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Un chercheur dénonce les accusations infondées contre le laboratoire de Wuhan

French.china.org.cn | Mis à jour le 23. 07. 2021 | Mots clés : laboratoire de Wuhan


Conférence de presse sur le traçage de l'origine de la COVID-19 organisée par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat, le 22 juillet, à Beijing. (Photo: Chen YeHua/Xinhua)


Un chercheur affirme que les allégations relatives à la contamination d’employés de l’Institut de virologie ont été inventées de toutes pièces.


L’Institut de virologie de Wuhan n’a jamais fabriqué, ni été à l’origine d’une fuite du nouveau coronavirus, et aucun membre du personnel n’a contracté le virus, a déclaré jeudi un chercheur de l’institut.

Yuan Zhiming, qui dirige également le Laboratoire national de biosécurité de Wuhan, dans la province du Hubei, a souligné que l’institut n’avait pas été en contact avec le virus, ne l’avait pas stocké et n’avait pas fait de recherches sur ce virus avant le 30 décembre 2019.

« L’infrastructure, les niveaux de gestion, la composition des équipes et les protocoles de travail du laboratoire de biosécurité P4 de l’institut sont les mêmes que ceux des autres laboratoires P4 en activité dans le monde », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée par le Bureau d’information du Conseil d’État. « Depuis l’entrée en activité du laboratoire en 2018, pas la moindre fuite de laboratoire ni le moindre incident de contamination humaine n’y ont eu lieu. »

M. Yuan a déclaré que le laboratoire avait mis en place des précautions de biosécurité stables et fiables. Le laboratoire a établi des systèmes complets de gestion de la biosécurité et mis en place une équipe professionnelle pour renforcer, gérer et maintenir son fonctionnement.

Rejetant l’allégation selon laquelle trois travailleurs de l’institut auraient été contaminés par le virus en novembre 2019, M. Yuan a déclaré que ceux qui propagent cette rumeur n’ont jamais fourni le nom des chercheurs. « Cette affirmation a été inventée de toutes pièces », a-t-il déclaré.

Zeng Yixin, vice-ministre de la Commission nationale de la santé, a ajouté que l’institut n’avait jamais mené d’expériences de gain de fonction. Il a ajouté que la souche la plus proche du nouveau coronavirus étudiée à l’institut ne partageait que 96,2 % de ses séquences génomiques, ce qui n’est pas suffisamment similaire pour qu’elle soit déterminée comme étant le virus progéniteur du nouveau coronavirus.

Yuan Zhiming a déclaré que lorsque l’épidémie est survenue à Wuhan en décembre 2019, l’institut a rapidement confirmé que l’agent pathogène était un nouveau coronavirus, a isolé la souche, analysé et partagé sa séquence génomique complète avec le monde entier.

« Ces résultats de recherche ont jeté les bases du développement de tests, du dépistage de médicaments antiviraux et de la recherche de vaccins, et ont permis de gagner du temps dans la lutte mondiale contre la maladie », a-t-il déclaré.

M. Yuan a déclaré que les accusations infondées selon lesquelles l’institut était à l’origine de l’épidémie avaient perturbé la recherche scientifique, ainsi que la communication et la coopération internationales.

Du 14 janvier au 10 février, des experts chinois et internationaux mobilisés par l’Organisation mondiale de la santé se sont rendus à Wuhan pour étudier l’origine du virus.

Liang Wannian, chef de l’équipe chinoise de la mission convoquée par l’OMS, a indiqué que pour évaluer pleinement la théorie de la « fuite de laboratoire », l’équipe avait effectué des inspections de terrain à l’institut, et s’était notamment renseignée sur l’application par l’institut des règles de gestion et de sécurité, ainsi que sur ses projets de recherche passés et actuels.

« Le groupe conjoint d’experts avait déjà effectué des examens et inspections détaillés du laboratoire de Wuhan, et était parvenu à la conclusion qu’il est extrêmement improbable que le virus provienne d’un laboratoire », a-t-il déclaré.

Si certains scientifiques décident tout de même de poursuivre cette hypothèse, a indiqué M. Liang, les chercheurs chinois leur ont suggéré de s’intéresser aux laboratoires P4 d’autres pays, qui n’ont pas encore fait l’objet de visites d’experts extérieurs, et d’examiner ces laboratoires pour y déceler d’éventuels risques de sécurité et incidents de fuite.

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Source:french.china.org.cn