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Une nouvelle loi renforce le bouclier juridique de la Chine sur les laboratoires de biosécurité

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 04. 2021 | Mots clés : biosécurité,laboratoires biologiques

La Chine a inauguré jeudi sa Loi sur la biosécurité, qui devrait renforcer davantage le bouclier juridique du pays pour la création et le fonctionnement en toute sécurité de davantage de laboratoires biologiques, alors que la Chine a annoncé souhaiter accorder une plus grande importance à la biosécurité dans le cadre de la sécurité nationale.

Selon des experts chinois, « les progrès du pays dans le domaine de la biosécurité pourraient porter un coup dur aux attaques étrangères, comme la théorie selon laquelle la source du COVID-19 proviendrait d'un laboratoire de Wuhan, ce que l’enquête conjointe de l'OMS et de la Chine a conclu comme étant extrêmement improbable ».

Dans le cadre de la nouvelle Loi sur la biosécurité, la Chine continuera à construire et à approuver davantage de laboratoires spécialisés dans la microbiologie pathogène avancée, et ce de manière scrupuleuse et scientifique, a annoncé le vice-ministre des Sciences et de la Technologie Xiang Libin.

La Chine mènera des recherches scientifiques majeures pour améliorer sa science de la biosécurité et sa capacité technologique contre les futures maladies infectieuses, a déclaré M. Xiang.

Le ministère a examiné et approuvé la construction de trois laboratoires de biosécurité de niveau 4 (ou laboratoires P4) ainsi que de 88 laboratoires de biosécurité de niveau 3 (laboratoires P3) en Chine, a-t-il fait savoir.

Il n'y a pas de liste complète officielle de ces laboratoires. Bai Chunli, président de l'Académie chinoise des sciences, a déclaré en avril 2020 que la Chine avait deux laboratoires P4 en fonctionnement et 81 laboratoires P3 en fonctionnement ou approuvés pour construction. En comparaison, les États-Unis ont 12 laboratoires P4 et 1500 laboratoires P3, selon divers médias.

Avec cette nouvelle loi, la Chine vise à améliorer le niveau de recherche en biosciences du pays et à améliorer la prévention et le contrôle des potentielles épidémies de maladies infectieuses pour les animaux et les plantes, a affirmé M. Xiang.

La biosécurité fait partie intégrante de la sécurité nationale, et la nouvelle loi contient des réglementations complètes sur les activités liées à la biosécurité, y compris des règles sur la surveillance des risques de biosécurité et l'alerte précoce, l'évaluation des risques, ainsi que le partage et la diffusion d'informations, a rapporté l'agence de presse Xinhua.

Yang Zhanqiu, directeur adjoint du département de biologie des agents pathogènes de l'Université de Wuhan, a déclaré jeudi au Global Times que la publication de la Loi sur la biosécurité était une décision opportune pour la Chine afin de détailler la construction et la gestion des laboratoires de biosécurité ainsi que de fournir un bouclier juridique pour les projets scientifiques sur la biosécurité, dont ceux sur les maladies infectieuses, qui doivent être effectués de manière scrupuleuse et professionnelle.

Au cours de la lutte contre l'épidémie de COVID-19, la Chine a rapidement construit plusieurs laboratoires de biosécurité P2 et P3 qui ont fourni un soutien technique solide, ont noté des experts. Les tests d'acides nucléiques du COVID-19 sont effectués dans des laboratoires P2.

L'amélioration de la construction de laboratoires de biosécurité dans le cadre de la Loi sur la biosécurité est propice pour que le pays lance à l'avenir des réponses rapides et mène des recherches efficaces et sûres sur les nouvelles maladies infectieuses majeures similaires au COVID-19, a déclaré M. Yang.

Le laboratoire P4 de l'Institut de virologie de Wuhan, qui a beaucoup contribué aux premières recherches chinoises sur le coronavirus, est depuis longtemps la cible d’accusations étrangères, portées entre autres par les États-Unis. Une source proche du laboratoire P4 a soutenu sous couvert d'anonymat que ces attaques n'étaient que « des théories du complot soutenues par certains politiciens américains ».

« Sans autorisation, personne ne peut entrer dans le laboratoire et aucun chercheur ne peut sortir ne serait-ce qu’un morceau de papier ou une goutte d'eau du laboratoire », a affirmé la source.

Après avoir visité le laboratoire et vu ses normes strictes d'inspection et de fonctionnement, l'équipe conjointe d'experts de l'OMS et de la Chine a conclu dans son rapport d’enquête que la théorie selon laquelle le nouveau coronavirus proviendrait d'une fuite de laboratoire était « extrêmement improbable ».

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Source:french.china.org.cn