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La Chine et la Russie aident les nations en développement face à la pénurie de vaccins

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 02. 2021 | Mots clés : Chine,Russie

De plus en plus de pays africains commencent à déployer leurs programmes de vaccination contre le Covid-19, grâce à l’arrivée de vaccins donnés par la Chine. D’après les observateurs, la Chine a joué un rôle crucial en répondant aux inégalités de la situation mondiale en matière de vaccination. Avec les progrès des vaccins chinois, la capacité de production du pays pourraient être à même de satisfaire la demande intérieure et internationale.

Un porte-parole du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a annoncé mercredi dernier, que son pays achèterait à la Chine 1,2 million de doses supplémentaires de vaccin contre le Covid-19 à un tarif préférentiel, après que Beijing a accepté de lui fournir plus de doses gratuites.

Le même jour, le président de Namibie, Hage Geingob, a fait l’éloge de la Chine et des autres pays ayant proposé leur aide à la Namibie et aux autres pays africains par le biais de dons de vaccins contre le Covid-19, afin d’améliorer la lutte contre cette pandémie dévastatrice. 

Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a affirmé jeudi dernier que la Chine fournissait une assistance dans la vaccination contre le Covid-19 à 53 pays et exportait ses vaccins dans 27 pays. La Chine a ainsi donné et exporté ses vaccins dans des pays comme la Mongolie, l’Egypte ou encore Singapour. 

L’Afrique a enregistré plus de 100000 décès liés au Covid-19 et déploie désormais son programme de vaccination après un début quelque peu balbutiant. Le journal The Lancet a indiqué dans un article, que les campagnes de vaccination de masse en Afrique pourraient débuter en mars, mais l’accès équitable aux vaccins suscite encore des inquiétudes.

S’entretenant avec un média français, le président sénégalais Macky Sall a précisé que la raison pour laquelle il avait choisi les vaccins chinois était qu’avec le lancement des programmes de vaccination dans les pays développés, l’Alliance COVAX n’avait pas encore de vaccin et il ne pouvait « tout simplement pas attendre que les vaccins arrivent ».

Le 17 février, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a critiqué une distribution « radicalement inégale et inéquitable » des vaccins contre le Covid-19, soulignant que 10 pays avaient à eux seuls administré 75 % de l’ensemble des vaccins.

Chen Xi, un professeur assistant en santé publique à l’Université de Yale aux Etats-Unis, estime que la pénurie de vaccins dans les pays en développement est un problème délicat, notamment alors que l’hémisphère Sud, où se trouvent certains des pays les plus gravement touchés par l’épidémie, va bientôt entrer dans sa saison hivernale. 

« Ces pays doivent engager des programmes de vaccination de masse avant juin et éviter toute propagation virale. Sinon, la pandémie mondiale sera prolongée », met-il en garde.

Selon lui, il est difficile de mettre en œuvre des programmes de vaccination de masse dans ces pays, car ces derniers n’ont pas suffisamment de vaccins. « C’est la raison pour laquelle les vaccins chinois et russes jouent un rôle essentiel dans la résolution de ce problème », fait-il remarquer.

Afin de concurrencer la Chine dans le domaine du don de vaccins, le président français Emmanuel Macron a déclaré le 19 février que l’Europe et les Etats-Unis devaient allouer de toute urgence 5 % de leurs stocks actuels de vaccins aux pays en développement, où les campagnes de vaccination ont à peine commencé et où la Chine et la Russie se proposent de combler les lacunes. 

Toutefois, les experts de la santé notent que si les pays occidentaux voulaient apporter leur aide, ils se retrouveraient alors eux-mêmes confrontés à une pénurie de vaccins. 

Les données des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des Etats-Unis montrent que seulement 13,1 % des 330 millions d’habitants des Etats-Unis ont reçu une injection du vaccin et un grand nombre d’entre eux ont des difficultés à recevoir une deuxième dose du fait de la pénurie en approvisionnement. Chen Xi estime que les Etats-Unis ne pourront mettre de côté des doses supplémentaires pour les pays en développement qu’après le mois de juillet, lorsque près de 300 millions d’Américains auront été vaccinées. 

Certains médias étrangers, dont The Economist, se sont demandé si la capacité de production de la Chine pouvait parvenir à répondre à la demande chinoise et étrangère. 

Les deux plus grands fabricants de vaccins chinois, Sinopharm et Sinovac, ont précédemment laissé entendre qu’ils seraient capables de faire passer leur capacité de production à 1 milliard de doses chacun cette année.

D’après un immunologue basé à Beijing et souhaitant rester anonyme, ces 2 milliards de doses seront suffisantes pour la Chine, dont le plan est de vacciner uniquement les personnes âgées entre 18 et 80 ans sur son territoire, puis d’exporter ensuite les vaccins.

« Sans parler du fait que les autres vaccins chinois ont récemment réalisé des progrès considérables, avec un vaccin à sous-unité protéique devant débuter prochainement les essais cliniques. Cela devrait aider à augmenter l’approvisionnement du pays en vaccins », explique-t-il.

Selon lui, le vaccin à sous-unité recombinante peut être une addition importante aux deux vaccins inactivés chinois déjà en production de masse, étant donné son processus de production plus rapide. Et même si aucune donnée n’a été publiée par CanSino sur ses capacités de production, son plan en une injection pourrait également aider à résoudre les problèmes de production du vaccin.

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Source:french.china.org.cn