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L'opéra Kunqu sur la scène londonienne lors des JO
L'opéra Kunqu sur la scène londonienne lors des JO

Des représentations d'opéra chinois Kunqu ont été données pour la première fois au théâtre Shaw de Londres, où elles ont eu un grand succès.

Ce théâtre, nommé en mémoire du dramaturge irlandais George Bernard Shaw, a donné deux représentations de ce type d'opéra dans le cadre de la Semaine de la culture de Beijing à Londres. La troupe d'opéra Kunqu du Nord a joué Le Rêve dans le Pavillon rouge, le 24 juillet, et La Nouvelle Légende du Pipa, le 25 juillet.

Ces œuvres ne sont pas les plus connues de ce genre d'opéra, mais selon le vice-président de la troupe Cao Ying, elles représentent des aspects importants de l'opéra Kunqu.

Le Rêve dans le Pavillon rouge, qui s'inspire du roman classique du même titre, est une œuvre originale qui a fait son début l'année dernière. La Nouvelle Légende du Pipa est une oeuvre récemment remise à la mode, qui n'avait pas été mise en scène depuis 300 ans. Son auteur Cao Yin (1658-1712) était le grand-père de l'auteur du Rêve du pavillon rouge, Cao Xueqin (1724-1763).

« L'opéra Kunqu est considéré comme étant à l'origine des cent genres d'opéra de Chine », a expliqué Cao. « Au cours de ses 600 ans d'existence, il a influencé non seulement de nombreux styles d'opéra chinois, mais aussi la littérature, la musique et l'art chinois ».

Dans le roman Le Rêve du Pavillon Rouge –l'un des « quatre grands romans classiques chinois »-, on relève 26 descriptions de Kunqu, la plus connue étant celle de la scène du chapitre 23 dans laquelle l'héroïne Lin Daiyu est charmée par 12 jeunes filles qui chantent du Kunqu.

Il n'y avait toutefois jamais eu d'adaptation du Rêve du Pavillon Rouge à l'opéra Kunqu, excepté pour quelques extraits, jusqu'à ce que le Théâtre d'opéra Kunqu du Nord sorte cette version l'année dernière.

Le Rêve du Pavillon rouge est un roman du milieu du XVIIIe siècle qui raconte la grandeur et la décadence d'une famille noble et, par extension, de la dynastie des Qing (1644-1911). L'intrigue la plus connue de l'oeuvre est la tragique histoire d'amour entre le héros Jia Baoyu et l'héroïne Lin Daiyu, qui sont forcés à se séparer par la famille de Jia, un peu comme Roméo et Juliette.

« Le Rêve du Pavillon rouge est une grande oeuvre qui présente divers aspects de la Chine féodale, du point de vue politique, social et culturel- voire de la médecine et de l'alimentation. La mettre en scène a constitué pour nous un grand défi », a déclaré le metteur en scène Cao Qijing.

Traditionnellement, il n'y avait pas de metteur en scène dans l'opéra Kunqu, et les acteurs/actrices principaux décidaient de la forme de la présentation. Mais de nos jours les metteurs en scène jouent un rôle croissant dans les opéras traditionnels chinois.

« Je pense que c'est quelque chose de naturel, car les arts deviennent plus multidimensionnels, même si j'ai pour principe de ne pas modifier l'esthétique originale de cet art ancien qu'est l'opéra Kunqu », a ajouté Cao Qijing.

Une des innovations introduites par Cao Qijing a été l'ajout d'instruments occidentaux comme le violon, l'alto, le violoncelle et la harpe pour accompagner l'orchestre chinois.

« Je trouve que ces instruments ajoutent à l'expressivité des instruments chinois originels, et permettent de transmettre les riches émotions dont l'oeuvre est chargée avec plus de force », a-t-elle dit.

La nouvelle orchestration a été bien accueillie par le public londonien. Robin Haller, un Londonien de 33 ans, a trouvé que la musique était l'aspect le plus réussi du Rêve du Pavillon rouge.

« D'une certaine façon, c'est la musique qui parle le plus à un spectateur occidental, et a permis de rétrécir l'écart entre la musique traditionnelle chinoise et ce que nous, public européen, nous attendons à entendre dans un opéra », a expliqué Haller.

« Le compositeur a en quelque sorte fait le plus qu'il pouvait pour toucher le public occidental ».

M. Haller a également beaucoup apprécié les sous-titres en anglais fournis pendant les représentations.

« Lorsqu'il existe une bonne traduction, il n'y a pas réellement de barrières culturelles qui empêchent d'apprécier l'opéra Kunqu ».

french.china.org.cn     2012/08/06

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