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Un « problème majeur » résolu dans les liens sino-canadiens

French.china.org.cn | Mis à jour le 28. 10. 2021 | Mots clés : liens sino-canadiens

Mercredi, les officiels chinois et canadiens se sont montrés inhabituellement positifs sur les perspectives des relations bilatérales entre leurs deux pays après près de trois ans de tensions diplomatiques. Selon eux, le retour en Chine en toute sécurité de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, il y a plusieurs semaines a permis de supprimer le plus grand obstacle pour les liens bilatéraux.



Les officiels reconnaissent toutefois que des défis subsistent. Alors que le Canada s’apprête statuer sur l’autorisation ou non de Huawei à participer à son développement de la 5G, un haut responsable chinois a appelé Ottawa à fournir un meilleur environnement pour les entreprises chinoises.



S’exprimant en visioconférence lors du 43e souper d’affaires du Conseil d’affaires Canada-Chine (CCBC) organisé mercredi à Beijing, le vice-ministre chinois du Commerce Wang Shouwen a déclaré que le retour de Meng Wanzhou en Chine avait supprimé le « plus grand obstacle » entre la Chine et le Canada, mais que cela ne signifiait pas que les relations bilatérales reprendraient automatiquement.



« Les relations entre les pays doivent être fondées sur le respect et les avantages mutuels. Nous espérons que la partie canadienne parviendra à des compromis avec la Chine, éliminera les interférences et adoptera une politique de dialogue rationnelle et pragmatique », a déclaré Wang Shouwen, appelant Ottawa à « créer les conditions pour ramener les relations bilatérales sur la bonne voie ».



Le ministre a également appelé la partie canadienne à résister au protectionnisme et à créer un meilleur environnement pour les entreprises chinoises, dont Huawei.



Citant le Premier ministre canadien Justin Trudeau, l’agence d’information Reuters a rapporté le 29 septembre que la décision du Canada d’interdire ou non à Huawei de participer au développement des réseaux de télécommunications 5G, comme l’ont fait tous les autres membres des « Five Eyes » (FVEY, l’alliance des services de renseignement de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des Etats-Unis), serait probablement prise « au cours des prochaines semaines ».



D’après l’article, les commentaires du Premier ministre sur cette décision − qui est à l’étude depuis près de trois ans − sont les premiers depuis la levée de l’assignation à résidence de Meng Wanzhou à Vancouver.


Dans une interview avec le Global Times en marge du dîner de mercredi, l’ambassadeur du Canada en Chine, Dominic Barton, n’a pas donné plus de détails concernant cette décision à venir, mais il a parlé de façon positive des relations bilatérales sino-canadiennes depuis la libération de la directrice financière de Huawei: « Nous devrions être heureux que ce problème majeur ait été résolu. C’est une bonne chose », a-t-il déclaré, soulignant son optimisme vis-à-vis des liens bilatéraux, malgré les différends qui subsistent.

 

L’ambassadeur a même cité un poème chinois: « Dans ces hautes montagnes aux rivières sauvages, il est facile de se perdre; mais à l’ombre du saule, on peut apercevoir des fleurs éclatantes et les villages à l’horizon. »



« Dans une relation, il y a toujours des montagnes et des rivières, mais il faut garder en tête le côté positif lorsque l’on est confronté à tous ces problèmes », a-t-il expliqué, appelant à des discussions formelles et directes. 



Wang Shouwen a noté qu’il n’existait pas d’antagonisme historique ni de conflit d’intérêts entre la Chine et le Canada, ajoutant qu’une relation sino-canadienne saine et stable était dans l’intérêt commun des deux parties.



Les investissements de la Chine au Canada ont créé près de 30000 emplois dans le pays et soutenu de façon majeure la croissance économique et l’emploi au niveau local, tandis que l’embauche de personnel par Huawei pour sa recherche et développement a augmenté de 25 %, atteignant les 1500 malgré la pandémie de Covid-19, a-t-il fait remarquer. 



La coopération économique et commerciale a toujours été la force motrice la plus active entre les deux pays, démontrant également une forte résilience dans le contexte pandémique, a-t-il ajouté.



Selon les données de l’agence Statistique Canada (StatCan), le commerce bilatéral a atteint les 76 milliards de dollars US (65 milliards d’euros) en 2020, enregistrant une croissance de 2,5 % en glissement annuel, et le commerce avec la Chine a représenté 10 % du commerce extérieur du Canada. 


Sur les 9 premiers mois de 2021, le commerce bilatéral a enregistré une croissance de 31 % en glissement annuel, avec 37 % de croissance pour les importations chinoises depuis le Canada, a noté Wang Shouwen, qui a appelé à plus de coopération dans les économies verte et numérique, ainsi qu’en matière de lutte contre les changements climatiques.


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Source:french.china.org.cn