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La Chine fait don de fournitures anti-épidémiques alors que l'Inde enregistre un nombre record de nouveaux cas et de décès

French.china.org.cn | Mis à jour le 10. 05. 2021 | Mots clés : Inde,fournitures anti-épidémiques


Le premier lot de fournitures anti-épidémiques données par la Croix-Rouge chinoise (RCSC, pour Red Cross Society of China) est arrivé en Inde dimanche, a déclaré l'ambassadeur chinois en Inde Sun Weidong, alors que l'Inde a un besoin urgent de matériels pour faire face à la flambée de nouveaux cas et de décès dus au COVID-19.

En tant que soutien humanitaire à l'Inde, la RCSC a fait don d’un premier lot de 100 concentrateurs d'oxygène, de 40 ventilateurs et d’autres fournitures anti-épidémiques, selon M. Sun.

Les dons de la RCSC sont arrivés en Inde dimanche via un vol cargo chinois, et la RCSC a également décidé de fournir 1 million de dollars en espèces à la Croix-Rouge indienne pour aider l'Inde à lutter contre le COVID-19, a ajouté l’ambassadeur.

L'Inde a récemment signalé plus de 400 000 nouveaux cas de COVID-19 et 4187 décès, portant le nombre total de cas à 22 millions et le nombre de décès à 242 362, selon les dernières données officielles, bien que certains experts aient déclaré que ces chiffres pourraient être exponentiellement inférieurs à la réalité.

Cette montée en flèche pourrait se poursuivre et l'Inde pourrait devenir une « boîte de Pétri virale », a indiqué Zheng Zhijie, responsable de la santé publique mondiale à l'École de santé publique de l'Université de Pékin.

« L'épidémie se poursuivra pendant un certain temps parce que l'Inde n'a pas encore mis en œuvre de mesures de santé publique strictes pour éradiquer l'épidémie. De nouvelles politiques de dépistage du COVID-19 augmenteront également le nombre de nouveaux cas », a avancé M. Zheng.

La hausse du nombre de cas et la montée en flèche du nombre de morts en Inde ont été causés par le B.1.617, un variant redouté du COVID-19 largement identifié comme une double mutation unique à plusieurs États indiens. Il a atteint une vingtaine de pays.

M. Zheng a ajouté : « Je crains vraiment que l'Inde ne devienne une nouvelle boîte de Pétri virale, car ce variant à double mutation est plus fort en infectivité et plus élevé en termes de taux de mortalité. Nous nous demandons si de nouveaux variants pourraient apparaître à mesure que l'épidémie continue de se répandre. »

C'est une règle naturelle qu'un virus continuera de muter si une pandémie n'est pas freinée, a déclaré Wu Zunyou, épidémiologiste en chef au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Mais quelle que soit la façon dont un virus mute, une épidémie pourrait être contenue si des mesures anti-épidémiques efficaces sont imposées, a noté M. Wu, ajoutant que freiner l'épidémie en adoptant des politiques anti-épidémiques strictes était le moyen le plus efficace de réduire ou de prévenir les mutations virales.

Yang Zhanqiu, directeur adjoint du département de biologie des agents pathogènes à l'Université de Wuhan, a déclaré dimanche au Global Times que le virus pourrait développer une mutation génétique, une suppression génétique ou une recombinaison génétique à une vitesse rapide, si l'Inde continue de le laisser se répandre.

Un journaliste du Global Times en Inde a appris que depuis le 14 février, le gouvernement indien avait adopté une série de mesures pour contenir la propagation du virus, notamment des couvre-feux, des confinements partiels et des restrictions de voyage, mais ces règles se sont avérées inefficaces.

Le gouvernement indien n'a pas encore imposé de confinement national, mais une douzaine d'États ont imposé des fermetures totales, a appris le journaliste du Global Times en Inde. De nombreux membres du public indien ne peuvent pas porter correctement de masques à cause de la chaleur.

La Chine, un voisin proche de l'Inde, a signalé plusieurs cas importés d'Inde, amenant le public à se demander si les cas importés pourraient entraîner d'autres infections nationales. L'académicien chinois Li Lanjuan a affirmé que le pays devrait être à l'abri de l'épidémie très répandue en Inde en raison de fortes politiques anti-épidémiques dans les districts frontaliers, mais a averti que la Chine ne devrait pas baisser sa garde.

Pour s'assurer du bien-être des ressortissants chinois en Inde, soit environ 1000 personnes, l'ambassade de Chine en Inde a publié dimanche un livret long et détaillé en chinois, basé sur les conseils de grands experts chinois, pour les aider.

Si les ressortissants chinois sont infectés et ne peuvent pas être traités dans un hôpital en raison de la surcharge du système médical indien, l'ambassade leur a recommandé d’utiliser la médecine traditionnelle chinoise pour soulager leurs symptômes du COVID-19, ainsi que des antibiotiques si nécessaire. L'ambassade a également encouragé les Chinois à recevoir des vaccins pour générer une barrière immunitaire, que les vaccins soient chinois ou indiens.


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Source:french.china.org.cn