Une approbation préalable est indispensable pour les expériences liées au COVID-19

La Commission municipale de la santé de Beijing a déclaré mercredi que toutes les expériences liées au COVID-19 devaient être approuvées à l'avance par les autorités sanitaires locales ou nationales, soulignant que les tests et recherches non autorisés étaient strictement interdits.

La commission de la santé de Beijing a cité un avis récent publié par la Commission nationale de la santé sur la nécessité de renforcer encore les mesures de biosécurité impliquant le nouveau coronavirus.

Les activités de laboratoire, telles que la culture de nouveaux coronavirus, les expériences d'infection sur des animaux et les tests d'acides nucléiques, ne peuvent être menées qu'après l'obtention de l'approbation réglementaire pour chacune d'entre elles. Les activités dépassant la gamme d'expériences approuvées sont interdites, a déclaré la commission de la santé de la ville.

Elle a également souligné que des efforts devraient être faits pour mener des évaluations de risques, appliquer des mesures de protection individuelle visant à prévenir les infections croisées dans les laboratoires, et intensifier la formation des travailleurs de laboratoire.

Des locaux de stockage spéciaux doivent être installés pour conserver les souches virales ou les échantillons du nouveau coronavirus. Chaque pièce doit être équipée de dispositifs de surveillance puis être sécurisée avec deux serrures et surveillées par deux gardiens.

L'autorisation de transporter des souches virales ou des échantillons potentiellement contaminés doit également être obtenue au préalable, selon la commission sanitaire.

Les autorités sanitaires au niveau du district sont tenues d’inspecter les institutions qui travaillent avec des souches virales, de surveiller toutes les expériences qu'elles mènent, de garder un œil sur l'état des souches virales ainsi que de tester ou effectuer des recherches sur les échantillons qu'elles manipulent.

« La supervision et les inspections doivent être renforcées pour atténuer les risques de biosécurité », a indiqué la commission de la santé.

Dans un avis du 17 janvier, la Commission nationale de la santé a déclaré que la Chine était confrontée à une nouvelle situation et à de nouvelles tâches liées à la biosécurité, suite à l'optimisation de ses mesures contre le COVID-19.

La Commission nationale de la santé a indiqué que la culture du nouveau coronavirus et les expériences d'infection animale devraient être traitées dans un laboratoire P3 – soit le deuxième niveau de biosécurité le plus élevé dans le système à quatre niveaux du pays – ou dans un laboratoire avec un degré de précautions plus élevées mises en place.

Les activités impliquant des « matériels infectieux non cultivés » et des « matériels inactivés » doivent être menées dans des laboratoires de niveau P2 ou supérieur. En outre, du personnel désigné doit être affecté pour gérer et enregistrer les informations sur les souches virales et les échantillons infectieux dans les salles de stockage.

« Après la fin d'une expérience, les travailleurs de laboratoire doivent transférer les souches virales vers des installations de dépôt dans les six mois ou les détruire rapidement. Les échantillons infectieux doivent être détruits ou inactivés immédiatement », souligne l'avis de la commission nationale.

Si une nouvelle mutation est isolée dans un laboratoire, la souche doit être envoyée à une institution de dépôt dans les 90 jours, précise l’avis.

En août de l'année dernière, la Chine comptait 63 laboratoires P3 et P4 ainsi que 46000 laboratoires P2 traitant des agents pathogènes pouvant infecter les humains, selon la commission nationale.

Liu Dengfeng, un responsable du Département des sciences, de la technologie et de l'éducation de la santé affilié à la Commission nationale de la santé, a déclaré lors d'un précédent entretien que les autorités attachaient une grande importance à l'augmentation de la biosécurité dans les laboratoires et au renforcement de la supervision régulière.