à travailler avec plus d’enthousiasme et à accepter volontiers des fonctions à un échelon supérieur ou à la base. Il faut renforcer le contrôle sur la sélection et la nomination des cadres, améliorer le mécanisme et le mode de leur évaluation. Tout doit être fait, en outre, pour prévenir et redresser les pratiques malsaines dans la sélection des cadres.

Consacrer davantage d’efforts à la formation des jeunes cadres est une tâche d’importance stratégique pour assurer à notre parti et à notre Etat une stabilité durable. Pour assumer de lourdes responsabilités, les jeunes cadres doivent s’efforcer d’élever leur niveau en théorie marxiste et celui de leur conscience politique, d’être mieux à même de servir le peuple, d’apprendre à donner, sous un angle politique, une appréciation correcte sur la conjoncture et à maîtriser la situation dans son ensemble, et savoir travailler dans des circonstances difficiles et complexes. Les comités du Parti aux différents échelons doivent aider et encourager les jeunes cadres à aller travailler là où les conditions sont dures pour qu’ils puissent s’aguerrir au creuset des grandes luttes.

Le monde évolue, et notre œuvre ne cesse de progresser; notre parti et notre pays ont besoin d’un nombre croisssant de personnes spécialisées dans divers domaines. Il nous faut donc nous employer à former et à attirer les compétences et leur permettre de mieux jouer leur rôle. Une ambiance favorable doit régner au sein comme en dehors du Parti pour faire mieux respecter le savoir et les compétences, et faciliter l’émergence de personnes qualifiées. Savoir les découvrir, les utiliser comme il faut, les entourer d’affection et les réunir, voilà qui est indispensable pour les cadres dirigeants. Ceux-ci doivent savoir apprécier les gens à leur juste titre et les employer judicieusement. Il faut orienter et encourager, par un noble idéal et un noble esprit, les gens qualifiés à accomplir des exploits pour le pays et pour le peuple. Dans le même temps, nous devons témoigner à leur égard de la sollicitude, leur faire confiance et créer autant que possible des conditions favorables pour leur travail. Il faut mettre rapidement en place un mécanisme de répartition permettant de garder les personnes qualifiées et de leur faire pleinement jouer leur rôle de manière à garantir par voie institutionnelle qu’elles soient rémunérées en fonction du travail fourni. Par ces différents moyens, nous créerons des conditions favorables à une émergence massive de personnes qualifiées.

Conformément aux exigences de la “triple représentativité”, il nous faut nous en tenir aux principes selon lesquels le Parti doit s’occuper de ses membres et faire régner une discipline rigoureuse dans ses rangs. Les organes du Parti aux divers échelons doivent donc se montrer exigeants envers les cadres, les éduquer sans relâche, les contrôler et les superviser, afin de régler le problème de la corruption et les autres phénomènes néfastes qui existent au sein du Parti.

Le Parti doit s’occuper de ses membres et faire régner une discipline rigoureuse dans ses rangs. C’est la garantie importante de la consolidation de sa position en tant que parti au pouvoir, pour assurer son caractère d’avant-garde et la pureté de ses rangs. Pour bien gouverner, il faut avant tout assurer le bon fonctionnement du Parti, ce qui implique la nécessité d’être exigeant à l’égard de ses membres. Dans le monde, certains partis communistes, après avoir été longtemps au pouvoir, ont fini par le perdre; nous devons faire une analyse profonde de ce phénomène et en tirer la leçon qui s’impose. Plus le Parti reste longtemps au pouvoir, plus il est important de consolider ses organes et plus l’exigence est de rigueur envers les membres et les cadres du Parti.

La rigueur dans les rangs du Parti doit s’appliquer aux domaines idéologique, politique, organisationnel et du style de travail, et être traduite dans les efforts d’éducation, de contrôle et de supervision des organes des divers échelons, des membres et des cadres du Parti. Les organes et les membres du Parti doivent respecter strictement les statuts, les réglementations et les règles de discipline du Parti. Les cadres dirigeants des différents niveaux doivent avoir le sens de la dignité, faire l’examen de leur propre conscience, se tenir sur leurs gardes et se montrer toujours enthousiastes, accorder de l’importance à l’étude, à la politique et à l’intégrité; ils doivent procéder régulièrement à la critique et l’autocritique et prendre une part active dans des confrontations d’idées afin de défendre la vérité et de corriger les erreurs. Les organes des différents échelons du Parti doivent s’attacher à renforcer leur capacité à régler leurs propres contradictions et avoir le courage de regarder en face les problèmes existants et de les résoudre, au lieu de les éluder ou de les masquer.

