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La Chine confirme la visite de la n°2 de la diplomatie américaine et exige aucune ingérence dans ses affaires intérieures

French.china.org.cn | Mis à jour le 23. 07. 2021 | Mots clés : Wendy Sherman


Tard mercredi soir, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé que la sous-secrétaire d'État américaine, Wendy Sherman, se rendra à Tianjin (nord de la Chine) du 25 au 26 juillet, une visite organisée après la proposition des États-Unis de tenir des discussions bilatérales sur les relations sino-américaines.

Au cours de la visite, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Xie Feng, qui est en charge des relations sino-américaines au ministère chinois des Affaires étrangères, s'entretiendra avec la responsable américaine. Plus tard, le conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, rencontrera lui aussi Mme Sherman, selon l'annonce.

Malgré la détérioration des relations bilatérales, Beijing montre en organisant une telle rencontre de haut niveau entre des responsables chinois et américains que le gouvernement chinois attache une grande importance aux relations entre les deux pays, qui est un sujet de préoccupation majeure, mais qu’il souhaite également établir des lignes claires afin de poursuivre les discussions et la coopération, ont déclaré certains experts.

La Chine exprimera sa position sur le développement des relations sino-américaines avec une attitude ferme pour sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement, et exigera que les États-Unis cessent de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et de nuire aux intérêts de la Chine, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.

L'annonce a été faite quelques heures après l'annonce publique de cette visite par le département d'État américain, alors que « ces discussions font partie des efforts américains en cours pour tenir des échanges francs avec des responsables chinois dans le but de faire avancer les intérêts et les valeurs des États-Unis et de gérer cette relation de manière responsable », a indiqué le département d'État dans un communiqué publié sur son site Internet.

Alors que le président américain Joe Biden est en poste depuis environ six mois maintenant, il n'a pas changé la direction qu’ont pris les relations sino-américaines, qui se sont engagées dans une spirale descendante ces dernières années alors que Washington a défini Beijing en tant que rival stratégique et que des hommes politiques américains ont prôné un découplage avec la Chine. En adoptant une politique de confrontation envers la Chine, M. Biden a rassemblé ses principaux alliés pour contenir la Chine sur de nombreux fronts, notamment la région autonome ouïghoure du Xinjiang, Hong Kong, la mer de Chine méridionale et Taïwan.

Dans de telles circonstances, l'organisation d'une réunion de haut niveau de ce type est conforme au consensus formé lors de la première conversation entre les principaux dirigeants des deux pays en février, qui avaient souligné qu'une relation sino-américaine plus stable profiterait au monde, a noté mercredi Diao Daming, professeur agrégé à l'Université Renmin de Chine, à Beijing.

« En mentionnant les principaux problèmes à aborder lors de la prochaine réunion, la Chine montre à l'avance ses lignes rouges pour éviter la même situation intense qui s'est produite lors de la réunion tenue en Alaska en mars. Le message qu’adresse Beijing aux États-Unis porte sur des questions centrales telles que la souveraineté et les intérêts nationaux, et Washington doit savoir que s'il ne parvient pas à respecter les termes dictés par la Chine, il n'y aura pas de place pour de nouvelles discussions », a prévenu M. Diao.

Juste avant la visite officielle des États-Unis, l'administration Biden a récemment fait du cyberespace un nouveau champ de bataille en incitant ses alliés à accuser la Chine de mener des cyberattaques dans le monde entier, a déclaré M. Diao. Certains experts chinois prévoient que même si la visite à venir servira de zone tampon pour les discussions sur l'aggravation des relations, elle ne représente que peu d'attentes.

« Si les États-Unis s'attendent à soulever de nouveau des questions sur le Xinjiang et Hong Kong, ils doivent savoir qu'ils perdent leur temps, comme en Alaska », a affirmé mercredi au Global Times Lü Xiang, chercheur à l'Académie chinoise des sciences sociales de Beijing.

« Une telle politique étrangère injurieuse envers la Chine ne sauvera pas la relation en déclin, et si l'administration Biden continue d'exploiter ces problèmes contre la Chine, cela pourrait également affecter la coopération bilatérale existante, par exemple dans le domaine du changement climatique », a averti M. Lü.

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Source:french.china.org.cn