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De l’extrême pauvreté à la gloire mondiale

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 10. 2020 | Mots clés : Tongren

Par Lisa Carducci, écrivaine italo-canadienne

Voici un exemple vécu sur quelques années. Lorsque j’ai visité Tongren pour la première fois, c’était en 2003. Le Qinghai était la dernière des 23 provinces, 5 régions autonomes et 2 régions administratives spéciales de la Chine que je visitais, et une des plus pauvres sinon la plus pauvre. 

Repkong (de son nom tibétain) est appelé Tongren en chinois. Outre des Tibétains, diverses ethnies minoritaires chinoises et une forte concentration de groupes musulmans comme les Hui et les Salar, y vivaient, la plupart dans la pauvreté. Les langues étrangères y étaient inconnues, et les touristes (même chinois) ne pouvaient y loger, car l’hôtellerie était inexistante.

Le long de la route Xining-Tongren autrefois


Le bouddhisme présent partout


En train, il fallait 28 heures de Beijing pour se rendre d’abord à Xining, la capitale provinciale, avant de prendre un autobus branlant et inconfortable pour atteindre, en 13 heures, Tongrenxian ou le comté de Tongren. Dans ces montagnes très accidentées et qui atteignent une altitude de 2 275 mètres, impossible de construire des voies ferrées. L’est de la province est un haut plateau de 3 000 mètres d’altitude, avec des pics de 5 000 mètres. Au fur et à mesure qu’on construisait une autoroute, le temps diminuait d’année en année : 9 heures, puis 5, et finalement 2 heures exactement! Au lieu de contourner les pics montagneux, on a percé une série de tunnels en ligne droite.

Lorsque j’ai commencé à aider ces villages pauvres en 2005, une école -- à 3500 m d’altitude, avait un poêle à charbon, mais pas de route pour monter le charbon. En hiver la température pouvait tomber à -20oC ou -30oC. Les cours se donnaient alors dehors, où le soleil remplaçait la fournaise. 

Plus chaud dehors qu’à l’intérieur

Les élèves venaient tous de plus de 20 km à la ronde, donc ils ne rentraient à la maison qu’une fois par mois, pour quatre jours. Encore fallait-il que leurs parents viennent les chercher en motocyclette, seul moyen de transport accessible. Indépendamment des ONG, j’ai recueilli ou acheté des centaines de paires de chaussures, gants et mitaines, des lainages, des ordinateurs portables usagés, pour 2000 étudiants de cette école et d’autres, et avec des dons venus de diverses personnes charitables, fourni des livres en tibétain, anglais et chinois à la bibliothèque de l’école Jantsa.

Toutes les écoles de Chine doivent enseigner la langue nationale : le chinois. Le tibétain était enseigné pendant les vacances d’hiver et d’été selon des programmes indépendants subventionnés par les lamas et des donneurs charitables. 

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Source:french.china.org.cn