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Les histoires cachées derrière le documentaire "Amazing China"

French.china.org.cn | Mis à jour le 28. 04. 2018 | Mots clés : Amazing China

Le 2 mars, le documentaire Amazing China est sorti sur les écrans en Chine. Il raconte les changements de la vie des Chinois et leurs histoires cachées derrière les grands travaux réalisés par la Chine : ponts, routes, véhicules, ports et Internet. Le documentaire nous présente une vision panoramique de la Chine.

« Nous cherchons à révéler les réussites du développement chinois des cinq dernières années à travers les expériences concrètes et les récits de Chinois ordinaires. Nous souhaitons utiliser les séquences réelles du film pour transmettre le respect et l’émotion des créateurs à l’écran et montrer dans son intégralité le développement de la Chine dans la nouvelle ère », déclare Wei Tie, réalisateur de ce documentaire, lors d’une interview accordée à La Chine au présent.

Les scènes réelles font revivre le processus de développement

Wei Tie est un réalisateur contractuel de China Film Co., Ltd, mais c’est la première fois qu’il s’attaque à un grand sujet comme celui-ci avec des rushs aussi gigantesques, « cela ébranle profondément mon cœur ».

Une fois le sujet choisi, il décide d’utiliser deux médias (la télévision et le film) pour présenter les changements énormes dans les différents domaines depuis le XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois (PCC). Pour cette raison, Wei Tie et son équipe de China Film, composée principalement de jeunes nés dans les années 1990, ont collaboré avec une équipe documentaire de CCTV pour un tournage conjoint. « C’est la première fois que des cinéastes et des réalisateurs pour la télévision en Chine tournent un film ensemble », indique Wei Tie.

De la création de ce projet à la projection du film, en passant par la conception, le tournage et la post-production, un an seulement s’est écoulé. « Produire un film de 90 minutes sur la base de plus de 1 000 heures de rushs, vous pouvez imaginer la difficulté du travail », raconte Wei Tie, « mais au cours des arrangements et de la sélection des rushs, nous avons vraiment été frappés par leur contenu. Lors de la post-production, nos collègues de la génération des ‘‘post-1990’’ ont tous été profondément émus par chaque scène filmée et chaque petite histoire. » Aujourd’hui, quand il regarde ce film, il se sent fier d’être Chinois. Voici le sentiment que ce documentaire transmet aux spectateurs.

Quant au montage des rushs tournés par l’équipe de CCTV aux quatre coins du pays, Wei Tie dit avec émotion : « Les collègues de CCTV ont formé plusieurs groupes de tournage. Ils sont allés au plus loin, jusqu’au Tibet et dans le Xinjiang dans l’ouest et jusqu’aux îles Nansha dans le sud de la Chine. Pour tourner certaines scènes, ils ont défié leurs limites physiques et physiologiques. » D’après Wei Tie, China Film a adopté la technique de restauration la plus avancée en Chine pour réparer des images originales dégradées et en moyenne définition, afin de réaliser un film en haute définition et d’obtenir la meilleure qualité audiovisuelle.

Dans le documentaire, le réalisateur présente, à travers des images vivantes, les réussites chinoises dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, de l’édification de la civilisation écologique, des soins médicaux et du système de sécurité nationale. Les moments historiques précieux, tels que la construction du pont maritime reliant Hong Kong, Zhuhai et Macao, du C919 et du TGV Fuxing, témoignent des changements de la Chine de la nouvelle ère et de la vie de la population chinoise.

Les contributeurs derrière les grands événements

Selon Wei Tie, la différence du mode d’expression de ce documentaire par rapport à d’autres est grande, car « l’innovation de ce documentaire consiste à réduire au maximum les voix off et à permettre aux contributeurs d’échanger directement leurs sentiments avec les spectateurs sur l’écran, afin de transmettre, à travers leurs expériences et sentiments réels, les voix du développement et de la réforme sociale du pays ».

En mars 2015, la situation de Sanaa, la capitale du Yémen, a empiré. L’aéroport international d’Aden a été gravement détruit et tous les vols ont été interdits sur l’ensemble du territoire. Les Chinois au Yémen ne pouvaient plus retourner en Chine. Face à l’urgence de cette situation, la Chine a dépêché une formation de frégates pour évacuer les Chinois bloqués. Depuis le 29 mars, plus de 570 Chinois ont pu quitter le Yémen. En outre, la marine chinoise a aidé 10 pays, dont le Pakistan, à évacuer plus de 200 de leurs ressortissants au Yémen.

Pour retranscrire cette évacuation dans le documentaire, « nous avons retranscris, à la première personne, un grand nombre de récits de gens qui avaient connu ce rapatriement. Comme cette expérience leur a permis de ressentir la puissance de la Chine, les sentiments authentiques ainsi exprimés rendent le film très réaliste. Ce mode d’expression est différent de celui des films commerciaux. » Selon Wei Tie, la recherche de la vérité est le point de départ de la création du film.

