Dong Qiang, professeur de l'Université de Pékin et président du jury du prix Fu Lei.

Le 18 août à Beijing, le prix Fu Lei a dévoilé la liste des dix finalistes après la sélection préliminaire, dont cinq œuvres de littérature et cinq ouvrages de sciences humaines et sociales. Il s'agit de la première fois qu'un dictionnaire, le Dictionnaire des sciences économiques, entre en finale.

« L'explication chaque terme est vive et assez facile à comprendre, même pour les non-spécialistes de ce domaine », a indiqué M. Dong Qiang, président du jury.

Décerné pour la première fois en 2009, le prix Fu Lei vise à récompenser les meilleurs ouvrages traduits du français et publiés en Chine. « Nous recevons chaque année une cinquantaine de candidatures. Je suis ravi de voir ces œuvres françaises de la littérature, des sciences humaines et sociales et même du domaine économique introduites en Chine », a noté M. Dong lors d'une rencontre avec le public.

Dong Qiang a par ailleurs appelé à améliorer les rémunérations des traducteurs en Chine, en estimant que la rémunération actuelle moyenne de 60 yuans (environ 7,65 euros) pour mille caractères chinois est vraiment « inadaptée ». C'est pourquoi il a accepté d'être le président du jury. « Je rêve d'attirer plus d'attention sur la traduction et d'améliorer la situation des traducteurs », a déclaré M. Dong.

La dotation totale de 8 000 euros du prix Fu Lei est partagée entre les maisons d'édition et les traducteurs des ouvrages récompensés. Parallèlement, deux fois par an, en avril et en septembre, une commission se réunit en France pour décider de la prise en charge du montant de l'avance sur les droits négociés entre les éditeurs français et les éditeurs chinois.