Le Palais du Potala, à
Lhassa, capitale du Tibet, a été inscrit en 1994 sur la liste du
Patrimoine mondial
Pour les Tibétains, la Montagne rouge, dans la partie nord-ouest de
Lhassa, est aussi sacrée que le mont Putuo (Zhejiang) où vécut
selon la légende, le bodhisattva Guanyin. Aussi l'appellent-ils
Potala, ce mot tibétain est le synonyme du ''Putuo'', transcription
phonétique en chinois du mont sanskrit ''potalaka''. Le célèbre
Palais du Potala est un immense ensemble de bâtiments étagés sur un
des versants de la Montagne rouge.
D'après la tradition, il fut
construit au VIIe siècle par le roi Songtsen Gampo des Tubo avant
qu'il épousât la princesse Wencheng des Tang (618-907). C'était une
forteresse de neuf étages comprenant un millier de pièces. Après la
disparition des Tubo, ce palais fut détruit par de nombreux
incendies au cours de nombreuses guerres. Au XVIIe siècle, le Ve
Dalaï-Lama fonda un nouveau royaume et il fut nommé chef
administratif et religieux du Tibet par le gouvernement central des
Qing (1644-1911). En 1645, il fit reconstruire le Palais du Potala
qui sera agrandi par la suite.
L'ensemble architectural du Potala
comprend sur 12 étages le Palais Blanc (résidence des
dalaïs-lamas), le Palais Rouge qui est constitué de salles de
prière, de chapelles funéraires des dalaïs-lamas, et de cellules
réservées aux moines. La Cour de l'Est est dominée par la haute
façade du Palais Blanc où l'on expose la grande peinture du Bouddha
à l'occasion des fêtes religieuses.
Lieu sacré du bouddhisme tibétain,
le Potala attire de nombreux touristes et surtout des pèlerins. La
visite du Potala commence par la stèle au pied de la montagne, puis
par diverses rampes d'accès on arrive à la porte de l'Est dont le
décor sculpté attire l'attention, tant il est remarquable. Près de
cette porte veillent les Quatre divinités gardiennes du Bouddha, et
après avoir traversé un passage couvert, on arrive dans la Cour de
l'Est. Son sol pavé couvre 1600 m2. C'est là que se déroulaient les
chants et danses masquées, auxquels assistaient les dalaïs-lamas.
Puis par des escaliers on arrive au Palais Blanc. Selon les
documents historiques il aurait été fondé vers 1653, l'année où
l'empereur Shunzhi des Qing (1644-1911) nomma le Ve Dalaï-Lama. Les
réincarnations des dalaïs-lamas furent acceptées par le
gouvernement central et c'était le représentant de la cour
impériale au Tibet qui présidait les cérémonies d'intronisation du
dalaï-lama dans le Palais.
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Dans le Palais Rouge il y a 8 stoupa dont le plus grand est celui
du Ve Dalaï-Lama. Il est couvert d'or (119 000 taëls) et serti de
pierres précieuses. Dans la plus grande salle du Palais Rouge, il y
a une tablette portant l'épigraphe de l'empereur Qianlong des Qing
et des tentures de soie offertes par l'empereur Kangxi de cette
même dynastie. Après avoir traversé une galerie de peintures, on
arrive dans la grotte de la Méditation, construite au VIIe siècle,
qui abrite les statues de Songtsen Gampo, de la princesse Wencheng
et de ses ministres. Le plus haut édifice du Palais Rouge est
Sasong Langjie où il y a le portrait et une tablette de l'empereur
Qianlong. Depuis le VIIe Dalaï-Lama, le 3e jour du 1er mois du
calendrier tibétain, le dalaï-lama y venait vénérer la tablette de
l'empereur.
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Le Palais du Potala est la plus
grande construction de l'histoire du Tibet qui témoigne de sa
culture et de sa religion. Les murs de marbre et les belles
toitures ajoutent à la beauté de l'ensemble. Le Potala abrite des
trésors fabuleux : collections de manuscrits, de Thangka, de
grandes statues qui rappellent le développement du bouddhisme au
Tibet, la vie du Ve Dalaï-Lama et le voyage de la princesse
Wencheng au Tibet.
Le Palais du Potala est un lieu sacré. Il fut inscrit en 1994 sur
la liste du Patrimoine mondial de l'humanité. Il abrite une statue
précieuse, celle d'Avalokiteshvara, symbole de l'ethnie tibétaine.
Bureau du Palais du Potala: 86-891-6832362
China.org.cn 2006/09/05
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