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L'Occident doit abandonner l'état d'esprit de la guerre froide en matière de course à l'espace

French.china.org.cn | Mis à jour le 19. 06. 2021 | Mots clés : guerre froide,course à l'espace

Une fusée porteuse Longue Marche 2F de 20 étages décolle depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest de la Chine), le 17 juin 2021. (Wang Jiangbo / pour chinadaily.com.cn)

Le lancement réussi du vaisseau spatial Shenzhou XII le 17 juin matin et son amarrage quelques heures plus tard à Tianhe, le module central de la station spatiale chinoise, ont marqué une étape majeure dans le programme d'exploration spatiale du pays.

Shenzhou XII, la septième mission spatiale habitée de la Chine, a transporté un équipage de trois taïkonautes, les premiers visiteurs du module central de la station spatiale du pays, où ils passeront les trois prochains mois.

Cette mission spatiale réussie témoigne du travail acharné de la Chine et de son autonomie en matière de technologie spatiale. Le parcours laborieux sur la voie de ce succès est similaire au parcours du pays pour réaliser son premier « Objectif du centenaire », construire une société modérément prospère à tous égards. Mais notre attention ne doit pas se limiter aux trois taïkonautes ; elle doit également saluer le travail acharné et le dévouement des nombreux taïkonautes de remplacement et du grand groupe de scientifiques et d'ingénieurs qui ont fait de cette mission un grand succès.

Mais, comme on pouvait s'y attendre, l'exploration spatiale de la Chine a suscité des inquiétudes parmi certains médias occidentaux, qui prétendent qu’elle pourrait constituer une menace pour la sécurité d'autres pays, car ses réalisations scientifiques pourraient être utilisées à des fins militaires.

Le New York Times, par exemple, a publié un article à sensation sur la coopération spatiale entre Beijing et Moscou, affirmant qu'« il y a soixante-trois ans, l'Union soviétique a mis le premier satellite dans l'espace. Près de quatre ans plus tard, elle a envoyé le premier homme en orbite, Youri Gagarine... Désormais, l'avenir du programme spatial russe repose sur la nouvelle puissance spatiale mondiale, la Chine ». Aux yeux du journal, la Russie et la Chine inaugurent une nouvelle ère de compétition spatiale avec les États-Unis et leurs alliés.

Cependant, ce genre d’articles n’est qu’une duperie destinée à capter l’attention du public. En outre, ils ferment les yeux sur le fait que la Chine est engagée dans l'exploration spatiale pacifique.

Si de tels médias prétendent que Shenzhou XII, qui a été lancé depuis le centre de lancement de satellites de Jiquan dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine), risque de déclencher une course à l'espace, alors qu'a fait la mission lunaire des États-Unis il y a plus de cinq décennies ? Et quand Neil Armstrong a descendu les marches d'Apollo 11 pour mettre le pied sur la surface de la lune le 20 juillet 1969, s'exclamant « C'est un petit pas pour l'homme, un pas de géant pour l'humanité », voulait-il en fait dire « Un pas de géant pour les États-Unis » ?

C'est près d'une décennie plus tard que la Chine a lancé la réforme et l'ouverture, ce qui a permis d’accélérer son développement économique. C’est seulement des années plus tard, elle a lancé son programme d'exploration spatiale, et il a fallu encore de nombreuses années pour réussir dans l'exploration spatiale, notamment parce qu'elle a été exclue de la Station spatiale internationale, et qu'elle a encore un long chemin à parcourir. Il est donc sans fondement d'accuser la Chine d'avoir déclenché une course aux armements dans l'espace, surtout lorsqu'elle poursuit un programme spatial pacifique pour être dans la position où se trouvaient les États-Unis il y a des décennies.

Il est dommage que les médias américains accusent la Chine d'avoir déclenché une course à l'espace alors que les États-Unis l'ont eux-mêmes déclenchée pendant la guerre froide. Les États-Unis et l'Union soviétique étaient engagés dans une course aux armements longue et coûteuse, y compris la course à l'espace. La Chine, cependant, ne tombera pas dans le piège des États-Unis ou ne répétera pas la même erreur que l'Union soviétique a commise en s'engageant dans une « guerre des étoiles » qui a coûté très cher à l'économie de ces derniers.

Les inquiétudes concernant une éventuelle collaboration spatiale sino-russe, encore une fois, sont le fruit de l'imagination de l'Occident dirigé par les États-Unis. Le fait est que c'est la stratégie des États-Unis qui rapproche Beijing et Moscou. Pourquoi les États-Unis ne changent-ils pas d'état d'esprit et n'optent-ils pas pour la collaboration ? Il est essentiel d'abandonner la mentalité de la guerre froide pour renforcer la recherche scientifique et le développement pacifique de l'espace.

La Station spatiale internationale touche à sa fin de vie naturelle. Elle devrait alors être mis hors service après 2024, laissant la place à la Lunar Gateway, la station spatiale prévue en orbite lunaire. Et la Chine a annoncé que Tiangong, sa station spatiale placée en orbite terrestre basse, accueillera des équipages et des projets scientifiques non chinois.

La Chine a fait preuve de sa bonne volonté. Il est maintenant temps pour l'Occident dirigé par les États-Unis de faire de même et d'établir une collaboration scientifique pour s'assurer que l'humanité fait un pas de géant dans l'espace.

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Source:french.china.org.cn