Le style de travail du Parti touche à son image, à l’évolution de l’opinion publique et à son existence même. Nous devons tout faire pour améliorer le mode de pensée, la méthode d’étude et le style de travail du Parti ainsi que la façon de diriger et le mode de vie de ses cadres. Il nous faut, compte tenu des nouvelles réalités, faire rayonner le bon style de travail du Parti, qui consiste à associer la théorie à la pratique, à maintenir des liens étroits avec les masses et à procéder à la critique et l’autocritique. Par ailleurs, nous devons mettre au point un nouveau style de travail sur la base des nouvelles expériences pratiques. Tous les comportements malsains qui ne se conforment pas aux exigences du développement de la cause du Parti et qui vont à l’encontre des intérêts du peuple doivent être éradiqués. A l’heure actuelle, il faut surtout combattre l’immobilisme, mettre fin à toutes les pratiques visant à se couper des masses et lutter fermement contre le formalisme et la bureaucratie. Il importe que les cadres des différents niveaux soient animés d’un esprit pratique, travaillent avec efficacité et fassent preuve de créativité pour répondre aux souhaits ardents et aux besoins pressants de la population et œuvrer inlassablement à son mieux-être.

Tous les camarades du Parti doivent être conscients que la lutte contre la corruption et pour l’intégrité concerne la survie même du Parti et de l’Etat. Par conséquent, ils doivent tout faire pour mener cette campagne jusqu’au bout. Il faut comprendre que cette lutte contre la corruption est une lutte de longue haleine, difficile et complexe. Il convient donc de s’apprêter à y faire face pendant une longue période tout en veillant à mener à bien le travail actuel. Nous devons nous en tenir à notre principe de solution globale en nous attaquant tant aux racines du mal qu’à ses manifestations, en nous immunisant, sur le plan idéologique, contre la corruption et la dégradation. En même temps, en mettant en place un nouveau système, nous cherchons à éliminer les origines et les conditions de la corruption et à mieux prévenir et résoudre ce problème à la source. Nous recevons du peuple nos pouvoirs et les cadres de tous les échelons sont des serviteurs; donc, nous devons être placés sous la supervision du peuple et de la loi. En renforçant le contrôle interne du Parti, le contrôle juridique et la supervision par les masses populaires, nous établirons et compléterons un mécanisme de contraintes et de supervision vis-à-vis de l’exercice des pouvoirs conformément à la loi. L’essentiel est de renforcer le contrôle des cadres dirigeants pour s’assurer qu’ils usent convenablement de leurs pouvoirs. Les membres du Parti, notamment les cadres, doivent demeurer toujours intègres et dévoués pour soutenir l’épreuve de réforme, d’ouverture et d’exercice du pouvoir ainsi que pour résister à l’érosion des pouvoirs, à la tentation de l’argent et à la débauche. Ils ne peuvent en aucun cas se permettre de rechercher des intérêts personnels dans le cadre de leurs fonctions et de sombrer dans la corruption au mépris de la loi. Les organes et les responsables du Parti aux différents échelons doivent s’opposer sans équivoque à la corruption et mener jusqu’au bout les enquêtes sur les actes de ce genre et les personnes impliquées. Le Parti ne peut abriter en son sein aucun élément corrompu. Nous sommes déterminés à gagner la confiance du peuple par des résultats concrets de la lutte pour l’intégrité du Parti.

Bref, notre parti a devant lui une lourde tâche historique. Face aux facteurs complexes à l’échelle nationale et internationale, il a à relever les divers défis et à rester toujours le détachement d’avant-garde de la classe ouvrière chinoise. A partir de là, il s’est fixé l’objectif de devenir le détachement pionnier du peuple chinois et de la nation chinoise ainsi que le noyau dirigeant de la cause de l’édification d’un socialisme à la chinoise, en incarnant l’évolution des forces productives et de la culture progressistes du pays et représentant fidèlement les intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité de la population chinoise. A cet effet, il convient de faire progresser sans cesse notre parti et de conforter nos camarades dans leur conviction communiste.

IV. Poursuivre nos efforts pour la ligne fondamentale et la tâche historique du Parti

A l’heure actuelle, la Chine est déjà entrée dans une nouvelle phase de développement, où toute la société s’efforce d’acquérir une vie relativement aisée et d’accélérer la modernisation socialiste. En cette période de paix, tout camarade doit rester vigilant. Il doit savoir se prémunir contre tout risque et se garder de présomption et d’impatience afin de faire avancer la réforme, l’ouverture sur l’extérieur et la modernisation dans différents domaines et de réaliser l’objectif prévu: celui d’achever pour l’essentiel la modernisation socialiste au milieu de ce siècle.

