Face à une quatrième vague épidémique du COVID-19, la cheffe de l’exécutif de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, Carrie Lam, a déclaré que le gouvernement central chinois avait accepté de fournir un vaccin à la population hongkongaise.

Des experts en santé publique ont avancé que la partie continentale de la Chine pouvait jouer un rôle plus important pour aider Hong Kong à contenir l'épidémie et à sauver des vies.

Mme Lam a fait cette annonce lors de son discours politique annuel prononcé mercredi, dans lequel elle a également mentionné que les échanges de personnel entre Hong Kong et la partie continentale de la Chine reprendront lorsque l'épidémie sera contrôlée dans la RAS.

Mais la « quatrième vague » est sévère, alors que Hong Kong a signalé mardi 80 nouveaux cas, soit le plus grand nombre enregistré en trois mois. La ville a signalé 392 cas de COVID-19 depuis le 11 novembre, et la proportion d'infections de sources inconnues a augmenté, ont fait savoir des experts de la santé locaux.

Des experts de Hong Kong et de la partie continentale de la Chine estiment qu'il existe une « chaîne cachée de transmission » au sein des communautés et que la quatrième vague pourrait avoir été causée par des cas importés.

Mme Lam a déclaré mercredi que le gouvernement de Hong Kong pourrait relancer une campagne de tests à grande échelle dans les communautés. Certains médias ont rapporté que Hong Kong rouvrirait mercredi deux hôpitaux de fortune afin de traiter des patients jeunes et avec des symptômes légers.

Le vaccin de la partie continentale de la Chine pourrait être administré en premier aux personnes à haut risque, telles que le personnel médical, les travailleurs du secteur des services, ou encore le personnel des douanes des aéroports, ont indiqué des experts de la partie continentale de la Chine, qui avancent que Hong Kong pourrait également en apprendre davantage sur les expériences de la partie continentale de la Chine pour contenir la « quatrième vague ».

Wang Guangfa, un expert en maladies respiratoires à l’Hôpital n°1 de l'Université de Pékin, a déclaré au Global Times que Hong Kong pourrait élargir son échelle de tests et couvrir les groupes clés. La ville pourrait également attribuer différents niveaux de risque à ses régions pour conseiller aux résidents d'éviter certaines zones.

La proportion croissante de cas de source inconnue montre que Hong Kong doit poursuivre ses efforts d'enquête épidémiologique, ce qui est vital pour contenir l'épidémie, a affirmé M. Wang, notant que la partie continentale de la Chine pourrait offrir de l'aide si nécessaire. « Il est important de savoir où se trouve votre ennemi en ce qui concerne la source du virus. »

Le député hongkongais Junius Ho Kwan-yiu a déclaré au Global Times qu'il avait suggéré de restreindre la circulation des personnes dans certaines zones à haut risque et d'appliquer une attribution et vérification du code QR de santé similaire à ce qu’a fait la partie continentale de la Chine.