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Covid-19 : de nouveaux foyers locaux à l’approche de l’hiver

French.china.org.cn | Mis à jour le 23. 11. 2020 | Mots clés : Covid-19,foyers locaux
Du personnel médical à Tianjin porte des tubes à essais sur un site de test temporaire. [Crédit photo : People’s Daily]


Avec de nouvelles infections recensées dans au moins trois villes − Shanghai, Tianjin et Manzhouli (Mongolie intérieure) − au cours de ces derniers jours, l’épidémie de Covid-19 semble prête à repartir dans certains endroits de Chine. Toutefois, les experts chinois assurent que l’expérience accumulée lors de l’apparition de foyers épidémiques en début d’année aidera le pays à faire face aux risques d’une potentielle deuxième vague épidémique principalement provoquée par des marchandises importées. 

D’après les derniers rapports, Shanghai a enregistré deux nouveaux cas de Covid-19 le week-end dernier. Le cas de samedi a été détecté grâce au dépistage de 15 416 cas contacts. 

Depuis que la municipalité de Tianjin dans le nord de la Chine a débuté son dépistage à grande échelle samedi matin, elle a testé près de 2,24 millions de résidents dans le nouveau district de Binhai. Selon les autorités locales, 10 infections locales ont été détectées récemment, dont 8 étaient liées à cette zone.

Dans le même temps, Manzhouli − le plus grand port terrestre de Chine à la frontière avec la Russie et la Mongolie − est passée en mode de « quasi-confinement » dimanche dernier, avec 300 000 habitants testés aux acides nucléiques après la découverte de deux infections samedi dernier. Les sources de ces infections sont pour le moment incertaines. 

D’après le Global Times, certaines de ces récentes infections domestiques seraient plus ou moins liées à la persistance de l’épidémie à l’étranger. Le virus aurait été transmis par le biais de produits de la chaîne du froid, mais aussi par des voies d’importation de produits non réfrigérés. Les infections à Tianjin sont étroitement liées à un employé travaillant dans une usine de stockage de produits réfrigérés, mais celles de Shanghai ont débuté avec un inspecteur de la sécurité travaillant à l’aéroport international de Pudong, qui n’a eu aucun contact avec des produits surgelés importés.

Alors que le nouveau coronavirus continue de faire rage dans les pays étrangers et que les produits importés continuent d’être transportés vers les ports chinois, il est difficile pour la Chine d’éradiquer le virus, notamment avec l’approche de l’hiver, indiquent les observateurs. Malgré le risque d’apparition de foyers sporadiques, le mécanisme antiépidémique établi par la Chine permet toutefois d’endiguer la propagation du virus à un niveau contrôlable.

Alors que les cas de Tianjin et de Qingdao dans l’est du pays ont prouvé que les produits surgelés importés pouvaient infecter les êtres humains, les experts affirment que les produits importés ne dépendant pas de la chaîne du froid comportent également un risque élevé de propagation du virus. 

Sur les trois infections enregistrées à Shanghai vendredi et samedi derniers, deux concernent un inspecteur de la sécurité et un opérateur de fret travaillant à l’aéroport de Pudong, qui n’ont eu aucun contact avec des produits de la chaîne du froid. 

Zhang Yuexin, un épidémiologiste basé dans le Xinjiang, fait remarquer que la précédente épidémie à Kashgar liée à une usine de confection de vêtements dans le xian de Shufu aurait vraisemblablement été provoquée par des marchandises contaminées importées de l’étranger. Il s’agirait donc d’un cas d’infection par le biais de produits importés ne dépendant pas de la chaîne du froid. 

« Les ports dans le Xinjiang ont été gardés de façon rigoureuse, mais il est possible que des conteneurs de marchandises internationales non liées à la chaîne du froid soient contaminés étant donné la prévalence de l’épidémie à l’étranger », note-t-il.

Wu Zunyou, un épidémiologiste en chef du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, souligne par ailleurs qu’avec l’arrivée de l’hiver, l’ensemble de l’environnement du fret international deviendra similaire à celui de la chaîne du froid. 

« Les faibles températures en hiver peuvent prolonger le temps de survie du virus dans les conteneurs et augmenter le risque d’infection lorsque les individus entrent en contact avec des produits dans cet environnement froid », explique-t-il. 

Les experts chinois suggèrent d’augmenter la fréquence du dépistage sur le personnel travaillant dans les zones à risques élevés, comme les ports et les aéroports, que leur travail soit lié aux produits de la chaîne du froid ou non.

Si ces personnes peuvent être testées fréquemment et placées en quarantaine après leur travail, à l’instar du personnel hospitalier, le risque qu’elles provoquent des infections domestiques serait largement réduit, estime Zhang Yuexin. Selon lui, le personnel hospitalier devrait être testé tous les trois à sept jours et, lorsqu’ils sont en repos, ils devraient être placés en quarantaine dans des endroits désignés.


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Source:french.china.org.cn