Les diplômés des meilleures universités du pays préfèrent rester en Chine

Selon les données des deux meilleures universités chinoises – l’Université Tsinghua et l’Université de Pékin –, moins de diplômés ont choisi de poursuivre leurs études à l'étranger ces dernières années.

L'Université Tsinghua a indiqué que 15,3% de ses diplômés de l'année dernière étaient allés poursuivre leurs études à l'étranger, en baisse de 1,2 point de pourcentage par rapport à 2018 et de 1,7 point de pourcentage par rapport à 2017.

Elle a ajouté que ce chiffre avait continué de baisser cette année, sans fournir davantage de détails.

Parallèlement, 29% de ses diplômés de l'année dernière ont choisi de poursuivre leurs études dans des universités et instituts de recherche nationaux, contre 28,5% en 2018 et 2017.

Les diplômés qui ont choisi de travailler après l'obtention de leur diplôme ont préféré des entreprises d’État et des entreprises privées chinoises plutôt que des entreprises étrangères, selon l'université.

L'année dernière, 33,4% des diplômés de Tsinghua qui ont rejoint le marché du travail ont opté pour des entreprises privées chinoises, 31,3% sont allés dans des entreprises d’État et seulement 5,2% ont choisi des entreprises étrangères, une situation qui est restée relativement inchangée ces cinq dernières années.

L'université a déclaré que davantage de diplômés préféraient les entreprises d’État et les entreprises privées chinoises aux entreprises étrangères, car les entreprises nationales ont connu un développement rapide et ont une plus grande demande de talents.

Les données de l'Université de Pékin ont montré une tendance similaire, avec moins de diplômés choisissant de poursuivre leurs études à l'étranger. L'année dernière, 14,8% des diplômés de l'Université de Pékin ont choisi d'étudier à l'étranger après l'obtention de leur diplôme, contre 15,2% en 2018 et 15,6% en 2017.

Parmi les diplômés de l'Université de Pékin qui ont choisi de travailler après l'obtention de leur diplôme, les entreprises d’État sont restées l'option préférée au cours des trois dernières années, bien que le nombre de diplômés les choisissant ait diminué. Environ 27,1% de ses diplômés de l'année dernière qui ont signé des contrats de travail ont choisi de travailler dans des entreprises d’État, contre 28,8% en 2018 et 30,4% en 2017.

En revanche, 10,7% de ses diplômés de l'année dernière qui ont rejoint le marché du travail ont choisi un emploi dans des joint-ventures (coentreprises) sino-étrangères ou des entreprises étrangères, contre 13,8% en 2018 et 8,8% en 2017.

Chen Zhiwen, rédacteur en chef du portail d'éducation en ligne EOL, a affirmé que la tendance des étudiants chinois à préférer les universités et les entreprises nationales aux entreprises étrangères était inévitable, car le pays a connu un grand développement ces dernières années.

Moins de diplômés des meilleures universités chinoises choisiront d'étudier à l'étranger à mesure que le secteur de l'enseignement supérieur du pays se renforce et que les étudiants n'ont plus besoin d'aller à l'étranger pour bénéficier d'une meilleure éducation, a-t-il avancé.

Dans les années 1980 et 1990, seuls les meilleurs étudiants pouvaient aller étudier à l'étranger, généralement grâce à des bourses d'études d'universités étrangères, mais étudier à l'étranger est maintenant devenu une pratique courante parmi les familles à revenu moyen en Chine, a-t-il souligné.

Contrairement à leurs prédécesseurs, qui pouvaient profiter de grandes perspectives de carrière, les étudiants qui étudient à l'étranger de nos jours ne bénéficient pas de beaucoup plus d'avantages sur le marché du travail que leurs homologues nationaux, selon M. Chen.

De même, alors que dans le passé, les gens pouvaient gagner beaucoup plus d'argent en travaillant dans des entreprises étrangères plutôt que dans des entreprises nationales, des entreprises chinoises telles que Huawei, Tencent et Alibaba offrent désormais des salaires plus élevés aux diplômés que leurs homologues étrangères, a-t-il ajouté.

Liu Xuanbo, doctorant à l'Université Tsinghua, a déclaré qu'il avait choisi d'étudier en Chine parce qu'il préférait que ses recherches soient cohérentes.

« J'ai eu de bonnes relations avec mon superviseur et j'ai également obtenu mon master à Tsinghua, donc je pense qu'il est bon pour moi de continuer mes recherches ici, et une telle cohérence sera bonne pour mon développement futur. »

Il a indiqué qu'il prévoyait de vivre et de travailler en Chine, et qu’il était donc préférable de se familiariser avec l'environnement académique.

« De plus, nous avons maintenant de nombreux programmes d'échange pour me soutenir si je veux une expérience à l'étranger, et cela ne devrait pas être un gros obstacle. »