Pour un parti politique, le programme est un étendard. Notre parti a un programme minimum pour chaque étape de la révolution, de la construction nationale et de la réforme, de même qu’un programme suprême à long terme. Nous préconisons la convergence de ces deux aspects.

La société humaine marche irréversiblement vers le communisme: voilà un principe fondamental du marxisme qui nous tient à cœur. Le communisme ne peut reposer que sur un socialisme largement développé. La société communiste sera caractérisée par l’abondance des biens matériels, le niveau élevé de la morale et l’épanouissement libre de chacun sur tous les plans. Il est à noter que la réalisation du communisme est un très long processus. Dans le passé, notre vision à ce sujet était plutôt superficielle et simpliste. Après tant d’années de pratique, elle est devenue aujourd’hui beaucoup plus complète et profonde. Certes, nous pouvons prévoir, en théorie, l’évolution future de notre société. Mais c’est la pratique qui nous dira la direction exacte qu’elle prendra. Nous n’avons qu’à tenir fermement le juste cap, au lieu de concevoir et de décrire de manière détaillée un avenir lointain. Cela dépasse d’ailleurs notre capacité d’action. En faisant le bilan du passé, nous nous rendons compte du risque de tomber dans l’abîme des vaines imaginations en lançant des spéculations sur un avenir lointain. Il faut garder un esprit lucide à cet égard.

Chaque communiste doit être animé d’un grand idéal: celui de réaliser le communisme. A partir de là, il doit rester fidèle à sa conviction, respecter scrupuleusement les valeurs morales et accomplir consciencieusement chaque tâche qui lui incombe afin d’œuvrer incessamment à la réalisation du programme fondamental du Parti à l’étape actuelle. Si on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, en oubliant le grand idéal, on perd ses repères et ne peut plus avancer. En revanche, si on met de côté la tâche à accomplir pour se livrer à un verbiage creux sur le grand idéal, on se coupe de la réalité.

Notre pays est, et il le sera d’ailleurs encore quelques temps, au stade initial du socialisme. L’étape initiale du socialisme marque le début de ce long processus de construction d’un socialisme à la chinoise. A mesure du développement économique et des divers progrès sociaux, la Chine entrera, lorsque les conditions auront été réunies, dans une phase plus avancée de son édification socialiste. Tous nos camarades sont appelés à mettre en œuvre sans faillir la ligne fondamentale du Parti à l’étape initiale du socialisme et à travailler d’arrache-pied à la mise en application du programme fondamental du Parti à l’étape actuelle et à la promotion de la cause de l’édification d’un socialisme à la chinoise. Le centre de gravité de nos activités reste toujours le développement économique. A cet effet, nous devons observer scrupuleusement les quatre principes fondamentaux (S’en tenir à la voie socialiste; à la dictature de démocratie populaire; à la direction du Parti communiste chinois; au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong - Note de l’éditeur) et poursuivre la réforme et l’ouverture sur l’extérieur.

Tous nos camarades et la population toute entière ont à œuvrer à la réalisation des objectifs inscrits au Xe plan quinquennal, conformément aux exigences du socialisme à la chinoise en matière économique, politique et culturelle. L’objectif principal étant le développement du pays, le nouveau plan quinquennal s’articule autour de la restructuration et s’appuie sur la réforme et l’ouverture sur l’extérieur ainsi que sur les progrès scientifiques et techniques. Il a comme point de départ l’amélioration des conditions de vie de la population et vise à assurer le développement continu de l’économie nationale et les progrès sociaux. Il importe comme par le passé de bien gérer les rapports entre la réforme, le développement et la stabilité, d’apporter, à partir d’une compréhension correcte, une solution judicieuse aux contradictions au sein du peuple et de veiller à la préservation de la stabilité et de l’unité du pays.

Comme l’exige le marxisme en ce qui concerne la construction d’une société socialiste, toutes nos actions pour la mise en place d’un socialisme à la chinoise ont pour objectif de satisfaire les besoins de la population dans sa vie matérielle et culturelle, d’améliorer ses qualifications et d’assurer par là son épanouissement intégral. Sur la base d’un développement continu de la civilisation matérielle et des valeurs morales socialistes, nous nous attachons à promouvoir l’épanouissement général de chaque individu.

