Dans le cadre des Années culturelles
croisées Chine-France, l'Année de la Chine en France commencera en
octobre à Paris. L'Ensemble central de musique nationale de Chine
donnera la première représentation à la cérémonie d'ouverture.
En tant qu'orchestre national,
l'Ensemble central de musique nationale de Chine est l'un des
importants orchestres chinois participant aux activités de l'Année
de la Chine en France. Depuis le début de 2002, les parties
chinoise et françaie se sont consultées maintes fois pour établir
ensemble deux projets : l'Ensemble central de musique nationale de
Chine et l'Orchestre symphonique de Paris, l'un des dix célèbres
orchestres symphoniques du monde, donneront ensemble un concert ;
la tournée de l'Ensemble dans les villes périphériques de Paris. M.
Gu Xiayang, chef de l'Ensemble central de musique nationale de
Chine, a déclaré que « nous nous efforcerons de faire entendre la
meilleure musique nationale aux auditeurs français, et de faire
connaître son histoire et son état actuel. »
« Nous avons invité des compositeurs
de musique orchestrale de Paris à venir en Chine faire l'expérience
des instruments de musique nationale de Chine et à composer une
oeuvre que les deux parties peuvent exécuter ensemble. Après
l'achèvement de cette oeuvre, en août probablement, les deux
parties choisiront respectivement 19 musiciens pour l'exécuter
ensemble, sous la direction du chef d'orchestre français. Ce sera
la première collaboration sur la scène entre les exécutants de la
musique nationale de Chine et des musiciens étrangers. »
Le second projet consiste à
organiser une tournée de l'Ensemble central de musique nationale de
Chine dans les villes périphériques de Paris, probablement entre le
6 et le 25 octobre, en donnant huit concerts. « Les auditeurs
étrangers ne connaissent pas bien la musique nationale chinoise, a
dit le chef de l'Ensemble Gu Xiayang. Pour permettre à davantage de
Français d'être initiés à la musique nationale chinoise, le gérant
de la société de spectacles nous servant d'intermédiaire a espéré
que la tournée de l'Ensemble en France aura Paris pour centre, et
s'étendra à ses villes périphériques et à des pays voisins. Il a
donc invité les gérants d'une bonne dizaine de compagnies de
spectacles à écouter les enregistrements de la représentation de
l'Ensemble central de musique nationale de Chine. Ceux-ci ont
exprimé leur désir d'acceuillir l'Ensemble dans leur région.
Bien que la représentation de la
musique nationale chinoise ne soit pas rare maintenant à
l'étranger, le large public étranger la connaît relativement peu,
les auditeurs étant motivés par la curiosité ou d'origine chinoise.
Nous avons beaucoup travaillé pour aider les compositeurs et le
public étrangers à connaître et à apprécier la musique nationale
chinoise. Les étrangers acceptent plus facilement le terme de «
musique nationale traditionnelle », qui est chez eux l'équivalent
de la musique classique. Dans son évolution, la musique classique
est passée à la musique romantique, puis à la période de
l'impressionnisme, et enfin à la musique moderniste. En Chine, la
musique nationale est passée également par trois périodes :
classique, moderne et contemporaine. La musique classique chinoise
est représentée par les airs : « Embuscade totale », « l'Hégémon
enlève son armure » et « Nuit étoilée sur un fleuve printanier ».
La musique moderne est incarnée par « Reflet de la lune dans la
deuxième source » (Abing) et « Marche de la lumière » (Liu
Tianhua). La musique contemporaine est représentée par « Récitatif
: le Henan du Nord » et « Caprice : la Grande Muraille » (Liu
Wenjin), et des oeuvres des jeunes compositeurs Guo Wenjing et Tang
Jianping.
