L'impression de survoler les Alpes YU XIANGJUN
Quelles sont les attentes du pavillon de la Suisse à l'Expo de Shanghai?
Les attentes, c'est d'abord ce qu'on a voulu montrer aux visiteurs « une Suisse ouverte, contemporaine et moderne » et permettre aux Chinois de découvrir la qualité de vie en Suisse. Pour moi, ce qui est important, c'est que les visiteurs repartent d'ici avec un souvenir et une émotion qu'ils garderont dans leur cœur pour les prochaines années, qu'ils prennent conscience de ce qui se passe en Suisse et qu'ils aillent peut-être un peu au-delà de l'image pour la connaître, non seulement pour ses beaux paysages, ses chocolats et ses fromages, mais aussi une Suisse contemporaine qui fait de la recherche et qui développe des technologies.
Croyez-vous que les objectifs seront atteints, notamment en matière de fréquentation?
En matière de fréquentation, on atteint actuellement en moyenne 13 000 visiteurs par jour. Jusqu'à maintenant, on est content de ce chiffre.
Pendant les quelques semaines où le télésiège n'a pas fonctionné, nous avons accueilli quand même jusqu'à 24 000 visiteurs par jour, c'est un succès.
La Suisse est également présente dans la Zone des meilleures pratiques urbaines avec les villes de Bâle, Genève et Zurich qui présentent l'importance de l'eau pour une meilleure qualité de vie. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur cette participation?
Ces trois villes, situées aux bords de l'eau, présentent ce qu'elles ont fait pour avoir une eau assainie. Pour une ville comme Shanghai, cela a paru intéressant de montrer quelles sont les technologies que ces trois villes ont mises en place. On peut découvrir les mesures ou projets qui sont en cours dans ces trois villes pour assainir l'eau. Comme la Chine possède beaucoup de villes littorales, cela peut être un bon exemple.
Il me semble que les visiteurs étrangers sont peu nombreux, craignant d'avoir à faire la queue, n'est-ce pas?
J'ai fait plusieurs expositions universelles, et je dirais qu'il y a beaucoup d'étrangers à l'Expo de Shanghai : plus de public international que dans les expositions passées. L'Expo offre différents sujets, et chacun peut trouver ce qui l'intéresse. C'est aussi une manière différente de passer l'information et chacun trouve ce dont il a besoin.
À l'exposition d'Aichi, il y avait aussi des files d'attente devant certains pavillons, notamment le pavillon du Japon et celui de l'Allemagne. Mais si on fait une comparaison, l'exposition d'Aichi a accueilli 23 millions de visiteurs, trois fois moins que ce qui est prévu pour celle de Shanghai. L'Expo a motivé quelques personnes à se rendre à Shanghai, et quelqu'un qui vient en vacances à Shanghai doit bien organiser son voyage pour être en mesure de visiter les pavillons. Ce que je veux dire, c'est que nous, ici, nous recevons beaucoup de demandes d'entreprises ou de particuliers qui organisent un voyage et qui demandent un accès facilité à notre pavillon. On pourrait dire que le public international représente de 10 % à 15 % des visiteurs du pavillon de la Suisse.
Puisque vous avez participé à l'Expo de Saragosse et à celle d'Aichi, quelle différence y a-t-il entre l'Expo de Shanghai et les deux autres?
La dimension.
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