Nous ferons tout notre possible pour que l’ensemble de la population puisse accéder rapidement à une vie relativement aisée et à partir de là, à un niveau de vie toujours plus avancé. La politique du Parti sur l’enrichissement de la population, qui doit être appliquée intégralement, consiste à élever, sur la base de la croissance économique, les revenus des citadins et des ruraux, à améliorer sans cesse la qualité de vie, notamment en ce qui concerne la nourriture, l’habillement, le logement, le déplacement et les services d’utilité publique, à perfectionner le système de protection sociale et à renforcer les soins médicaux. Elle permet à une partie de la population, dans certaines régions, de s’enrichir avant les autres et d’entraîner ensuite ceux-ci pour amener l’ensemble de la population vers une prospérité commune.

Nous devons mettre pleinement en valeur l’esprit d’initiative et l’immense créativité de la population et assurer que cette dernière puisse bien organiser sa vie, réaliser ses vœux et agir pour son intérêt dans le cadre de la loi. Nous devons poursuivre la réforme du système politique, développer la démocratie et la légalité socialistes et garantir pleinement l’exercice des droits démocratiques en matière d’élection, de prise de décision, d’administration et de contrôle.

Nous nous employons à améliorer la formation idéologique et morale ainsi que le niveau scientifique et culturel de la population en vue d’un plein épanouissement sur les plans moral et spirituel. L’éducation politique et idéologique est à renforcer pour la rendre plus convaincante. L’éducation, les sciences et technologies connaîtront de nouveaux progrès et une prospérité culturelle régnera dans notre société. L’objectif est de faire en sorte que les individus aient des chances égales d’accéder à l’éducation et à cette prospérité culturelle. Ainsi la vie spirituelle sera-t-elle plus riche et la vie culturelle, plus diversifiée.

Nous œuvrons à la coexistence harmonieuse de l’Homme et la Nature pour assurer un cadre de vie agréable. Nous poursuivons fermement la stratégie de développement durable. L’accent est mis sur l’équilibre entre la croissance économique d’une part et la démographie, les ressources et l’environnement d’autre part, sur l’amélioration de la qualité de l’environnement, sur le renforcement des installations d’utilité publique et de bien-être. Nous nous attachons à la recherche d’une voie de développement conciliant les impératifs d’une production abondante, une vie aisée et un environnement agréable.

L’épanouissement général de la population constitue la condition préalable et la base même du développement économique et culturel et de l’amélioration des conditions de vie, et vice versa. Plus la population s’épanouit dans divers domaines, plus les richesses matérielles et culturelles sont abondantes et plus les conditions de vie sont élevées. En retour, la prospérité économique et culturelle contribue à l’épanouissement de la population. L’augmentation progressive des forces productives et l’élévation graduelle du niveau de développement économique et culturel constituent un processus historique sans fin. Il en va de même pour la promotion de l’épanouissement de la population. Ces deux processus historiques évoluent en symbiose et en synergie.

Dans notre nouveau contexte, nous poursuivons activement la modernisation de la défense nationale et de l’armée afin de renforcer la capacité de défense, d’assurer la sécurité du pays et de sauvegarder l’unité de la nation. Le Parti maintient la direction sans partage de l’armée. Conformément au principe de “qualification politique, aptitude au combat, style de travail exemplaire, discipline de fer et logistique sûre”, et à la lumière de la nouvelle stratégie militaire, nous mettons l’accent sur la qualité et veillons à renforcer l’armée grâce aux acquis scientifiques et techniques et à faire régner la loi dans ses rangs. Le but, c’est d’en faire une armée révolutionnaire puissante, moderne et organisée d’après des normes unifiées. Il convient de consolider les forces de réserves, de développer les sciences et technologies ainsi que les industries de défense et d’améliorer le système de mobilisation. Nous devons aussi resserrer les liens entre l’armée et le gouvernement, entre les militaires et les civils.

