La Chine réfute les accusations occidentales de « piège de la dette chinoise » en Afrique

Jeudi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE) Wang Wenbin a réfuté les accusations infondées et irresponsables de « piège de la dette chinoise » en Afrique. Il a présenté une liste de données montrant la nature mutuellement bénéfique de la coopération sino-africaine et critiqué les responsables politiques et les médias occidentaux, qui cherchent à diviser la Chine et les autres pays en développement en montant en épingle de fausses accusations.

En réponse à une question sur ces accusations de « piège de la dette chinoise » lancées par le secrétaire d’Etat des Etats-Unis Antony Blinken au cours d’un voyage en Afrique, le porte-parole du MAE chinois a déclaré lors d’une conférence de presse régulière, que de telles accusations étaient infondées et utilisées par les Etats-Unis et d’autres officiels occidentaux pour rejeter leurs responsabilités.

Les données de la Banque mondiale montrent qu’à la fin de 2020, les créditeurs commerciaux et multilatéraux représentaient respectivement 40 % et 34 % des créditeurs externes de 82 pays à faibles et à moyens revenus. Les créditeurs bilatéraux représentaient 26 %, avec la Chine représentant moins de 10 %, a-t-il indiqué.

Les données de la Banque mondiale montrent également que sur les 475,2 milliards de dollars (471,4 milliards d’euros) supplémentaires de dettes externes contractées dans les pays à faibles et à moyens revenus entre 2015 et 2020, la dette commerciale du marché financier mondial représentait 39 %, a fait remarquer Wang Wenbin, citant une enquête du Réseau européen sur la dette et le développement (Eurodad), laquelle montre que 95 % de la dette publique de 31 pays endettés étaient détenus par des entreprises financières dans les pays occidentaux.

Selon les estimations de la Banque mondiale, les pays à faibles et à moyens revenus doivent rembourser 940 milliards de dollars de dettes sur les 7 prochaines années. Sur cette somme, 67 % ira aux entreprises financières et aux créditeurs occidentaux, et seulement 14 % ira à la Chine, soit environ 130,8 milliards de dollars.

De plus, Wang Wenbin a souligné que les prêts accordés par la Chine disposaient de taux d’intérêt fixes et inférieurs aux taux commerciaux à 5 % et aux prêts accordés par la Banque africaine de développement, dont les taux sont généralement compris entre 4 et 10 %. Alors que les Etats-Unis devraient entrer dans un cycle de hausse des taux d’intérêts, la pression au remboursement sur ces pays risque encore de se renforcer, note Wang Wenbin.

Celui-ci a également souligné que la Chine avait travaillé activement pour aider à réduire le poids du remboursement de la dette sur les pays en développement, incluant la pleine mise en œuvre de l’initiative de suspension des services de la dette du G20, alors que les créditeurs et les institutions multilatérales occidentales, qui possèdent une plus grande part de la dette des pays en développement, refusent de participer à cette initiative.

Le porte-parole a indiqué que les tentatives de certains responsables et médias occidentaux de monter en épingle le « piège de la dette chinoise » pour saper la coopération entre la Chine et les autres pays en développement ne tromperaient pas les personnes intelligentes dans ces pays.