Le choix d'oeuvres est essentiel à
la qualité du programme présenté. L'Ensemble central de musique
nationale de Chine a invité le chef de l'Orchestre symphonique de
Paris et des compositeurs français à venir en Chine écouter et
choisir les oeuvres à présenter au public. Nous avons préparé trois
volets d'oeuvres : classique, oeuvres composées dans les années
1960, et oeuvres de compositeurs contemporains. Après les avoir
écoutés, nos collègues français ont dit qu'ils aimaient du fond du
coeur les oeuvres de Tan Dun et « Erhu : Fantaisie n°2 » de Wang
Jianmin, parce que ces oeuvres sont vraiement de Chine et très bien
structurées. Nous avons compris qu'ils préféraient des oeuvres à la
fois chinoises, bien structurées et de tendance symphonique. Bien
sûr, ils ont également exprimé leur préférence pour d'excellentes
oeuvres solo. Mais ils ont accordé une plus grande importance à la
composition musicale. C'est après avoir fait tout ce travail de
sondage et de réflexion que nous avons fixé le programme de notre
représentation dans le cadre de l'Année de la Chine en France. Pour
des raisons historiques et des limites géographiques, la musique
nationale chinoise reste relativement incomprise par le public
étranger. Mais elle n'est aucunement confinée en Chine. D'après Gu
Xiayang, toute musique, quelle qu'elle soit, doit observer le
principe immuable de plaire à l'ouïe. Au concert donné lors de la
cérémonie d'ouverture de l'Année de la Chine en France, l'Ensemble
central de musique nationale de Chine présentera « Suite : le
Nord-Ouest » de Tan Dun, « Erhu : Fantaisie n°2 » de Wang Jianmin,
le Concerto pour pipa « l'Homme du Ciel » et l'adaptation d'une
oeuvre de Bach, de Tang Jianping.
Les voyages d'étude en France du
chef de l'Ensemble Gu Xiayang ont élargi son horizon. D'abord,
a-t-il dit, le choix conjoint d'oeuvres était une tentative
fructueuse. Ensuite, le fait que l'Orchestre symphonique de Paris
veut donner un concert exécuté par les musiciens des deux parties
montre son intérêt pour la musique nationale chinoise. C'est un
grand pas que celle-ci franchira pour se faire connaître dans le
monde. Nous voulons également confier notre représentation en
France à un agent français pour en assurer l'opération commerciale.
Si nous pouvons utiliser nos ressources et coopérer avec les
sociétés de spectacles locales, nous pourrons augmenter le nombre
des séances, accroître notre influence et apporter aussi des
revenus à notre troupe.
L'Ensemble central de musique
nationale de Chine, a ajouté M. Gu Xiayang, partira pour la France
dans le but de présenter la meilleure musique nationale chinoise
aux auditeurs français, de faire connaître l'histoire et l'état
actuel de la musique nationale chinoise, et de prouver que celle-ci
est un art original et mérite d'être parmi la communauté musicale
internationale. C'est également le but de la fondation de
l'Ensemble central de musique nationale de Chine qui veut être non
seulement l'un des meilleurs orchestres de Chine, mais aussi un
orchestre de réputation internationale. D'autre part, notre
coopération avec l'Orchestre symphonique de Paris nous a aidés à
changer d'idée. Autrefois, la musique nationale était confinée sur
notre propre territoire et la symphonie lui semblait inaccessible.
Cette coopération ne manquera pas de donner une impulsion à la
composition musicale nationale de Chine. La haute attention des
étrangers à la musique nationale chinoise nous encourage
d'exploiter et de développer ce bien artistique de l'humanité.
Gu Xiayang a enfin déclaré qu'en
essayant de commercialiser la musique nationale chinoise au marché
international, nous devions respecter le goût artistique des
étrangers et choisir les oeuvres adaptées à leur compréhension de
la musique. L'Ensemble central de musique nationale de Chine s'est
fixé justement l'objectif de suivre la loi du marché dans la
gestion et les opérations afin d'avoir une place au marché
international.
Enfin, on a appris qu'en octobre
2004, l'Orchestre symphonique de Paris présentera au théâtre Poly
de Beijing deux concerts consacrés respectivement aux compositeurs
français et à la représentation coopérative de l'Orchestre
symphonique de Paris et de l'Ensemble central de musique nationale
de Chine.
2003/09/25
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