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Meng Wanzhou libérée après près de 3 ans de détention au Canada

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 09. 2021 | Mots clés : Meng Wanzhou

Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei, a conclu le 24 septembre un accord historique avec le département américain de la Justice qui lui permettra de retourner en Chine, en vertu duquel la dirigeante de la société chinoise n'a pas plaidé coupable. Cela marque la fin d’une détention de près de trois ans de Mme Meng au Canada et pourrait aider à apaiser les liens tendus entre la Chine et le Canada et les frictions entre la Chine et les États-Unis, ont noté des experts.

Mme Meng a été libérée après avoir conclu l'accord, et des personnes proches du dossier ont confirmé qu’elle retournerait en Chine le 25 septembre soir.

Dans une séquence vidéo, un bracelet de cheville de traqueur GPS que Mme Meng portait depuis plus de deux ans a été retiré, et elle s'est adressée au public après l'audience, exprimant sa gratitude au juge et au tribunal canadiens qui ont fait respecter la primauté du droit. Elle a également remercié l'ambassade de Chine au Canada, son équipe de défense et ses collègues. Bien que cela ait été une période très difficile, il y a toujours de l'espoir, a-t-elle souligné.

Mme Meng a comparu virtuellement dans une salle d'audience fédérale américaine à Brooklyn le 24 septembre et a conclu un accord de poursuites différées (DPA) dans une affaire d'accusations fédérales portées contre elle pour fraude bancaire et électronique. Selon une déclaration de William Taylor, l'un des avocats qui la représentent, aux termes de cet accord, Mme Meng ne sera plus poursuivie aux États-Unis et la procédure d'extradition au Canada sera terminée.

« Elle n'a pas plaidé coupable et nous nous attendons à ce que l'acte d'accusation soit rejeté avec préjudice après quatorze mois. Désormais, elle est libre de rentrer chez elle pour être avec sa famille », a-t-il déclaré.

Selon des experts chinois, le fait que les États-Unis et Meng Wanzhou soient finalement parvenus à un accord, qui est également un accord historique qui pourrait aider à apaiser les frictions dans les relations sino-américaines, est une excellente nouvelle.

À la demande du gouvernement américain, le gouvernement canadien, sur la base de prétendues accusations de fraude portées par les États-Unis, avait arrêté illégalement Mme Meng, qui est également la fille de Ren Zhengfei, fondateur de Huawei, le 1er décembre 2018.

Meng et son équipe de défense avaient fait une dernière tentative contre l'extradition vers les États-Unis, et la procédure judiciaire s'est terminée à la mi-août sans décision. La juge devait convoquer une conférence de gestion de cas le 21 octobre. Au cours de la conférence, elle indiquerait une date à laquelle les décisions seront rendues.

L'accord conclu plus tôt que prévu avec les États-Unis a rendu tout le processus suivant « inutile ». Le même jour, le tribunal canadien a également signé une ordonnance de libération pour Mme Meng, retirant l'ordonnance d'extradition américaine et lui permettant de retourner en Chine.

Lü Xiang, chercheur à l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré au Global Times tôt le 25 septembre qu'il y a plusieurs facteurs qui ont poussé les États-Unis à résoudre ce problème, notamment l'attitude cohérente du gouvernement chinois qui a exhorté les États-Unis et le Canada à libérer Mme Meng, et la pression croissante à laquelle le Canada est confronté car il sait clairement que s'il persistait sur le sujet de l'extradition de Mme Meng vers les États-Unis, cela créerait des conséquences négatives irrémédiables sur les relations sino-canadiennes.

Au cours des dernières années, des diplomates et des experts chinois ont exhorté à plusieurs reprises l'administration Trudeau à corriger son erreur qui a fait d’elle le complice volontaire de Washington et provoqué la détérioration des relations sino-canadiennes.

La dégradation des relations bilatérales a également perturbé les relations commerciales autrefois stables entre les deux pays, et certains hommes d'affaires chinois recherchaient depuis deux ans un « plan B » pour diversifier leurs sources d'importation autres que le Canada, craignant un « cygne noir » pouvant survenir à tout moment.

« Le Canada a persuadé les États-Unis d'abandonner l'affaire. Pour l'administration Biden, elle a évalué les relations américano-chinoises en position de force au cours des huit derniers mois, et elle comprend que si elle abandonnai les charges contre Mme Meng, de tels progrès répondraient aux attentes d'amélioration des relations bilatérales », a noté M. Lü.


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Source:french.china.org.cn