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Un homme se bat pour préserver les briques de l'ancienne muraille de Beijing

French.china.org.cn | Mis à jour le 11. 08. 2016 | Mots clés : Yin Xijun,briques,l'ancienne muraille ,Beijing

Yin Xijun tente de charger une lourde brique sur un tricycle.

Pour beaucoup de personnes à la recherche d'objets à ramasser, les briques grises abandonnées sur un site en cours de rénovation à Beijing n'étaient que des déchets. Mais pas pour Yin Xijun, qui a passé les cinq dernières années à les traquer.

Aujourd'hui, les vieux murs de la ville datant de la dynastie Ming (1368-1644) sont à peine visibles, bien que ces structures imposantes soient mentionnées dans des documents historiques et furent vénérées en leur temps.

Dans les ruines de bâtiments démolis pour de nouvelles constructions à Changxindian, dans le district de Fengtai de Beijing, Yin Xijun a recherché les reliques restantes de la muraille de la ville et les a chargées avec précaution sur un tricycle sous un soleil brûlant.

Mesurant 48 centimètres de long, 24 centimètres de large et 13 centimètres de haut, ces briques cadrent bien avec les descriptions historiques faites des murs de la ville il y a des centaines d'années, a-t-il déclaré, qui pense qu'elles ont pu avoir été transportées de la ville intérieure jusqu'à leur emplacement actuel.

Les inscriptions sur les briques sont devenues presque illisibles.

Sur le site, il y avait environ 300 briques, certaines brisées, d'autres intactes, et portant des inscriptions. Mais après des années d'érosion, les mots sont devenus presque illisibles.

On ne sait pas comment ces briques, qui se trouvaient dans le centre de Beijing, sont arrivées sur ce site, qui se trouve à l'extérieur du 5e périphérique.

M. Yin a sélectionné cinq briques, pesant chacune 24 kilogrammes, et les a transférées dans une pièce du bureau de la communauté résidentielle Hechenggong de Changxindian, où il travaille comme directeur.

Une semaine après sa précédente visite, il est retourné sur le site pour aller chercher les briques cassées, toujours abandonnées là comme des déchets.

Des vestiges de l'ancienne muraille de la ville près de Chongwenmen à Beijing.

Malgré ses efforts pour conserver les briques, M. Yin a dit qu'il se sentait incapable de les récupérer correctement depuis le site de démolition, car son travail lui demande déjà de trop temps.

Yin Xijun, âgé de 55 ans, présente également d'autres objets anciens liés aux coutumes folkloriques de Beijing.

En 2002 déjà, la ville de Beijing avait encouragé les résidents à faire don de briques lorsque des réparations étaient en cours sur une partie des ruines de la muraille de la ville. Selon les autorités de Fengtai, il n'y a ni département spécial, ni réglementation responsable pour les briques de l'ancienne muraille.

Selon Kong Qingpu, auteur d'un livre sur les portes et arcades ornementales à Beijing, les vieilles briques sont en danger de disparition, bien qu'elles soient pourtant des reliques culturelles.

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Source: french.china.org.cn

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