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« La Ceinture et la Route » contribue vigoureusement à la lutte conjointe contre la pandémie et pour une reprise verte

French.china.org.cn | Mis à jour le 24. 06. 2021 | Mots clés : « La Ceinture et la Route »

La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour construire un partenariat plus étroit dans le cadre de « La Ceinture et la Route », a déclaré mercredi le président chinois Xi Jinping.

M. Xi, qui est également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président de la Commission militaire centrale, a tenu ces propos mercredi dans un message écrit qu'il a envoyé à la Conférence de haut niveau sur la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » en Asie-Pacifique.

Le conseiller d'État et Premier ministre chinois Wang Yi a présidé la réunion via vidéoconférence sur le thème de « la promotion de la coopération dans la lutte contre la pandémie pour une reprise durable ».

Plus de 30 ministres des Affaires étrangères ou ministres de l'Économie de pays de la région Asie-Pacifique ainsi que des représentants de l'ONU et d'autres organisations internationales ont participé à cet événement.

La conférence, au cours de laquelle les parties présentes se sont engagées à redoubler d'efforts pour lutter conjointement contre la pandémie de COVID-19 et stimuler l'économie verte pour une reprise durable, est considérée comme un signal montrant que le cadre de cette initiative née en 2013 a passé l'épreuve du COVID-19 et continue d'être vigoureux pour soutenir les économies régionales durement touchées par la pandémie.

Le cadre de « La Ceinture et la Route » continuera à jouer un rôle selon les principes de « consultation, contribution et bénéfices partagés » – ce qui signifie qu'il est ouvert et qu'il accueille des partenaires internationaux, a affirmé Lü Xiang, chercheur en études américaines à l'Académie des sciences sociales de Beijing. M. Lü a tenu ces propos pour réagir à l’annonce du projet Build Back Better World (B3W), qui a été officiellement proposé lors du récent sommet du G7 au Royaume-Uni pour proposer une alternative à, voire affronter, « La Ceinture et la Route », même si des doutes apparaissent concernant la praticité du B3W.

« La Ceinture et la Route », qui outre la construction d’infrastructures s'est étendue à des domaines plus larges, peut intensifier les efforts en Asie-Pacifique pour surmonter la pandémie de COVID-19 et donner un nouvel élan à la reprise des économies régionales, compte tenu de l'interconnectivité en termes de personnel et de marchandises, ont déclaré des observateurs chinois.

Actuellement, environ 140 pays et régions ainsi que 32 organisations internationales ont signé des accords de coopération avec la Chine dans le cadre de « La Ceinture et la Route », dont l'Italie, membre du G7. Les investissements directs de la Chine dans les pays et les régions riverains de « La Ceinture et la Route » ont totalisé 136 milliards de dollars depuis que l'initiative a été proposée en 2013, selon les données officielles.

Un développement vert

Conformément aux objectifs de neutralité carbone de la Chine et à la campagne mondiale de réduction des émissions, l'économie verte représente un potentiel énorme. Hu Qimu, chercheur en chef à l’Institut de recherche économique Sinosteel, a déclaré mercredi au Global Times que la future coopération verte impliquant « La Ceinture et la Route » se concentrerait sur les infrastructures, l'énergie et la finance vertes.

« L'environnement écologique des pays et régions de “La Ceinture et la Route” peut être amélioré grâce à la construction conjointe d'infrastructures vertes. La capacité de production d'énergie verte aidera les pays de “La Ceinture et la Route” à réduire leurs émissions de carbone. En outre, les pays de “La Ceinture et la Route” peuvent développer un système industriel à faible émission de carbone grâce à un soutien financier vert », a affirmé M. Hu.

L'un des derniers exemples d’infrastructure verte est le projet d'énergie éolienne près de la ville de Zhanatas, au Kazakhstan, construit par la Power Construction Corporation of China (PowerChina).

Ce parc éolien alimentera 1 million de foyers au Kazakhstan et devrait permettre d’économiser environ 110000 tonnes de charbon standard chaque année par rapport à la production d'électricité d’une centrale à charbon, a fait savoir mercredi PowerChina au Global Times.

«“La Ceinture et la Route” verte proposée par la Chine marie le développement économique avec la protection écologique et environnementale, ce qui en fait un modèle de coopération multilatérale gagnant-gagnant pour l'environnement et l'économie », a déclaré mercredi Qiu Wenxu, directeur du département du développement industriel de l'Alliance des écoles de commerce de « La Ceinture et la Route ».

