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La technologie traditionnelle donne un avantage à court terme à la production de vaccins en Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 12. 2020 | Mots clés : vaccin,COVID-19
10 avril 2020, Beijing : échantillon d’un vaccin inactivé contre le COVID-19 dans une usine du groupe Sinopharm. [Crédit photo : Xinhua]


La Chine possède un avantage à court terme dans la production de masse de ses vaccins contre le COVID-19, du fait de sa technologie traditionnelle. La production de vaccins dans les autres pays pourrait néanmoins rattraper son retard, si les problèmes affectant les chaînes d’approvisionnement sont résolus, indique le journal South China Morning Post (SCMP).

Alors que de plus en plus de vaccins contre le COVID-19 entament la dernière ligne droite de leur approbation réglementaire, le prochain défi sera de produire et de livrer des millions de doses le plus rapidement possible.

Comme les vaccins inactivés et vectorisés sont développés sur des technologies établies, les matières premières ne devraient pas être un problème pour la production de masse, tant que les infrastructures de production sont en place.

A l’inverse, les vaccins à ARNm développés par Pfizer/BioNTech et Moderna doivent faire face à une contrainte initiale dans l’approvisionnement des matières premières, mais pourraient se révéler plus faciles à produire sur le long terme.

Alors que des campagnes de vaccination de masse ont débuté aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, Pfizer et BioNTech ont dû réduire l’ampleur de leurs précédentes estimations de production, de 100 millions à tout juste 50 millions de doses pour cette année.

Une porte-parole de Pfizer a attribué cette réduction à des problèmes de la chaîne d’approvisionnement, qui met plus de temps que prévu pour augmenter sa capacité de production.

D’après un article du Financial Times, l’approvisionnement en nanoparticules lipidiques — des nanoparticules de graisse, qui apportent le code génétique du nouveau coronavirus dans le corps — constituerait l’obstacle majeur.

« Toutefois, si ce problème de la chaîne d’approvisionnement parvient à être résolu, le cycle de production des vaccins à ARNm pourrait être bien plus rapide, car il ne nécessite pas de cultiver des cellules », explique Zoltan Kis, un chercheur associé du futur centre de production de vaccins de l’Imperial College London.

Selon lui, il faut environ deux jours pour produire un lot de substance pharmaceutique à ARN et du temps additionnel pour réaliser les tests de contrôle de la qualité.

« Les cellules de mammifères sont généralement cultivées dans des bioréacteurs de production de près de 2000 litres de solution, ce qui est bien plus important que la quantité nécessaire pour produire le vaccin à ARNm. […] Pour les vaccins vectorisés et inactivés, des infrastructures de grande taille sont nécessaires, dont l’accès peut être un facteur limitant », précise-t-il.

Jin Dong-yan, un virologue moléculaire de l’Université de Hong Kong, assure que la Chine est depuis longtemps autonome dans la chaîne d’approvisionnement pour ses vaccins inactivés existants : « La Chine n’a aucun problème de matériel et possède d’importantes ressources », souligne-t-il.

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Source:french.china.org.cn