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La baisse du taux de natalité en Chine est due à plusieurs facteurs

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 01. 2022 | Mots clés : taux de natalité
(Photo/VCG)


La baisse du taux de natalité en Chine ces dernières années est due à la diminution du nombre de femmes en âge de procréer, aux changements d'attitude des jeunes envers le mariage et la fertilité, ainsi qu’à la hausse des coûts dus au fait d’élever un enfant, ont affirmé jeudi des responsables de la santé.

Ils ont déclaré que des mesures plus concrètes seraient déployées pour encourager les naissances et alléger le fardeau d’élever un enfant afin de ralentir la tendance à la baisse des nouvelles naissances.

Environ 10,62 millions de bébés sont nés en Chine l'année dernière, contre 12 millions en 2020, et c’est le nombre le plus bas de ces dernières années. L'année dernière également, le taux de natalité national était tombé à son plus bas niveau depuis 1978, selon le Bureau national des statistiques (BNS).

Yang Jinrui, directeur adjoint du département de la surveillance de la population et du développement familial de la Commission nationale de la santé, a avancé que la baisse du nombre de femmes en âge de procréer, en particulier celles dans la tranche d’âge idéale, était un facteur majeur contribuant à la baisse du taux de natalité.

M. Yang a fait savoir que le nombre de femmes âgées de 20 à 34 ans avait diminué en moyenne de 3,4 millions par an entre 2016 et 2020. L'année dernière, le nombre de femmes dans ce groupe d'âge a diminué de 4,73 millions d'une année sur l'autre.

En outre, les mariages de plus en plus tard chez les jeunes adultes et leur manque de volonté d'avoir des bébés ont exacerbé cette tendance, a-t-il indiqué.

« Les personnes nées dans les années 1990 et 2000, qui constituent la majeure partie de celles qui pourraient se marier ou avoir des bébés de nos jours, ont reçu une éducation plus longue et font face à une plus grande pression de l'emploi », a-t-il souligné, ajoutant que ce phénomène avait conduit davantage d'entre eux à choisir de retarder leur mariage ou de ne jamais se marier.

« Parallèlement, la volonté globale d'avoir des bébés diminue constamment », a noté M. Yang. « Les femmes en âge de procréer étaient disposées à avoir 1,64 bébé en moyenne l'année dernière, contre 1,73 en 2019 et 1,76 en 2017. »

« Les coûts élevés de la maternité et de l'éducation ont également créé de l'anxiété chez les jeunes », a poursuivi M. Yang. « Lorsque les politiques favorables à la fertilité et les services publics tels que les crèches ne suffisent pas, ces jeunes hésitent ou appréhendent d'avoir des bébés. »

Huang Yan, une employée de Shanghai, s'est mariée l'année dernière à l'âge de 29 ans. Elle a déclaré qu'elle n'aurait pas de bébé avant au moins trois ans.

« Ma famille vient de dépenser une grosse somme d'argent pour l'acompte de mon appartement à Shanghai, et nous travaillons dur pour rembourser le prêt », a-t-elle déclaré. « Je veux être financièrement solide avant d'avoir un bébé. »

Song Jian, directrice adjointe du centre d'études sur le développement de la population de l'Université Renmin de Chine, a noté que le nombre de femmes se trouvant dans la tranche d’âge idéale pour voir des bébés continuera de baisser en Chine d'ici 2030.

Politiques de soutien encouragées

En conséquence, « le fait que le taux de déclin des nouveau-nés annuels arrive à se stabiliser ou non à l'avenir dépendra de l'évolution du niveau de fécondité », a-t-elle affirmé.

« Il est essentiel que la Chine accélère la mise en œuvre de politiques de soutien pour stimuler la fécondité. »

Yang Jinrui, de la Commission nationale de la santé, a déclaré que 25 régions de niveau provincial avaient terminé la révision des réglementations locales en matière de planification familiale, après que la Chine a annoncé sa politique du troisième enfant en mai 2021.

« De nombreuses régions ont dans leurs nouvelles règles prolongé le congé de maternité de 30 à 90 jours et ont mis l'accent sur la promotion du développement de services de garde d'enfants abordables », a-t-il indiqué, ajoutant que certains gouvernements locaux avaient également décidé d'octroyer des allocations de fécondité ou des subventions au logement.

Sheng Le, chef de la commission de la santé de Suzhou, dans la province du Jiangsu (est), a déclaré que la ville de 12,75 millions d'habitants avait récemment augmenté son nombre de places en crèche à 32 000 dans le but de soulager la pression sur l'offre.

Il a fait savoir que davantage de soutien avait été apporté aux quartiers résidentiels, aux lieux de travail et aux jardins d'enfants pour créer des crèches. De plus, les crèches établies peuvent recevoir une allocation de 10 000 yuans (1576 dollars) par enfant, en plus d'une allocation mensuelle de 300 à 800 yuans par enfant.


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Source:french.china.org.cn