Le développement économique conduit parfois à la destruction de l'environnement. La Chine promeut une initiative de « La Ceinture et la Route » verte en remplaçant la coopération énergétique traditionnelle sur les infrastructures – comme dans les centrales électriques fossiles – par de l'énergie verte, avec par exemple des centrales hydroélectriques, éoliennes et photovoltaïques, garantissant que le développement ne se fera pas au détriment de l'environnement, a affirmé M. Qiu.

Les entreprises chinoises ont traduit les concepts de civilisation écologique et de développement vert en actions concrètes dans la construction de « La Ceinture et la Route ».

Des défis subsistent car la technologie pour réduire les émissions de carbone nécessite davantage d'innovation et de développement, a noté M. Qiu, ajoutant que par rapport au modèle traditionnel à haute émission de carbone, l'industrie verte a besoin du soutien de la technologie si elle veut avoir un avantage en termes de coûts.

Hu Qimu, de l'Institut de recherche économique Sinosteel, a souligné qu'en plus de la pandémie de COVID-19 et du rythme de la reprise économique, les perturbations du commerce international et des flux de capitaux causées par l'augmentation prévue des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine ainsi que les incertitudes géopolitiques devraient être prise en compte.

Un cadre ouvert

Des observateurs ont affirmé que « La Ceinture et la Route » a toujours été un cadre ouvert qui accueille tous les partenaires internationaux, soulignant que de nombreuses entreprises occidentales participent à l'initiative.

Bien que les pays du G7 aient mis en avant leur projet B3W, un partenariat d'infrastructure « axé sur les valeurs, de haute qualité et transparent », en arguant que le monde a besoin d'une meilleure alternative à « La Ceinture et la Route », l'initiative proposée par la Chine continuera de prospérer et de bénéficier aux participants car elle est établie sur la base d’intérêts réels, selon ces observateurs.

Toute aide mondiale aux infrastructures dans les pays moins développés devrait être la bienvenue, y compris le B3W, mais ces initiatives devraient être complémentaires plutôt qu'exclusives, a déclaré M. Lü, avançant que « le B3W de M. Biden » vise à affronter l'influence de « La Ceinture et la Route » et pourrait finalement devenir un outil géopolitique des États-Unis.

Selon un briefing de la Maison Blanche, à travers le B3W, le G7 et d'autres partenaires partageant les mêmes idées se coordonneront pour mobiliser des capitaux du secteur privé dans quatre domaines d'intérêt – le climat, la santé et la sécurité sanitaire, la technologie numérique, et l'équité et l'égalité des sexes – avec des investissements catalytiques venant d’institutions de financement du développement.

Mais il y a des doutes sur la façon dont le partenariat peut mobiliser des capitaux privés et garantir que les projets d'infrastructure sont ce dont les gens ont besoin.

« Des personnes proches du sommet du G7 m'ont dit que personne n'avait demandé de détails sur la mise en œuvre du B3W et qu'aucun pays n'avait pris d'engagement spécifique sur le financement », a affirmé M. Lü.

En 2020, lorsque l'économie mondiale et les activités commerciales ont été durement touchées par la pandémie, les entreprises chinoises ont réalisé des investissements directs non financiers de 17,79 milliards de dollars dans 58 pays dans le cadre de « La Ceinture et la Route », en hausse de 18,3% en glissement annuel, selon les statistiques publiées par le ministère chinois du Commerce.

Au cours de la même période, les entreprises chinoises ont signé 5611 projets de contrats étrangers dans 61 pays et régions riverains de « La Ceinture et la Route », pour une valeur totale de 141,46 milliards de dollars.

Comparé à la mise en œuvre de « La Ceinture et la Route », le plan d'infrastructure B3W du G7 a suscité des questions quant à savoir s'il serait capable de lever des fonds pour ses objectifs ambitieux et s'il pourrait fournir la technologie et coordonner les ressources administratives nécessaires aux projets transnationaux.

Laissant de côté les doutes sur la mise en œuvre, Wang Yiwei, directeur de l'Institut des affaires internationales de l'Université Renmin de Chine, à Beijing, a prétendu que le B3W « montrait un fort sentiment de suprématie occidentale » et que « le parti pris contre la Chine » serait une mauvaise chose.

Certes, certains projets de « La Ceinture et la Route » n'ont pas bien fonctionné pour diverses raisons et des réflexions sont en cours pour améliorer les projets futurs. Mais si le B3W devient un plan de partenariat pour affronter la Chine plutôt que de travailler pour le bien du monde, cela ne servira à rien, a poursuivi M. Wang.

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Source:french.china.org.cn