Au lieu de présenter les monuments historiques ou les symboles splendides de Paris, le metteur en scène préfère montrer les détails ordinaires de la vie quotidienne : la boulangerie et les baguettes, les poubelles dans la rue, un malade qui, debout sur son balcon, contemple le coucher du soleil, l'effervescence des marchés, des femmes qui bavardent, etc. Toutes ses scènes reflètent, pour ceux qui y ont vécu, les mémoires de la vie à Paris. Quant à ceux qui n'y ont jamais mis les pieds, ce film leur décrira une ville bien réelle, à cent lieues des légendes du Musée du Louvre, du fantôme de l'Opéra ou de l'Arc de triomphe.
Au début du film, le danseur est informé qu'il est atteint d'une grave maladie cardio-vasculaire. Le film se ferme également sur lui, le montrant, à bord d'un taxi, en direction de l'hôpital pour s'y faire opérer. Les gens passent, mais la ville reste immuable. Des jeunes peinent à trouver un travail, d'autres profitent de l'amour, les personnes entre deux âges ont leurs propres tracas, en un mot, les Parisiens ont les mêmes soucis que tout le monde.
Lorsque le danseur est sur le point de perdre connaissance, il vient de rencontrer l'immigrant camerounais clandestin qui compare la cathédrale de Notre-Dame avec la photo sur sa carte postale. Il est enfin arrivé à Paris, mais le danseur va probablement mourir.
Alors, c'est l'histoire de Paris, quelqu'un est arrivé, mais quelqu'un est parti. Pourtant, la ville est toujours la même.
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