Chers camarades, chers amis,

Portant toujours haut levé l’étendard du patriotisme depuis sa fondation, le Parti communiste chinois a mené une lutte héroïque en vue du renouveau de la nation et de la réunification du pays. Après la proclamation de la Chine nouvelle, plusieurs générations de communistes chinois ont fourni des efforts incessants pour réaliser la réunification de la Chine tout entière. A la lumière du principe de “réuni-fication pacifique et un pays, deux systèmes”, nous avons résolu avec succès les problèmes de Hongkong et de Macao légués par l’histoire; aujourd’hui, nous travaillons activement pour régler la question de Taiwan et achever la réunification de la patrie dans un avenir proche. Nous n’accepterons aucun changement du statut de Taiwan qui est une partie intégrante de la Chine. S’agissant de la sauvegarde de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale, la position des communistes chinois est inébranlable. Nous œuvrons en toute sincérité à la réalisation de la réunification pacifique; cependant, nous ne pouvons promettre de ne pas recourir à la force armée. Nous sommes tout à fait capables de déjouer toutes les tentatives séparatistes visant à créer “une Taiwan indépendante”. Mettre un terme à la séparation de Taiwan et de la partie continentale de la patrie et réunifier l’ensemble du pays est la mission qui incombe au Parti communiste chinois. Je voudrais lancer à cette occasion un appel: que les compatriotes des deux rives du détroit et les Chinois d’outre-mer s’unissent solidairement, s’opposent au séparatisme et poursuivent leurs efforts en vue de promouvoir le développement des rapports entre les deux rives et le processus de réunification pacifique de la patrie. L’accomplissement de la grande œuvre de réunification nationale est la volonté commune du peuple chinois qui s’inscrit dans un courant historique que personne ni aucune force ne saurait détourner.

Chers camarades, chers amis,

Le monde appelle à la paix, les peuples aspirent à la coopération, les pays souhaitent le développement et les sociétés tendent au progrès. Il s’agit là du courant de notre temps. Lors du siècle dernier, le genre humain a été durement éprouvé par les fléaux des deux guerres mondiales et les confrontations de la guerre froide, payant ainsi de lourds tributs. Le peuple chinois et les autres peuples ne veulent plus être témoins de nouveaux troubles ou guerres, chaudes ou froides, dans quelque partie du monde que ce soit. Ils ne veulent plus voir un pays ou un groupement de pays quelconque se livrer encore à l’hégémonisme et à la politique du plus fort. Ils ne veulent plus voir l’aggravation continue des disparités entre le Nord et le Sud en matière de développement ni la fracture d’un monde divisé entre les riches et les pauvres. Ils appellent de tout leur cœur à une paix durable dans le monde, une existence stable et pacifique, un nouvel ordre international juste et rationnel, une démocratisation des relations internationales, un développement commun et une prospérité partagée, assurant à l’humanité tout entière un avenir radieux.

La paix et le développement constituent les thèmes majeurs de notre époque. Le monde suit un chemin sinueux dans son évolution vers la multipolarité et la mondialisation économique. Les sciences et technologies enregistrent des progrès fulgurants. En terme de puissance mondiale, la concurrence entre les différents pays s’exacerbe de jour en jour. Le regroupement des forces et le partage des intérêts à travers le monde connaissent ainsi des changements inédits et profonds. Aucun des deux grands problèmes, la paix et le développement, n’a été résolu, et le monde est loin d’être serein. La paix et le développement sont deux facteurs interactifs. La paix dans le monde est la condition préalable du développement de tous les pays et le développement commun jette une solide base pour le maintien de la paix planétaire. Le rapport entre le Sud et le Nord constiute le nœud des problèmes de la paix et du développement. Si les pays développés peuvent soutenir et assister effectivement, selon les principes d’égalité, d’équité et d’avantages mutuels, les nombreux pays en voie de développement dans leurs efforts déployés en matière économique et culturelle pour les aider à sortir de la pauvreté et rattraper leur retard, nous pourrons alors réunir d’importantes conditions de base pour résoudre les problèmes de la paix et du développement dans le monde.

Le Parti communiste et le peuple chinois associent toujours leurs efforts à ceux des autres peuples du monde épris de paix et de liberté pour promouvoir la grande cause de la paix et du développement à l’échelle planétaire. Dans la lutte contre le fascisme, dans l’œuvre sacrée pour l’indépendance et la libération des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, dans les efforts sans relâche pour l’instauration d’un nouvel ordre international juste et équitable, nous avons toujours travaillé, par esprit de justice, ensemble avec les autres peuples et toutes les forces progressistes du monde.

Au cours du siècle qui commence, le Parti communiste et le gouvernement chinois sont prêts à travailler, la main dans la main, avec tous les pays du monde aspirant à la paix, au développement et au progrès, pour créer grâce à de durs efforts un environnement international de paix durable et orienter le cours de l’histoire vers des objectifs prometteurs.

