Une série populaire sensibilise à l’Etat de droit

Une série policière basée sur des affaires réelles liées au crime organisé aide à éduquer le public sur la valeur de l’Etat de droit et sur les droits de la population.

La campagne spéciale lancée par le gouvernement central sur la lutte contre le crime organisé et les mesures de rectification des Départements juridiques sont utilisées pour planter le décor de la série « L’Ouragan » (狂飙 kuang biao, « The Knockout » en anglais).

Cette série raconte l’histoire de la lutte pendant plus de 20 ans d’un officier de police contre le crime organisé et montre la montée en puissance et la chute des figures de la pègre et des officiels corrompus.

Elle a reçu la note de 9,1/10 sur Douban, l’une des plateformes de notation les plus visitées de Chine, et est devenue l’un des sujets les plus discutés sur les réseaux sociaux depuis la mi-janvier. La série a commencé à être diffusée sur la China Central Television (CCTV) et sur la plateforme de streaming iQiyi le 14 janvier, avec un total de 39 épisodes prévus.

Un grand nombre de spectateurs ont applaudi l’intrigue de la série et les performances des acteurs, faisant également l’éloge des efforts des officiers de police dans la lutte contre le crime organisé.

En janvier 2018, les autorités centrales ont lancé une campagne nationale spéciale de trois ans pour lutter contre le crime organisé.

D’après la Commission pour les affaires politiques et légales du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), de 2018 à 2020, les autorités ont démantelé 3644 gangs mafieux et 11675 autres gangs criminels, arrêté 237000 suspects et enquêté sur 89700 affaires de « parapluies de protection », un terme faisant référence aux officiels qui couvrent les crimes de gangsters.

Cette lutte contre le crime organisé, qui a impliqué de nombreux départements dont la sécurité publique et l’inspection de la discipline mais aussi les banques, a continué après l’arrêt officiel de la campagne.

En mai 2022, la Loi contre le crime organisé est entrée en vigueur, apportant un atout légal de poids pour lutter contre ce genre de crimes.

De juillet 2020 à décembre 2021, les commissions des affaires politiques et légales à tous les niveaux ont également mené une campagne éducative de rectification auprès des officiels des organes de sécurité publique et des parquets, mais aussi auprès des avocats et des autres groupes concernés, afin de renforcer la supervision interne et de se débarrasser à la racine de ceux qui mettent à mal la confiance dans ces départements.

Wei Pengju, le directeur de l’Institut de l’économie culturelle affilié à l’Université centrale de finance et d’économie de Beijing, explique que la série résonne auprès des téléspectateurs sur le plan émotionnel. Les réactions à ce programme reflètent également la façon dont le public perçoit le travail et les accomplissement du pays dans la lutte contre le crime organisé et l’édification d’un environnement légal sain.

« La série éduque les téléspectateurs à avoir une attitude positive sur la recherche d’aide par le biais des moyens légaux, plutôt que par la violence ou l’intimidation, lorsqu’ils sont confrontés à l’injustice », explique Wei Pengju. Selon lui, ce programme dissuade également les gangsters potentiels de poursuivre des activités criminelles.

« Les histoires de lutte contre le crime organisé sont souvent attirantes pour les audiences et cela reflète les attentes et la confiance de la population dans les progrès de l’Etat de droit. La haine des gangsters et la poursuite de la justice auprès des téléspectateurs sont la même, ce qui constitue la compréhension la plus simple d’une société basée sur le droit », souligne Zhi Feina, une enseignante de l’Institut de recherches cinématographiques et télévisuelles affilié à l’Académie nationale des arts de Chine.

Selon elle, le sentiment positif créé par la répression des autorités sur le crime organisé est une raison importante du succès de la série et cela a permis de promouvoir l’idée de l’Etat de droit.