Envoyer [A A]

Deanna Gao, passeuse de culture entre la Chine et la France

French.china.org.cn | Mis à jour le 17. 07. 2015 | Mots clés : Deanna Gao, peintre

Lettre de Mme Soong à Deanna datant de 1978.

Le 20 mai 2015, une exposition de peinture chinoise a été inaugurée dans l'ancienne demeure de Soong Ching Ling (1893-1981) à Beijing. Deanna Gao, peintre française d'origine chinoise, y présentait une série de peintures traditionnelles chinoises créées en collaboration avec ses élèves, ainsi que sa correspondance avec l'ancienne vice-présidente chinoise. Dans l'ancienne maison de celle qu'elle appelait « Tante Soong », Deanna se remémore avec nous cette relation privilégiée qu'elle a eue avec celle qui fut la femme de Sun Yat-sen.

Une amitié hors des frontières

Avant la fondation de la R.P.C., Gao Shiyu, le père de Deanna Gao, était un industriel du textile. Il avait fait ses études en Grande-Bretagne et avait épousé une jeune Anglaise, Marjorie Scott. Au retour du couple en Chine, le pays était en train de subir l'agression japonaise. Le couple décide donc de participer à la Ligue de Défense de la Chine créée par Soong Ching Ling et en devient un pilier. C'est là que commence l'amitié profonde entre Soong Ching Ling et la famille Gao.

Deanna naît en 1947. éduquée, elle montre en plus un talent artistique particulier. Mais son rêve de devenir artiste tombe à l'eau après que la Révolution culturelle commence alors qu'elle vient d'obtenir son diplôme du lycée. Elle part travailler dans une usine textile à Shanghai. Son père est emprisonné, son rêve, brisé, sa vie, misérable. Mais une lettre de « Tante Soong » lui redonne espoir. Avec son aide, la mère de Deanna peut faire une demande pour retourner en Grande-Bretagne rendre visite à sa famille. C'est le moment de quitter la Chine.

Après moultes péripéties, Deanna quitte finalement Shanghai pour passer à Hong Kong avec sa mère et son petit frère en 1973. Dans sa valise, une revue de La Chine en construction (ancien nom de La Chine au présent créée par Soong Ching Ling en 1952). C'est en fait un cadeau d'adieu. Sur la couverture arrière de la revue, une délicate broderie de chat avec un autographe en anglais pour sa mère qui dit : « Chère Marjorie, je suis si heureuse pour vous. J'espère que cette broderie de Suzhou et ce petit chat persan puissent t'amener de la gaieté. »

« Tante Soong nous faisait envoyer la revue régulièrement. Dans sa vieillesse, elle demandait à sa secrétaire d'écrire les lettres qui nous étaient destinées, mais elle insistait toujours pour écrire elle-même l'adresse sur l'enveloppe et envoyer une revue de La Chine en construction. Ces courriers sont les témoins de notre amitié. »

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
1   2   3   Suivant  


Source: french.china.org.cn

Réagir à cet article

Votre commentaire
Pseudonyme
Anonyme
Les dernières réactions (0)

Les articles les plus lus