La politique étrangère de la Chine vise justement à sauvegarder la paix mondiale et à promouvoir le développement commun. Toujours fidèles à notre politique étrangère d’indépendance et de paix, nous développons des échanges amicaux et une coopération mutuellement avantageuse, marqués par un traitement d’égal à égal, avec tous les pays du monde sur la base des cinq principes de la coexistence pacifique, en vue de contribuer au progrès continu de l’humanité. Sur la base des principes d’indépendance, d’égalité totale, de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures, le Parti communiste chinois multiplie ses contacts et renforce sa coopération avec les partis et les regroupements politiques des autres pays, encourageant le resserrement des liens d’amitié entre les peuples et des rapports d’Etat entre les différents pays.

Nous sommes toujours d’avis que tous les pays doivent respecter les buts et principes définis par la Charte des Nations unies ainsi que les normes fondamentales universellement reconnues régissant les relations internationales; les affaires de chaque Etat sont à la discrétion de son gouvernement et de son peuple, les affaires du monde doivent faire l’objet de consultations menées sur un pied d’égalité entre les gouvernements et les peuples, et toute forme d’hégémonisme ou de politique du plus fort est à combattre. La communauté internationale doit préconiser un nouveau concept de sécurité centré sur la confiance mutuelle, le bénéfice réciproque, l’égalité et la coopération. Il est dans son intérêt d’offrir un environnement pacifique marqué par une stabilité durable et une sécurité inébranlable. Les pays doivent renforcer leurs échanges et coopération sur les plans économique et technique et modifier progressivement l’ordre économique international, injuste et irrationnel, pour que la mondialisation économique contribue au bien-être et à la coexistence harmonieuse de tous.

Dans un monde à mille facettes, la diversité des civilisations est un caractère essentiel de la société et une force motrice pour les progrès de l’humanité. Il faut respecter l’histoire, la culture, le régime social et le mode de développement de chaque pays, et reconnaître la réalité de notre planète diversifiée. Les différents systèmes sociaux et civilisations sont appelés à coexister pour longtemps, à se compléter à travers la concurrence et la comparaison et à se développer ensemble dans la recherche d’un terrain d’entente par delà les divergences. Nous continuerons à travailler de concert avec les autres peuples pour bâtir un monde de paix durable et à la prospérité générale.

Chers camarades, chers amis,

Durant les cent ans allant du milieu du 19e siècle au milieu du 20e siècle, toutes les luttes menées par le peuple chinois ont eu pour but l’indépendance et l’émancipation nationales, et de mettre un terme au chapitre humiliant de l’histoire chinoise. Cette mission historique a déjà été accomplie. Au cours des cent ans qui suivent, du milieu du 20e siècle au milieu du 21e siècle, le peuple chinois emploiera tous ses efforts pour la puissance du pays, la prospérité du peuple et le grand renouveau de la nation. Le peuple chinois, sous la direction de notre parti, y a déjà œuvré depuis un demi-siècle et a accompli de grands progrès. Encore cinquante ans d’efforts et son but sera atteint.

Les jeunes Chinois, des différentes communautés ethniques, incarnent l’avenir de notre pays, de notre nation, et représentent l’espoir du progrès de notre cause. Jeunes gens, nous avons besoin de vous pour accomplir la grande cause de la modernisation socialiste et réaliser le renouveau de la nation chinoise. Le Parti et le peuple placent en vous leurs espoirs les plus ardents. Nous souhaitons que vous soyez profondément attachés à la patrie et au peuple, animés d’un noble idéal et prêts à embrasser les plus vastes horizons. Sur cette grande scène que sont la réforme, l’ouverture sur l’extérieur et la modernisation, vous êtes invités à mettre pleinement en valeur votre intelligence, votre talent, votre propre existence pour accomplir grâce à votre assiduité des actions dignes de l’époque et du peuple.

Tout ce que nous avons réalisé est inscrit dans les annales de l’Histoire. Nous avons devant nous un chemin encore plus long à parcourir. La connaissance de la vérité demande d’avancer continuellement; il en est de même pour la transformation du monde. Sans relâche, nous poursuivrons la recherche de la vérité et la lutte pour la vérité. A aucun moment et en aucun cas, les membres de notre parti ne doivent se laisser aller à l’immobilisme et à l’autosuffisance ainsi qu’à la lâcheté face aux difficultés et dangers. Nous resterons solidairement unis avec le peuple multiethnique de Chine pour faire de notre grande patrie un pays socialiste moderne et prospère, plus démocratique et davantage civilisé, et apporter une nouvelle fois à l’humanité une contribution encore plus grande!

Vive la grande patrie!

Vive le grand peuple chinois!

Vive le grand Parti communiste chinois!

 
 
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