Pour mieux présenter le processus de construction des grands projets chinois et les contributions des bâtisseurs, les détails sont extrêmement importants. « Prenons le pont maritime reliant Hong Kong, Zhuhai et Macao, par exemple. La première séquence fait apparaître l’ingénieur en chef de ce projet, Lin Ming. Quand il a entrepris le projet, il avait 48 ans ; cette année, il a 60 ans. Ce n’est qu’une petite phrase courte, mais elle exprime la difficulté de la construction des travaux qui ont duré douze ans. » Les scènes réelles et les personnes vivantes donnent son âme au film.

« Les Chinois ne doivent pas oublier le scientifique Nan Rendong, ingénieur en chef du plus grand radiotélescope du monde, le ‘‘FAST’’. Ce projet, de la conception à la mise en service, en passant par la planification, l’établissement du projet, le choix du site et la construction, a duré 22 ans. 22 années de persévérance qui font naître en moi un profond respect pour Nan Rendong. » Wei Tie précise qu’à cause d’un cancer du poumon, Nan Rendong a quitté ce monde en septembre 2017. « Cet éminent homme de science a réalisé une chose remarquable au niveau mondial, nous avons donc la responsabilité de le présenter sous sa meilleure image. Pour cette raison, nous avons adopté une technique de réparation cinématographique avancée pour améliorer les images et les rendre vivantes. » Selon Wei Tie, à travers ce personnage, les spectateurs peuvent ressentir la pureté de l’engagement d’un homme de science envers sa patrie. « Il a consacré son intelligence et ses connaissances au travail et au pays qu’il aime profondément. Dans le film, il déclare : ‘‘la mission actuelle la plus importante de “FAST” est de rendre service au pays et à la société.’’ » chaque fois qu’il voit cet homme de science atteint d’un cancer du poumon en phase terminale prononcer cette phrase dans le film, Wei Tie est profondément ému.

Outre les images qui évoquent les grands travaux, le film a recueilli beaucoup d’images sur certains sujets tels que la lutte contre la pauvreté. Sur ce dernier sujet notamment, Wei Tie a employé non seulement beaucoup de scènes tournées par des amateurs, mais aussi des séquences d’actualités. Il a utilisé des techniques de montage pour relier ces images, affirmant : « La force du contenu tient au charme des personnages. Les moments émouvants sont très importants. Concernant la qualité des images, elle peut être améliorée par des techniques. »

Les relations entre la famille, le pays et le monde

« L’initiative des nouvelles Routes de la Soie et la construction d’une communauté de destin pour l’humanité illustrent la connectivité entre la Chine de la nouvelle ère et le monde. La Chine cherche à devenir un grand pays responsable dans les affaires internationales. Tout cela est reflété dans le film. À travers ce film, nous voulons dire au monde que réaliser la prospérité commune avec tous les pays est notre objectif », déclare Wei Tie, lorsqu’il parle des responsabilités chinoises présentées par le film.

Quand on demande à Wei Tie quelle est la plus grande réussite du film, le réalisateur donne trois mots clés : la famille, le pays et le monde. « Ma région natale est la province du Hubei, j’ai donc la nostalgie du pont sur le Yangtsé. Dans le film, vous pouvez voir le TGV passer à côté du Pavillon de la Cigogne jaune qui se trouve près du Yangtsé. Cette scène me rappelle mon départ de ma région natale. Chacun a son pays natal. Quand vous partez de votre pays natal, il est derrière vous. Quand vous partez plus loin, le pays est derrière vous. Quand vous regardez devant, vous savez qu’un pays puissant vous soutient, cela permet à tout le monde de se sentir heureux, fier et enthousiaste ». Voilà le message que le film souhaite transmettre aux spectateurs en insistant sur les relations entre la famille, le pays et le monde.

Le 2 mars, jour de sortie du documentaire, il a réalisé 41 millions de yuans au box-office en Chine. En entendant cette information, Wei Tie était exceptionnellement serein : « Dès le départ, mon équipe et moi-même n’avons pas prêté beaucoup d’attention aux guichets. Ma seule crainte est de ne pas avoir présenté précisément et objectivement les bâtisseurs enthousiastes de la patrie à l’écran. Si les spectateurs s’inspirent du courage des personnages du film, nous aurons atteint notre objectif. » Wei Tie souhaite que de plus en plus de jeunes puissent voir ce film afin d’en tirer des valeurs spirituelles précieuses, ajoutant : « Je souhaite que la sortie du film puisse aider les gens à sortir du monde virtuel et étroit d’Internet. Il faut découvrir un monde plus grand hors de sa sphère personnelle, au lieu de regarder seulement les informations sur WeChat. Il faut tourner les yeux vers des endroits plus lointains. »


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Source:La Chine au Présent