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Les pluies du 9 juillet n'ont pas empêché les visiteurs d’apprécier tout l’attrait des ruines archéologiques de la ville antique de Liangzhu, récemment inaugurées à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang (est de la Chine).
Après avoir été inscrites au patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) le 6 juillet, les ruines, témoignage de 5 000 ans de civilisation chinoise, ont attiré l'attention sur le territoire chinois et à l'étranger.
En visitant les ruines, le journaliste du Global Times a découvert que la plus grande partie des objets exposés provenaient des sites où les reliques de la culture de Liangzhu ont été découvertes. La plupart des reliques découvertes sont conservées au musée de Liangzhu, à environ six kilomètres des ruines.
Le long de la route des ruines, on peut voir aussi des aigrettes, des canards et d'autres oiseaux aquatiques. Les ruines couvrent une superficie de 3,66 kilomètres carrés et les visiteurs peuvent prendre un bus-navette pour se rendre dans les différents sites du parc.
Michelle Shearer, une australienne qui travaille à Hangzhou, a déclaré le 9 juillet au Global Times qu'elle avait décidé de visiter les ruines après avoir appris qu'elles avaient été classées au patrimoine mondial. « C'est vraiment un bon endroit pour permettre aux gens d’apprendre l'histoire et la culture », a-t-elle affirmé.
Le site des ruines a officiellement ouvert ses portes le 7 juillet. Les touristes pourront visiter le site gratuitement jusqu’au 1er août, mais après cette date, il faudra acheter des billets allant de 20 yuans (2,90 dollars) à 80 yuans, ont déclaré les employés des ruines au Global Times.
Yu Tiefan, directeur adjoint du département marketing des ruines archéologiques, a précisé au Global Times que le parc est limité à 3 000 billets par jour et que ceux destinés à être utilisés avant le 16 juillet ont tous été écoulés.
La ville antique de Liangzhu représente un état ancien avec une civilisation urbaine autour du lac Taihu, dans la partie inférieure du fleuve Yangtsé, à la fin de la Chine néolithique il y a 5 000 ans. Les ruines ont été bien préservées.
« Ce site est considéré comme une réalisation suprême de la civilisation préhistorique de la Chine et de l'Asie de l'Est qui cultivait le riz il y a plus de 5 000 ans, et un exemple exceptionnel de la première civilisation urbaine », a indiqué un rapport du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS).
Chen Shaofeng, vice-président de l'Institut des industries culturelles de la Peking University, a déclaré au Global Times que la culture de Liangzhu représente non seulement les anciennes cultures autour de la région du lac Taihu, mais qu'elle est également un exemple de fusion de cultures différentes. Selon M. Chen, « Il ne s'agit pas seulement d'un exemple réussi d'héritage et de protection des vestiges de la culture chinoise ancienne, mais également de la reconnaissance du patrimoine culturel chinois ancien ».
L'inclusion des ruines de Liangzhu a porté le nombre total de sites du patrimoine mondial en Chine à 55, le plus élevé au monde.
Parallèlement, Abulfas Garayev, président de la 43e session du Comité du patrimoine mondial, qui a eu lieu à Bakou, a annoncé que la Chine accueillera la 44e session du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO à Fuzhou, dans la province du Fujian (est de la Chine), en 2020.
Les analystes ont noté qu'en plus de promouvoir les échanges de civilisation, la Chine pourrait également partager son expérience en matière de protection du patrimoine dans le cadre de l'événement, notamment sur la manière de combiner de manière durable tourisme et préservation de la culture.
Alors qu'il travaillait en tant que chef du Parti de la province du Zhejiang, le président Xi Jinping s'est rendu à Liangzhu à deux reprises. Il a dit que le site, un témoignage de l'existence de la civilisation chinoise vieille de 5 000 ans, doit être bien protégé, a rapporté le 7 juillet la Télévision centrale de Chine (CCTV).
Lors d'une visite sur le site en 2003, Xi Jinping avait appris que six mines de pierre de la ville voisine de Huzhou avaient endommagé le site culturel mais n'avaient pas été fermées. Il s’est rendu à Huzhou le lendemain, et les six mines furent fermées peu de temps après, a révélé CCTV.
Source:french.china.org.cn |