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Une jeune femme de 23 ans se tue après avoir sauté d'une camionnette en marche, le chauffeur arrêté

French.china.org.cn | Mis à jour le 24. 02. 2021 | Mots clés : jeune femme

La mort récente d'une jeune femme de 23 ans qui a sauté d'une camionnette qu'elle avait louée pour son déménagement continue de faire des vagues dans l'opinion publique en Chine. De nombreux internautes ont fait part de leur tristesse pour la jeune femme et ont de nouveau manifesté leurs inquiétudes au sujet de la sécurité des femmes dans l'industrie du covoiturage.

Selon Huolala, une compagnie de fret chinoise de type Uber, dans la nuit du 6 février, une jeune femme de 23 ans du nom de Che, originaire de Changsha, capitale de la province du Hunan (centre de la Chine), a sauté de la fenêtre du siège passager alors que le chauffeur de fourgonnette l'emmenait vers sa nouvelle résidence. La victime est finalement décédée après avoir été transférée à l'hôpital.

Le chauffeur impliqué dans l'incident a été arrêté par la police le 23 février, soupçonné d'avoir causé la mort par négligence, a rapporté le média national www.rednet.cn.

Huolala a indiqué le 21 février dans un communiqué qu'elle coopérait avec la police dans le cadre de l’enquête et restait en contact avec la famille de la victime.

L'oncle de la victime, Che Xiqiang, a de son côté déclaré le 22 février au Beijing News que la camionnette avait viré trois fois au cours d'un trajet de moins de 10 kilomètres et que ni le chauffeur ni la plate-forme Huolala n'avaient donné d'explications claires sur les raisons pour lesquelles la victime avait sauté du fourgon.

Selon Che Xiqiang, sa nièce était une femme positive avec un emploi stable. Avant de sauter de la camionnette cette nuit-là, elle envoyait encore des messages de groupe et discutait avec des collègues au travail, et rien n'indiquait qu'elle était émotionnellement bouleversée.

D’après le Beijing News, un membre du personnel de Huolala avait précisé auparavant qu'à l'heure actuelle, la société ne fait aucun enregistrement audio ou de vidéo via son application ou dans aucun véhicule comme le font certains autres services de téléphonie automobile.

Au-delà de la condamnation généralisée du chauffeur et de Huolala, des questions ont également été soulevées sur la question de la sécurité des passagers. De nombreux internautes ont souligné qu'ils n'osaient pas rouler seuls et ont appelé au renforcement de la sécurité sur les plates-formes de téléphonie de véhicules.

Selon les informations publiées sur son site Internet, Huolala, fondée en 2013, est l'une des principales sociétés de fret privées de Chine. En septembre 2020, son périmètre d'activité couvrait 352 villes de la partie continentale de la Chine avec 7,2 millions d'utilisateurs actifs mensuels.

Mais Huolala ne semble pas avoir établi une politique de sécurité standard mature. Ainsi, selon un chauffeur du nom de Zhu basé à Beijing qui s’est exprimé le 23 février dans le Global Times, « Il est facile de devenir chauffeur de Huolala. Il vous suffit de payer une caution de 1 000 yuans (127 euros) et de suivre une formation simple d'une demi-heure sur la sécurité, puis l'entreprise vous "laisse tranquille" ».

De l'avis de M. Zhu, Huolala ne fournit qu'une plate-forme pour les chauffeurs et les clients. Les chauffeurs ne sont pas des employés de la plate-forme et ne sont pas soumis à beaucoup de réglementation.

Les autorités locales ont quant à elles annoncé avoir mis en place une équipe spéciale au sujet de l'affaire et l'incident fait l'objet d'une enquête plus approfondie.

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Source:french.china.org.cn