Un vaccin chinois anti-COVID-19 en aérosol à vecteur adénovirus s'est révélé sûr lors des essais cliniques de phase I.
Le vaccin anti-COVID-19 à base de vecteur adénovirus de type 5 (Ad5-nCoV) a été conjointement développé par l'Académie des sciences médicales militaires, l'hôpital Zhongnan de l'Université de Wuhan et d'autres institutions chinoises.
Des travaux antérieurs sur des modèles animaux ont montré qu'un seul Ad5-nCoV protège d'une réplication du SARS-CoV-2 de type sauvage dans les voies respiratoires supérieures. L'immunité muqueuse présente des avantages potentiels en déclenchant une défense immunitaire muqueuse et systémique, empêchant ainsi les agents pathogènes d'envahir la surface des muqueuses.
Selon l'article publié en ligne dans Lancet Infectious Diseases, en septembre dernier, 130 volontaires ont été engagés et répartis au hasard en cinq groupes pour être vaccinés par injection intramusculaire, par inhalation d'aérosol ou par les deux.
Les participants des deux groupes de vaccination par aérosol ont reçu une dose initiale élevée ou faible du vaccin Ad5-nCoV le premier jour, suivie d'un rappel le 28e jour.
Le groupe de vaccination mixte a reçu un vaccin intramusculaire le premier jour, suivi d'une injection de rappel en aérosol le 28e jour.
Les groupes recevant le vaccin par voie intramusculaire ont reçu une ou deux doses d'Ad5-nCoV le premier jour.
Selon l'article, le vaccin inhalé est bien toléré. Une dose d'Ad5-nCoV en aérosol, égale à un cinquième d'une dose intramusculaire, a induit une forte réponse. Après la première injection dans le bras, une vaccination de rappel par inhalation le 28e jour a induit des réponses anticorps robustes.
D'après Hou Lihua de l'Académie des sciences médicales militaires, le vaccin n'a pas besoin d'être injecté et les effets indésirables tels que la douleur et le gonflement du bras ne se produiront pas, ce qui peut augmenter la volonté de se faire vacciner.
De plus, la faible dose du vaccin inhalé signifie une augmentation considérable de la production de vaccins et la résolution du problème des déchets médicaux tels que les seringues.
Le vaccin fait actuellement l'objet d'essais cliniques de phase II.
