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Les réformes structurelles parmi les principales priorités des décideurs politiques chinois
De telles mesures sont considérées comme cruciales pour favoriser de nouvelles forces productives de qualité et promouvoir le développement
Les réformes structurelles visant à stimuler l'innovation technologique et à promouvoir la modernisation industrielle figureront parmi les principales priorités des décideurs politiques chinois afin de favoriser de nouvelles forces productives de qualité et un développement de haute qualité au cours des prochaines années, ont déclaré des économistes et des entrepreneurs.
Ils ont avancé que le pays approfondirait probablement davantage ses réformes structurelles et étendrait son ouverture de haut niveau pour raviver la confiance dans sa trajectoire économique à long terme, ce qui contribuera à résoudre les problèmes économiques, à favoriser de nouveaux avantages concurrentiels et à faire face aux pressions et aux vents contraires d'un environnement externe plus compliqué.
Ces propos interviennent alors que le marché attend avec impatience des indices sur les principales stratégies économiques pour les prochaines années de la part de la troisième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC), qui se tient à Beijing de lundi à jeudi.
Le président chinois Xi Jinping a mis en lumière les priorités économiques probables lors d’un symposium tenu en mai à Jinan, dans la province du Shandong (est), auquel ont participé des représentants du monde des affaires et du monde universitaire.
M. Xi, qui est également secrétaire général du Comité central du PCC et président de la Commission militaire centrale, a souligné la nécessité d'approfondir davantage la réforme à tous les niveaux, en concentrant les efforts sur la modernisation chinoise.
Il a déclaré que la Chine devrait prendre des mesures résolues pour éliminer les barrières idéologiques et institutionnelles qui entravent le progrès de la modernisation chinoise, ainsi que redoubler d'efforts pour résoudre les défis institutionnels et les problèmes structurels profondément enracinés.
Jeremy Zook, analyste principal pour la Chine chez Fitch Ratings, a prédit que le pays se concentrerait principalement sur la ré-accentuation de nombreux thèmes politiques déjà définis par les autorités centrales sur le moyen terme.
« Il s'agit d'une attention soutenue portée au développement de nouvelles industries à haute valeur ajoutée grâce à l'investissement et à l'innovation technologique nationale ainsi qu’au renforcement de la résilience de la chaîne d'approvisionnement nationale », a affirmé M. Zook.
Robin Xing, économiste en chef pour la Chine chez Morgan Stanley, a déclaré que la Chine maintiendrait probablement le cadre économique qui a pris forme ces dernières années, en donnant la priorité aux goulots d'étranglement liés à l'autosuffisance de la chaîne d'approvisionnement et à l'innovation technologique.
Des chercheurs et analystes chinois de haut niveau ont indiqué penser que la mesure du succès de la Chine serait la productivité totale des facteurs, avec un accent mis sur les nouvelles forces productives de qualité et les nouvelles technologies.
Joe Ngai, président du cabinet de conseil en gestion McKinsey pour la Chine, a pour sa part affirmé que l'innovation resterait le principal moteur de la croissance économique de la Chine à long terme.
« L'innovation et la technologie devront être le moteur de l'avenir. Et pour nous, ce sont les nouvelles forces productives de qualité », a-t-il noté.
Dans une tribune publiée début juin dans le Qiushi Journal, le magazine phare du Comité central du PCC, M. Xi a déclaré que les relations de production devaient être adaptées aux exigences du développement des forces productives, ajoutant que de nouvelles forces productives de qualité fourniraient une impulsion et un soutien puissants pour un développement de haute qualité.
Il a souligné que la Chine devait réformer davantage sa structure économique ainsi que ses systèmes scientifiques et technologiques pour éliminer les goulots d'étranglement qui entravent le développement de nouvelles forces productives de qualité. Et elle devrait également élargir une ouverture de haut niveau et œuvrer à la création d'un environnement international favorable, a-t-il ajouté.
Sun Xuegong, directeur général du département d'études politiques et de consultation à l'Académie chinoise de recherche macroéconomique, a déclaré : « Nous devons réformer le système scientifique et technologique, les systèmes éducatifs et les systèmes de talents afin de développer de nouvelles forces productives de qualité et stimuler l'innovation ».
M. Sun a indiqué s'attendre à voir la construction accélérée d'un système industriel moderne et d'un environnement plus favorable pour favoriser les entreprises leaders caractérisées par des hautes technologies, une grande efficacité et une grande qualité, et ce dans le but de stimuler une productivité avancée libérée des modes de croissance économique et des voies de développement de la productivité traditionnels.
Tian Xuan, doyen associé de la Faculté de finance de la BPC de l'Université Tsinghua, a souligné la nécessité de s'attaquer aux problèmes urgents que sont les restrictions cachées à l'entrée sur le marché, le protectionnisme régional et la segmentation du marché, affirmant que des mesures supplémentaires étaient nécessaires pour accélérer la construction d'un marché national plus unifié, favoriser la libre circulation des facteurs de production tels que les talents, les capitaux et les données, et offrir des conditions de concurrence plus équitables aux entreprises chinoises et étrangères.
« Une telle série d'arrangements institutionnels contribuera à stimuler l'innovation scientifique et technologique et à tirer parti de la force de la Chine en tant que grande économie dotée d'un très vaste marché intérieur et d'un système industriel complet. »
Zhu Guangyao, ancien vice-ministre chinois des Finances, a déclaré que la Chine devait approfondir la réforme et l'ouverture pour promouvoir l'innovation et faciliter le développement de son secteur privé, afin de libérer davantage le potentiel de croissance des industries des nouvelles énergies et de l'intelligence artificielle (IA) en tirant parti de ses avantages existants.
« Le pays devrait fournir davantage de soutien au secteur privé et approfondir les réformes qui encouragent la recherche scientifique et technologique et les applications industrielles », a souligné M. Zhu.
Anu Rathninde, président de Johnson Controls pour l’Asie-Pacifique, a salué les efforts continus de la Chine pour approfondir la réforme et élargir l'ouverture, affirmant qu’« à mesure que l'économie chinoise se développe, les entreprises étrangères se développent et en bénéficient de manière égale ».
Il a déclaré que tant que le gouvernement s'engageait à soutenir les entreprises dans l'innovation et la modernisation par le biais de réformes et à créer un environnement dans lequel les entreprises étrangères et locales peuvent rivaliser sur un pied d'égalité et de justice, cela générera des opportunités de croissance de plus en plus fortes pour les parties prenantes tant au niveau national qu'international, stimulant ainsi le développement à long terme de la Chine.
Source:french.china.org.cn | ![]() |
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