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La mise en vente du "pavillon rouge" à Paris

De source officielle, on apprend que les Lu, propriétaires du "pavillon rouge" situé dans Paris, sont en train de chercher un acquéreur de cette construction de style "exotique" parce qu'ils n'ont plus l'intention de continuer à le gérer eux-mêmes.

Le sort de ce "pavillon rouge des Lu" suscite une attention nouvelle sur les aventures légendaires de son ancien propriétaire et de sa progéniture.

Une seule construction de style "exotique" dans Paris

Situé près du parc Monceau, qui se trouve quant à lui au cœur d'un quartier habité par des gens plus ou moins aisés, le "pavillon rouge", l'unique construction de style architectural chinois à Paris, est décrit par un guide touristique français comme étant une "tour chinoise". Il s'agit d'un bâtiment à cinq niveaux construit jadis par un antiquaire chinois nommé Lu Qinzhai, qui avait réussi à faire fortune grâce au trafic d'antiquités chinoises en Amérique et en Europe. Ce bâtiment se distingue du reste des constructions traditionnelles parisiennes tant par son apparence originale que par son style architectural typiquement chinois.

En faisant un tour dans ce "pavillon rouge", on est impressionné par l'intense ambiance de culture chinoise qui y règne. Celle-ci est due entre autres par une riche collection d'objets anciens : au rez-de-chaussée, on trouve des rampes sculptées de l'époque des Tang, des caissons en bas-reliefs de l'époque des Wei et des Jin, des meubles et des paravents de l'époque des Qing... Au premier étage, on entre dans un grand salon entouré de murs décorés de peintures laquées ayant pour motifs des oiseaux, des plantes et des portraits de l'époque des Ming et des Qing, et dans lequel sont disposés des caissons et des meubles en bas-reliefs représentant des oiseaux et fleurs, des lits sculptés à la chinoise transformés en niches encadrant de statuettes de bouddha ; même ses fenêtres ont des treillis sculptés à la chinoise. Par ailleurs, une pièce du quatrième étage et le sous-sol sont réservés à la collection d'objets anciens d'origine indienne. N'étant pas ouvertes au public, les différentes pièces du deuxième et troisième étages sont affectées au dépôt de meubles anciens de toutes sortes.

L'arrière-petite-fille de Lu Qinzhai

Un antiquaire controversé

M. Lu Qinzhai était non seulement un trafiquant d'antiquités chinoises, mais aussi une personne qui a joué un rôle décisif dans l'initiation des étrangers à la collection de vraies antiquités chinoises. Il a appris, par exemple, aux Occidentaux à apprécier à leur juste valeur les différents objets funéraires chinois (dont des sculptures, des objets en bronze, des parues en jade, des figurines de terre cuite et des statuettes de bouddha enterrés avec des morts). Il est parvenu, en somme, à établir son prestige auprès des collectionneurs occidentaux grâce à la fois à sa riche connaissance professionnelle et à sa perspicacité commerciale. C'est en quelque sorte grâce à lui qu'on a pu voir bon nombre de banquiers, de marchands de canons, de marchands de pétrole et de promoteurs immobiliers se ruer sur les objets anciens chinois.

Comme Lu Qinzhai a acquis son renom dans les milieux d'antiquités occidentaux à une époque où l'empire des Qing s'acheminait vers son déclin, et que c'est à travers lui que bon nombre d'objets anciens chinois de qualité ont été dispersés jusque dans les marchés de Paris et de New York, il est à n'en pas douter un personnage très controversé aux yeux des spécialistes chinois en matière de patrimoine culturel.

Des frais d'entretien difficilement supportables

Comme Lu Qinzhai est allé chercher refuge aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, il a dû, afin d'empêcher les envahisseurs allemands de rafler ses biens, confier son prestigieux pavillon rouge à la protection du musée national des Arts asiatiques Guimet. Cela n'a évidemment pas été gratuit car il a été obligé d'offrir en récompense certains de ses objets à ce musée. A l'heure actuelle, le pavillon rouge reste la propriété de la famille des Lu.

Après le décès de Lu Qinzhai, ses descendants ont décidé, histoire d'améliorer la rentabilité de cette fortune, de mettre en place une société de gestion familiale dirigée par un gérant. C'est la raison pour laquelle ce bâtiment est actuellement dirigé par une arrière-petite-fille de Lu Qinzhai née de sa fille aînée. Du fait qu'il n'y reste plus aujourd'hui beaucoup d'objets de qualité et qu'il faut beaucoup dépenser pour son entretien quotidien, la société de gestion familiale a fini par décider de le mettre en vente.

Vu que le rez-de-chaussée, le premier étage, ainsi que le sous-sol et une partie des pièces du quatrième étage du pavillon rouge ont été classés par la municipalité parisienne comme patrimoine culturel, ses futurs propriétaires (qu'ils soient ou non descendants des Lu) n'auront pas le droit de modifier à leur guise le style chinois qui lui est propre.


peopledaily     2006/08/17

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